FidĂšlejusqu'Ă  la mort PubliĂ© par Jardinier de Dieu sur 6 Juillet 2011, 06:00am la saintetĂ© et le courage, et les former Ă  suivre les prĂ©ceptes de vie du catholicisme. Ainsi, lorsque leur vertu sera mise en pĂ©ril, ils pourront, aidĂ©s par la grĂące divine, sortir du combat, victorieux, sans blessures et sans souillures. Que l'enfance joyeuse et la jeunesse ardente ACCOMPAGNER LE PASSAGE DANS L’AU-DELA Car l’ñme de l’homme est une lumiĂšre de D. Responsable M. RenĂ© Pitoun – PrĂ©sident de la Fraternelle 06 10 84 44 22 Quelle bĂ©nĂ©diction est liĂ©e Ă  la mort ? Pour le judaĂŻsme, le dĂ©cĂšs est un passage. Au moment de la mort d’un proche, on doit dire une bĂ©nĂ©diction Barou’h ata Hachem, ElokĂ©nou mĂ©le’h haolam dayan haĂšmĂšt BĂ©ni sois-Tu Eternel, notre Roi de l’univers, juge de vĂ©ritĂ©. C’est la bĂ©nĂ©diction qui cĂ©lĂšbre le passage de la vie Ă  la mort. Avec la HĂ©vra Kadicha, sorte d’assemblĂ©e d’accompagnateurs, de passeurs, le Consistoire propose l’encadrement religieux adĂ©quat pour accompagner les dĂ©funts. Hevra Kadicha ? Qu’est-ce que la Hevra Kadicha ? Hevra Kadicha est une expression aramĂ©enne qui signifie la sainte assemblĂ©e. Elle dĂ©signe l’ensemble des personnes, hommes et femmes, qui officient dans la prĂ©paration et l’organisation de l’inhumation. Pour postuler Ă  la Hevra Kadicha, il faut ĂȘtre pratiquant et rĂ©solument tournĂ© vers les autres. Cette mitsva est surnommĂ©e hessed chel Ă©met bontĂ© de vĂ©ritĂ© », commentĂ©e ainsi par RACHI dans son commentaire biblique Comme le moment de sa mort approchait, IsraĂ«l appela son fils Joseph et lui dit Si j’ai trouvĂ© grĂące Ă  tes yeux, mets ta main sous ma cuisse, je te prie, et agis envers moi en bontĂ© de vĂ©ritĂ© je t’en prie, ne m’ensevelis pas en Egypte !’ » GenĂšse XLVII, 29. RACHI conclue en disant que l’accompagnement au dernier moment de la vie d’un homme se nomme bontĂ© de vĂ©ritĂ©, parce qu’on ne cherche nulle rĂ©compense de leur part. Quels sont les premiers gestes au moment du dĂ©cĂšs ? À l’heure oĂč l’euthanasie fait dĂ©bat, nous considĂ©rons qu’il faut respecter la vie jusqu’au bout rien, ni personne, ne doit accĂ©lĂ©rer l’arrivĂ©e de la mort. Quand on sent que la personne approche de la fin, on lui fera rĂ©citer le ChĂ©ma IsraĂ«l ou le psaume 91. Voici les premiers gestes Fermer les yeux et la bouche du dĂ©funt. Cacher le visage. Etendre les bras le long du corps, les mains ouvertes. Recouvrir le corps d’un drap. Allumer une bougie ou une veilleuse au chevet du dĂ©funt. Couvrir les miroirs. Lire les psaumes en hĂ©breu Ă  dĂ©faut en français Ă  son chevet. Appeler le responsable M. RenĂ© Pitoun au 06 10 84 44 22 Appeler les pompes funĂšbres des hauts clos, partenaire de longue date de la Fraternelle de l’Aube. En quoi consiste la toilette rituelle ? Cette toilette ré’hitsa prĂ©pare le corps pour sa rĂ©surrection future. On parle Ă©galement de purification tahara. Pour cela, le corps est lavĂ© selon un certain cĂ©rĂ©monial durant lequel des versets bibliques sont rĂ©citĂ©s, lors d’ablutions. Puis le corps est revĂȘtu d’un linceul. Les hommes sont en plus recouverts du talit, dont on aura retirĂ© un tsitsit frange rituelle. Attention Cette toilette rĂ©pond Ă  des rĂšgles prĂ©cises. Elle doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e par des personnes habilitĂ©es et agréées par la Fraternelle. Quel est le sens du Kadich et des veilleuses ? Les veilleuses sont des lumiĂšres contre l’oubli. Elles sont allumĂ©es dans les synagogues pour perpĂ©tuer le souvenir de ceux qui nous ont quittĂ©s. La Synagogue RACHI de Troyes possĂšde un tableau d’allumage Ă©lectrique avec des plaques comportant le nom des dĂ©funts. Le Kadich est l’une des mitsvot essentielles des endeuillĂ©s pendant les sept jours du dĂ©cĂšs, ainsi que pendant le mois et l’annĂ©e de deuil, selon le degrĂ© de parentĂ©, l’endeuillĂ© rĂ©cite le Kadich en prĂ©sence d’un minian quorum de dix hommes. La Fraternelle de l’Aube gĂšre l’ensemble des sĂ©pultures du carrĂ© juif au cimetiĂšre communal de Troyes, ainsi que le nouveau carrĂ© juif et celui du cimetiĂšre de RosiĂšres. AprĂšs de trĂšs lourdes recherches effectuĂ©es par M. Henri CAHEN, prĂ©sident de l’ACI dans les annĂ©es 1990, elle a fait apposer Ă  l’intĂ©rieur de la Synagogue, comme sur un des murs du cimetiĂšre, la plaque portant les noms et prĂ©noms des 134 dĂ©portĂ©s de l’Aube, en souvenir des atrocitĂ©s de la Shoah. Le Dimanche sĂ©parant Roch Hachana et Kippour, la communautĂ© est invitĂ©e Ă  venir s’y recueillir. Quelles sont les formalitĂ©s en cas de dĂ©cĂšs ? DĂ©clarer le dĂ©cĂšs au bureau d’Etat Civil de la Mairie du lieu du dĂ©cĂšs. Se munir du livret de famille ou de toutes piĂšces comportant des renseignements sur l’état civil du dĂ©funt. La famille remettra le permis d’inhumer aux pompes funĂšbres. Et lorsque le dĂ©cĂšs a lieu dans un Ă©tablissement hospitalier ? Se prĂ©senter Ă  l’hĂŽpital pour la reconnaissance du corps, muni des piĂšces d’identitĂ© du dĂ©funt et des vĂŽtres. Prendre contact avec M. RenĂ© Pitoun – prĂ©sident de la Fraternelle 06 10 84 44 22 Qu’en est-il de l’incinĂ©ration ? L’incinĂ©ration est interdite. Elle ne coĂŻncide pas avec la vision du judaĂŻsme sur la mort et sur ce qui reste du dĂ©funt. Car sans ces restes, l’ñme du dĂ©funt ne pourra ni avoir accĂšs au Monde Futur, ni Ă  la rĂ©surrection des morts. En consĂ©quence, la Fraternelle de l’Aube ne procĂ©dera pas Ă  la purification rituelle, ni n’enverra de rabbin, dans ce cas de figure. BĂ©nĂ©dictions et priĂšres Kadich Aspect historique Bien qu’il soit difficile de dater la naissance d’une priĂšre, la formulation simple en langue aramĂ©enne kadich signifie saint », l’absence d’une demande de reconstruction du Temple ou du retour des exilĂ©s suggĂšre que le Kadich fut rĂ©digĂ© en Babylonie, Ă  l’époque du second Temple, alors que la JudĂ©e se trouvait sous domination romaine. La similitude avec le notre PĂšre » chrĂ©tien qui exprime cette attente messianique si forte Ă  l’époque, confirme cette datation. Selon le Talmud, le Kadich fut d’abord Ă©tabli pour clore une Ă©tude ou une homĂ©lie aggadique, louer l’Éternel et bĂ©nir les MaĂźtres, il arrivait mĂȘme, que l’on mentionnĂąt nominativement un sage particulier tel le chef religieux de la diaspora rech galouta. Dans la liturgie yĂ©mĂ©nite on a retrouvĂ© le nom de sages vĂ©nĂ©rables comme MaĂŻmonide. La premiĂšre mention du Kadich en tant que partie de l’office, se trouve dans le traitĂ© Sofrim Scribes IIIe siĂšcle. À l’époque des GuĂ©onim VIIe siĂšcle, le Kadich Ă©tait dĂ©jĂ  codifiĂ© puisqu’il exigeait qu’il soit rĂ©citĂ© debout, en prĂ©sence d’un minyan, ou quorum de dix hommes majeurs religieusement. Le Kadich dans la priĂšre Depuis cette date, le Kadich marque les diffĂ©rentes Ă©tapes de la priĂšre, les mystiques parlant des diffĂ©rents niveaux de dĂ©votions liĂ©s aux sphĂšres supĂ©rieures. DĂšs lors, le Kadich devient une sorte de station oĂč tous les fidĂšles se rassemblent, lorsque attentifs aux mots du ministre officiant, ils rĂ©pondent Ă  l’unisson “Amen”. Cette idĂ©e mĂ©rite notre attention, car l’une des particularitĂ©s de la priĂšre juive est justement de traduire un Ă©quilibre entre la ferveur du particulier et la foi de la communautĂ©. Ce Kadich occupe une telle place que le Talmud affirmera que quiconque rĂ©pond “Amen” de toute la force de sa conviction verra ses fautes effacĂ©es, car le fidĂšle exprime clairement son acceptation de la royautĂ© divine. Construit Ă  partir de versets tirĂ©s des Hagiographes Psaumes, Job, Daniel, le Kadich possĂ©dait Ă  l’origine, diverses formulations, jusqu’à ce que celle du sĂ©der rav Amram ouvrage liturgique composĂ© par ce rabbin babylonien soit adoptĂ©e IXe siĂšcle. Parmi les diffĂ©rences majeures entre les rites ashkĂ©naze et sĂ©farade, citons l’occultation dans le premier cas de la formule “que ton Messie approche”, qui fut le rĂ©sultat de la censure chrĂ©tienne, qui affirmait bien sĂ»r que le Messie Ă©tait dĂ©jĂ  venu. Les diffĂ©rents Kadich A part le Kadich des rabbins Kadich dĂ©rabanan, trois autres furent Ă©laborĂ©s par la Synagogue Le demi-Kadich hatsi Kadich qui constitue en fait la premiĂšre partie de tous les Kadich , qui commence par “ Que son grand Nom soit glorifiĂ© et sanctifiĂ©â€. Cette louange sera entrecoupĂ©e par cinq “Amen”, prononcĂ©s par le public, le troisiĂšme se prolongeant par “Que son grand Nom soit bĂ©ni Ă  jamais, d’éternitĂ© en Ă©ternitĂ©â€, formule qui est une rĂ©miniscence d’une pratique du Temple. Le Kadich d’acceptation de la priĂšre Kadich titkabal, prononcĂ© aprĂšs la Amida et Ă  la fin de l’office et qui est une demande adressĂ©e Ă  Dieu pour exaucer toutes les priĂšres d’IsraĂ«l. Enfin le Kadich des orphelins Kadich yatom, traduit Ă  tort par Kadich des morts. En entendant la traduction l’on comprendra pourquoi cette appellation est fausse, puisque les dĂ©funts n’y sont jamais Ă©voquĂ©s. C’est le lieu de rappeler que la tradition hĂ©braĂŻque ne connaissait aucun culte des morts pas mĂȘme dĂ©diĂ© Ă  MoĂŻse, et que la priĂšre pour l’élĂ©vation de l’ñme » est tardive aprĂšs l’exil de Babylonie. En fait, le but de ce Kadich, comme les autres rites de circonstance d’ailleurs, est d’aider les enfants Ă  faire le deuil de l’ĂȘtre aimĂ© et Ă  rĂ©intĂ©grer le chemin de la vie en acceptant le dĂ©cret du ciel, comme dit le Talmud “l’homme est tenu de bĂ©nir Dieu aussi bien pour le bonheur que pour le malheur”. La rĂ©citation du Kadich est donc ici l’équivalent au tsidouk hadin ou acceptation de la justice divine. Si malgrĂ© tout ce Kadich fut associĂ© aux morts, c’est en raison des terribles massacres des CroisĂ©s au XIIIĂš siĂšcle. Pour ĂȘtre exhaustif, prĂ©cisons qu’il existe un autre Kadich des orphelins qui est rĂ©citĂ© aprĂšs l’enterrement et qui exprime le vƓu de voir la reconstruction du Temple et la rĂ©surrection des morts, Kadich rĂ©citĂ© Ă©galement durant le jeĂ»ne du 9 av, mais du fait de sa raretĂ© et de sa difficile prononciation, seuls les plus orthodoxes le rĂ©citent. Concluons cette courte prĂ©sentation en Ă©voquant la merveilleuse liturgie qui s’est construite autour de ce texte ; chaque communautĂ© possĂšde son air du Chabbat, des fĂȘtes ou des Jours redoutables. Si la saintetĂ© renvoie Ă  la sĂ©paration et par consĂ©quent Ă  la thĂ©ologie de l’altĂ©ritĂ©, le Kadich est devenu la mĂ©lodie d’une rencontre oĂč le chant de l’homme Ă©grĂšne sur le fil du temps les perles d’un amour intarissable. Kadich Rite SĂ©farade Yitgadal veyitkadach chemĂ© raba, bealma di vera khiroutĂ©, veyamlikh malkhoutĂ© veyatsma’h pourkanĂ© vikarĂšv mechi’hĂ©, be’hayĂ©khon ouvĂ©yomĂ©khon ouve’hayĂ© dekhol bet yisraĂ«l, baagala ouvizman kariv veĂŻmrou amen. YehĂ© chemĂ© raba mevarakh lealam oulealmĂ© almaya, yitbarakh veyichtaba’h veyitpaar veyitromam veyitnassĂ© veyithadar veyitalĂ© veyithalal chemĂ© dekoudcha, berikh hou leĂ©la min kol birkhata vechirata, tichbĂ©rata vené’hĂ©mata, daamiran bealma. veĂŻmrou amen. Al yisraĂ«l veal rabanan veal talmidĂ©hon veal kol talmidĂ© talmidĂ©hon deyatvin veaskin beoraĂŻta kadichta di veatra haden vedi vekhol atar veatar yehĂ© lana oulehon oulekhon chelama hina ve’hisda ve’hayĂ© arikhĂ© oumĂ©zonĂ© revi’hĂ© vera’hamĂ© min kodam Ă©laha marĂ© chemaya veara, veĂŻmrou amen. YehĂ© chelama raba min chemaya hayim vessava vichoua vené’hama vechĂ©zava ourfoua oug’oula ousseli’ha vekhapara verĂ©va’h vahatsala, lanou oulekhol amo yisraĂ«l, veĂŻmrou amen. OssĂ© chalom bimromav hou bera’hamav yaassĂ© chalom alĂ©nou veal kol amo yisraĂ«l veĂŻmrou amen. Kadich – Rite AchkĂ©naze Yisgadal veyiskadach chemĂ© rabo, beolmo di vero khiroussĂ©, veyamlikh malkhoussĂ© be’hayĂ©khon ouveyomĂ©khon ouve’hayĂ© dekhol bess yisroĂ«l, baagolo ouvizman koriv, veĂŻmrou omen. YehĂ© chemĂ© rabo mevorakh leolom ouleolmĂ© olmayo, yisborakh veyichtaba’h veyispoar veyisromam veyisnassĂ© veyishadar veyissalĂ© veyishalal chemĂ© dekoudcho, berikh hou leĂ©lo min kol birkhosso vechirosso, touchbe’hosso vené’hĂ©mosso, daamiron beolmo, veĂŻmrou omen. Al yisroĂ«l veal rabonon veal talmidĂ©hon, veal kol talmidĂ© salmidĂ©hon veal kol mon deoskin beoraysso di veasro hodĂšn vedi vekhol assar vaassar, yehĂ© lehon oulekhĂŽn chelomo rabo, hino ve’hisdo vera’hamin ve’hayin arikhin oumezono revi’ho oufourkono min kodom avouhon di vichemayo vearo, veĂŻmrou omen. YehĂ© chelomo rabo min chemayo ve’hayim olĂ©nou veal kol yisroĂ«l, veĂŻmrou omen. OssĂ© cholom bimromov hou yaassĂ© cholom olĂ©nou veal kol yisroĂ«l veĂŻmrou omen. RĂšgles du deuil La mort d’un parent entraĂźne des rĂšgles de deuil, que nous allons prĂ©senter succinctement. Le rabbin chargĂ© de la famille donnera tous les dĂ©tails, en tenant compte Ă©ventuellement des coutumes ancestrales de chaque famille. Nous pensons particuliĂšrement aux coreligionnaires Ă©loignĂ©s de toute communautĂ© et qui utiliserait notre site pour obtenir quelques informations. La pĂ©riode du deuil La pĂ©riode du deuil du point de vue de la halakha loi juive s’étend sur douze mois. Elle se divise en trois pĂ©riodes de 7 jours chiv’a de 30 jours sheloshim de l’annĂ©e S’ajoute par la suite la date commĂ©morative du dĂ©cĂšs pour les annĂ©es suivantes hazkara ou jahrzeit. PĂ©riode des 7 jours Elle commence le jour de l’enterrement avant le coucher du soleil et s’achĂšve le septiĂšme jour, Ă  condition qu’un jour de fĂȘte yom tov ne vienne pas couper cette pĂ©riode dans ce cas consulter notre rabbin ou le responsable de la Fraternelle. Deux rĂšgles Ă  retenir Dans le calendrier hĂ©braĂŻque le jour commence toujours la vieille Chabbat, samedi dĂ©bute toujours vendredi soir. Une partie d’un jour est considĂ©rĂ©e comme un jour entier. Conduite Ă  tenir pendant les 7 jours. Il existe neuf interdits pour la pĂ©riode des sept jours Travailler Se laver et se frictionner Porter des chaussures de cuir Avoir des relations conjugales Etudier la Torah Saluer ou rĂ©pondre Ă  un salut S’asseoir sur un siĂšge haut Laver et repasser des vĂȘtements Sortir de la maison sauf pour aller rĂ©citer le kadich Ă  la synagogue Bien entendu, si pour des raisons professionnelles une personne ne peut s’absenter les 7 jours complets, elle fera de son mieux, et la Torah pardonne en cas de force majeure. PĂ©riode des 30 jours La pĂ©riode des 30 jours commence le jour de l’enterrement et s’achĂšve le 30Ăšme jour, Ă  condition qu’un jour de fĂȘte yom tov ne vienne pas couper cette pĂ©riode dans ce cas consulter notre rabbin. Conduite Ă  tenir pour les 30 jours, Il existe cinq interdits pour la pĂ©riode des 30 jours Se couper les cheveux et la barbe Participer Ă  des rĂ©jouissances Se marier Porter des vĂȘtements neufs Saluer chaleureusement En ce qui concerne les cheveux et la barbe, on peut les couper aprĂšs les 30 jours Ă  condition que des amis fassent une remarque dĂ©sobligeante sur l’aspect nĂ©gligĂ© de l’endeuillĂ© Maran YorĂ© dĂ©a 395. Cependant du fait que nous vivons dans un espace non-juif et que l’aspect extĂ©rieur participe des bonnes relations humaines et professionnelles, il sera licite de se couper les cheveux et la barbe au bout de 30 jours Rama YorĂ© dĂ©a 390, 4. PĂ©riode de l’annĂ©e Pour le pĂšre et la mĂšre, les cinq interdits s’appliqueront durant douze mois La rĂ©citation du Kadich Alors que pour tous les dĂ©funts on rĂ©citera le kadich pendant les 30 jours, pour son pĂšre ou sa mĂšre on le rĂ©citera pendant onze mois et une semaine il existe des rĂšgles coutumiĂšres en la matiĂšre, consulter un rabbin de votre communautĂ© originelle. Le kadich n’est pas une priĂšre des morts, mais une glorification et une sanctification du nom divin, qui exprime malgrĂ© la douleur de la perte, notre confiance en son jugement de vĂ©ritĂ© et notre attente sincĂšre d’assister Ă  la proclamation de sa royautĂ© ici-bas. Il existe diffĂ©rents types de kadich, l’endeuillĂ© s’efforcera de rĂ©citer le kadich des orphelins kaddish yatom tous les jours de l’annĂ©e, Ă  la fin de l’office. Remarque on tient compte de douze mois pour ses parents et non d’une annĂ©e, cette remarque est justifiĂ©e par le fait qu’il existe des annĂ©es de 13 mois. L’office commĂ©moratif – La hazkara Chaque annĂ©e Ă  la date anniversaire du dĂ©cĂšs et non de l’enterrement en date hĂ©braĂŻque, on organisera un office Ă  la mĂ©moire du dĂ©funt. Cette cĂ©rĂ©monie se nomme hazkara souvenir en hĂ©breu ou jahrzeit en yiddish. Il est de coutume de jeĂ»ner pour ses parents le jour anniversaire sauf Chabbat et fĂȘtes. Il est de coutume de se rendre Ă  la synagogue le Chabbat qui prĂ©cĂšde la hazkara et d’y rĂ©citer le kadich Ă  la mĂ©moire du dĂ©funt. Shoah En Avril 1999, Ă  l’occasion de la journĂ©e nationale de la DĂ©portation la communautĂ© juive du dĂ©partement a inaugurĂ© un nouveau MĂ©morial juif dans le carrĂ© de la Fraternelle du cimetiĂšre de Troyes. En prĂ©sence de M. Robert Galley, ministre et dĂ©putĂ© de l’Aube, de M. Elie Margen, prĂ©sident de l’Association la Fraternelle, M. Michel MĂ©zrahi, prĂ©sident de l’Association culturelle israĂ©lite de Troyes et de l’Aube et du Grand Rabbin de la rĂ©gion Champagne-Ardennes, Abba Samoun, a eu lieu une cĂ©rĂ©monie empreinte de solennitĂ©. Le MĂ©morial comporte dĂ©sormais 169 noms de victimes de l’atrocitĂ© nazie. Comme s’est interrogĂ© le Grand Rabbin Samoun lors de la cĂ©rĂ©monie, Faut-il se taire au lieu de transmettre? ». Dans cette rĂ©flexion sur le devoir de mĂ©moire, une place Ă  part est rĂ©servĂ©e au travail acharnĂ© de M. Henri Cahen, ancien prĂ©sident de la Fraternelle, aujourd’hui disparu, grĂące auquel le MĂ©morial a pu voir le jour. Il a consultĂ©, au fur et Ă  mesure de leur ouverture au public, des centaines d’archives. Ce travail sans prĂ©cĂ©dent dans notre dĂ©partement a permis Ă  la communautĂ© israĂ©lite de pouvoir honorer la mĂ©moire de ceux de ses membres disparus au cours de cette pĂ©riode noire. Comme l’a affirmĂ© le Grand Rabbin, Ce MĂ©morial lui est dĂ©diĂ© car il a prodiguĂ© pour cela, son temps, ses nombreuses dĂ©marches et son argent. GrĂące Ă  lui et Ă  Elie Margen sans qui le MĂ©morial n’aurait pu voir le jour, Le calvaire et le sort de nos martyrs dans les camps d’extermination mis en place par le rĂ©gime nazi seront connus par nos enfants et la postĂ©ritĂ© » a poursuivi le Grand Rabbin. AprĂšs ce discours, M. Elie Margen a tenu Ă  remercier tous les donateurs et tous ceux qui ont contribuĂ© Ă  la rĂ©alisation de ce projet ». La cĂ©rĂ©monie d’inauguration s’est achevĂ©e par l’allumage du candĂ©labre avec six bougies symboles des six millions de Juifs exterminĂ©s par les nazis. Chacune d’entre-elles fut allumĂ©e par MM. Cahen, Arnold, Dubreuil, Schwarz, Adler et Borck. D’aprĂšs un article de l’Est Eclair du 10 mai 1999 Et que l’Eternel console les endeuillĂ©s de Sion ! Tableau de la Fraternelle portant les noms des personnes en la mĂ©moire de qui une bougie Ă©ternelle est allumĂ©e Pour offrir une bougie perpĂ©tuelle Ă  vos chers disparus, contactez RenĂ© Pitoun.

Victoireface Bordeaux 5/2 apres 3 match sans victoire et ce soir enfin la victoire et la public au top ! MERCI LES BLEUS ALLEZ RACING âšȘ

En grec KOINONIA Communion, communautĂ©, partage, relation, avoir en commun. Psaume 133 
C'est lĂ  dans une assemblĂ©e fidĂšle et vivante, qu’est la bĂ©nĂ©diction et la vie pour l’éternitĂ©! » Proverbe 17 v 9 Qui veut se faire aimer, pardonne les torts qu’il a subis les rappeler Ă©loigne son ami ». Proverbe 27 v 17 Comme le fer aiguise le fer, ainsi un homme excite la colĂšre d'un homme. » Dans la vie d'Ă©glise, nous nous "frotons" les uns aux autres, comme le fer aiguise le fer. Nous ne nous choisissons pas les uns les autres, comme les enfants d’une famille physique ne se choisissent pas. Dans la famille de Dieu nous devons nous aimer les uns les autres, et en particulier ceux qui ne nous sont pas trĂšs sympathiques. En rĂ©alitĂ©, la communion fraternelle est un miracle de DIEU. A lui seul en revient toute la gloire !Jean 17 v 20 Ă  26 Il n'y a qu'une seule Ă©glise celle de JĂ©sus Christ. Tous ceux qui en sont membres par la nouvelle naissance sont UN en Christ, c’est un fait et cela vient de Dieu. Ceci n’a aucun rapport avec l’ƓcumĂ©nisme qui veut unifier les religions dites chrĂ©tiennes en Ă©vitant de parler des sujets qui fĂąchent ». L’unitĂ© authentique ne fait pas de compromis. Actes 2 v 42 Cela demande de la persĂ©vĂ©rance car nous avons des tempĂ©raments, des caractĂšres, des arriĂšre-plans et parfois des cultures diffĂ©rentes. Mais le Saint-Esprit est lĂ  pour nous aider Ă  aimer sans faire de favoritisme. La fraction du pain est le signe de l’unitĂ© du Corps de Christ. Actes 2 v 45 Il ne devrait pas y avoir de pauvres dans une assemblĂ©e du Seigneur. Actes 2 v 46 il est important de s’inviter les uns les autres Ă  manger, dans la joie et la simplicitĂ©. Est-ce que tu le pratiques rĂ©guliĂšrement ? Romains 12 v 9 Ă  13 Avoir de l’affection les uns pour les autres, honorer nos frĂšres et nos sƓurs en Ă©tant prĂ©venant et attentionnĂ© aux besoins des autres, Ro 15 v 14 Dans une assemblĂ©e vivante, chaque membre devrait avoir la libertĂ© d’apporter une parole d’encouragement pour exhorter les autres. EphĂ©siens 4 v 1 Ă  6 Conserver l’unitĂ© demande un effort. EnumĂ©ration de 7 conditions doctrinales Ă  remplir pour reconnaĂźtre quelqu’un comme frĂšre ou sƓur en Christ. EphĂ©siens 6 v 18 Priez pour tous les saints, c’est-Ă -dire tous nos frĂšres et sƓurs, mais en particulier ceux de notre assemblĂ©e, chaque jour. Nous pouvons Ă©crire leurs noms dans un carnet pour ne pas en oublier. Philippiens 2 v 1 Ă  11 Voici l’exemple que nous devrions suivre Si donc il y a quelque consolation en Christ, s’il y a quelque soulagement dans l’amour, s’il y a quelque communion d’esprit, s’il y a quelque compassion et quelque misĂ©ricorde, rendez ma joie parfaite, ayant un mĂȘme sentiment, un mĂȘme amour, une mĂȘme Ăąme, une mĂȘme pensĂ©e. Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilitĂ© vous fasse regarder les autres comme Ă©tant au–dessus de vous–mĂȘmes. Que chacun de vous, au lieu de considĂ©rer ses propres intĂ©rĂȘts, considĂšre aussi ceux des autres. Ayez en vous les sentiments qui Ă©taient en JĂ©sus–Christ Existant en forme de Dieu, n’a point regardĂ© son Ă©galitĂ© avec Dieu comme une proie Ă  arracher, mais il s’est dĂ©pouillĂ© lui–mĂȘme, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et il a paru comme un vrai homme, il s’est humiliĂ© lui–mĂȘme, se rendant obĂ©issant jusqu’à la mort, mĂȘme jusqu’à la mort de la croix ». 2 Thessaloniciens 1 v 3 Voici une assemblĂ©e qui progresse, pouvons-nous en dire autant de celle dont nous sommes membre ? Nous devons Ă  votre sujet, frĂšres, rendre continuellement grĂąces Ă  Dieu, comme cela est juste, parce que votre foi fait de grands progrĂšs, et que l’amour de chacun de vous tous Ă  l’égard des autres augmente de plus en plus. » 1 Jean 2 v 3 Ă  6 Le commandement nouveau, aimer nos frĂšres et sƓurs en Christ comme lui nous a aimĂ© au point de donner sa vie est supĂ©rieur Ă  aime ton prochain comme toi-mĂȘme ». JĂ©sus Christ a donnĂ© l’exemple. 1 Jean 3 v 9 Ă  11 L'amour que nous avons pour tous les vrais enfants de Dieu est un signe Ă©vident de la nouvelle naissance, et il se manifeste concrĂštement. 1 Jean 3 v 14 Nous savons que nous sommes passĂ©s de la mort Ă  la vie, parce que nous aimons les frĂšres. Celui qui n'aime pas demeure dans la mort. » 1 Jean 4 v 7 Ă  21 Dieu est Amour ! Il l’a prouvĂ© en nous donnant ce qu’Il a de plus cher son propre fils unique et bien-aimĂ©. C’est incomprĂ©hensible, mais c’est vrai, GLOIRE A DIEU !Questions personnelles 1. Es-tu intĂ©grĂ©e dans une assemblĂ©e fidĂšle ? 2. Participes-tu Ă  toutes les rĂ©unions et activitĂ©s ? 3. Exerces-tu un ministĂšre, c’est-Ă -dire un service ? 4. Vas-tu aux rĂ©unions pour te faire du bien ou pour Ă©difier les autres ? 5. Eprouves-tu un amour ardent et sans hypocrisie pour tous tes frĂšres et sƓurs ? 6. Comment gĂšres-tu tes relations avec ceux et celles qui ont un caractĂšre difficile ? 7. Quand as-tu invitĂ©e quelqu’un la derniĂšre fois ? 8. Est-ce que tu pries pour chaque membre de ton assemblĂ©e, chaque jour ? Contact paix Articles scientifiques
Vousvoulez que vos enfants vivent bien, et Ă©vitent d’ĂȘtre blessĂ©s par de mauvaises dĂ©cisions. HĂ©breux 13, notre Ă©tude de cette semaine, ressemble Ă  une derniĂšre lettre. Ouvrons la Bible et voyons ce qu’elle nous donne comme conseil pour notre vie ! I. L’amour fraternel. 1. Chapitre 17 Trouvez la sĂ©curitĂ© au sein du peuple de Dieu 1, 2. En quoi la situation de l’humanitĂ© est-​elle comparable Ă  celle des habitants d’une rĂ©gion dĂ©vastĂ©e par une tempĂȘte ? IMAGINEZ qu’une violente tempĂȘte ait dĂ©vastĂ© la rĂ©gion oĂč vous habitez. Votre maison est dĂ©truite et tous vos biens sont perdus. La nourriture est rare. La situation semble dĂ©sespĂ©rĂ©e. C’est alors que des secours inattendus arrivent. On vous fournit de la nourriture et des vĂȘtements en abondance. On construit pour vous une nouvelle maison. Vous seriez sĂ»rement reconnaissant envers la personne Ă  qui vous devez tout cela. 2 Nous sommes aujourd’hui dans une situation semblable. Telle une tempĂȘte, la rĂ©bellion d’Adam et Ève a causĂ© de grands ravages Ă  la race humaine. L’humanitĂ© a perdu sa demeure paradisiaque. Depuis lors, les gouvernements humains n’ont pas rĂ©ussi Ă  mettre les gens Ă  l’abri de la guerre, de la criminalitĂ© et de l’injustice. La religion laisse des multitudes affamĂ©es en ne leur donnant pas une bonne nourriture spirituelle. Dans le domaine spirituel, toutefois, JĂ©hovah Dieu procure la nourriture, le vĂȘtement et un abri. Par quel moyen ? “ L’ESCLAVE FIDÈLE ET AVISÉ ” 3. Comment JĂ©hovah porte-​t-​il secours aux humains, et quels exemples le montrent ? 3 Les secours sont gĂ©nĂ©ralement distribuĂ©s par l’intermĂ©diaire d’un organisme, et JĂ©hovah fournit de la mĂȘme façon la nourriture spirituelle Ă  son peuple. Par exemple, les IsraĂ©lites ont Ă©tĂ© la “ congrĂ©gation de JĂ©hovah ” pendant quelque 1 500 ans. Parmi eux se trouvaient des hommes dont Dieu se servait comme intermĂ©diaires pour enseigner sa Loi 1 Chroniques 288 ; 2 Chroniques 177-9. Au Ier siĂšcle de notre Ăšre, JĂ©hovah a fait naĂźtre l’organisation chrĂ©tienne. Des congrĂ©gations Ă©taient formĂ©es et elles fonctionnaient sous la direction d’un collĂšge central constituĂ© d’apĂŽtres et d’anciens Actes 1522-31. De mĂȘme aujourd’hui, JĂ©hovah prend soin de son peuple par l’intermĂ©diaire d’un corps organisĂ©. Comment le savons-​nous ? 4. Qui s’est rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre “ l’esclave fidĂšle et avisĂ© ” Ă  notre Ă©poque, et comment Dieu fournit-​il la nourriture spirituelle ? 4 JĂ©sus a dit que lors de sa prĂ©sence, investi du pouvoir royal, “ l’esclave fidĂšle et avisĂ© ” serait trouvĂ© en train de donner la “ nourriture en temps voulu ” Ă  ses disciples Matthieu 2445-47. Quand JĂ©sus a Ă©tĂ© intronisĂ© Roi dans le ciel en 1914, qui s’est rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre cet “ esclave ” ? Certainement pas le clergĂ© de la chrĂ©tientĂ©. En effet, la plupart de ses membres nourrissaient leurs ouailles de la propagande en faveur de leurs gouvernements nationaux respectifs, engagĂ©s dans la PremiĂšre Guerre mondiale. En revanche, une nourriture spirituelle de qualitĂ© et donnĂ©e en temps voulu Ă©tait dispensĂ©e par le groupe des vĂ©ritables chrĂ©tiens oints de l’esprit saint de Dieu, membres de ce que JĂ©sus avait appelĂ© le “ petit troupeau ”. Luc 1232. Ces chrĂ©tiens oints prĂȘchaient le Royaume de Dieu plutĂŽt que les gouvernements humains. Par consĂ©quent, au fil des annĂ©es, des millions d’“ autres brebis ” qui aspirent Ă  la justice se sont jointes Ă  l’“ esclave ” oint dans la pratique de la vraie religion Jean 1016. Par l’intermĂ©diaire de “ l’esclave fidĂšle ” et de son actuel CollĂšge central, Dieu dirige son peuple organisĂ© pour fournir, au sens spirituel, la nourriture, le vĂȘtement et l’abri Ă  ceux qui souhaitent en bĂ©nĂ©ficier. LA “ NOURRITURE EN TEMPS VOULU ” 5. Quelle est la condition spirituelle du monde aujourd’hui, mais que fait JĂ©hovah dans ce domaine ? 5 JĂ©sus a dit “ L’homme doit vivre, non pas de pain seul, mais de toute parole qui sort par la bouche de JĂ©hovah. ” Matthieu 44. Malheureusement, la grande majoritĂ© des gens ne prĂȘtent pas attention aux paroles de Dieu. ConformĂ©ment Ă  ce que JĂ©hovah a annoncĂ© par l’intermĂ©diaire de son prophĂšte Amos, il y a “ une faim, non pas de pain, et une soif, non pas d’eau, mais d’entendre les paroles de JĂ©hovah ”. Amos 811. MĂȘme les gens trĂšs croyants sont affamĂ©s sur le plan spirituel. NĂ©anmoins, la volontĂ© de JĂ©hovah est que “ toutes sortes d’hommes soient sauvĂ©s et parviennent Ă  une connaissance exacte de la vĂ©ritĂ© ”. 1 TimothĂ©e 23, 4. C’est pourquoi il fournit la nourriture spirituelle en abondance. Mais oĂč peut-​on la trouver ? 6. Comment JĂ©hovah a-​t-​il autrefois nourri son peuple sur le plan spirituel ? 6 Au cours de l’Histoire, JĂ©hovah a dispensĂ© la nourriture spirituelle Ă  son peuple collectivement IsaĂŻe 6513. Par exemple, les prĂȘtres israĂ©lites rassemblaient les hommes, les femmes et les enfants pour les instruire collectivement dans la Loi de Dieu DeutĂ©ronome 319, 12. Sous la direction du collĂšge central, les chrĂ©tiens du Ier siĂšcle ont organisĂ© des congrĂ©gations et ils tenaient des rĂ©unions pour l’enseignement et l’encouragement de tous Romains 165 ; PhilĂ©mon 1, 2. Les TĂ©moins de JĂ©hovah suivent ce modĂšle. Vous ĂȘtes cordialement invitĂ© Ă  assister Ă  toutes leurs rĂ©unions. 7. En quoi l’assiduitĂ© aux rĂ©unions chrĂ©tiennes est-​elle liĂ©e Ă  la connaissance et Ă  la foi ? 7 Bien sĂ»r, vous avez peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  beaucoup appris grĂące Ă  votre Ă©tude individuelle de la Bible. Il se peut mĂȘme que quelqu’un vous aide Actes 830-35. Mais on peut comparer votre foi Ă  une plante qui se dessĂ©chera et mourra si on ne lui prodigue pas les soins nĂ©cessaires. Vous devez donc recevoir la nourriture spirituelle qui convient 1 TimothĂ©e 46. Les rĂ©unions chrĂ©tiennes offrent un programme d’instruction permanent destinĂ© Ă  vous nourrir spirituellement et Ă  vous aider Ă  croĂźtre dans la foi Ă  mesure qu’augmente votre connaissance de Dieu. — Colossiens 19, 10. 8. Pourquoi sommes-​nous encouragĂ©s Ă  assister Ă  toutes les rĂ©unions des TĂ©moins de JĂ©hovah ? 8 Les rĂ©unions jouent un autre rĂŽle capital. Paul a Ă©crit “ ConsidĂ©rons-​nous les uns les autres pour nous inciter Ă  l’amour et aux belles Ɠuvres, n’abandonnant pas notre assemblĂ©e. ” HĂ©breux 1024, 25. Le mot rendu par “ inciter ” signifie aussi “ aiguiser ”. Un proverbe biblique dĂ©clare “ Le fer s’aiguise par le fer. Ainsi un homme aiguise le visage d’un autre. ” Proverbes 2717. Nous avons tous besoin de nous aiguiser ’ constamment. Les tensions quotidiennes que nous subissons de la part du monde peuvent Ă©mousser notre foi. Quand nous assistons aux rĂ©unions, il se produit un Ă©change d’encouragements Romains 111, 12. Les membres de la congrĂ©gation suivent le conseil qu’a donnĂ© Paul de continuer Ă  se consoler mutuellement et Ă  se bĂątir l’un l’autre ’ ; ainsi nous aiguisons notre foi 1 Thessaloniciens 511. Notre prĂ©sence rĂ©guliĂšre aux rĂ©unions chrĂ©tiennes indique aussi que nous aimons Dieu et nous donne l’occasion de le louer. — Psaume 3518. “ REVÊTEZ-​VOUS DE L’AMOUR ” 9. Quel exemple JĂ©hovah a-​t-​il donnĂ© pour ce qui est de manifester l’amour ? 9 Paul a Ă©crit “ RevĂȘtez-​vous de l’amour, car c’est un lien d’union parfait. ” Colossiens 314. JĂ©hovah nous a donnĂ© gratuitement la possibilitĂ© de revĂȘtir cette qualitĂ©. Comment cela ? Les chrĂ©tiens peuvent manifester l’amour parce que c’est l’un des fruits produits par l’esprit saint de JĂ©hovah Galates 522, 23. JĂ©hovah lui-​mĂȘme a manifestĂ© l’amour le plus grand qui soit en envoyant son Fils unique-engendrĂ© pour que nous ayons la vie Ă©ternelle Jean 316. Cette dĂ©monstration suprĂȘme d’amour nous a fourni un modĂšle pour que nous manifestions cette qualitĂ©. “ Si c’est ainsi que Dieu nous a aimĂ©s, a Ă©crit l’apĂŽtre Jean, alors nous sommes, nous, tenus de nous aimer les uns les autres. ” — 1 Jean 411. 10. Quel bienfait pouvons-​nous retirer auprĂšs de “ toute la communautĂ© des frĂšres ” ? 10 En assistant aux rĂ©unions Ă  la Salle du Royaume, vous aurez d’excellentes occasions de dĂ©montrer votre amour. Vous y rencontrerez une grande variĂ©tĂ© de gens. Vous vous sentirez sans doute immĂ©diatement attirĂ© par bon nombre d’entre eux. Bien sĂ»r, mĂȘme ceux qui servent JĂ©hovah ont des personnalitĂ©s diffĂ©rentes. Par le passĂ©, peut-ĂȘtre Ă©vitiez-​vous purement et simplement la compagnie des gens qui n’avaient pas les mĂȘmes centres d’intĂ©rĂȘt ou les mĂȘmes traits de caractĂšre que vous. Cependant, les chrĂ©tiens doivent aimer toute la communautĂ© des frĂšres’. 1 Pierre 217. Fixez-​vous donc pour objectif de faire la connaissance de ceux qui vont Ă  la Salle du Royaume, mĂȘme de ceux dont l’ñge, la personnalitĂ©, la race ou le niveau d’instruction sont diffĂ©rents des vĂŽtres. Vous constaterez probablement que chacun excelle dans un domaine qui le rend attachant. 11. Pourquoi ne devrions-​nous pas ĂȘtre troublĂ©s par la diversitĂ© des personnalitĂ©s au sein du peuple de JĂ©hovah ? 11 La diversitĂ© des personnalitĂ©s au sein de la congrĂ©gation ne doit pas vous troubler. Pour illustrer cela, imaginez de nombreux vĂ©hicules circulant sur la mĂȘme route que vous. Tous ne roulent pas Ă  la mĂȘme vitesse ni ne sont dans le mĂȘme Ă©tat. Certains ont parcouru de nombreux kilomĂštres, tandis que d’autres, comme le vĂŽtre, viennent seulement de dĂ©marrer. Toutefois, peu importe ces diffĂ©rences, car tous empruntent la mĂȘme route. Il en est de mĂȘme des personnes qui composent une congrĂ©gation. Toutes ne cultivent pas les qualitĂ©s chrĂ©tiennes Ă  la mĂȘme vitesse. De plus, toutes ne sont pas dans les mĂȘmes conditions physiques et affectives. Certaines adorent Dieu depuis de nombreuses annĂ©es ; d’autres ne font que commencer. Pourtant toutes empruntent la voie qui mĂšne Ă  la vie Ă©ternelle, bien unies dans la mĂȘme pensĂ©e et dans la mĂȘme opinion ’. 1 Corinthiens 110. Par consĂ©quent, considĂ©rez les points forts plutĂŽt que les points faibles des membres de la congrĂ©gation. Cela vous encouragera, car vous vous rendrez compte que Dieu est vraiment parmi ces gens. Et c’est sĂ»rement lĂ  que vous voulez ĂȘtre. — 1 Corinthiens 1425. 12, 13. a Que pouvez-​vous faire si quelqu’un dans la congrĂ©gation vous offense ? b Pourquoi est-​il important de ne pas cultiver du ressentiment ? 12 Puisque tous les humains sont imparfaits, il peut arriver parfois que quelqu’un dans la congrĂ©gation dise ou fasse quelque chose qui vous contrarie Romains 323. Le disciple Jacques a Ă©crit avec rĂ©alisme “ Tous, nous trĂ©buchons souvent. Si quelqu’un ne trĂ©buche pas en parole, celui-lĂ  est un homme parfait. ” Jacques 32. Quelle sera votre rĂ©action si quelqu’un vous offense ? Un proverbe biblique dit “ La perspicacitĂ© d’un homme retarde sa colĂšre, et sa beautĂ© est de passer sur la transgression. ” Proverbes 1911. Être perspicace, c’est juger une situation en allant au-delĂ  des apparences, saisir les Ă©lĂ©ments sous-jacents qui amĂšnent une personne Ă  parler ou Ă  agir d’une certaine maniĂšre. La plupart d’entre nous avons beaucoup de perspicacitĂ© pour excuser nos erreurs. Pourquoi ne pas user de la mĂȘme perspicacitĂ© pour comprendre et couvrir les imperfections d’autrui ? — Matthieu 71-5 ; Colossiens 313. 13 N’oubliez jamais que si nous voulons bĂ©nĂ©ficier du pardon de JĂ©hovah, nous devons pardonner Ă  autrui Matthieu 69, 12, 14, 15. Si nous pratiquons la vĂ©ritĂ©, nous traiterons les autres avec amour 1 Jean 16, 7 ; 314-16 ; 420, 21. Si donc vous avez quelque difficultĂ© avec un membre de la congrĂ©gation, luttez contre le ressentiment. Si vous avez revĂȘtu l’amour, vous vous efforcerez de rĂ©soudre le problĂšme, et vous n’hĂ©siterez pas Ă  vous excuser si vous avez offensĂ© quelqu’un. — Matthieu 523, 24 ; 1815-17. 14. De quelles qualitĂ©s devrions-​nous nous revĂȘtir ? 14 Notre vĂȘtement spirituel devrait inclure d’autres qualitĂ©s Ă©troitement liĂ©es Ă  l’amour. Paul a Ă©crit “ RevĂȘtez-​vous des tendres affections de la compassion, ainsi que de bontĂ©, d’humilitĂ©, de douceur et de patience. ” Ces traits de caractĂšre, inclus dans l’amour, font partie de la “ personnalitĂ© nouvelle ” conforme Ă  la volontĂ© de Dieu Colossiens 310, 12. Ferez-​vous l’effort de vous en revĂȘtir ? Par-dessus tout, si vous vous revĂȘtez de l’amour fraternel, vous porterez la marque d’identification des disciples de JĂ©sus, qui a dit “ Par lĂ  tous sauront que vous ĂȘtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous. ” — Jean 1335. UN ABRI SÛR 15. En quoi la congrĂ©gation est-​elle comparable Ă  un abri ? 15 La congrĂ©gation est aussi un abri, un refuge protecteur oĂč vous pouvez vous sentir en sĂ©curitĂ©. Vous y trouverez des gens sincĂšres qui s’efforcent de faire ce qui est droit aux yeux de Dieu. Beaucoup se sont dĂ©faits des pratiques et des pensĂ©es mauvaises contre lesquelles vous luttez peut-ĂȘtre Tite 33. Ils peuvent vous aider, car il nous est demandĂ© de “ porter les fardeaux les uns des autres ”. Galates 62. Bien sĂ»r, en dĂ©finitive, c’est Ă  vous qu’il appartient de suivre la voie qui mĂšne Ă  la vie Ă©ternelle Galates 65 ; Philippiens 212. Cependant, par le moyen de la congrĂ©gation chrĂ©tienne, JĂ©hovah apporte une aide et un soutien merveilleux. Aussi Ă©prouvantes que soient vos difficultĂ©s, vous disposez d’un prĂ©cieux secours une congrĂ©gation oĂč rĂšgne l’amour et qui vous soutiendra en pĂ©riode d’affliction ou de privation. — Voir Luc 1029-37 ; Actes 2035. 16. Quelle aide les anciens de la congrĂ©gation apportent-​ils ? 16 Parmi ceux qui peuvent vous venir en aide figurent les “ dons en hommes ”, c’est-Ă -dire les anciens, ou surveillants, de la congrĂ©gation qui font paĂźtre le troupeau de bon grĂ© et avec ardeur ÉphĂ©siens 48, 11, 12 ; Actes 2028 ; 1 Pierre 52, 3. À leur propos, IsaĂŻe a prophĂ©tisĂ© “ Chacun devra ĂȘtre comme une cachette contre le vent et une retraite contre la tempĂȘte de pluie, comme des ruisseaux d’eau dans une terre aride, comme l’ombre d’un rocher massif dans une terre Ă©puisĂ©e. ” — IsaĂŻe 322. 17. a Quel genre d’aide JĂ©sus voulait-​il particuliĂšrement apporter ? b Quelle disposition Dieu a-​t-​il promis de prendre en faveur de son peuple ? 17 Quand JĂ©sus Ă©tait sur la terre, les chefs religieux n’exerçaient malheureusement pas une telle surveillance empreinte d’amour. JĂ©sus a Ă©tĂ© profondĂ©ment Ă©mu par la condition des gens du peuple, et il dĂ©sirait particuliĂšrement leur venir en aide sur le plan spirituel. Il a eu pitiĂ© des foules parce qu’ “ elles Ă©taient dĂ©pouillĂ©es et Ă©parpillĂ©es comme des brebis sans berger ”. Matthieu 936. Cette description correspond tout Ă  fait Ă  la situation pĂ©nible de beaucoup qui connaissent des problĂšmes angoissants et n’ont personne auprĂšs de qui trouver une aide spirituelle et le rĂ©confort. Mais les brebis de JĂ©hovah bĂ©nĂ©ficient d’une telle aide, car Dieu a promis “ Je susciterai sur elles des bergers qui les feront vraiment paĂźtre ; elles n’auront plus peur, elles ne seront plus terrifiĂ©es, et il n’en manquera aucune. ” — JĂ©rĂ©mie 234. 18. Pourquoi devrions-​nous nous adresser Ă  un ancien si nous avons besoin d’aide sur le plan spirituel ? 18 Faites la connaissance des anciens de la congrĂ©gation. Ils ont de l’expĂ©rience pour ce qui est de mettre en pratique la connaissance de Dieu, car ils remplissent les conditions requises des surveillants, telles qu’elles sont dĂ©finies dans la Bible 1 TimothĂ©e 31-7 ; Tite 15-9. N’hĂ©sitez pas Ă  vous adresser Ă  l’un d’eux si vous avez besoin d’aide sur le plan spirituel pour venir Ă  bout d’une habitude ou d’un trait de caractĂšre contraire aux exigences divines. Vous constaterez que les anciens suivent ce conseil de Paul “ Parlez de façon consolante aux Ăąmes dĂ©primĂ©es, soutenez les faibles, soyez patients envers tous. ” — 1 Thessaloniciens 27, 8 ; 514. TROUVEZ LA SÉCURITÉ AU SEIN DU PEUPLE DE JÉHOVAH 19. Quels bienfaits JĂ©hovah accorde-​t-​il Ă  ceux qui cherchent la sĂ©curitĂ© au sein de son organisation ? 19 Bien que nous vivions dans des conditions imparfaites, JĂ©hovah nous procure au sens spirituel la nourriture, le vĂȘtement et l’abri. Naturellement, il nous faut attendre le monde nouveau promis par Dieu pour connaĂźtre les bienfaits d’un paradis au sens propre du terme. Mais ceux qui appartiennent Ă  l’organisation de JĂ©hovah jouissent dĂ©jĂ  de la sĂ©curitĂ© offerte par le paradis spirituel. À leur sujet, ÉzĂ©kiel a annoncĂ© “ Ils habiteront en sĂ©curitĂ©, sans que personne les fasse trembler. ” — ÉzĂ©kiel 3428 ; Psaume 48. 20. Comment JĂ©hovah nous dĂ©dommagera-​t-​il de tout sacrifice auquel nous consentons par Ă©gard pour son culte ? 20 Combien nous pouvons ĂȘtre reconnaissants Ă  JĂ©hovah des dispositions spirituelles pleines d’amour qu’il a prises au moyen de sa Parole et de son organisation ! Approchez-​vous du peuple de Dieu. N’hĂ©sitez pas par crainte de ce que vos amis ou vos parents peuvent penser de vous parce que vous acceptez la connaissance de Dieu. Certains dĂ©sapprouvent peut-ĂȘtre que vous frĂ©quentiez les TĂ©moins de JĂ©hovah et que vous assistiez aux rĂ©unions Ă  la Salle du Royaume. Mais Dieu fera plus que vous dĂ©dommager des sacrifices auxquels vous aurez consenti par Ă©gard pour son culte Malaki 310. D’ailleurs, JĂ©sus a dit “ Personne n’a quittĂ© maison, ou frĂšres, ou sƓurs, ou mĂšre, ou pĂšre, ou enfants, ou champs, Ă  cause de moi et Ă  cause de la bonne nouvelle, qui ne reçoive au centuple, maintenant, dans cette pĂ©riode-​ci, maisons, et frĂšres, et sƓurs, et mĂšres, et enfants, et champs, avec des persĂ©cutions, et dans le systĂšme de choses Ă  venir, la vie Ă©ternelle. ” Marc 1029, 30. En effet, peu importe ce Ă  quoi vous renoncez et ce que vous endurez, vous pouvez trouver une compagnie agrĂ©able et la sĂ©curitĂ© spirituelle au sein du peuple de Dieu. ÉVALUEZ VOS CONNAISSANCES Qui est “ l’esclave fidĂšle et avisĂ© ” ? Quelles dispositions JĂ©hovah a-​t-​il prises pour nous nourrir spirituellement ? Comment les membres de la congrĂ©gation chrĂ©tienne peuvent-​ils nous aider ? [Questions d’étude] [Illustrations pleine page, page 165]

RégisDebray a eu samedi matin au micro d'Anne Sinclair a Europe 1 une formule belle et juste: "La pulsion de mort des uns réveille la pulsion de vie des autres". C'est ce qui apparaßt dans l

Mon commandant, mon ancien,Ils sont lĂ , ils sont tous prĂ©sents, qu’ils soient vivants ou disparus, oubliĂ©s de l’histoire ou cĂ©lĂšbres, croyants, agnostiques ou incroyants, souffrant ou en pleine santĂ©, jeunes soldats ou anciens combattants, civils ou militaires, ils sont tous prĂ©sents, si ce n’est pas avec leur corps, c’est par leur coeur ou par leur Ăąme ! Tous ceux qui, un jour, ont croisĂ© votre chemin, ou ont fait avec vous une partie de votre route ou plutĂŽt de votre incroyable destinĂ©e, sont regroupĂ©s autour de vous les lycĂ©ens de Bordeaux, les rĂ©sistants du rĂ©seau Jade-Amicol, les dĂ©portĂ©s du camp de Langenstein, vos frĂšres d’armes, vos lĂ©gionnaires que vous avez menĂ©s au combat, ceux qui sont morts dans l’anonymat de la jungle ou l’indiffĂ©rence du pays, les enfants de Talung que vous avez dĂ» laisser derriĂšre vous, les harkis abandonnĂ©s puis livrĂ©s aux mains du FLN ! Je n’oublie pas vos parents et votre famille, qui ont partagĂ© vos joies et vos Ă©preuves ; il faut ajouter Ă  cette longue liste, les jeunes gĂ©nĂ©rations, qui n’ont connu, ni la Guerre de 40, ni l’Indochine, pas plus que l’AlgĂ©rie, mais qui ont dĂ©vorĂ© vos livres, qui vous ont Ă©coutĂ© et que vous avez marquĂ©s profondĂ©ment ! Cette liste ne serait pas complĂšte, si n’était pas Ă©voquĂ©e la longue cohorte des prisonniers, des dĂ©chus, des petits et des sans-grades, les inconnus de l’histoire et des mĂ©dias, ceux que vous avez croisĂ©s, Ă©coutĂ©s, respectĂ©s, dĂ©fendus, compris et aimĂ©s et dont vous avez Ă©tĂ© l’avocat. Eux tous s’adressent Ă  vous aujourd’hui, Ă  travers ces quelques mots et, comme nous en Ă©tions convenus la derniĂšre fois que nous nous sommes vus et embrassĂ©s chez vous, je ne servirai que d’interprĂšte, Ă  la fois fidĂšle, concis et surtout HĂ©lie, notre compagnon fidĂšle, c’est vous qui nous quittez, emportant avec vous vos souvenirs et surtout vos interrogations et vos mystĂšres ; vous laissez chacun de nous, Ă  la fois heureux et fier de vous avoir rencontrĂ©, mais triste et orphelin de devoir vous quitter. Vous laissez surtout chacun de nous, seul face Ă  sa conscience et face aux interrogations lancinantes et fondamentales qui ont hantĂ© votre vie, comme elles hantent la vie de tout honnĂȘte homme, qui se veut Ă  la fois homme d’action et de rĂ©flexion, et qui cherche inlassablement Ă  donner un sens Ă  son geste !Parmi tous ces mystĂšres, l’un d’eux ne vous a jamais quittĂ©. Il a mĂȘme scandĂ© votre vie ! C’est celui de la vie et de la mort. Car qui d’autres mieux que vous, aurait pu dire, Ă©crire, prĂ©dire ou reprendre Ă  son compte ce poĂšme d’Alan Seeger, cet AmĂ©ricain, Ă  la fois lĂ©gionnaire et poĂšte, disparu Ă  20 ans dans la tourmente de 1916 j’ai rendez-vous avec la mort » ?C’est Ă  10 ans que vous avez votre premier rendez-vous avec la mort, quand gravement malade, votre maman veille sur vous, nuit et jour ; de cette Ă©preuve, vous vous souviendrez d’elle, tricotant au pied de votre lit et vous disant Tu vois HĂ©lie, la vie est ainsi faite comme un tricot il faut toujours avoir le courage de mettre un pied devant l’autre, de toujours recommencer, de ne jamais s’arrĂȘter, de ne jamais rien lĂącher ! » Cette leçon d’humanitĂ© vous servira et vous sauvera quelques annĂ©es plus tard en camp de concentration. Votre pĂšre, cet homme juste, droit et indĂ©pendant, qui mettait un point d’honneur durant la guerre, Ă  saluer poliment les passants, marquĂ©s de l’étoile jaune, participera aussi Ă  votre Ă©ducation ; il vous dira notamment de ne jamais accrocher votre idĂ©al, votre Ă©toile personnelle’’ Ă  un homme, aussi grand fĂ»t-il ! De l’époque de votre jeunesse, vous garderez des principes stricts et respectables, que les alĂ©as de la vie ne vont pourtant pas mĂ©nager ; c’est bien lĂ  votre premier mystĂšre d’une Ă©ducation rigoureuse, fondĂ©e sur des rĂšgles claires, simples et intangibles, que la vie va vous apprendre Ă  relativiser, dĂšs lors qu’elles sont confrontĂ©es Ă  la rĂ©alitĂ© !Puis, Ă  20 ans, vous aurez votre deuxiĂšme rendez-vous avec la mort ! Mais cette fois-ci, vĂȘtu d’un mĂ©chant pyjama rayĂ©, dans le camp de Langenstein. Deux ans de dĂ©portation mineront votre santĂ© et votre survie se jouera Ă  quelques jours prĂšs, grĂące Ă  la libĂ©ration du camp par les AmĂ©ricains. Mais votresurvie se jouera aussi par l’aide fraternelle d’un infirmier français qui volait des mĂ©dicaments pour vous sauver d’une pneumonie, puis celle d’un mineur letton, qui vous avait pris en affection et qui chapardait de la nourriture pour survivre et vous aider Ă  supporter des conditions de vie et de travail inhumaines. En revanche, vous refuserez toujours de participer Ă  toute forme d’emploi administratif dans la vie ou l’encadrement du camp d’internement, ce qui vous aurait mis Ă  l’abri du dĂ©nuement dans lequel vous avez vĂ©cu. Vous y connaitrez aussi la fraternitĂ© avec ses diffĂ©rentes facettes d’un cĂŽtĂ©, celle du compagnon qui partage un quignon de pain en dĂ©pit de l’extrĂȘme pĂ©nurie, du camarade qui se charge d’une partie de votre travail malgrĂ© la fatigue, mais de l’autre, les rivalitĂ©s entre les petites fraternitĂ©s qui se crĂ©aient, les cercles, les rĂ©seaux d’influence, les mouvements politiques ou les nationalitĂ©s
. MystĂšre, ou plutĂŽt misĂšre, de l’homme confrontĂ© Ă  un palier de souffrances tel qu’il ne s’appartient plus ou qu’il perd ses rĂ©fĂ©rences intellectuelles, humaines et morales !Vous avez encore eu rendez-vous avec la mort Ă  30 ans, cette fois, Ă  l’autre bout du monde, en Indochine. Vous Ă©tiez de ces lieutenants et de ces capitaines, pour lesquels de Lattre s’était engagĂ© jusqu’à l’extrĂȘme limite de ses forces, comme sentinelles avancĂ©es du monde libre face Ă  l’avancĂ©e de la menace communiste. D’abord Ă  Talung, petit village Ă  la frontiĂšre de Chine, dont vous avez gardĂ© pieusement une photo aĂ©rienne dans votre bureau de Lyon. Si les combats que vous y avez menĂ© n’eurent pas de dimension stratĂ©gique, ils vous marquĂšrent profondĂ©ment et dĂ©finitivement par leur fin tragique contraint d’abandonner la Haute rĂ©gion, vous avez dĂ» le faire Ă  Talung, sans prĂ©avis, ni mĂ©nagement ; ainsi, vous et vos lĂ©gionnaires, quittĂšrent les villageois, en fermant les yeux de douleur et de honte ! Cette interrogation, de l’ordre que l’on exĂ©cute en dĂ©saccord avec sa conscience, vous hantera longtemps, pour ne pas dire toujours ! Plus tard, Ă  la tĂȘte de votre Compagnie du 2° Bataillon Ă©tranger de parachutistes, vous avez conduit de durs et longs combats sous les ordres d’un chef d’exception, le chef d’escadron RAFFALLI Nhia Lo, la RiviĂšre Noire, Hoa Binh, Nassan, la Plaine des Jarres. Au cours de ces combats, Ă  l’instar de vos compagnons d’armes ou de vos aĂźnĂ©s, vous vous sentiez invulnĂ©rables ; peut-ĂȘtre mĂȘme, vous sentiez-vous tout permis, parce que la mort Ă©tait votre plus proche compagne une balle qui vous effleure Ă  quelques centimĂštres du coeur, votre chef qui refuse de se baisser devant l’ennemi et qui finit pas ĂȘtre mortellement touchĂ© ; Amilakvari et Brunet de SairignĂ© vous avaient montrĂ© le chemin, SegrĂ©tain, Hamacek, Raffalli et plus tard Jeanpierre, ViolĂšs, Bourgin, autant de camarades qui vous ont quittĂ© en chemin. Parmi cette litanie, on ne peut oublier, votre fidĂšle adjudant d’unitĂ©, l’adjudant Bonnin, qui vous a marquĂ© Ă  tel point, que, plus tard, vous veillerez Ă  Ă©voquer sa personnalitĂ© et sa mĂ©moire durant toutes vos confĂ©rences ! Et avec lui, se joignent tous vos lĂ©gionnaires, qui ont servi honnĂȘtes et fidĂšles, qui sont morts, dans l’anonymat mais face Ă  l’ennemi, et pour lesquels vous n’avez eu le temps de dire qu’une humble priĂšre. Tel est le mystĂšre de la mort au combat, qui au mĂȘme moment frappe un compagnon Ă  vos cĂŽtĂ©s et vous Ă©pargne, pour quelques centimĂštres ou une fraction de seconde !10 ans plus tard, vous aurez encore rendez-vous avec la mort ! Mais cette fois-ci, ce ne sera pas d’une balle perdue sur un champ de bataille, mais de 12 balles dans la peau, dans un mauvais fossĂ© du Fort d’Ivry. En effet, vous veniez d’accomplir un acte grave, en vous rebellant contre l’ordre Ă©tabli et en y entraĂźnant derriĂšre vous une unitĂ© d’élite de lĂ©gionnaires, ces hommes venus servir la France avec honneur et fidĂ©litĂ©. Or retourner son arme contre les autoritĂ©s de son propre pays reste un acte trĂšs grave pour un soldat ; en revanche, le jugement qui sera rendu - 10 ans de rĂ©clusion pour vous et le sursis pour vos capitaines - montre qu’en dĂ©pit de toutes les pressions politiques de l’époque, en dĂ©pit des tribunaux d’exception et en dĂ©pit de la rapiditĂ© du jugement, les circonstances attĂ©nuantes vous ont Ă©tĂ© reconnues. Elles vous seront aussi Ă©tĂ© reconnues 5 ans aprĂšs, quand vous serez libĂ©rĂ© de prison, comme elles vous seront encore reconnues quelques annĂ©es plus tard quand vous serez rĂ©habilitĂ© dans vos droits ; elles vous seront surtout reconnues par la nation et par les mĂ©dias Ă  travers le succĂšs Ă©blouissant de vos livres, celui de vos nombreuses confĂ©rences et par votre tĂ©moignage d’homme d’honneur. Ces circonstances attĂ©nuantes se transformeront finalement en circonstances exceptionnelles, lorsque, 50 ans plus tard, en novembre 2011, le PrĂ©sident de la RĂ©publique en personne vous Ă©lĂšvera Ă  la plus haute distinction de l’Ordre de la LĂ©gion d’Honneur ; au cours de cette cĂ©rĂ©monie Ă©mouvante, qui eut lieu dans le PanthĂ©ondes soldats, nul ne saura si l’accolade du chef des armĂ©es reprĂ©sentait le pardon du pays Ă  l’un de ses grands soldats ou bien la demande de pardon de la RĂ©publique pour avoir tant exigĂ© de ses soldats Ă  l’époque de l’AlgĂ©rie. Le pardon, par sa puissance, par son exemple et surtout par son mystĂšre, fera le reste de la cĂ©rĂ©monie !
.Aujourd’hui, vous nous laissez l’exemple d’un soldat qui eut le courage, Ă  la fois fou et rĂ©flĂ©chi, de tout sacrifier dans un acte de dĂ©sespoir pour sauver son honneur ! Mais vous nous quittez en sachant que beaucoup d’officiers ont aussi prĂ©servĂ© leur honneur en faisant le choix de la discipline. Le mot de la fin, si une fin il y a, car la tragĂ©die algĂ©rienne a fait couler autant d’encre que de sang, revient Ă  l’un de vos contemporains, le gĂ©nĂ©ral de Pouilly, qui, au cours de l’un des nombreux procĂšs qui suivirent, dĂ©clara, de façon magistrale et courageuse, devant le tribunal Choisissant la discipline, j’ai Ă©galement choisi de partager avec la Nation française la honte d’un abandon
 Et pour ceux qui, n’ayant pas pu supporter cette honte, se sont rĂ©voltĂ©s contre elle, l’Histoire dira sans doute que leur crime est moins grand que le nĂŽtre » !Et puis, quelque 20 ans plus tard, alors que, depuis votre sortie de prison, vous aviez choisi de garder le silence, comme seul linceul qui convienne aprĂšs tant de drames vĂ©cus, alors que vous aviez reconstruit votre vie, ici mĂȘme Ă  Lyon, vous ĂȘtes agressĂ© un soir dans la rue par deux individus masquĂ©s, dont l’un vous crie, une fois que vous ĂȘtes Ă  terre Tais-toi ! On ne veut plus que tu parles ! » Cette agression survenait aprĂšs l’une de vos rares interventions de l’époque ; elle agira comme un Ă©lectrochoc et vous dĂ©cidera alors Ă  tĂ©moigner de ce que vous avez vu et vĂ©cu Ă  la pointe de tous les drames qui ont agitĂ© la France au cours du XXĂšme siĂšcle. Ainsi, au moment oĂč vous comptiez prendre votre retraite, vous allez alors commencer, une 3° carriĂšre d’écrivain et de confĂ©rencier. Alors que le silence que vous aviez choisi de respecter, vous laissait en fait pour mort dans la sociĂ©tĂ© française, ce nouvel engagement va vous redonner une raison de vivre et de combattre ! Toujours ce mystĂšre de la vie et de la mort ! Au-delĂ  des faits et des drames que vous Ă©voquerez avec autant d’humilitĂ© que de pudeur, vous expliquerez les grandeurs et les servitudes du mĂ©tier des armes et plus largement de celles de tout homme. A l’égard de ceux qui ont vĂ©cu les mĂȘmes guerres, vous apporterez un tĂ©moignage simple, vrai, poignant et dĂ©passionnĂ© pour expliquer les drames vĂ©cus par les soldats, qui, dans leur prĂ©rogative exorbitante de gardien des armes de la citĂ© et de la force du pays, sont en permanence confrontĂ©s aux impĂ©ratifs des ordres reçus, aux contraintes de la rĂ©alitĂ© des conflits et aux exigences de leur propre conscience, notamment quand les circonstances deviennent exceptionnellement dramatiques. A l’égard des jeunes gĂ©nĂ©rations, qui n’ont pas connu ces guerres, ni vĂ©cu de telles circonstances, mais qui vous ont Ă©coutĂ© avec ferveur, vous avez toujours Ă©vitĂ© de donner des leçons de morale, ayant vous-mĂȘme trop souffert quand vous Ă©tiez jeune, des tribuns qui s’indignaient sans agir, de ceux qui envoyaient les jeunes gens au front en restant confortablement assis ou de notables dont la prudence excessive servait d’alibi Ă  l’absence d’engagement. Vous ĂȘtes ainsi devenu une rĂ©fĂ©rence morale pour de nombreux jeunes, qu’ils fussent officiers ou sous-officiers ou plus simplement cadres ou homme de dans les derniĂšres annĂ©es de votre vie, vous avez aussi eu plusieurs rendez-vous avec la mort, car votre carcasse » comme vous nous le disiez souvent, finissait pas vous jouer des tours et le corps mĂ©dical, avec toute sa compĂ©tence, sa patience et son Ă©coute, ne pouvait plus lutter contre les ravages physiques des annĂ©es de dĂ©portation, les maladies contractĂ©es dans la jungle indochinoise et les djebels algĂ©riens, les consĂ©quences des annĂ©es de campagnes, d’humiliation ou de stress. Pourtant, vous avez dĂ©jouĂ© les pronostics et vous avez tenu bon, alors que vous accompagniez rĂ©guliĂšrement bon nombre de vos frĂšres d’armes Ă  leur derniĂšre demeure ! LĂ  encore, le mystĂšre de la vie et de la mort vous collait Ă  la puis, aujourd’hui, HĂ©lie, notre ami, vous ĂȘtes lĂ  au milieu de nous ; vous, l’homme de tous les conflits du XXĂšme siĂšcle, vous vous ĂȘtes endormi dans la paix du Seigneur en ce dĂ©but du XXIĂšme siĂšcle, dans votre maison des Borias que vous aimiez tant, auprĂšs de Manette et de celles et ceux qui ont partagĂ© l’intimitĂ© de votre HĂ©lie, ĂȘtes-vous rĂ©ellement mort ? Bien sĂ»r, nous savons que nous ne croiserons plus vos yeux d’un bleu indĂ©finissable ! Nous savons que nous n’écouterons plus votre voix calme, posĂ©e et dĂ©terminĂ©e ! Nous savons aussi que, lors de nos prochaines Ă©tapes Ă  Lyon, seule Manette nous ouvrira la porte et nous accueillera ! Nous savons aussi que vos Ă©crits sont dĂ©sormais achevĂ©s !Mais, HĂ©lie, Ă  l’instar de tous ceux qui sont ici prĂ©sents, nous avons envie nous Ă©crier, comme cet Ă©crivain français Mort, oĂč est ta victoire ? »Mort, oĂč est ta victoire, quand on a eu une vie aussi pleine et aussi intense, sans jamais baisser les bras et sans jamais renoncer ?Mort, oĂč est ta victoire, quand on n’a cessĂ© de frĂŽler la mort, sans jamais chercher Ă  se protĂ©ger ?Mort, oĂč est ta victoire, quand on a toujours Ă©tĂ© aux avant-gardes de l’histoire, sans jamais manquĂ© Ă  son devoir ?Mort, oĂč est ta victoire, quand on a su magnifier les valeurs militaires jusqu’à l’extrĂȘme limite de leur cohĂ©rence, sans jamais dĂ©faillir Ă  son honneur ?Mort, oĂč est ta victoire, quand on s’est toujours battu pour son pays, que celui-ci vous a rejetĂ© et que l’on est toujours restĂ© fidĂšle Ă  soi-mĂȘme ?Mort, oĂč est ta victoire, quand aprĂšs avoir vĂ©cu de telles Ă©preuves, on sait rester humble, mesurĂ© et discret ?Mort, oĂč est ta victoire, quand son expĂ©rience personnelle, militaire et humaine s’affranchit des Ă©poques, des circonstances et des passions et sert de guide Ă  ceux qui reprendront le flambeau ?Mort, oĂč est ta victoire, quand aprĂšs avoir si souvent Ă©voquĂ© l’absurde et le mystĂšre devant la rĂ©alitĂ© de la mort, on fait rĂ©solument le choix de l’EspĂ©rance ?HĂ©lie, notre frĂšre, toi qui a tant prĂŽnĂ© l’EspĂ©rance, il me revient maintenant ce vieux chant scout que tu as dĂ» chanter dans ta jeunesse et sans doute plus tard, et que tous ceux qui sont prĂ©sents pourraient entonner Ce n’est qu’un au revoir, mon frĂšre ! Ce n’est qu’un au revoir ! Oui, nous nous reverrons HĂ©lie ! Oui, nous nous reverrons » !Oui, HĂ©lie, oui, nous nous reverrons Ă  l’ombre de Saint Michel et de Saint Antoine, avec tous tes compagnons d’armes, en commençant par les plus humbles, dans un monde sans injure, ni parjure, dans un monde sans trahison, ni abandon, dans un monde sans tromperie, ni mesquinerie, dans un monde de pardon, d’amour et de vĂ©ritĂ© !A Dieu, HĂ©lie
.A Dieu, HĂ©lie et surtout merci ! Merci d’avoir su nous guider au milieu des champs de braise ! » Parcoureznotre sĂ©lection de fidĂšle Ă  la vie en dĂ©tail : vous y trouverez les meilleures piĂšces uniques ou personnalisĂ©es de nos boutiques. 1 Thessaloniciens 4/ 13-1813 Nous ne voulons pas, frĂšres et sƓurs, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui sont morts, afin que vous ne soyez pas dans la tristesse comme les autres, qui n’ont pas d’ En effet, si nous croyons que JĂ©sus est mort et qu’il est ressuscitĂ©, nous croyons aussi que Dieu ramĂšnera par JĂ©sus et avec lui ceux qui sont Voici ce que nous vous dĂ©clarons d’aprĂšs la parole du Seigneur nous les vivants, restĂ©s pour le retour du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont En effet, le Seigneur lui-mĂȘme, Ă  un signal donnĂ©, Ă  la voix d’un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du cielet ceux qui sont morts en Christ ressusciteront d’ Ensuite, nous qui serons encore en vie, nous serons tous ensemble enlevĂ©s avec eux sur des nuĂ©es Ă  la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Encouragez-vous donc les uns les autres par ces paroles. Encore des encouragements Rappeler les encouragements dans le paragraphe prĂ©cĂ©dent ‱ vie intime dans le cadre du mariage,‱ relations fraternelles vraies et respectueuses. À nouveau des encouragementsÀ nouveau un sujet trĂšs concret. La mort Concernant un aspect du devenir de ceux qui sont dĂ©cĂ©dĂ©s Pourquoi cette rĂ©ponse aux questions ?ForcĂ©ment, il y avait eu des dĂ©cĂšs depuis le temps oĂč l’apĂŽtre Ă©tait passĂ© mais peut-ĂȘtre des questionnements Ă  cause des morts dĂ»s Ă  la persĂ©cutionet aussi un relatif trouble parce que le Seigneur JĂ©sus n’était toujours pas revenu et que les apĂŽtre en parlaient au prĂ©sent ce qui traduit plutĂŽt la certitude mais aussi une proximitĂ©.Que rappelle l’apĂŽtre ? Oui Ă  la tristesse ForcĂ©ment, nous sommes tristes, nous n’avons pas Ă©tĂ© créés pour cela, ça reste une blessure, un traumatisme. Pas créés pour cela La mort est la consĂ©quence directe‱ de la rĂ©bellion de toute l’humanitĂ© contre Dieu,‱ de notre indĂ©pendance vis-Ă -vis de Lui,qui nous confronte Ă  quelque chose que Dieu ne dĂ©sirait pas que nous responsables sont les hommes. Ne pas retenir que la tristesse ou resterIl faut ĂȘtre un fanatique‱ religieux‱ ou Ă©vangĂ©liquepour dire allĂ©luia, il est au ciel ! » Nous sommes tristes. Il n’est pas juste d’occulter cette douleur en l’anesthĂ©siant artificiellement avec des lieux communs‱ plus ou moins vrais bibliquement‱ ou puĂ©rils. ParenthĂšse Entre parenthĂšse, on ne dit jamais Ă  propos de quelqu’un qui n’est pas en Christ‱ Il est bien mieux lĂ  oĂč il est » non c’est l’enfer
‱ Il ne souffre plus » justement sa souffrancedevient sans fin
C’est le dĂ©sespoir, sans fin, sans retour ! Ce qui n’est pas le cas pour ceux qui sont attachĂ©s Ă  Christ ! Pas de dĂ©sespoir En revanche, nous ne sommes pas tristes au dĂ©sespoir parce quetout s’arrĂȘte et qu’il n’y a plus rien aprĂšs. Rappel important face aux conceptions habituellesPaul est obligĂ© de le rappelerLa conception de ce qu’il advient aprĂšs la mort‱ chez les Grecs‱ et les Romains antiquesĂ©tait assez proche de notre conception occidentale actuelle. Rien,‱ vaguement l’ñme subsiste mais on sait pas trop oĂč,‱ voire plutĂŽt style jugement. En cela, on comprend que les premiers croyants Ă©taient assez troublĂ©s face Ă  ce qu’ils entendaient habituellement autour d’eux. Paul les encourage Dieu a voulu que cette Ă©pĂźtre nous parvienne pour que nous soyons aussi encouragĂ©s malgrĂ© la tristesse. Dieu dĂ©sire que tous ne soient‱ plus dans l’ignorance‱ mais que la tristesse soit soignĂ©e par l’espĂ©rance de la vie pour toujours auprĂšs de Christ. Remarque ‱ L’espĂ©rance est sĂ»re, certaine.‱ L’espoir est incertain. EspĂ©rance fondĂ©e sur Dieu Cette espĂ©rance s’appuie Ă  nouveau sur les paroles du Seigneur JĂ©sus, elle s’appuie sur ce que Dieu fait et non sur ce que nous pourrions faire‱ de notre vivant‱ ou ceux qui nous survivent. L’action de Dieu ‱ Qu’est ce que Dieu a fait ? Il a permis que JĂ©sus dĂ©cĂšde et ressuscite‱ Que fera Dieu ? La mĂȘme chose avec ceux qui sont morts, avec JĂ©sus Ă  leur tĂȘte. Pas de point finalQuel encouragement !Rien ne s’arrĂȘte aprĂšs notre vie ! DĂ©cidĂ© par Dieu pour tousC’est au moment dĂ©cidĂ© par Dieu que cela se fera‱ aussi bien pour ceux qui sont dĂ©cĂ©dĂ©s,‱ que ceux qui sont encore en vie. ‱ Pas de distinction,‱ tous ensemble ! Moment solennel C’est un moment solennel ! Plusieurs aspects JĂ©sus glorieux est impliquĂ© Lui-mĂȘme,‱ la voix de l’archange‱ et le son de la trompette marquent ce moment qui peut ĂȘtre vu de deux maniĂšres. Vision hĂ©braĂŻque Le son de la trompette Ă©tait le moment oĂč l’on rassemblait le peuple de le voyons actuellement dans l’un ou l’autre passage du livre des Juges. Vision grĂ©co-romaine Ce qui correspond plus aux codes des destinataires de la lettreCela fait penser que quand une autoritĂ© importante politique devaient arriver dans une ville, une dĂ©lĂ©gation allait Ă  sa rencontre en dehors de la ville pour l’accompagner jusque dans la cette idĂ©e qui est au coeur de ces versets. Tous Ă  la rencontre de Christ Les croyants‱ dĂ©jĂ  dĂ©cĂ©dĂ©s‱ et les vivantssont tous intĂ©grĂ©s pour aller Ă  la rencontre de ce cortĂšge triomphal qui cĂ©lĂšbre le retour glorieux de Christ. Tous = Tous les croyantsIl s’agit de ceux qui sont en Christ, qui l’ont choisi comme Seigneur et Sauveur de leur vie. Dieu respecte les choix et Il ne va pas intĂ©grer dans Son cortĂšge des personnes contre leur grĂ©, c’est-Ă -dire les personnes qui auront Ă©tĂ© suffisantes vis-vis de Lui durant leur vivant. RĂ©el moment, Paul place la rĂ©alitĂ© de la rĂ©surrections de tous les croyants auprĂšs de JĂ©sus‱ sous le saut de la certitude,‱ de l’encouragement,‱ de l’enseignement Ă  transmettre‱ et comme une rĂ©alitĂ© imminente. 1 Thessaloniciens 4. 17Ensuite, nous qui serons encore en vie, nous serons tous ensemble enlevĂ©s avec eux sur des nuĂ©es Ă  la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Maintenant À la lecture, on a l’impression de maintenant » quand nous lisons l’écrit de l’apĂŽtre. Nous perdons un peu avec la traduction l’idĂ©e de tous ensemble enlevĂ©s » C’était en effet, une expression utilisĂ©e pour l’action d’un aimant du des morceaux de fer qui sont captĂ©s serait comme cet aimant qui aspire automatiquement les croyants Ă  Lui. Big question » La grande question est de savoir quand se passera ce retour certain et glorieux 1 Thessaloniciens chapitre En ce qui concerne les temps et les moments, vous n’avez pas besoin, frĂšres et sƓurs, qu’on vous Ă©crive Ă  ce En effet, vous savez bien vous-mĂȘmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la Quand les hommes dirontPaix et sĂ©curitĂ©!»alors une ruine soudaine fondra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte;ils n’y Ă©chapperont Mais vous, frĂšres et sƓurs, vous n’ĂȘtes pas dans les tĂ©nĂšbres pour que ce jour vous surprenne comme un Vous ĂȘtes tous des enfants de la lumiĂšre et des enfants du ne sommes pas de la nuit ni des Ne dormons donc pas comme les autres, mais veillons et soyons En effet, ceux qui dorment dorment la nuit, et ceux qui s’enivrent s’enivrent la Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, enfilons la cuirasse de la foi et de l’amour et ayons pour casque l’espĂ©rance du En effet, Dieu ne nous a pas destinĂ©s Ă  la colĂšre, mais Ă  la possession du salut par notre Seigneur JĂ©sus-Christ, 10 qui est mort pour nous afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec C’est pourquoi encouragez-vous les uns les autres et Ă©difiez-vous mutuellement, comme vous le faites dĂ©jĂ . Quand ? La grande question est de savoir quand se passera ce retour l’apĂŽtre avait dĂ©jĂ  partagĂ© sur le sujet car le dĂ©but des versets que nous venons de lire sonne comme un rappel. Pas de date Évidemment, Dieu ne donne pas de date ça serait invivable de vivre avec la date de pĂ©remption de l’humanitĂ© actuelle
 ContexteEn revanche, Il nous laisse des informations sur le contexte. La surprise‱ Comme un voleur qui commet son forfait la nuit d’une maniĂšre inattendue,‱ voire comme un accouchement. La diffĂ©rence entre ces deux images vient du fait que‱ la premiĂšre insiste sur la surprise totale,‱ la seconde, il y a des signes relativement Ă©vidents. Notre soeur Andress accouche ce mois-ci et mĂȘme derriĂšre une camĂ©ra, on se doute de quelque chose, il y a des signes
C’est exactement la mĂȘme idĂ©e dans ce que nous relate l’apĂŽtre. Signes du contexte La surprise sera totale Ă  un moment oĂč l’humanitĂ© sera trop contente d’elle, de ce qu’elle aura rĂ©ussi Ă  produire une soi-disant Paix & SĂ©curitĂ© ». Un peu comme si l’humanitĂ© Ă©tait arrivĂ©e Ă  crĂ©er le repos » promis de se repose Ă  la fin de la crĂ©ation, ce n’est pas la fatigue mais tout est parfait et veut conduire Son peuple dans le pays de Canaan pour qu’il goĂ»te au repos. L’envie de repos est en nousCet aspiration est en nous‱ une rĂ©alitĂ©,‱ un hĂ©ritagequi nous vient d’Eden. Cet donc normal que l’humanité‹ essaie de la recrĂ©er depuis toujours et‱ essaie de goĂ»ter Ă  ce repos » pour rĂ©pondre Ă  cette aspiration,mais sans Dieu, c’est mission impossible. C’est le pĂ©chĂ© qui rend cela impossible. La fiertĂ© de l’humanitĂ© Certainement donc, au moment oĂč l’humanitĂ© sera trĂšs contente d’ĂȘtre arrivĂ©e Ă  cette pĂąle copie, qu’elle sera surprise par Celui qui va rĂ©ellement instaurer le vrai repos. Proche ou loin Est-ce qu’on en est proche ou loin ?Plus ça va plus, plus on s’en mondialisation tend vers quelque chose de global. La patience de Dieu Mais il y a un autre Ă©lĂ©ment qui entre en ligne de compte par rapport Ă  la dĂ©cision de Dieu Sa patience pour qu’un maximum goĂ»te Ă  la libĂ©ration en Christ. 2 Pierre 3/ 88 Mais s’il y a une chose, bien-aimĂ©s, que vous ne devez pas oublier, c’est qu’aux yeux du Seigneur un jour est comme 1000 ans et 1000 ans sont comme un Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme certains le pensent;au contraire, il fait preuve de patience envers nous, voulant qu’aucun ne pĂ©risse mais que tous parviennent Ă  la repentance. Un conseiller fĂ©dĂ©ral aurait dit Aussi vite que possible, aussi lentement que nĂ©cessaire. » Alain Berset Il faut en parler Le sujet de ce retour glorieux de Christ est le retour de JĂ©sus, parlons-en ! Implication pour maintenant ‱ Le retour certain de Christ‱ et la rĂ©surrection de tous les croyantsont une implication qui nous concerne dĂšs maintenant. Pas un touriste en partance Le croyant n’est absolument un privilĂ©giĂ© qui a un billet pour le cielet qui se comporte Ă  l’inverse de son Sauveur. Un peu comme quand on fait du shopping dans les duty free », avant l’embarquement dans un aĂ©roport. Lumineux Tout comme JĂ©sus est lumiĂšre, tout comme Son premier acte crĂ©ateur a Ă©tĂ© de sĂ©parer les tĂ©nĂšbres et la lumiĂšre. Lumineux et actifs nous aussi Nous sommes appelĂ©s, nous les croyants, Ă  dĂ©montrer que nous nous prĂ©parons activement au retour glorieux de Christ, en ayant une attitude lumineuse. Les personnes qui allaient Ă  la rencontre du dignitaire, avant qu’il rentre dans la ville, Ă©taient actives et mettaient tout en place pour honorer l’hĂŽte qui en est de mĂȘme pour nous. Attitude À l’image de JĂ©sus qui est LumiĂšre, nous sommes aussi des personnes lumineuses, transparentes, claires, de confiance, actives pour prĂ©parer ce retour et dans les meilleures dispositions. A l’inverse de l’ambivalence, de la dissimulation de personnes qui suscitent la mĂ©fiance, qui gaspillent les grĂąces de Dieu, en utilisant le temps que Dieu offre Ă  des futilitĂ©s, en avilissant leurs vies boissons ou autres Ă  ĂȘtre distraits dans le sens distraction au lieu d’ĂȘtre vigilants. Maintenant Cette application concrĂšte et directe, concernant notre vie de maintenant, est solennelle ConsĂ©quent Dieu nous donne un capital vieQu’en faisons nous ?‱ Est-il tournĂ©,‱ orientĂ©,en vue du retour certain de Christ ? Est-ce un des Ă©lĂ©ments prioritaires de nos dĂ©cisions ? InconsĂ©quent Ou est-ce que le capital vie est dilapidé‹ Ă  des futilitĂ©s hĂ©donistes centrĂ©es sur soi,‱ Ă  des objectifs de consommation, de loisirs, d’investissements horizontaux de spĂ©culations que nous ne pourrons pas prendre avec nous ? En fait, le modĂšle de vie qui nous est continuellement proposĂ© dans notre sociĂ©tĂ©, l’est par l’éducation scolaire ou familiale et la politique commerciale, philosophique ou Ă©thique
 Les oeuvres des tĂ©nĂšbres Tous ces aspects reprĂ©sentent les oeuvres des tĂ©nĂšbres » car les ressources que Dieu donne ne sont pas tournĂ©es‱ pour l’honorer,‱ notamment en prĂ©parant le retour certain de Christ. Un comitĂ© d’accueil nĂ©gligeant et distrait, c’est comme si le comitĂ© d’accueil du dignitaire qui devait venir profite des moyens mis Ă  disposition pour l’évĂšnement en‱ se faisant des bons restaurants,‱ se construisant des maisons,‱ s’assurant des placements financiers,‱ partant en voyage,‱ frĂ©quentant bien les spectacles. Puis arrive le dignitaire, rien n’est prĂȘt, rien n’est Ă  la hauteur, les personnes ne sont pas prĂȘtes Ă  le recevoir. On s’indigne Ă  raison quand un Ă©lu dĂ©tourne l’argent public Ă  des fins personnelles. Mais ne sommes nous pas pire avec les capacitĂ©s que Dieu nous donne ? Ne tombons pas dans le piĂšge C’est pour cette raison que Paul encourage les croyants Ă  ne pas tomber dans le panneau. Actif Nous sommes appelĂ©s Ă  ĂȘtre un comitĂ© d’accueil consĂ©quent, en alerte de toutes les bonnes idĂ©es qui pourraient honorer l’hĂŽte de marque qui arrive, notre Seigneur et Sauveur. JO de la jeunesse Quand les JO de la jeunesse ont Ă©tĂ© attribuĂ©s Ă  notre canton, le comitĂ© d’organisation ne s’est pas posĂ© les questions Est-ce que c’est sĂ»r ?Mais c’est vraiment nous ?C’est vraiment certain ? Non, ils se sont mis Ă  l’oeuvre pour que tout soit prĂȘt, ils ont cru Ă  l’annonce et Ă  la dĂ©cision de l’évĂšnement. Paul nous dit la mĂȘme chose d’une maniĂšre diffĂ©rente 1 Thessaloniciens chapitre 58 Mais nous qui sommes du jour,soyons sobres, gardez toute votre Ă©nergie pour des choses utiles et constructivesenfilons la cuirasse de la foi c’est sĂ»r, ça aura lieuet de l’amour Ă©tat d’esprit du comitĂ© d’organisationet ayons pour casque l’espĂ©rance pas de l’espoir du salut la satisfaction de goĂ»ter Ă  l’achĂšvement final et parfait auprĂšs de Christ. 9 En effet, Dieu ne nous a pas destinĂ©s Ă  la colĂšre,mais Ă  la possession du salut par notre Seigneur JĂ©sus-Christ,Dieu patiente Aussi vite que possible, aussi lentement que nĂ©cessaire. » JĂ©sus-Christ10 qui est mort pour nous afin que,soit que nous veillions, en Ă©tant actifs maintenantsoit que nous dormions, parce que dĂ©jĂ  mortsnous vivions ensemble avec lui. 11 C’est pourquoi encouragez-vous les uns les autres et Ă©difiez-vous mutuellement, comme vous le faites dĂ©jĂ . Le retour du Seigneur est un sujet peu dĂ©veloppĂ©. Versets clefs Bible Segond 21 Quote not found ï»ż1 Thessaloniciens 4 / Segond21 13. Nous ne voulons pas, frĂšres et soeurs, que vous soyez dans l'ignorance au sujet de ceux qui sont morts, afin que vous ne soyez pas dans la tristesse comme les autres, qui n'ont pas d'espĂ©rance. ï»ż1 Thessaloniciens 4 / Segond21 17. Ensuite, nous qui serons encore en vie, nous serons tous ensemble enlevĂ©s avec eux sur des nuĂ©es Ă  la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. ï»ż2 Pierre 3 / Segond21 8. Mais s'il y a une chose, bien-aimĂ©s, que vous ne devez pas oublier, c'est qu'aux yeux du Seigneur un jour est comme 1000 ans et 1000 ans sont comme un jour. Lecture Texte Bible Segond 21 ï»ż1 Thessaloniciens 4 / Bible Segond21ï»ż1. Maintenant donc, frĂšres et soeurs, vous avez appris de nous comment vous devez vous conduire et plaire Ă  Dieu, [et c'est ce que vous faites]; de mĂȘme nous vous le demandons et nous vous y encourageons dans le Seigneur JĂ©sus progressez encore. 2. Vous savez, en effet, quelles instructions nous vous avons donnĂ©es de la part du Seigneur JĂ©sus. 3. Ce que Dieu veut, c'est votre progression dans la saintetĂ© c'est que vous vous absteniez de l'immoralitĂ© sexuelle, 4. c'est que chacun de vous sache garder son corps dans la consĂ©cration et la dignitĂ©, 5. sans le livrer Ă  la passion du dĂ©sir comme les membres des autres peuples qui ne connaissent pas Dieu; 6. c'est que personne dans ce domaine ne fasse de tort Ă  son frĂšre ou ne porte atteinte Ă  ses droits, parce que le Seigneur fait justice de tous ces actes, comme nous vous l'avons dĂ©jĂ  dit et attestĂ©. 7. En effet, Dieu ne nous a pas appelĂ©s Ă  l'impuretĂ©, mais Ă  la consĂ©cration. 8. Celui donc qui rejette ces instructions ne rejette pas un homme, mais Dieu, qui vous a aussi donnĂ© son Saint-Esprit. 9. Vous n'avez pas besoin qu'on vous Ă©crive au sujet de l'amour fraternel, car vous avez vous-mĂȘmes appris de Dieu Ă  vous aimer les uns les autres, 10. et c'est aussi ce que vous faites envers tous les frĂšres et soeurs dans la MacĂ©doine entiĂšre. Mais nous vous encourageons, frĂšres et soeurs, Ă  progresser encore, 11. Ă  vous efforcer de vivre en paix, Ă  vous occuper de vos propres affaires et Ă  travailler de vos mains, comme nous vous l'avons recommandĂ©. 12. Ainsi votre conduite sera honorable aux yeux des gens de l'extĂ©rieur et vous ne serez dĂ©pendants de personne. 13. Nous ne voulons pas, frĂšres et soeurs, que vous soyez dans l'ignorance au sujet de ceux qui sont morts, afin que vous ne soyez pas dans la tristesse comme les autres, qui n'ont pas d'espĂ©rance. 14. En effet, si nous croyons que JĂ©sus est mort et qu'il est ressuscitĂ©, nous croyons aussi que Dieu ramĂšnera par JĂ©sus et avec lui ceux qui sont morts. 15. Voici ce que nous vous dĂ©clarons d'aprĂšs la parole du Seigneur nous les vivants, restĂ©s pour le retour du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. 16. En effet, le Seigneur lui-mĂȘme, Ă  un signal donnĂ©, Ă  la voix d'un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel et ceux qui sont morts en Christ ressusciteront d'abord. 17. Ensuite, nous qui serons encore en vie, nous serons tous ensemble enlevĂ©s avec eux sur des nuĂ©es Ă  la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. 18. Encouragez-vous donc les uns les autres par ces paroles. ï»ż1 Thessaloniciens 5 / Bible Segond21ï»ż1. En ce qui concerne les temps et les moments, vous n'avez pas besoin, frĂšres et soeurs, qu'on vous Ă©crive Ă  ce sujet. 2. En effet, vous savez bien vous-mĂȘmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. 3. Quand les hommes diront Paix et sĂ©curitĂ©!» alors une ruine soudaine fondra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte; ils n'y Ă©chapperont pas. 4. Mais vous, frĂšres et soeurs, vous n'ĂȘtes pas dans les tĂ©nĂšbres pour que ce jour vous surprenne comme un voleur. 5. Vous ĂȘtes tous des enfants de la lumiĂšre et des enfants du jour. Nous ne sommes pas de la nuit ni des tĂ©nĂšbres. 6. Ne dormons donc pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres. 7. En effet, ceux qui dorment dorment la nuit, et ceux qui s'enivrent s'enivrent la nuit. 8. Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, enfilons la cuirasse de la foi et de l'amour et ayons pour casque l'espĂ©rance du salut. 9. En effet, Dieu ne nous a pas destinĂ©s Ă  la colĂšre, mais Ă  la possession du salut par notre Seigneur JĂ©sus-Christ, 10. qui est mort pour nous afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui. 11. C'est pourquoi encouragez-vous les uns les autres et Ă©difiez-vous mutuellement, comme vous le faites dĂ©jĂ . 12. Nous vous demandons, frĂšres et soeurs, de reconnaĂźtre ceux qui travaillent parmi vous, qui vous dirigent dans le Seigneur et qui vous avertissent. 13. Ayez beaucoup d'estime et d'amour pour eux Ă  cause de leur travail. Soyez en paix entre vous. 14. Nous vous y invitons, frĂšres et soeurs avertissez ceux qui vivent dans le dĂ©sordre, rĂ©confortez ceux qui sont abattus, soutenez les faibles, faites preuve de patience envers tous. 15. Veillez Ă  ce que personne ne rende Ă  autrui le mal pour le mal, mais recherchez toujours le bien, soit entre vous, soit envers tous les hommes. 16. Soyez toujours joyeux. 17. Priez sans cesse, 18. exprimez votre reconnaissance en toute circonstance, car c'est la volontĂ© de Dieu pour vous en JĂ©sus-Christ. 19. N'Ă©teignez pas l'Esprit, 20. ne mĂ©prisez pas les prophĂ©ties, 21. mais examinez tout et retenez ce qui est bon. 22. Abstenez-vous de toute forme de mal. 23. Que le Dieu de la paix vous conduise lui-mĂȘme Ă  une saintetĂ© totale et que tout votre ĂȘtre, l'esprit, l'Ăąme et le corps, soit conservĂ© irrĂ©prochable lors du retour de notre Seigneur JĂ©sus-Christ! 24. Celui qui vous appelle est fidĂšle, c'est aussi lui qui le fera. 25. FrĂšres et soeurs, priez pour nous. 26. Saluez tous les frĂšres et soeurs par un saint baiser. 27. Je vous en supplie par le Seigneur que cette lettre soit lue Ă  tous les frĂšres et soeurs! 28. Que la grĂące de notre Seigneur JĂ©sus-Christ soit avec vous! Liens Connexes PrĂ©dications Archives ; SĂ©rie 1 Thessaloniciens PrĂ©dication donnĂ©e Ă  l’église AB Lausanne Renens Rue du Lac 33B1020 RenensPrilly,Lausanne Ouest Les cultes sont aussi diffusĂ©es en Streaming, visitez notre chaĂźne YouTube Ă©glise AB-Lausanne Mots Clefs SaintetĂ©L’immoralitĂ© sexuelleVie fraternelleRespectueuseMariage hĂ©tĂ©rosexuelUn homme et sa femme de leur vivantPornieaAvant mariageUnion libreExtra conjugalPatriarcal,MisogyneRĂ©trogradeMariageRelations sexuellesProstituĂ©esEsclaveDavidUrieAdultĂšreBathshebaNathanAmour frater individuelleDĂ©pendance financiĂšre Lajoyeuse polyphonie de la foi. Heureux : c’est la parole avec laquelle JĂ©sus commence sa prĂ©dication dans l’Évangile de Matthieu. Et c’est le refrain qu’il rĂ©pĂšte aujourd’hui, presque Ă  vouloir fixer dans notre cƓur, avant tout, un message de base : si tu es avec JĂ©sus, si, comme les disciples d’alors, tu aimes Ă©couter sa parole, si tu cherches Instrumentum laboris de la XIe AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire du Synode des ÉvĂȘques * AVANT-PROPOSL'Église vit de l'Eucharistie depuis ses origines. Elle y trouve la raison de son existence, la source inĂ©puisable de sa saintetĂ©, la force de l'unitĂ© et le lien de communion, l'impulsion de sa vitalitĂ© Ă©vangĂ©lique, le principe de son action d'Ă©vangĂ©lisation, la source de la charitĂ© et l'Ă©lan de la promotion humaine, l'anticipation de sa gloire au Banquet Ă©ternel des Noces de l'Agneau cf. Ap 19, 7-9.Parmi les prĂ©sences Ă  des degrĂ©s diffĂ©rents du Seigneur ressuscitĂ© dans son Église, une place tout Ă  fait particuliĂšre est occupĂ©e par le sacrement de l'Eucharistie, du pain et du vin, qui, de par la grĂące de l'Esprit Saint et des paroles de la consĂ©cration, deviennent le Corps et le Sang de JĂ©sus-Christ pour la gloire et Ă  la louange de Dieu le PĂšre. Ce Don inestimable, ce grand MystĂšre s'accomplit au cours de la DerniĂšre CĂšne et, suivant le commandement explicite du Seigneur JĂ©sus Faites cela en mĂ©moire de moi » Lc 22, 19, nous a Ă©tĂ© transmis par l'intermĂ©diaire des ApĂŽtres et de leurs successeurs. À ce propos, saint Paul Ă©crivait dans son rĂ©cit sur le Pain et le Calice de la Nouvelle Alliance Pour moi, en effet, j'ai reçu du Seigneur ce qu'Ă  mon tour je vous ai transmis » 1 Co 11, 23. Il s'agit d'une Tradition sacrĂ©e qui, de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, est fidĂšlement parvenue jusqu'Ă  nos les diffĂ©rentes controverses doctrinales et disciplinaires, la foi eucharistique, dont nous sommes les dĂ©positaires, nous est parvenue par la grĂące de la divine Providence, dans sa puretĂ© d'origine, en vertu surtout de la doctrine des deux Conciles oecumĂ©nique de Trente 1545-1563 et de Vatican II 1962-1965. Pour une meilleure comprĂ©hension du MystĂšre eucharistique, diffĂ©rents Souverains Pontifes ont apportĂ© une importante contribution, parmi lesquels il faut rappeler Paul VI et Jean-Paul II, de vĂ©nĂ©rable mĂ©moire, tous deux engagĂ©s Ă  mettre en application, au niveau de l'Église universelle, les dĂ©libĂ©rations du Concile Vatican II. Durant le pontificat de Jean-Paul II, l'Église catholique s'est enrichie d'importants documents sur le sacrement de l'Eucharistie. Il suffit de rappeler le CatĂ©chisme de l'Église catholique, l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia a, la Lettre apostolique Mane nobiscum Domine b.L'actuel Saint-PĂšre Ă©galement, le Pape BenoĂźt XVI, souhaite maintenir son pontificat dans cette perspective de mise en oeuvre du Concile Vatican II et en continuitĂ© fidĂšle avec la tradition bimillĂ©naire de l'Église. Il a dĂ©jĂ  annoncĂ©, lors de sa premiĂšre allocution adressĂ©e Ă  toute l'Église, par l'intermĂ©diaire du CollĂšge des cardinaux, que l'Eucharistie constitue le centre permanent et la source du service pĂ©trinien qui lui a Ă©tĂ© documents citĂ©s ci-dessus contiennent une profonde rĂ©flexion sur le sacrement de l'Eucharistie avec de significatives implications spirituelles et pastorales. VĂ©rifier la maniĂšre dont ce riche patrimoine de la foi est, Ă  l'aube du TroisiĂšme millĂ©naire du Christianisme, appliquĂ© dans la rĂ©alitĂ© de l'Église catholique, dissĂ©minĂ©e sur les cinq continents, reste une question de sensibilitĂ© pastorale, de responsabilitĂ© Ă©piscopale et de vision la proposition qui a Ă©tĂ© faite par les ConfĂ©rences Ă©piscopales du monde entier et par d'autres organismes ecclĂ©siaux consultĂ©s par le SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du Synode des ÉvĂȘques, avec l'accord du Conseil ordinaire, de soumettre Ă  l'approbation du Saint-PĂšre le thĂšme de l'Eucharistie pour la XIe AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire du Synode des ÉvĂȘques, n'a-t-elle pas constituĂ© une surprise. ConsidĂ©rant l'importance de l'argument, Sa SaintetĂ© a volontiers accueilli cette suggestion, dĂ©cidant le thĂšme L'Eucharistie source et sommet de la vie et de la mission de l'Église et la date de l'AssemblĂ©e, du 2 au 23 octobre 2005. Dans le choix de ce thĂšme, le rappel explicite Ă  l'enseignement du Concile Vatican II sur l'Eucharistie n'Ă©chappe Ă  personne, surtout celui de la Constitution dogmatique Lumen gentium n. 11, repris aussi par Ecclesia de Eucharistia n. 1 et 13. Il ne s'agit pas d'un rappel au hasard, mais plutĂŽt d'un rappel conforme Ă  un programme en vue d'une reprise de l'enthousiasme du Concile oecumĂ©nique Vatican II pour vĂ©rifier l'application de l'enseignement sur le sacrement de l'Eucharistie Ă  la lumiĂšre du MagistĂšre de l'Église par les Membres du Conseil ordinaire, le SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du Synode des ÉvĂȘques a entrepris la prĂ©paration de la XIe AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire avec la rĂ©daction des Lineamenta. Ce document, publiĂ© au dĂ©but de l'annĂ©e 2004, visait Ă  susciter une vaste rĂ©flexion ecclĂ©siale sur le MystĂšre de l'Eucharistie, cĂ©lĂ©brĂ© et adorĂ© dans les diocĂšses et dans les communautĂ©s de l'Église catholique et annoncĂ© au monde entier. En effet, ce document a Ă©tĂ© envoyĂ© aux ConfĂ©rences Ă©piscopales, aux Églises orientales catholiques sui iuris, aux DicastĂšres de la Curie Romaine et Ă  l'Union des SupĂ©rieurs gĂ©nĂ©raux, avec la demande expresse de rĂ©pondre, aprĂšs rĂ©flexions et priĂšres, Ă  un Questionnaire sur diffĂ©rents arguments pastoraux concernant l'Eucharistie. En outre, ce mĂȘme document a Ă©tĂ© largement diffusĂ© dans l'Église et dans le monde Ă  travers les moyens de communication sociale. Le Peuple de Dieu, guidĂ© par les Pasteurs, a rĂ©pondu favorablement Ă  cette consultation, fournissant des contributions valables sur l'argument, en vue de la prĂ©paration de l'AssemblĂ©e synodale. Dans de nombreux pays, des discussions au niveau des diocĂšses, des paroisses et d'autres communautĂ©s ecclĂ©siales ont Ă©tĂ© favorisĂ©es. Il s'agissait donc d'une enquĂȘte sur la foi et sur la pratique eucharistique au niveau de l'Église rĂ©actions sont arrivĂ©es au SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral sous forme de rĂ©ponses », de la part des organismes indiquĂ©s prĂ©cĂ©demment avec une claire dimension collĂ©giale, et d' observations » de la part de ceux qui ont voulu spontanĂ©ment apporter leur contribution au processus synodal. Les fruits ont Ă©tĂ© recueillis dans le prĂ©sent Instrumentum laboris qui est une synthĂšse fidĂšle des contributions qui nous sont parvenues. ReflĂ©tant la teneur des rĂ©ponses, ce document ne veut pas reprĂ©senter une synthĂšse thĂ©ologique systĂ©matique et complĂšte sur le sacrement de l'Eucharistie qui, d'ailleurs, existe dĂ©jĂ  dans l'Église, mais plutĂŽt, rappeler certaines vĂ©ritĂ©s doctrinales qui ont une influence considĂ©rable sur la cĂ©lĂ©bration de ce MystĂšre sublime de notre foi, en en mettant en Ă©vidence la grande richesse pastorale. Le document s'est donc principalement concentrĂ© sur les aspects positifs de la CĂ©lĂ©bration eucharistique, qui rassemble les fidĂšles et qui fait d'eux une communautĂ©, malgrĂ© les diffĂ©rences de race, de langue, de nation et de culture. Dans le document sont ensuite aussi mentionnĂ©es quelques omissions ou nĂ©gligences dans la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie qui, grĂące Ă  Dieu, sont assez marginales. Cependant, elles permettent de prendre une plus grande conscience du respect et de la piĂ©tĂ© avec lesquels les membres du clergĂ© et tous les fidĂšles devraient communier pour en cĂ©lĂ©brer le saint MystĂšre. Enfin, il contient aussi une partie prĂ©sentant des propositions, provenant de nombreuses rĂ©ponses, fruit de rĂ©flexions pastorales approfondies de la part des Églises particuliĂšres et des autres organismes la cĂ©lĂ©bration du sacrement de l'Eucharistie se manifeste dans chaque pays et chaque continent avec une grande variĂ©tĂ©, qui devient Ă©vidente compte tenu des diverses Traditions spirituelles ou rites de l'Église catholique. La diversitĂ©, loin d'affaiblir son unitĂ©, rĂ©vĂšle la richesse de l'Église dans la communion catholique caractĂ©risĂ©e par l'Ă©change des dons et des expĂ©riences. Les catholiques de Tradition latine perçoivent cette richesse dans l'Ă©minente spiritualitĂ© des Églises orientales catholiques, telle qu'il en rĂ©sulte tant des Lineamenta que de l'Instrumentum laboris. De leur cĂŽtĂ©, les chrĂ©tiens des Traditions orientales redĂ©couvrent l'important patrimoine thĂ©ologique et spirituel de la Tradition latine. Cette attitude a aussi une finalitĂ© oecumĂ©nique. En effet, si l'Église catholique respire Ă  deux poumons, et en remercie la Divine Providence, elle attend aussi le jour bĂ©ni oĂč cette richesse spirituelle pourra ĂȘtre amplifiĂ©e et ravivĂ©e par une unitĂ© pleine et visible avec celles des Églises orientales qui, mĂȘme en absence d'une pleine communion, professent en grande partie la mĂȘme foi dans le MystĂšre de JĂ©sus-Christ laboris est destinĂ© aux PĂšres synodaux comme document de travail et de rĂ©flexion ultĂ©rieure sur l'Eucharistie qui, en tant que coeur de l'Église, l'incite dans la communion Ă  renouveler son Ă©lan missionnaire. Indubitablement, la rĂ©flexion sera fructueuse car l'esprit de collĂ©gialitĂ©, propre aux rĂ©unions synodales, favorisera le consensus sur les propositions destinĂ©es au Saint-PĂšre. En outre, on pourra recueillir en abondance des fruits de la rĂ©forme liturgique, des recherches exĂ©gĂ©tiques et de l'approfondissement thĂ©ologique qui ont caractĂ©risĂ© la pĂ©riode successive au Concile Vatican partir des rĂ©ponses synthĂ©tisĂ©es dans l'Instrumentum laboris , on perçoit le souhait du Peuple de Dieu pour que les travaux des PĂšres synodaux, rassemblĂ©s autour de l'ÉvĂȘque de Rome, Chef du CollĂšge Ă©piscopal et PrĂ©sident du Synode, et avec d'autres reprĂ©sentants de la communautĂ© de l'Église, contribuent ensemble Ă  redĂ©couvrir la beautĂ© de l'Eucharistie, Sacrifice, MĂ©morial et Banquet de JĂ©sus-Christ, Sauveur et RĂ©dempteur du monde. Les fidĂšles attendent des orientations appropriĂ©es pour que soit cĂ©lĂ©brĂ© plus dignement le sacrement de l'Eucharistie, Pain descendu du ciel cf. Jn 6, 58 et offert par Dieu le PĂšre dans son Fils Unique, pour que soit adorĂ© avec plus de dĂ©votion le Seigneur sous les EspĂšces du Pain et du Vin, et pour que soient renforcĂ©s les liens d'unitĂ© et de communion entre ceux qui se nourrissent du Corps et du Sang du Seigneur. Cette attente ne surprend pas, car les chrĂ©tiens qui participent Ă  la Table du Seigneur, Ă©clairĂ©s par la grĂące de l'Esprit Saint, sont une partie vivante de l'Église, Corps mystique de JĂ©sus-Christ, ses tĂ©moins dans le milieu de vie et de travail, attentifs aux besoins spirituels et matĂ©riels de l'homme contemporain, actifs dans la construction d'un monde plus juste, dans lequel notre pain quotidien ne vient plus Ă  manquer Ă  PĂšres synodaux s'acquitteront de leurs devoirs synodaux en suivant l'exemple de la Bienheureuse Vierge Marie, Femme eucharistique, dans la disponibilitĂ© Ă  accomplir la volontĂ© de Dieu le PĂšre et dans une attitude d'ouverture aux inspirations de l'Esprit Saint. Dans cet important travail, ils seront soutenus par les liens de la communion avec le clergĂ© et les fidĂšles qui, en cette AnnĂ©e de l'Eucharistie, et avec un zĂšle renouvelĂ©, ne cessent de prier, de cĂ©lĂ©brer, d'adorer, de tĂ©moigner avec la vie chrĂ©tienne et avec la charitĂ© fraternelle la fĂ©conditĂ© du MystĂšre eucharistique, annonçant Ă  ceux qui sont proches de l'Église et Ă  ceux qui en sont Ă©loignĂ©s, avec une vigueur apostolique ravivĂ©e, la beautĂ© du grand MystĂšre de la foi contenu dans le sacrement de l'Eucharistie, source et sommet de la vie et de la mission de l'Église pour le troisiĂšme millĂ©naire du Eterovic, archevĂȘque titulaire de Sisak SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ralINTRODUCTIONAssemblĂ©e synodale dans l'AnnĂ©e de l'Eucharistie1. La XIe AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire du Synode des ÉvĂȘques se tiendra du 2 au 23 octobre 2005, sur le thĂšme L'Eucharistie source et sommet de la vie et de la mission de l'Église. La phase prĂ©paratoire Ă  cette AssemblĂ©e synodale implique toute l'Église catholique dissĂ©minĂ©e dans le monde, grĂące aussi au MagistĂšre de Jean-Paul II qui a promulguĂ© l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia et la Lettre apostolique Mane nobiscum Domine. Les Ă©vĂȘques et les thĂ©ologiens qui ont participĂ© au 48e CongrĂšs eucharistique international de Guadalajara 1, au Mexique ont Ă©galement contribuĂ© Ă  cette prĂ©paration. D'autres documents sont liĂ©s, d'une certaine maniĂšre, au thĂšme synodal l'Instruction Redemptionis sacramentum c et l'opuscule AnnĂ©e de l'Eucharistie. Suggestions et propositions d de la CongrĂ©gation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements. Ce dernier a Ă©tĂ© diffusĂ© cette annĂ©e Ă  l'occasion de l'ouverture de l'AnnĂ©e de l'Eucharistie qui, ayant commencĂ© le 17 octobre 2004, se conclura justement avec le Lineamenta ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s pour orienter la prĂ©paration spĂ©cifique. Ce document n'a pas l'objet d'offrir un traitĂ© complet sur l'Eucharistie, ni de simplement proposer de nouveau les enseignements doctrinaux contenus dans les documents prĂ©citĂ©s, mais plutĂŽt d'indiquer les questions Ă©mergentes dans le cadre des points essentiels de la doctrine eucharistique de l'Église, Ă  la lumiĂšre des Écritures Saintes et de la rĂ©ponses Ă  ces Lineamenta et au Questionnaire l'accompagnant, sont parvenues de la part des ConfĂ©rences Ă©piscopales, des Églises orientales catholiques sui iuris, de la Curie Romaine et de l'Union des SupĂ©rieurs gĂ©nĂ©raux, et des observations de la part d'Ă©vĂȘques, de prĂȘtres, de religieux, de thĂ©ologiens et de fidĂšles laĂŻcs qui ensuite ont Ă©tĂ© recueillies dans l'Instrumentum laboris. Ce document de travail de la future AssemblĂ©e sert Ă  informer sur la rĂ©alitĂ© de la foi, du culte et de la vie eucharistique des Églises particuliĂšres dissĂ©minĂ©es dans le monde et Ă  la confronter avec celle de l'Église Pour favoriser la rĂ©flexion et la discussion prĂ©paratoire, ainsi que les interventions et le dĂ©bat en salle, l'Instrumentumlaboris expose les donnĂ©es Ă  la fois doctrinales et pastorales. C'est dans ces deux domaines que les Ă©vĂȘques sont en effet continuellement engagĂ©s, dans l'exercice de leur triple office Ă©piscopal qui consiste Ă  enseigner, sanctifier et gouverner le Peuple de Dieu. En effet, la pratique de l'Église dans le monde doit se confronter continuellement avec la doctrine pĂ©renne alimentĂ©e par l'Écriture Sainte et par la la mĂ©thode au thĂšme du Synode, il est nĂ©cessaire de vĂ©rifier si la loi de la priĂšre correspond Ă  la loi de la foi, c'est-Ă -dire de demander ce que croit le Peuple de Dieu et la maniĂšre dont il vit pour que l'Eucharistie puisse ĂȘtre toujours davantage la source et le sommet de la vie et de la mission de l'Église et de chaque fidĂšle au moyen de la liturgie, de la spiritualitĂ© et de la catĂ©chĂšse dans les milieux culturels, sociaux et rĂ©ponses aux Lineamenta, Ă©merge le besoin de comprendre l'Eucharistie Ă  la lumiĂšre de sa double qualitĂ© de fonsetculmen dans l'Église. Le Sacrifice sacramentel est source car, en vertu des paroles du Seigneur et de l'oeuvre de l'Esprit Saint, il contient l'efficacitĂ© de la passion de JĂ©sus-Christ et la puissance de sa RĂ©surrection. Ensuite, l'Eucharistie est sommet de la vie de l'Église car elle conduit Ă  la communion avec le Seigneur pour la sanctification et la divinisation de l'homme, membre d'une communautĂ© rassemblĂ©e autour de la Table du Seigneur. De cette vĂ©ritĂ©, fonsetculmen, naĂźt l'engagement pour la transformation des rĂ©alitĂ©s temporelles. Tel est le thĂšme gĂ©nĂ©ral du Synode. On peut dire que dans l'Eucharistie se trouve le sens du sacrifice de JĂ©sus Dieu se donne totalement et gratuitement, et l'homme s'abandonne complĂštement au PĂšre qui l'aime. Il s'agit d'une double expression d'amour qui, en quelque sorte, correspond Ă  l'Eucharistie en tant que Sacrifice et en tant que les rĂ©ponses, le fait que les Lineamenta aient proposĂ© non seulement de porter un regard sur l'Eucharistie de la liturgie de tradition latine mais aussi sur celle des liturgies des traditions orientales, a gĂ©nĂ©ralement Ă©tĂ© apprĂ©ciĂ© l'osmose est considĂ©rĂ©e enrichissante et bĂ©nĂ©fique, dans le but Ă©galement d'exalter les lumiĂšres et de dissiper les ombres qui se vĂ©rifient dans de nombreux lieux. Le texte de l'Instrumentum laboris essaie d'en faire autant pour embrasser toute la tradition de l'Église, et non pas seulement Ă  partir de la perspective du rite latin, bien qu'on ne puisse pas cacher que certains phĂ©nomĂšnes lui soient cet Instrumentum laboris est soumis Ă  la rĂ©flexion des Pasteurs des Églises particuliĂšres pour que, avec le Peuple de Dieu, ils se prĂ©parent au Synode, dans lequel les PĂšres offriront Ă  l'ÉvĂȘque de Rome des propositions utiles pour le renouvellement eucharistique de la vie PARTIE EUCHARISTIE ET MONDE ACTUEL Car le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde. Ils lui dirent alors Seigneur, donne-nous toujours ce pain-lĂ . » Jn 6, 33-343. À la demande d'offrir un signe pour pouvoir croire, JĂ©sus-Christ se propose Ă  la foule comme le Pain vĂ©ritable qui rassasie l'homme cf. Jn 6, 35, le Pain qui descend du ciel pour donner la vie au monde. Le monde actuel a, lui aussi, besoin de ce Pain pour avoir la vie. Dans la conversation avec JĂ©sus qui se prĂ©sentait comme le Pain pour la vie du monde, spontanĂ©ment la foule le prie Seigneur, donne-nous toujours ce pain-lĂ  ». Il s'agit d'une supplique significative, expression du dĂ©sir profond qui est innĂ© dans le coeur non seulement des fidĂšles mais de chaque homme qui aspire ardemment au bonheur symbolisĂ© par le Pain de la vie Ă©ternelle. En cette annĂ©e du Seigneur 2005, malgrĂ© les difficultĂ©s et les contradictions de diverse nature, le monde, lui aussi, aspire au bonheur et dĂ©sire le Pain de la vie, de l'Ăąme et du corps. Pour donner une rĂ©ponse Ă  ce dĂ©sir ardent de l'homme, le Pape a lancĂ© un appel angoissĂ© Ă  toute l'Église afin que l'AnnĂ©e de l'Eucharistie soit aussi une occasion d'engagement sĂ©rieux et profond Ă  lutter contre le drame de la faim, le flĂ©au des maladies, la solitude des personnes ĂągĂ©es, les difficultĂ©s des chĂŽmeurs et les adversitĂ©s des migrants. Les fruits de cet engagement seront la preuve de l'authenticitĂ© des CĂ©lĂ©brations eucharistiques 2.Et non seulement l'homme mais aussi toute la crĂ©ation entiĂšre attend les cieux nouveaux et la terre nouvelle cf. 2 P 3, 13 et la rĂ©capitulation de toutes les choses, celles de la terre Ă©galement, dans le Christ cf. Ep 1, 10. C'est pourquoi, Ă©tant le sommet auquel aspire toute la crĂ©ation, l'Eucharistie est la rĂ©ponse Ă  la prĂ©occupation du monde contemporain, pour l'Ă©quilibre Ă©cologique aussi. En effet, le pain et le vin, espĂšces que JĂ©sus-Christ a choisies pour chaque Sainte Messe, relient la CĂ©lĂ©bration eucharistique Ă  la rĂ©alitĂ© du monde créé et confiĂ© Ă  la domination de l'homme cf. Gn 1, 28, dans le respect des lois que le CrĂ©ateur a mis dans les oeuvres de ses mains. Que le pain qui devient Corps du Christ, soit produit par une terre fertile, pure et non contaminĂ©e. Que le vin, qui se transforme en Sang du Seigneur JĂ©sus, soit le signe d'un travail de transformation de la crĂ©ation selon les besoins des hommes prĂ©occupĂ©s aussi de sauvegarder les ressources nĂ©cessaires pour les gĂ©nĂ©rations futures. Que l'eau qui, unie au vin symbolise l'union de la nature humaine Ă  la nature divine dans le Seigneur JĂ©sus, conserve ses qualitĂ©s salutaires pour les hommes assoiffĂ©s de Dieu source d'eau jaillissant en vie Ă©ternelle » Jn 4, 14.4. Le thĂšme du Synode L'Eucharistie source et sommet de la vie et de la mission de l'Église, exige donc de porter un regard aussi sur certaines donnĂ©es significatives du monde, dans lequel l'Église vit et oeuvre. Dans l'impossibilitĂ© de fournir un tableau complet et exhaustif, on indique des remarques et des considĂ©rations d'ordre donnĂ©es montrent clairement le rapport statistique entre la population en gĂ©nĂ©ral et les fidĂšles qui professent la foi catholique. Il faut remarquer ici, qu'en 2003 le nombre des catholiques Ă©tait Ă©gal Ă  1 086 000 000, avec une augmentation de 15 000 000 de personnes par rapport Ă  l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, rĂ©partie par continent de la façon suivante Afrique + 4, 5 % ; AmĂ©rique + 1, 2 % ; Asie + 2, 2 % ; OcĂ©anie + 1, 3 %. On constate une situation de stabilitĂ© pratique en Europe. La lecture des donnĂ©es sur la rĂ©partition des catholiques dans les diffĂ©rentes zones gĂ©ographiques met en Ă©vidence le fait que l'AmĂ©rique recueille 49, 8 % des catholiques du monde entier, tandis que l'Europe n'en a que 25, 8 %, l'Afrique 13, 2 %, l'Asie 10, 4 % et l'OcĂ©anie 0, 8 % 3. Quant au nombre des habitants, le pourcentage des fidĂšles catholiques dans chacun des continents est le suivant 62, 46 % en AmĂ©rique, 39, 59 % en Europe, 26, 39 % en OcĂ©anie, 16, 89 % en Afrique et 2, 93 % en Asie 4.Du point de vue de la rĂ©partition gĂ©ographique de l'Église, il faut remarquer qu'en 2003 les circonscriptions ecclĂ©siastiques Ă©taient au nombre de 2 893, soit 10 en plus par rapport Ă  2002, avec une augmentation dans tous les continents 5. Le nombre des Ă©vĂȘques a augmentĂ© de 27, 68 % dans le monde entier, passant de 3 714 en 1978 Ă  4 742 en 2003, tandis que le nombre total des prĂȘtres en 2003 405 450 268 041 diocĂ©sains et 137 409 religieux par rapport Ă  celui de 1978 420 971 262 485 diocĂ©sains et 158 486 religieux a subi une flexion de 3, 69 %, due Ă  une diminution de 13, 30 % des prĂȘtres religieux et Ă  une croissance de 2, 12 % des prĂȘtres diocĂ©sains. En outre, le nombre des religieux profĂšs non prĂȘtres est en diminution de 27, 94 % de 75 802 en 1978 Ă  54 620 en 2003. On note aussi une flexion de 21, 65 % du nombre des religieuses professes de 990 768 en 1978 Ă  776 269 en 2003 6.Du fait que la cĂ©lĂ©bration du sacrement de l'Eucharistie est essentiellement liĂ©e au sacrement de l'Ordre, il faut aussi tenir compte, pour la pĂ©riode 1978-2003, de l'augmentation des catholiques par prĂȘtre. Il est en effet passĂ© de 1 797 catholiques par prĂȘtre au dĂ©but de la pĂ©riode Ă  2 677 Ă  la fin. Cette proportion n'apparaĂźt pas trĂšs diffĂ©rente d'un continent Ă  l'autre. Par exemple, par rapport aux 1 386 catholiques par prĂȘtre environ en Europe, on en compte environ 4 723 en Afrique, 4 453 en AmĂ©rique, 2 407 en Asie et 1 746 en OcĂ©anie 7. En outre, il est Ă  noter qu'au cours de cette mĂȘme pĂ©riode, les diacres permanents constituent le groupe en plus forte croissance dans l'ensemble, ils ont plus que quintuplĂ© dans tous les continents, avec une augmentation relative de 466, 7 %. Il n'est pas sans intĂ©rĂȘt de rappeler que cette figure religieuse est trĂšs rĂ©pandue en AmĂ©rique spĂ©cialement dans le Nord du continent avec 65, 7 % de tous les diacres du monde, et Ă©galement en Europe avec 32 %. Le rĂŽle jouĂ© dans l'Ă©vangĂ©lisation dans le monde entier par les missionnaires laĂŻcs 172 331 et par les catĂ©chistes 2 847 673 est aussi trĂšs important 8.5. Le Synode se situe dans une pĂ©riode caractĂ©risĂ©e par de forts contrastes au sein de la famille humaine. La mondialisation permet la perception de l'unitĂ© du genre humain, grĂące aussi aux mass media qui informent sur la rĂ©alitĂ© aux quatre coins du monde. Il s'agit d'un aspect important du progrĂšs technique, qui s'est dĂ©veloppĂ© d'une maniĂšre exceptionnelle au cours des derniĂšres dĂ©cennies. Malheureusement, la mondialisation et le progrĂšs technique n'ont pas favorisĂ© la paix ni une meilleure justice entre les nations riches et les nations pauvres du Tiers et du Quart-monde. Tout laisse Ă  supposer malheureusement que, tandis que les PĂšres synodaux seront rĂ©unis, des actes de violence, de terrorisme et des guerres continueront Ă  avoir lieu dans diffĂ©rentes parties du monde. En mĂȘme temps, de nombreux frĂšres et soeurs seront victimes de diverses maladies, comme par exemple le sida, qui provoquent la dĂ©solation dans de vastes couches de la population, surtout dans les pays le scandale de la faim continuera d'exister, phĂ©nomĂšne qui s'est aggravĂ© au cours des derniĂšres annĂ©es, puisque plus d'un milliard d'hommes vivent dans la misĂšre. À cet effet, il faut indiquer certains phĂ©nomĂšnes concernant la rĂ©alitĂ© sociale, en particulier la faim, qui ne peuvent pas ĂȘtre nĂ©gligĂ©s lorsque l'on pense au rapport de l'Église avec le monde en termes d'Ă©vangĂ©lisation. En effet, l'Église a, depuis toujours, accompagnĂ© l'annonce de l'Évangile et la transmission du salut Ă  travers les sacrements avec les oeuvres de promotion humaine, dans de nombreux domaines de la vie sociale, tels que la santĂ©, l'assistance humanitaire et l'Ă©ducation. C'est la raison pour laquelle il ne faut pas oublier, entre autres, qu'au cours de la pĂ©riode 1999-2001, il y a eu 842 millions de personnes sous-alimentĂ©es dans le monde entier, dont 798 millions dans les pays en voie de dĂ©veloppement, spĂ©cialement dans l'Afrique Subsaharienne, en Asie et dans le Pacifique 9. Cette dramatique rĂ©alitĂ© ne peut ĂȘtre absente de la rĂ©flexion des PĂšres synodaux qui, avec chaque chrĂ©tien, prient plusieurs fois par jour le Seigneur en disant Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien ».6. Il ressort des rĂ©ponses aux Lineamenta que la frĂ©quence Ă  la Sainte Messe le dimanche est plutĂŽt Ă©levĂ©e dans diffĂ©rentes Églises particuliĂšres de nations africaines et dans certaines nations asiatiques. On remarque, au contraire, le phĂ©nomĂšne inverse dans la plupart des pays europĂ©ens et amĂ©ricains, et dans certains pays de l'OcĂ©anie, atteignant des pointes nĂ©gatives de 5 %. Les fidĂšles qui nĂ©gligent le commandement dominical ne donnent, dans la majoritĂ© des cas, aucune importance particuliĂšre Ă  la participation Ă  la Messe. Au fond, ils ne savent pas vraiment ce qu'est le Sacrifice et le Banquet eucharistique qui unit les fidĂšles autour de l'Autel du Messe du samedi soir permet Ă  de nombreuses personnes de satisfaire le prĂ©cepte mĂȘme si, dans certains cas, quelques-uns en profitent pour travailler le dimanche. En de nombreux lieux, la Messe en semaine n'est frĂ©quentĂ©e que par peu de personnes ; certaines d'entre elles y participent d'une maniĂšre habituelle, d'autres occasionnellement, et d'autres encore du fait de leur engagement dans la vie faudrait encourager une catĂ©chĂšse plus continue et intense en ce qui concerne l'importance et l'obligation de participer Ă  la Sainte Messe le dimanche et les jours prescrits. Parfois, on sous-estime l'importance du prĂ©cepte soutenant qu'il est suffisant de l'observer lorsque l'Ă©tat d'esprit le Parmi les Églises particuliĂšres, on peut remarquer plusieurs phĂ©nomĂšnes principaux. On assiste Ă  un dĂ©clin de la pratique de la foi, de la participation Ă  la Messe, surtout parmi les jeunes. Cela doit faire rĂ©flĂ©chir sur le temps que les pasteurs et les catĂ©chistes consacrent Ă  l'Ă©ducation Ă  la foi des jeunes et des enfants, et Ă  celui qu'ils dĂ©dient, au contraire, aux autres activitĂ©s, telles que les activitĂ©s perçoit un affaiblissement du sens du MystĂšre dans les sociĂ©tĂ©s sĂ©cularisĂ©es qui est aussi Ă  attribuer Ă  des interprĂ©tations et Ă  des actes qui ne sont pas conformes au sens de la rĂ©forme liturgique du Concile, qui conduit Ă  des rites d'une grande banalitĂ© et qui manquent de spiritualitĂ©. Dans d'autres parties du monde, les communautĂ©s chrĂ©tiennes ont conservĂ© un sens profond du MystĂšre, de sorte que la liturgie conserve chez elles une grande exprime la satisfaction pour une liturgie inculturĂ©e qui permet de mieux parvenir Ă  la participation active Ă  la liturgie. En consĂ©quence, la participation Ă  la Messe a augmentĂ©. Beaucoup de jeunes et d'adultes participent Ă  la vie et Ă  la mission de l'Église. Si, en raison de l'insuffisance du clergĂ©, la Messe n'est cĂ©lĂ©brĂ©e que quelques fois par mois ou mĂȘme par an dans les zones rurales, il est inĂ©vitable que le service dominical soit confiĂ© Ă  des Il faut clarifier le fait que l'accĂšs au MystĂšre dĂ©pend d'une cĂ©lĂ©bration de la liturgie faite avec dignitĂ©, par une prĂ©paration soignĂ©e, mais surtout par la foi dans le MystĂšre lui-mĂȘme. À ce propos, une grande aide est apportĂ©e par l'Encyclique Redemptoris missio qui a mis en Ă©vidence les deux aspects du manque de foi qui est en train d'avoir une incidence nĂ©gative sur l'Ă©lan missionnaire la sĂ©cularisation du salut et le relativisme religieux. La premiĂšre conduit Ă  se battre effectivement pour l'homme, mais pour un homme rĂ©duit Ă  la seule dimension horizontale 10. Certains semblent lier la vocation de ministre des MystĂšres de Dieu Ă  celle d'organisateur de la justice sociale. Le second aspect conduit Ă  abolir la vĂ©ritĂ© du Christianisme, car on considĂšre qu'une religion en vaut une autre 11. Loin de se laisser aller Ă  des regrets, dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte Jean-Paul II a exhortĂ© Ă  renforcer l'activitĂ© missionnaire de l'Église 12.Le thĂšme du Synode peut se dĂ©velopper correctement en tenant compte de ce contexte, sans oublier que pour les ApĂŽtres et pour les PĂšres - pensons seulement Ă  Justin 13 - l'Eucharistie est l'action la plus sainte de l'Église, qui croit fermement que le Seigneur JĂ©sus RessuscitĂ© y est rĂ©ellement prĂ©sent. Cette prĂ©sence est le rĂ©sultat fondamental du justement cet Ă©vĂ©nement qui jaillit de la transformation des espĂšces du pain et du vin qui fait s'approcher l'Église toujours avec crainte et tremblement, et en mĂȘme temps avec confiance, du MystĂšre qui constitue l'essence de la liturgie. Aujourd'hui, il faut affirmer de nouveau le respect envers le MystĂšre de l'Eucharistie et la conscience de son intangibilitĂ©. Pour cela, il est nĂ©cessaire d'observer un programme articulĂ© de formation. Mais cela dĂ©pendra beaucoup de l'existence de lieux exemplaires oĂč l'on croie rĂ©ellement en l'Eucharistie, oĂč elle soit correctement cĂ©lĂ©brĂ©e, oĂč l'on puisse vivre personnellement ce qu'elle est l'unique vĂ©ritable rĂ©ponse Ă  la recherche du sens de la vie qui caractĂ©rise l'homme sous toutes les L'homme se questionne sur le sens de la vie qu'en est-il de ma vie ? Qu'est-ce que la libertĂ© ? Pourquoi est-ce que la souffrance et la mort existent ? Y a-t-il quelque chose aprĂšs la mort ? En un mot la vie de l'homme a-t-elle oui ou non un sens 14 ? La question subsiste mĂȘme si l'homme a l'illusion d'ĂȘtre parvenu Ă  l'autosuffisance ou s'il est en proie Ă  la peur et Ă  l'incertitude. La religion est la rĂ©ponse dĂ©finitive Ă  la question du sens de la vie, car elle conduit l'homme Ă  la vĂ©ritĂ© sur lui-mĂȘme dans le rapport avec le vrai qui rĂ©vĂšle le sens chrĂ©tien de la vie »15, rĂ©pond Ă  cette question en annonçant la rĂ©surrection et la prĂ©sence rĂ©elle, pleine et durable du Seigneur, comme gage de la gloire future. Cela implique que l'homme place son rapport avec Dieu Ă  la base de tout, en tant que source de libertĂ© qui lui permet d'entrer au plus profond de lui-mĂȘme pour se donner gratuitement. C'est ce qui se passe dans le MystĂšre Pascal, oĂč la vĂ©ritĂ© et l'amour se rencontrent, montrant qu'ils sont les caractĂ©ristiques de la vraie religion. Ainsi l'Eucharistie manifeste la vĂ©ritĂ© de la Parole de Dieu nihil hoc verbo veritatis verius, comme chante l'hymne Adoro Te, sens de l'Eucharistie est intĂ©gralement expliquĂ© par les paroles de JĂ©sus Faites ceci en mĂ©moire de moi »Lc 22, 19. Elles annoncent, en premier lieu, que JĂ©sus-Christ a portĂ© l'Ă©ternitĂ© dans le temps en lui donnant son orientation dĂ©finitive et en Ă©liminant son pouvoir d'anĂ©antissement. En second lieu, de par ces paroles, est mis en Ă©vidence le fait que la libertĂ© de Dieu et celle de l'homme se rencontrent en JĂ©sus, donnant origine Ă  la communion qui permet de vaincre le Malin. Enfin, ces paroles signifient que JĂ©sus-Christ est la source inĂ©puisable du renouvellement de l'homme et du monde, en dĂ©pit des limites et du pĂ©chĂ© des Les rĂ©ponses aux Lineamenta dĂ©noncent un certain Ă©loignement de l'Eucharistie de la part de la vie pastorale ; aussi un encouragement pour renforcer la corrĂ©lation entre la vie et la mission est-il attendu de la part du Synode. L'Eucharistie est la rĂ©ponse aux signes des temps de la culture contemporaine. À la culture de la mort, l'Eucharistie rĂ©pond avec la culture de la vie. Contre l'Ă©goĂŻsme individuel et social, l'Eucharistie affirme le don total. À la haine et au terrorisme, l'Eucharistie oppose l'amour. Face au positivisme scientifique, l'Eucharistie proclame le mystĂšre. S'opposant au dĂ©sespoir, l'Eucharistie enseigne l'espĂ©rance certaine de l'Ă©ternitĂ© indique que l'Église et l'avenir du genre humain sont liĂ©s au Christ, unique roc vraiment durable, et Ă  aucune autre rĂ©alitĂ©. C'est pourquoi la victoire du Christ est le peuple chrĂ©tien qui croit, qui cĂ©lĂšbre et qui vit le MystĂšre eucharistique. Parce qu'il n'y a qu'un pain, Ă  plusieurs nous ne sommes qu'un corps, car tous nous participons Ă  ce pain unique. »1 Co 10, 1711. En exhortant les fidĂšles Ă  fuir l'idolĂątrie, en Ă©vitant de manger la chair immolĂ©e aux idoles, saint Paul met en Ă©vidence le lien Ă©troit de communion des chrĂ©tiens avec le Sang du Christ et avec son Corps, capable de modeler, Ă  partir de la multitude des fidĂšles, une seule communautĂ©, une seule Église cf. 1 Co 8, 1-10.Le thĂšme de la communion ecclĂ©siale a joui d'une attention particuliĂšre de la part du Concile oecumĂ©nique Vatican II 16. C'est d'autant plus vrai que l'argument a Ă©tĂ© spĂ©cialement mis en Ă©vidence dans le Rapport Final de la IIe AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale extraordinaire du Synode des ÉvĂȘques, cĂ©lĂ©brĂ©e en commĂ©moration du XXVe anniversaire de ce Concile 17, tout comme dans un document de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi aux Ă©vĂȘques de l'Église catholique 18. En outre, le thĂšme a Ă©tĂ© largement traitĂ© au chapitre VI de l'Exhortation apostolique post-synodale Pastores gregis, promulguĂ©e par le Pape Jean-Paul II suite Ă  la Xe AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire du Synode des ÉvĂȘques. Ce document pontifical, qui recueille la rĂ©flexion synodale sur l'argument, met en Ă©vidence la maniĂšre dont la communion des Ă©vĂȘques avec le Successeur de Pierre, signe de l'unitĂ© entre l'Église universelle et les Églises particuliĂšres, culmine dans la CĂ©lĂ©bration eucharistique des Ă©vĂȘques avec le Pape durant les visites ad limina. L'Eucharistie prĂ©sidĂ©e par le Saint-PĂšre et concĂ©lĂ©brĂ©e par les Pasteurs des Églises particuliĂšres exprime parfaitement l'unitĂ© de l'Église. Cette ConcĂ©lĂ©bration permet de percevoir plus clairement le fait que chaque Eucharistie est [...] cĂ©lĂ©brĂ©e en communion avec l'Ă©vĂȘque propre, avec le Pontife romain et avec le CollĂšge Ă©piscopal et, Ă  travers ces derniers, avec les fidĂšles de l'Église particuliĂšre et de toute l'Église, de telle sorte que l'Église universelle est prĂ©sente dans l'Église particuliĂšre, et que celle-ci est insĂ©rĂ©e, avec les autres Églises particuliĂšres, dans la communion de l'Église universelle »19.En relation Ă  la thĂ©matique de l'Eucharistie en tant qu'expression de la communion ecclĂ©siale, les thĂšmes suivants qui Ă©mergent des rĂ©ponses aux Lineamenta mĂ©ritent un traitement particulier rapport entre l'Eucharistie et l'Église ; rapport entre l'Eucharistie et les autres sacrements, spĂ©cialement la PĂ©nitence ; rapport entre l'Eucharistie et les fidĂšles ; ombres dans la cĂ©lĂ©bration de l' L'Eucharistie est le coeur de la communion ecclĂ©siale. Le Concile a, parmi les nombreuses images de l'Église, prĂ©fĂ©rĂ© en choisir une qui exprime toute sa rĂ©alitĂ© MystĂšre. Avant toute autre chose, l'Église est le MystĂšre de la rencontre de Dieu avec l'humanitĂ© ; c'est pourquoi elle est Épouse et Corps du Christ, Peuple de Dieu et MĂšre. La relation mutuelle entre l'Eucharistie et l'Église permet d'appliquer, Ă  toutes deux, les mots du Credo une, sainte, catholique et apostolique, que l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia a illustrĂ© ultĂ©rieurement 20.L'Eucharistie Ă©difie l'Église et l'Église est le lieu oĂč se rĂ©alise la communion avec Dieu et entre les hommes. L'Église a conscience que l'Eucharistie est le sacrement de l'unitĂ© et de la saintetĂ©, de l'apostolicitĂ© et de la catholicitĂ©, sacrement essentiel Ă  l'Église, Épouse du Christ et son Corps. Les caractĂ©ristiques de l'Église sont en mĂȘme temps les liens de la communion catholique qui permettent la cĂ©lĂ©bration lĂ©gitime de l' Pape Jean-Paul II rappelait que L'Église est le Corps du Christ on chemine "avec le Christ" dans la mesure oĂč on est en relation "avec son Corps" » 21. C'est lĂ  que l'observance des normes et la dignitĂ© de la CĂ©lĂ©bration trouvent leur vrai sens il s'agit de l'obĂ©issance au Christ de la part de l'Église son L'Église fait l'Eucharistie et l'Eucharistie fait l'Église. Bien qu'elles aient toutes deux Ă©tĂ© instituĂ©es par le Christ l'une en prĂ©vision de l'autre, les deux termes du fameux aphorisme ne sont pas Ă©quivalents. Si l'Eucharistie fait grandir l'Église en raison de la prĂ©sence de JĂ©sus-Christ vivant en ce sacrement, c'est qu'auparavant il a voulu l'Église pour qu'elle cĂ©lĂšbre l'Eucharistie. Les chrĂ©tiens de l'Orient soulignent tout particuliĂšrement le fait que depuis la crĂ©ation l'Église prĂ©existe Ă  sa rĂ©alisation ici-bas. L'appartenance Ă  l'Église est prioritaire pour pouvoir accĂ©der aux sacrements on ne peut accĂ©der Ă  l'Eucharistie sans avoir auparavant reçu le BaptĂȘme ou l'on ne peut retourner Ă  l'Eucharistie sans avoir reçu la PĂ©nitence qui est le baptĂȘme laborieux » pour les pĂ©chĂ©s graves. Depuis les origines, pour exprimer cette urgence propĂ©deutique, l'Église a instituĂ© respectivement le catĂ©chumĂ©nat pour l'initiation et l'itinĂ©raire pĂ©nitentiel pour la rĂ©conciliation. En outre, il n'y a pas d'Eucharistie valable et lĂ©gitime sans le sacrement de l' ces raisons, l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia parle d' influence dĂ©terminante de l'Eucharistie aux origines mĂȘmes de l'Église » 22, et de lien Ă©troit entre l'une et l'autre 23. Avec ces prĂ©liminaires, on comprend mieux l'affirmation que toutefois la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie ne peut pas ĂȘtre le point de dĂ©part de la communion, qu'elle prĂ©suppose comme existante pour ensuite la consolider et la porter Ă  sa perfection. Le sacrement exprime ce lien de communion d'une part dans sa dimension invisible [...] d'autre part dans sa dimension visible [...]. Le rapport Ă©troit qui existe entre les Ă©lĂ©ments invisibles et les Ă©lĂ©ments visibles de la communion ecclĂ©siale est constitutif de l'Église comme sacrement du salut. C'est seulement dans ce contexte qu'il y a la cĂ©lĂ©bration lĂ©gitime de l'Eucharistie et la vĂ©ritable participation Ă  ce sacrement » 24. Parler d'ecclĂ©siologie eucharistique ne veut pas dire que dans l'Église tout puisse ĂȘtre dĂ©duit de l'Eucharistie, qui cependant reste source et sommet de la vie ecclĂ©siale. En effet, comme le Concile Vatican II l'affirme La liturgie ne remplit pas toute l'activitĂ© de l'Église ; car, avant que les hommes puissent accĂ©der Ă  la liturgie, il est nĂ©cessaire qu'ils soient appelĂ©s Ă  la foi et Ă  la conversion » 25.Pratiquement, l'espace oĂč se dĂ©roule naturellement la vie ecclĂ©siale est la paroisse. DĂ»ment renouvelĂ©e et animĂ©e, elle doit ĂȘtre le lieu appropriĂ© Ă  la formation et au Culte Eucharistique, du fait que, comme l'enseignait le Pape Jean-Paul II, la paroisse est une communautĂ© de baptisĂ©s qui expriment et consolident leur identitĂ© surtout Ă  travers la cĂ©lĂ©bration du Sacrifice eucharistique » 26. Elle devrait aussi se servir de l'expĂ©rience et de la contribution de mouvements et de nouvelles communautĂ©s qui, sous l'impulsion de l'Esprit Saint, ont su valoriser, selon leurs propres charismes, les Ă©lĂ©ments de l'initiation chrĂ©tienne. De cette maniĂšre, ils aident un grand nombre de fidĂšles Ă  redĂ©couvrir la beautĂ© de la vocation chrĂ©tienne, dont le centre est le sacrement de l'Eucharistie pour tous dans la communautĂ© L'expression liturgique de l'ecclĂ©siologie catholique se trouve dans l'Anaphore Ă  travers les dĂ©nommĂ©s diptyques, qui rappellent la dimension eucharistique de la primautĂ© du Pape, ÉvĂȘque de Rome, comme Ă©lĂ©ment intĂ©rieur Ă  l'Église universelle, d'une maniĂšre analogue Ă  celle de l'Ă©vĂȘque dans l'Église particuliĂšre 27. C'est l'Eucharistie uniquement qui rassemble l'Église dans l'unitĂ© contre toute fragmentation. La seule Église voulue par le Christ renvoie toujours Ă  une Eucharistie qui se rĂ©alise en communion avec le collĂšge apostolique, dont le Chef est le Successeur de Pierre. C'est cela le lien qui lĂ©gitime l'Eucharistie. Une communion seulement transversale entre les Églises qualifiĂ©es de soeurs n'est pas conforme Ă  l'unitĂ© eucharistique voulue par le Christ. La communion avec le Successeur de Pierre est un Ă©lĂ©ment intĂ©rieur au sacrement, principe d'unitĂ© dans l'Église, dĂ©positaire du charisme d'unitĂ© et d'universalitĂ©, qui est le charisme pĂ©trinien. Donc l'unitĂ© ecclĂ©siale se manifeste dans l'unitĂ© sacramentelle et eucharistique des Il existe un rapport spĂ©cifique de l'Eucharistie avec tous les autres sacrements. À cet effet, il faut tenir compte, d'une part, que selon le Concile de Trente les sacrements contiennent la grĂące qu'ils signifient » et la confĂšrent en raison de leur cĂ©lĂ©bration elle-mĂȘme 28. D'autre part, tous les sacrements comme tous les ministĂšres ecclĂ©siaux et les oeuvres d'apostolat aussi, sont Ă©troitement unis Ă  la sainte Eucharistie Ă  laquelle ils sont ordonnĂ©s 29. Toutefois, le sacrement de l'Eucharistie est la perfection des perfections » 30.La relation avec l'Eucharistie ne concerne pas seulement la cĂ©lĂ©bration liturgique, mais avant tout l'essence de chaque sacrement. Le sacrement du BaptĂȘme est indispensable pour entrer dans la communion ecclĂ©siale qui est renforcĂ©e par d'autres sacrements, offrant au croyant grĂące pour grĂące » Jn 1, 16. On connaĂźt la relation fondamentale qui existe entre le BaptĂȘme et l'Eucharistie en tant que source de la vie chrĂ©tienne. Dans les Églises de Tradition orientale, avec le BaptĂȘme on reçoit aussi la Sainte Communion, tandis que dans les Églises de Tradition latine, c'est Ă  l'Ăąge de raison qu'on accĂšde Ă  l'Eucharistie et seulement aprĂšs avoir reçu le rĂ©ponses aux Lineamenta recommandent d'expliciter le lien thĂ©ologique qui existe entre BaptĂȘme et Eucharistie comme sommet de l'initiation, mĂȘme si cela ne doit pas conduire nĂ©cessairement Ă  toujours cĂ©lĂ©brer le BaptĂȘme durant la Messe. À ce propos, des prĂ©occupations sont exprimĂ©es en ce qui concerne la qualitĂ© d'une catĂ©chĂšse Il existe un lien thĂ©ologique entre la Confirmation et l'Eucharistie, car l'Esprit Saint conduit l'homme Ă  croire en JĂ©sus-Christ notre Seigneur. Afin de rendre ce lien plus Ă©vident, la pratique d'administrer la Confirmation avant la Communion a Ă©tĂ© rĂ©introduite dans certaines Églises est le sommet d'un itinĂ©raire authentique de l'initiation chrĂ©tienne. Vivre en chrĂ©tien signifie actualiser le don du BaptĂȘme, ravivĂ© par la Confirmation, en l'alimentant avec la participation rĂ©guliĂšre Ă  la Sainte Messe du dimanche et des jours observe que les prĂȘtres sont souvent dĂ©lĂ©guĂ©s pour confĂ©rer la Confirmation, et ceci a pour consĂ©quence le risque de mettre au second plan le fait que c'est l'Ă©vĂȘque qui en est le ministre ordinaire. De cette maniĂšre, on enlĂšve aux nouveaux confirmĂ©s une occasion de rencontrer le PĂšre et le Chef visible de l'Église Plusieurs rĂ©ponses soulĂšvent la question de l'Ăąge le plus opportun pour l'admission au sacrement dans l'Église de Tradition latine, compte tenu des bons rĂ©sultats spirituels et pastoraux obtenus lorsque la Sainte Communion a Ă©tĂ© reçue dans la petite enfance. Il est utile de rappeler ici la constatation du Pape Jean-Paul II dans son livre Levez-vous, et allons ! »31. Plus rĂ©cemment, lui-mĂȘme rappelait que les enfants sont le prĂ©sent et l'avenir de l'Église. Ils jouent un rĂŽle actif dans l'Ă©vangĂ©lisation du monde, et Ă  travers leurs priĂšres ils contribuent Ă  le sauver et Ă  l'amĂ©liorer » 32.Dans le passĂ©, sur ce mĂȘme argument, le DĂ©cret Quam singulari admettait les enfants Ă  l'Eucharistie dĂšs sept ans, un Ăąge considĂ©rĂ© comme faisant usage de la raison, quand ils pouvaient distinguer le Pain eucharistique du pain ordinaire, aprĂšs avoir accompli la premiĂšre confession sacramentelle 33. Cette orientation semble aujourd'hui encore plus nĂ©cessaire du fait que l'usage de la raison, tout comme les dangers et les tentations aussi, arrivent plus prĂ©cocement. Avec cette pratique, on professe la primautĂ© de la grĂące qui a apportĂ© de grands bĂ©nĂ©fices Ă  l'Église, favorisant aussi les vocations Le rapport entre l'Ordre et l'Eucharistie est visible justement dans la Messe prĂ©sidĂ©e par l'Ă©vĂȘque ou par le prĂȘtre in persona Christi capitis. La doctrine de l'Église fait de l'Ordre la condition indispensable pour la cĂ©lĂ©bration valable de l' pour cette raison qu'il a Ă©tĂ© vivement recommandĂ© que le rĂŽle [...] du sacerdoce ministĂ©riel dans la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie, qui diffĂšre en essence et non seulement en degrĂ© du sacerdoce commun des fidĂšles » 34, soit mis en Ă©vidence. Pour cela aussi il est juste de recommander que les prĂȘtres prennent part Ă  l'Eucharistie comme cĂ©lĂ©brants, accomplissant la fonction de leur ordre 35.19. On sait que le Mariage est habituellement cĂ©lĂ©brĂ© durant la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie dans les Églises de Tradition latine, Ă  la diffĂ©rence de ce qui se passe dans les Églises le Mariage est cĂ©lĂ©brĂ© durant la Messe, c'est pour indiquer, comme paradigme de l'amour chrĂ©tien, l'amour de JĂ©sus-Christ qui dans l'Eucharistie aime l'Église comme son Épouse au point de donner sa vie pour elle. Cet amour nuptial est indiquĂ© aussi dans les cas oĂč le sacrement du mariage est cĂ©lĂ©brĂ© en-dehors de la Messe 36. L'Eucharistie reste cependant la source inĂ©puisable de l'unitĂ© et de l'amour indissoluble du mariage, et devient la nourriture de toute la famille dans l'Ă©dification d'un foyer Le rapport entre l'Eucharistie et l'Onction des malades trouve l'origine de son institution, comme tous les sacrements, en la personne du Christ il montrait, dans la sollicitude pour les malades de tout genre, le sens de sa mission de guĂ©rir et de sauver l' outre, dans les rĂ©ponses aux Lineamenta on recommande de prĂ©senter le rapport entre Onction et Eucharistie comme consolation et espĂ©rance dans la maladie, avant de le prĂ©senter comme ultime Viatique. Les ministres extraordinaires de la Communion sont invitĂ©s Ă  ĂȘtre diligents envers les malades graves et les personnes ĂągĂ©es qui ne peuvent physiquement participer Ă  la CĂ©lĂ©bration eucharistique Ă  l'Église. À leur endroit, il serait trĂšs opportun, comme certaines rĂ©ponses le suggĂšrent, de valoriser davantage l'utilisation des moyens de communication sociale pour la transmission de Saintes Messes et d'autres cĂ©lĂ©brations liturgiques. Pour utiliser cette technologie moderne, il convient que ceux qui en sont chargĂ©s possĂšdent une formation thĂ©ologique, pĂ©dagogique et culturelle Quant Ă  l'insertion de sacrements durant la Messe, les normes liturgiques des Églises orientales ne le prĂ©voient pas, bien qu'il y ait ça et lĂ  quelques exceptions pour le BaptĂȘme et le Mariage. Au sujet de cette pratique, c'est Ă  chaque Église qu'il incombe d'Ă©tablir des rĂšgles les Églises particuliĂšres de rite latin, les rĂ©ponses montrent que l'insertion s'effectue d'une maniĂšre diversifiĂ©e en fonction des usages qui varient d'un pays Ă  l'autre. Il existe des diocĂšses qui possĂšdent des normes rĂ©glementant la cĂ©lĂ©bration des sacrements et des sacramentaux durant la Messe, spĂ©cialement pour les mariages mixtes et pour les funĂ©railles de personnes qui ne sont pas rituels distinguent normalement, comme c'est le cas pour le BaptĂȘme et pour la PĂ©nitence, le rite individuel du rite communautaire. Bien que du point de vue pastoral on prĂ©fĂšre ce dernier, il ne faut pas tomber dans une sorte de communautarisme, tant parce que le sacrement reste toujours un don fait Ă  la personne individuelle, que parce que le fidĂšle a droit, dans certaines conditions, Ă  l'administration individuelle du Le sacrement de la RĂ©conciliation rĂ©tablit les liens de communion interrompus par le pĂ©chĂ© mortel 37. C'est pourquoi la relation entre l'Eucharistie et le sacrement de la RĂ©conciliation mĂ©rite une attention particuliĂšre. Les rĂ©ponses soulignent la nĂ©cessitĂ© de la proposer de nouveau dans le contexte du rapport entre l'Eucharistie et l'Église, et comme condition pour rencontrer et adorer, en esprit de saintetĂ© et avec un coeur pur, le Seigneur qui est le TrĂšs Saint. Il a lavĂ© les pieds des ApĂŽtres, pour indiquer la saintetĂ© du MystĂšre. Le pĂ©chĂ©, comme l'affirme saint Paul, provoque une profanation semblable Ă  la prostitution, parce que nos corps sont les membres du Christ cf. 1 Co 6, 15-17. Saint CĂ©sar d'Arles dit, par exemple Toutes les fois que nous allons Ă  l'Ă©glise, remettons nos Ăąmes en ordre comme nous voudrions trouver le temple de Dieu. Tu veux trouver une basilique toute resplendissante ? Ne tache pas ton Ăąme avec les souillures du pĂ©chĂ© » 38.Le rapport entre l'Eucharistie et la PĂ©nitence dans la sociĂ©tĂ© actuelle dĂ©pend beaucoup du sens du pĂ©chĂ© et du sens de Dieu. La distinction entre le bien et le mal devient souvent subjective. L'homme moderne, insistant unilatĂ©ralement sur le jugement de sa conscience, risque de bouleverser le sens du Nombreuses sont les rĂ©ponses aux Lineamenta qui ont parlĂ© du rapport entre l'Eucharistie et la nombre de pays on a perdu, ou on est en train de perdre, la conscience de la nĂ©cessitĂ© de la conversion avant de recevoir l'Eucharistie. Le lien avec la PĂ©nitence n'est pas toujours perçu comme l'exigence d'ĂȘtre en Ă©tat de grĂące avant de recevoir la Communion, et c'est pourquoi on nĂ©glige l'obligation de confesser les pĂ©chĂ©s mortels 39.Également l'idĂ©e de Communion comme nourriture pour le voyage », a conduit Ă  sous-estimer la nĂ©cessitĂ© de l'Ă©tat de grĂące. Au contraire, tout comme la nourriture suppose un organisme vivant et sain, de la mĂȘme façon l'Eucharistie exige l'Ă©tat de grĂące pour renforcer l'engagement du BaptĂȘme on ne peut ĂȘtre en Ă©tat de pĂ©chĂ© mortel pour recevoir Celui qui est le mĂ©dicament » d'immortalitĂ© et l' antidote » pour ne pas mourir 40.De nombreux fidĂšles savent qu'on ne peut pas recevoir la Communion en Ă©tat de pĂ©chĂ© mortel, mais ils n'ont pas une idĂ©e claire sur ce qui constitue le pĂ©chĂ© mortel. D'autres ne s'interrogent plus sur ce point. Il se crĂ©e souvent un cercle vicieux je ne communie pas parce que je ne me suis pas confessĂ©, je ne me confesse pas parce que je n'ai pas commis de pĂ©chĂ©s ». Les causes peuvent ĂȘtre diverses, mais une des principales est la carence catĂ©chĂ©tique sur cet autre phĂ©nomĂšne assez rĂ©pandu consiste dans le fait de ne pas faciliter, avec des horaires opportuns, l'accĂšs au sacrement de la rĂ©conciliation. Dans certains pays, la PĂ©nitence individuelle n'est pas administrĂ©e ; au maximum, on cĂ©lĂšbre deux fois par an une liturgie communautaire, crĂ©ant une formule Ă  mi-chemin entre le IIe et le IIIe rite prĂ©vu par le est de constater la grande disproportion qui existe entre le grand nombre de personnes qui communient et le petit nombre d'entre elles qui se confessent. Il est trĂšs frĂ©quent que les fidĂšles reçoivent la Communion, sans se soucier de l'Ă©tat de pĂ©chĂ© grave dans lequel ils peuvent se trouver. Pour cela, l'admission Ă  la Communion de personnes divorcĂ©es et remariĂ©es civilement est un phĂ©nomĂšne qui n'est pas rare dans diffĂ©rents pays. Aux Messes de funĂ©railles ou de mariage ou Ă  d'autres CĂ©lĂ©brations, beaucoup viennent communier, uniquement en raison d'une conviction diffuse que la Messe n'est pas valable sans la Face Ă  ces rĂ©alitĂ©s pastorales, un grand nombre de rĂ©ponses adoptent, au contraire, un ton plus encourageant. Elles espĂšrent aider les personnes Ă  ĂȘtre conscientes des conditions pour recevoir la Communion et de la nĂ©cessitĂ© de la PĂ©nitence qui, prĂ©cĂ©dĂ©e d'un examen de conscience, prĂ©pare le coeur en le purifiant du pĂ©chĂ©. Dans ce but, on estime opportun que le cĂ©lĂ©brant parle souvent, y compris dans l'homĂ©lie, du lien entre les deux dĂ©sir a Ă©tĂ© exprimĂ© de restituer, partout, au jeĂ»ne eucharistique cette attention rigoureuse qui est restĂ©e en usage dans les Églises orientales 41. En effet, le jeĂ»ne comme maĂźtrise de soi requiert le concours de la volontĂ© et conduit Ă  purifier l'esprit et le coeur. Saint Athanase dit Tu veux savoir ce que fait le jeĂ»ne ? [...] il chasse les dĂ©mons et te libĂšre des mauvaises pensĂ©es, il rĂ©jouit l'esprit et purifie le coeur » 42. Dans la liturgie du CarĂȘme, on rappelle souvent la purification du coeur par le jeĂ»ne et le silence, comme le recommande saint Basile 43. Dans quelques rĂ©ponses aux Lineamenta, on pose la question de l'opportunitĂ© du rĂ©tablissement de l'obligation des trois heures de jeĂ»ne invite Ă  faire des efforts pour accroĂźtre les occasions de rĂ©conciliation individuelle en ayant recours Ă  la collaboration inter-paroissiale durant le samedi et le dimanche, puis d'une maniĂšre plus intensive pendant l'Avent et le CarĂȘme. Beaucoup pourrait ĂȘtre fait dans la prĂ©dication et dans la catĂ©chĂšse pour rĂ©tablir le sens du pĂ©chĂ© et la pratique pĂ©nitentielle, en surmontant les difficultĂ©s dues Ă  la mentalitĂ© considĂšre nĂ©cessaire d'offrir la possibilitĂ© de se confesser avant la Messe, en adaptant les horaires Ă  la situation rĂ©elle des pĂ©nitents, et Ă©galement durant la CĂ©lĂ©bration eucharistique, comme le recommande la Lettre apostolique Misericordia Dei 44.Il faut encourager les prĂȘtres Ă  administrer le sacrement de PĂ©nitence, occasion privilĂ©giĂ©e d'ĂȘtre signes et instruments de la misĂ©ricorde de Dieu. Quoi qu'il en soit, l'Église est profondĂ©ment reconnaissante envers les prĂȘtres qui, avec zĂšle, Ă©coutent les confessions pour prĂ©parer les fidĂšles Ă  rencontrer et Ă  recevoir le Christ dans l'Eucharistie. Les fidĂšles sont attirĂ©s vers la confession surtout lorsqu'ils voient le prĂȘtre exercer son ministĂšre dans le confessionnal, comme en ont tĂ©moignĂ© de nos jours, saint LĂ©opold Mandic, saint Padre Pio de Pietrelcina et tant d'autres saints Comme l'enseignent le Concile Vatican II et d'autres documents du MagistĂšre 45, les fidĂšles laĂŻcs, partie essentielle de l'Église communion, hiĂ©rarchiquement structurĂ©e, sont convoquĂ©s dans la Sainte AssemblĂ©e pour prendre part Ă  la CĂ©lĂ©bration du Verbe, dans lequel Dieu le PĂšre s'est rendu visible, a inaugurĂ© le culte spirituel, conforme Ă  la raison, qui s'accomplit dans l'Esprit Saint ; le culte ne peut ĂȘtre un commandement humain, une leçon apprise » Is 29, 13. Le culte chrĂ©tien a une implication christologique et anthropologique c'est pourquoi la participation des fidĂšles Ă  la liturgie, surtout Ă  la CĂ©lĂ©bration eucharistique, consiste essentiellement Ă  entrer dans ce culte, dans lequel Dieu descend vers l'homme et l'homme s'Ă©lĂšve vers Dieu. L'Eucharistie mĂȘme, mĂ©morial du Fils, est le culte d'adoration qui, dans l'Esprit, monte vers le PĂšre tel est le fondement du renouveau liturgique voulu par le Concile Vatican ont observĂ© que la participation a souvent Ă©tĂ© rĂ©duite Ă  ses aspects extĂ©rieurs. Tous n'en comprennent pas le vĂ©ritable sens, qui naĂźt Ă  partir de la foi en JĂ©sus Fils de Dieu. La participation Ă  l'Eucharistie est, Ă  juste titre, considĂ©rĂ©e comme acte fondamental de la vie de l'Église, communion avec la vie trinitaire, avec le PĂšre qui est source de tout don, avec le Fils incarnĂ© et ressuscitĂ©, avec l'Esprit Saint qui opĂšre la transformation et la divinisation de la vie rĂ©ponses aux Lineamenta convergent toutes pour constater la nĂ©cessitĂ© d'aider les fidĂšles Ă  comprendre la nature de l'Eucharistie et le lien avec l'incarnation du Verbe, afin de participer au MystĂšre eucharistique en communion de coeur et d'esprit, avant de le faire avec des actes extĂ©rieurs, et surtout en s'offrant eux-mĂȘmes. À ce sujet, il est suggĂ©rĂ© d'expliciter la relation nuptiale de l'Eucharistie et de la Nouvelle Alliance, comme modĂšle des vocations du chrĂ©tien mariage, virginitĂ©, sacerdoce. L'objectif poursuivi est de former des personnes et des communautĂ©s eucharistiques, qui aiment, qui servent comme JĂ©sus dans l' En outre, comme le recommande le Concile Vatican II 46, il serait bon de renforcer les moyens de communication dĂ©jĂ  existants, spĂ©cialement pour faciliter la participation des fidĂšles qui, pour des raisons diverses, ne peuvent assister personnellement aux CĂ©lĂ©brations eucharistiques Ă  l'Ă©glise. Il existe des propositions concernant les mĂ©dias du Saint-SiĂšge, qui travaillent avec la meilleure synergie possible et sont en mesure de fournir Ă  l'Église universelle, avec diligence et professionnalisme, des prestations appropriĂ©es et aussi rĂ©agir rapidement Ă  la diffusion de principes anti-chrĂ©tiens. Dans cette tĂąche, tous les moyens de communication d'inspiration catholique devraient jouer un grand rĂŽle. Leur renforcement devient urgent pour proposer le message chrĂ©tien d'une maniĂšre Ă©quilibrĂ©e et positive, et pour Ă©clairer la conscience des hommes de bonne volontĂ© sur des thĂšmes Ă©thiques et moraux de grande importance pour la vie de l'Église et de la La communion ecclĂ©siale se trouve sĂ©rieusement troublĂ©e et blessĂ©e par les ombres qui existent dans la CĂ©lĂ©bration eucharistique, et qui sont aussi signalĂ©es dans les rĂ©ponses aux Lineamenta. Le thĂšme, dĂ©jĂ  abordĂ© par le Pape Jean-Paul II dans l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia 47, et plus particuliĂšrement traitĂ© dans l'Instruction de la CongrĂ©gation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements Redemptionis Sacramentum 48, est une invitation Ă  accorder un regard attentif et serein, mais non pas moins critique, Ă  la maniĂšre dont l'Église cĂ©lĂšbre ce Sacrement, qui est la source et le sommet de sa vie et de sa mission. Le fait mĂȘme qu'une telle invitation ait Ă©tĂ© lancĂ©e en cette pĂ©riode de notre histoire, alors que l'Église est toujours plus engagĂ©e dans le dialogue avec les religions et avec le monde, n'est rien d'autre qu'une inspiration providentielle du Successeur de Pierre, qui fait comprendre combien l'Église a toujours le besoin de porter un regard sur elle-mĂȘme pour mieux se confronter avec ses interlocuteurs, sans perdre son identitĂ© de sacrement universel de le prĂ©sent texte seront signalĂ©es diverses ombres qui Ă©mergent de l'analyse des rĂ©ponses aux Lineamenta. Ces observations ne devraient pas ĂȘtre considĂ©rĂ©es seulement comme de simples transgressions aux rubriques et Ă  la pratique liturgiques, mais bien plutĂŽt comme des expressions d'attitudes plus remarque une diminution de la participation Ă  la cĂ©lĂ©bration du Dies Domini, le dimanche et les jours prescrits Ă  cause d'une connaissance insuffisante du contenu et du sens du MystĂšre eucharistique et de l'indiffĂ©rentisme, en particulier dans les pays oĂč le processus de sĂ©cularisation est important et oĂč il n'est pas rare que le dimanche se transforme aussi en un jour de Christ est la source et le centre de notre communion, et la TĂȘte de son Corps qui est l'Église contrairement Ă  l'idĂ©e trĂšs rĂ©pandue selon laquelle c'est la communautĂ© qui gĂ©nĂšre la prĂ©sence du Ă  un affaiblissement de la priĂšre, de la contemplation et de l'adoration du MystĂšre eucharistique, le sens du sacrĂ© par rapport Ă  ce grand Sacrement est en train de s' un contexte d'idĂ©es qui entendent expliquer le MystĂšre eucharistique non pas tant en lui-mĂȘme, que plutĂŽt dans la perspective du sujet avec qui il entre en relation avec, par exemple, des termes comme transfinalisation et transignification, on risque de compromettre la vĂ©ritĂ© du dogme catholique de la transformation du pain et du vin en Corps et Sang de JĂ©sus-Christ, traditionnellement dĂ©nommĂ©e transsubstantiation et, en consĂ©quence, de la prĂ©sence rĂ©elle du Christ dans l'Eucharistie. On remarque une incohĂ©rence entre la foi professĂ©e dans le Sacrement et la dimension morale, tant dans la sphĂšre personnelle que dans celle plus vaste de la culture et de la vie documents de l'Église sont trĂšs peu connus, en particulier ceux du Concile Vatican II, les grandes Encycliques sur l'Eucharistie, y compris Ecclesiade Eucharistia, la Lettre apostolique Mane nobiscum Domine, et d'autres encore. Un juste Ă©quilibre vient Ă  manquer dans la cĂ©lĂ©bration on passe d'un ritualisme passif Ă  une crĂ©ativitĂ© exagĂ©rĂ©e, qui revĂȘt parfois des formes de personnalisation excessive de la part du cĂ©lĂ©brant de l'Eucharistie, caractĂ©risĂ©es, ce qui n'est pas rare, par une verbositĂ© faite de commentaires trop nombreux et trop longs, ne laissant pas parler le MystĂšre Ă  travers le rite et les formules de la PARTIE FOI DE L'ÉGLISE DANS LE MYSTÈRE DE L'EUCHARISTIEMystĂšre de la foi »28. Avec cette expression, le prĂȘtre qui prĂ©side l'Eucharistie proclame les merveilles de la foi de l'Église dans le Seigneur ressuscitĂ©, rĂ©ellement prĂ©sent sous les espĂšces du pain et du vin, transformĂ©s par la grĂące de l'Esprit Saint en Corps et en Sang du Seigneur connaĂźt l'insistance du MagistĂšre conciliaire sur l'Eucharistie comme centre et coeur de la vie de l'Église et, avant tout, comme MystĂšre de la foi, dessein de Dieu rĂ©vĂ©lĂ© en JĂ©sus-Christ. Dieu qui se donne Ă  nous, qui est avec nous, est un Don et un MystĂšre d'une richesse ineffable, un Don et un MystĂšre Ă  redĂ©couvrir en permanence. Le Mysterium fidei est Dieu qui se donne Ă  nous, le Premier, le Dernier et le Vivant venu dans le temps. Le Seigneur JĂ©sus est vĂ©ritablement homme et vĂ©ritablement Dieu parmi nous. Il est le Fils de Dieu, et le Fils de l' texte bien connu du Concile Vatican II rĂ©pond Ă  la question sur la foi et sur le mystĂšre En rĂ©alitĂ©, le mystĂšre de l'homme ne s'Ă©claire vraiment que dans le mystĂšre du Verbe IncarnĂ© [...] Nouvel Adam, le Christ, dans la rĂ©vĂ©lation mĂȘme du mystĂšre du PĂšre et de son amour, manifeste pleinement l'homme Ă  lui-mĂȘme et lui dĂ©couvre la sublimitĂ© de sa vocation » 49.Le mot mystĂšre est repris trois fois, condensant la vĂ©ritĂ© sur le Christ et sur l'homme. Le mystĂšre du Verbe, le mystĂšre du PĂšre et le mystĂšre de l'homme ne restent pas des Ă©nigmes insolubles ; ils trouvent une rĂ©ponse en JĂ©sus-Christ, qui est vrai Dieu et vrai homme. En devenant vĂ©ritablement l'un de nous, et en s'Ă©tant en quelque sorte uni Lui-mĂȘme Ă  tout homme » 50, il a permis, Ă  tous ceux qui le dĂ©sirent, de trouver le chemin menant au sens plĂ©nier de l'existence. Il ne s'est pas Ă©loignĂ© de l'humain, il a portĂ© Ă  sa pleine rĂ©alisation la vĂ©ritĂ© de la crĂ©ation, car Il a travaillĂ© avec des mains d'homme, il a pensĂ© avec une intelligence d'homme, il a agi avec une volontĂ© d'homme, il a aimĂ© avec un coeur d'homme » 51. Jean-Paul II avait repris ce texte dans sa premiĂšre Encyclique Redemptor hominis, 52 pour en faire en quelque sorte le programme de l'Église, appelĂ© Ă  dĂ©duire, Ă  partir de la vĂ©ritĂ© sur le Christ, la vĂ©ritĂ© sur l'homme qui se trouve dans l'Évangile Le fait et le MystĂšre de l'incarnation et de la mort et rĂ©surrection du Seigneur JĂ©sus-Christ, qui permettent Ă  l'homme de participer Ă  la vie divine, sont prĂ©sents dans l'Eucharistie, Pain de vie Ă©ternelle, car ils portent en eux la force pour vaincre la mort. Qui mange ma chair et boit mon sang aura la vie Ă©ternelle » Jn 6, 54. Aussi, la RĂ©surrection est-elle la source pĂ©renne de sens offerte Ă  l' se trouve alors au centre de l'annonce diffusĂ©e par les chrĂ©tiens dans le monde depuis deux mille ans, selon laquelle JĂ©sus, le CrucifiĂ©, Ă©tait mort mais est ressuscitĂ© et nous, nous en sommes les tĂ©moins cf. 1 Co 15, 3-5.L'Eucharistie annonce la mort du Christ qui, dans tout ce qu'elle a de dramatique, peut ĂȘtre comprise par tous les hommes. Mais elle proclame aussi sa RĂ©surrection, qui exige la foi et l'ouverture Ă  accueillir Dieu dans notre vie. La foi est le nouveau style de vie qui naĂźt de l'Eucharistie et qui porte en soi le sens dernier et dĂ©finitif de l'attente de la venue du la foi, l'Eucharistie ne peut ni ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ©e, ni exister, ainsi que le rappelle le trinĂŽme foi-liturgie-vie, si frĂ©quent dans les plans pastoraux. Sans la foi, il n'est mĂȘme pas question de parler du thĂšme de la participation active Ă  la Comme le rappelle le CatĂ©chisme de l'Église catholique, en reprenant saint IrĂ©nĂ©e L'Eucharistie est le rĂ©sumĂ© et la somme de notre foi "Notre maniĂšre de penser s'accorde avec l'Eucharistie, et l'Eucharistie en retour confirme notre maniĂšre de penser" » 53. Comment ne pas voir ici la rĂ©alisation de cette alliance avec Dieu dont l'homme a besoin pour vivre, l'alliance de la foi ? Si vous ne croyez pas, vous ne vous maintiendrez pas » Is 7, 9b, dit le Seigneur. L'Eucharistie est l'Alliance nouvelle et Ă©ternelle, le pacte et le testament que JĂ©sus a laissĂ©s dans le sacrement de son Corps et de son elle, en effet, l'Église tout entiĂšre exprime sa foi aprĂšs avoir Ă©coutĂ© la Parole, on professe la foi dans le MystĂšre eucharistique, rĂ©vĂ©lation et don de Dieu lui-mĂȘme dans JĂ©sus, qui pousse les chrĂ©tiens Ă  la donation pleine et parfaite d'eux-mĂȘmes. Dans l'Eucharistie, surtout, la foi signifie reconnaĂźtre et accueillir JĂ©sus-Christ comme dans une rencontre au cours de laquelle le fidĂšle est impliquĂ© en totalitĂ©, Ă  l'exemple de Marie, modĂšle de foi rĂ©alisĂ©e en Les rĂ©ponses aux Lineamenta ne manquent pas de mettre en relief les caractĂ©ristiques de la foi comme conditions nĂ©cessaires Ă  la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie. En elle se manifeste la primautĂ© de la grĂące de Dieu qui est toujours Ă  l'origine de tout et qui par le don de l'Esprit Saint nous fait comprendre son action mystĂ©rieuse dans le sacrement qui change le pain et le vin en Corps et en Sang de JĂ©sus et pour notre sanctification. Si on se rend Ă  la Liturgie eucharistique sans croire Ă  la grĂące et sans, au moins, le dĂ©sir d'ĂȘtre en Ă©tat de grĂące, il n'y a pas de participation adorante en esprit et en l'Eucharistie est proclamĂ©e la vĂ©ritĂ© de la Parole de Dieu rĂ©vĂ©lĂ©e en JĂ©sus, Verbe fait chair qui porte dĂ©jĂ  en soi l'accomplissement ultime de l'histoire humaine. Si on se rend Ă  la Liturgie eucharistique en porteur de doute au lieu d'une adhĂ©sion Ă  la vĂ©ritĂ©, il n'y a pas de participation don de la libertĂ© que le CrĂ©ateur a offerte Ă  sa crĂ©ature fait que la foi est un acte libre d'adhĂ©sion Ă  la personne de JĂ©sus Chemin, VĂ©ritĂ© et Vie cf. Jn 14, 6. Il se fait connaĂźtre dans la liturgie de l'Eucharistie mais, en mĂȘme temps, il reste cachĂ© pour encourager la raison et l'intelligence du croyant Ă  le chercher constamment jusqu'Ă  ce qu'il le trouve prĂ©sent dans la vie. C'est lĂ  l'action du MystĂšre auquel la liturgie conduit toujours plus profondĂ©ment. Les PĂšres l'appelaient rĂ©alise et complĂšte la foi, comme le dĂ©clarent les apĂŽtres Jacques et Paul cf. Jc 2, 14 et suiv. ; Rm 13, 10 ; Ga 5, 6. La foi change le coeur du croyant, elle le convertit et l'ouvre Ă  l'amour. S'ils sont accompagnĂ©s de l'espĂ©rance, la foi et l'amour fondent l'essence du chrĂ©tien. L'Eucharistie est le sacrement de l'amour qui ouvre l'homme Ă  l'amour et lui fait trouver son origine et sa raison d'ĂȘtre. Sans agapĂš, pas de vie dans l' ces caractĂ©ristiques entraĂźnent la participation Ă  s'exprimer Ă©minemment dans l'obĂ©issance Ă  la volontĂ© de Dieu, conformĂ©ment Ă  la demande de la priĂšre du Notre PĂšre, en vue de la plĂ©nitude de la Communion. Il est certain que l'on peut participer Ă  la Messe tout en n'Ă©tant pas dans les conditions nĂ©cessaires pour recevoir la Communion, mais il faut toujours nourrir le dĂ©sir et la volontĂ© de satisfaire ce besoin le plus tĂŽt La communion avec le Christ et avec l'Église rend manifeste que la dimension personnelle de la foi tend en permanence vers la dimension ecclĂ©siale, tout comme le fait la liturgie dĂšs l'instant de la profession de foi baptismale. C'est pourquoi, sans BaptĂȘme, il est impossible d'accĂ©der Ă  l'Eucharistie, qui prĂ©suppose la foi. Ainsi, si la grĂące du BaptĂȘme est perdue avec le pĂ©chĂ©, le retour Ă  l'Eucharistie exige le baptĂȘme laborieux » qu'est la d'accĂ©der Ă  l'Eucharistie, il est nĂ©cessaire de renouveler sa profession de foi, ce lien incontournable qui atteste la communion de chaque Église particuliĂšre avec toutes les autres Églises de par le monde et, en premier lieu, avec l'Église de Rome et son Ă©vĂȘque, principe nĂ©cessaire de l'unitĂ©. Il en est de mĂȘme dans l'Anaphore, lorsque sont proclamĂ©s les diptyques. Dans l'Eucharistie, nous manifestons notre foi personnelle et celle de l' participation Ă  l'Eucharistie aiguise l'intelligence du mystĂšre qui englobe l'homme et sa vie, et permet au chrĂ©tien de dĂ©fendre sa foi devant des interprĂ©tations partielles ou erronĂ©es. Ce n'est pas un hasard si la liturgie fait intĂ©gralement partie de l'itinĂ©raire de foi qui se dĂ©roule durant toute la sens global de la foi est visible surtout dans le tĂ©moignage des martyrs, qui ont acceptĂ© librement la mort qui leur est infligĂ©e en raison de la haine envers leur foi, souvent pendant ou immĂ©diatement aprĂšs la CĂ©lĂ©bration eucharistique. Ils Ă©taient certains d'ĂȘtre dans la vĂ©ritĂ© et d'avoir la vie en suivant le Christ qui s'est offert librement, laissant dans l'Eucharistie le mĂ©morial de son sacrifice. Dans le martyre, elle se manifeste vĂ©ritablement de façon Ă©minente en tant que fons et culmen de la vie et de la mission de l'Église, comme cela se produit dans nombre d'Églises qui subissent des persĂ©cutions ouvertes ou À partir des rĂ©ponses aux Lineamenta, on relĂšve gĂ©nĂ©ralement une certaine diminution de la perception du MystĂšre cĂ©lĂ©brĂ©. Le Don et le MystĂšre de l'Eucharistie ne sont pas toujours perçus en plĂ©nitude. On constate, en tous cas, des nuances en vertu des contextes culturels diffĂ©rents. Par exemple, dans les pays oĂč rĂšgne un climat gĂ©nĂ©ral de paix et de prospĂ©ritĂ© - principalement les pays occidentaux -, le MystĂšre eucharistique est vu par beaucoup comme l'accomplissement de la fĂȘte prescrite et comme un repas fraternel. Par contre, dans les pays dĂ©chirĂ©s par la guerre et les diffĂ©rents problĂšmes de l'existence, on peut remarquer une comprĂ©hension plus profonde du MystĂšre eucharistique dans son intĂ©gralitĂ©, c'est-Ă -dire Ă©galement dans la dimension sacrificatoire. CĂ©lĂ©brĂ© sur l'autel sans effusion de sang, le MystĂšre pascal confĂšre un sens spirituel trĂšs profond aux souffrances des chrĂ©tiens catholiques de ces pays, en les aidant Ă  accepter celles-ci dans la participation au MystĂšre de la mort et de la rĂ©surrection de Notre Seigneur rĂ©ponses venant de l'Église qui est en Afrique font allusion au fait que l'idĂ©e de sacrifice est un Ă©lĂ©ment constitutif des cultures de ce continent et que donc, si cette conception est Ă©levĂ©e de façon appropriĂ©e aprĂšs avoir Ă©tĂ© purifiĂ©e de tout Ă©lĂ©ment Ă©tranger Ă  l'Évangile, elle est souvent pastoralement utilisĂ©e dans la catĂ©chĂšse pour mieux faire comprendre la dimension sacrificatoire de l' catĂ©chĂšse met en Ă©vidence la difficultĂ© de conserver Ă  la fois le caractĂšre sacrificatoire et celui de vie en commun, l'accent retombant trĂšs souvent sur ce dernier affronter ces situations pastorales, de nombreuses rĂ©ponses aux Lineamenta souhaitent que soit efficacement et fidĂšlement appliquĂ©e la rĂ©forme liturgique rĂ©tablissant l'Ă©quilibre entre les diffĂ©rentes dimensions de l'Eucharistie. En cas de nĂ©cessitĂ©, quelque retouche aux normes liturgiques pourrait ĂȘtre envisagĂ©e. Il est en mĂȘme temps suggĂ©rĂ© de promouvoir une catĂ©chĂšse adĂ©quate Ă  tous les niveaux, pour mieux faire comprendre que, dans l'Eucharistie, se renouvelle le MystĂšre pascal et qu'elle est le sacrifice de louange et de communion qui assure la croissance de la Il n'existe aucun doute quant aux effets importants de la rĂ©forme liturgique rĂ©alisĂ©e suivant l'esprit du Concile Vatican II. En effet, la liturgie post-conciliaire a beaucoup favorisĂ© la participation active, consciente et fĂ©conde des fidĂšles au Saint Sacrifice de l'autel 54.Toutefois, les rĂ©ponses parvenues d'un nombre relativement important de pays mettent en Ă©vidence, aussi bien dans le clergĂ© que chez les fidĂšles, des lacunes et des ombres dans la pratique de la CĂ©lĂ©bration eucharistique, qui semblent avoir leur origine dans un sens affaibli du sacrĂ© Ă  propos du Sacrement. La sauvegarde de ce sens du sacrĂ© dĂ©pend fondamentalement de la conscience que l'Eucharistie est un Don et un MystĂšre, pour la mĂ©moire de laquelle sont nĂ©cessaires des signes et des mots correspondant Ă  la nature souvent dans les rĂ©ponses aux Lineamenta sont signalĂ©s des actes qui portent atteinte au sens du sacrĂ©. Par exemple la nĂ©gligence dans l'utilisation des ornements liturgiques appropriĂ©s de la part du cĂ©lĂ©brant et des ministres, ainsi que le manque de dĂ©cence dans la mise vestimentaire des personnes participant Ă  la Messe ; la ressemblance de certains chants utilisĂ©s pendant la CĂ©lĂ©bration, avec des chansons profanes ; le consentement tacite dans l'Ă©limination de certains gestes liturgiques parce que considĂ©rĂ©s comme trop traditionnels, tels que la gĂ©nuflexion devant le TrĂšs Saint Sacrement ; une distribution impropre de la Communion dans la main, en-dehors de toute catĂ©chĂšse adĂ©quate ; des attitudes peu respectueuses avant, pendant et aprĂšs la cĂ©lĂ©bration de la Sainte Messe, non seulement chez les laĂŻcs, mais aussi chez le cĂ©lĂ©brant lui-mĂȘme ; la mĂ©diocre qualitĂ© architecturale et artistique de certains Ă©difices sacrĂ©s ainsi que des objets destinĂ©s au culte ; des cas de syncrĂ©tisme dus Ă  une inculturation inconsidĂ©rĂ©e des formes liturgiques, mĂȘlĂ©es Ă  des Ă©lĂ©ments d'autres ces rĂ©alitĂ©s nĂ©gatives, plus frĂ©quentes dans la liturgie latine que dans les liturgies orientales, ne doivent pas crĂ©er de faux alarmismes, car elles sont limitĂ©es. Cependant, elles doivent provoquer une rĂ©flexion profonde et sincĂšre en vue de leur Ă©limination et faire en sorte que les Liturgies Eucharistiques deviennent des lieux de louange, de priĂšre, de communion, d'Ă©coute, de silence et d'adoration, dans le respect du mystĂšre de Dieu qui se rĂ©vĂšle dans le Christ, sous la forme du Pain et du Vin, et dans la joie respectueuse de se sentir membre d'une communautĂ© de fidĂšles rĂ©conciliĂ©s avec Dieu le PĂšre, dans la grĂące de l'Esprit Saint. L'Eucharistie est le point le plus sacrĂ© et Ă©levĂ© de la priĂšre. Elle est la grande priĂšre. Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez Ă  cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'Ă  ce qu'il vienne. » 1 Co 11, 2635. Dans chaque CĂ©lĂ©bration eucharistique est renouvelĂ© le MystĂšre pascal de la mort et de la rĂ©surrection du Seigneur JĂ©sus-Christ, Pain rompu pour la vie du monde et Sang versĂ© pour la rĂ©demption des hommes et la libĂ©ration du cosmos cf. Rm 8, 19-23.Le thĂšme synodal doit faire Ă  nouveau dĂ©couvrir le MystĂšre pascal de JĂ©sus comme MystĂšre du salut, dont jaillissent la vie et la mission de l'Église. L'Eucharistie se rĂ©vĂšle comme le Don le Seigneur se donne lui-mĂȘme, c'est Dieu avec nous. L'Eucharistie, c'est sa Personne et sa vie pour nous. Avec l'Eucharistie, le Seigneur exerce la mission sacerdotale, prophĂ©tique et royale. C'est bien vrai ! Le Seigneur est ressuscitĂ© et est apparu Ă  Simon ! » Lc 24, 34, disaient les ApĂŽtres et les disciples. Saint Paul exhorte TimothĂ©e Souviens-toi de JĂ©sus-Christ, ressuscitĂ© d'entre les morts » 2 Tm 2, 8. À propos justement du tĂ©moignage apostolique, saint Jean Chrysostome observe Aussi, il est Ă©vident que s'ils ne l'avaient pas vu ressuscitĂ© et s'ils n'avaient pas eu une preuve indĂ©niable de sa puissance, ils ne se seraient pas exposĂ©s Ă  tant de dangers » 55.Dans un certain sens, l'homme est capable de tout vouloir, mais il n'a en son pouvoir que ce qu'il rĂ©ussit Ă  concrĂ©tiser. La mort et ce qui la prĂ©cĂšde, tout comme la maladie et la souffrance, indiquent la limite intrinsĂšque de la libertĂ© de choix qui est celle de l'homme. Avec la RĂ©surrection, JĂ©sus instaure dans l'histoire de l'humanitĂ© la graine de l'espĂ©rance dĂ©finitive la victoire sur la mort. En fin de compte, c'est lĂ  le sommet de la rĂ©vĂ©lation qu'il rĂ©alise. La mort est vaincue parce que le pĂ©chĂ© a Ă©tĂ© dĂ©truit et que l'homme a Ă©tĂ© rĂ©conciliĂ© avec Dieu, mais aussi parce que la vie a Ă©tĂ© rendue et est donnĂ©e, pour l'Ă©ternitĂ©, Ă  ceux qui croient dans le Christ. Le signe concret de cette espĂ©rance, c'est le Seigneur JĂ©sus qui le donne, Ă  travers sa volontĂ© que l'Église soit son Corps mystique. En effet, les croyants sont morts et ressuscitĂ©s avec le Christ cf. Rm 6, 1-11.36. Il convient d'expliquer le nom de l'Eucharistie et d'en approfondir le contenu si l'on veut que soit compris le culte CatĂ©chisme de l'Église catholique Ă©nonce les noms par lequel ce Sacrement est appelĂ© en premier lieu, Eucharistie 56, puis Repas du Seigneur, aussi bien comme commĂ©moration du repas pascal qu'il a cĂ©lĂ©brĂ© que comme anticipation du repas des noces de l'Agneau dans la JĂ©rusalem cĂ©leste ; fraction du pain, rite qui souligne le partage de la communion Ă  un seul Corps et qui fonde la Synaxis ou AssemblĂ©e Eucharistique, expression visible de l'Église ; MĂ©morial de la passion et de la rĂ©surrection ; Saint Sacrifice, parce qu'il actualise l'unique sacrifice du Christ Sauveur ; Sainte et Divine Liturgie, S aints MystĂšres, TrĂšs Saint Sacrement, Choses Saintes, RemĂšde d'immortalitĂ©, Viatique, Sainte Messe, pour souligner la dimension est important de faire comprendre le sens de ces mots, sans en omettre aucun, si l'on veut que la catĂ©chĂšse soit complĂšte, et la condition d'une participation vĂ©ritablement consciente Ă  la Dans les rĂ©ponses et les observations aux Lineamenta, on constate une exigence rĂ©pandue d'approfondir la nature sacrificatoire de l'Eucharistie et la demande d'exposer cette vĂ©ritĂ© de notre foi avec toujours plus clartĂ©, en conformitĂ© au rĂ©cent MagistĂšre de l' Concile Vatican II avait dĂ©jĂ  promu la rĂ©flexion thĂ©ologique sur le sens du sacrifice de JĂ©sus, en tant qu'offrande pleine, libre et gratuite Ă  Dieu le PĂšre pour le salut du monde. Parmi les nombreux textes qui mentionnent cet aspect, il faut accorder une attention particuliĂšre Ă  celui qui, dans la Constitution dogmatique Lumen gentium, concerne l'exercice du sacerdoce ministĂ©riel Les prĂȘtres [...] exercent leur fonction sacrĂ©e [lorsque] tenant la place du Christ et proclamant son MystĂšre, ils joignent les priĂšres des fidĂšles au sacrifice de leur Chef et, dans le sacrifice de la messe, ils rendent prĂ©sent Ă  nouveau et appliquent jusqu'Ă  la venue du Sauveur cf. 1 Co 11, 26 l'unique sacrifice du Nouveau Testament, celui du Christ, qui s'est offert une fois pour toutes au PĂšre commun comme victime immaculĂ©e cf. He 9, 11-28 » 57.À ce propos, le CatĂ©chisme de l'Église catholique 58 prĂ©sente une sous-partie intitulĂ©e le sacrifice sacramentel action de grĂące, mĂ©morial, prĂ©sence dont il ressort que le nom principal, qui englobe tous les autres, est sacrifice sacramentel ; c'est-Ă -dire la mort du Christ pour nous sauver du pĂ©chĂ© par son sacrifice, ce qui est rendu possible Ă  chacun Ă  travers le sacrement. Aussi l'action de grĂące est-elle rendue pour le sacrifice, le mĂ©morial de son sacrifice, la prĂ©sence de son sacrifice dans le corps donnĂ© et dans le sang versĂ©. L'action de grĂące est adressĂ©e Ă  Dieu pour la crĂ©ation et pour le salut du l'Eucharistie de cette façon permet de dĂ©passer la dialectique entre le sacrifice et la rencontre. En effet, si le deuxiĂšme mot est compris comme le synonyme de repas, il inclut le sacrifice du fait qu'il s'agit du repas de l'Agneau immolĂ© ; s'il est compris comme le synonyme de communion, il manifeste la fin ou le sommet de l' Ecclesia de Eucharistia, sur le Sacrifice eucharistique 59, enseigne que l'Église prĂ©sente Ă  nouveau le sacrifice du Christ sous forme d'intercession Ă©galement, parce que le Fils lui-mĂȘme s'est offert dans sa chair, et que de ce fait il est mĂ©diateur entre l'homme et le PĂšre. L'Église du Christ est unie Ă  cette offrande dans l'Anaphore, ou PriĂšre Eucharistique. Bien que sans effusion de sang, cette offrande n'est pas nouvelle elle est la mĂȘme que celle accomplie sur la Croix. C'est dans ce sens que doit ĂȘtre lu le rappel de l'Encyclique La Messe rend prĂ©sent le sacrifice de la Croix, elle ne s'y ajoute pas et elle ne le multiplie pas » 60. Le fait d'affirmer que cela se produit Ă  cause de l'amour sacrificatoire du Seigneur sert Ă  reprendre ce qui est dit dans l' L'incarnation, la mort et rĂ©surrection, l'Ascension et la PentecĂŽte sont des Ă©vĂ©nements qui se sont rĂ©ellement produits et ils permettent de comprendre que la prĂ©sence permanente et substantielle du Seigneur dans le sacrement n'est pas simplement une typologie ou une mĂ©taphore. Au contraire, si le sacrement est prĂ©sentĂ© seulement comme un symbole de la prĂ©sence du Christ, c'est parce qu'existe alors le doute que Dieu puisse intervenir sur des rĂ©alitĂ©s matĂ©rielles. Aussi, en se situant dans le contexte des autres modes possibles de prĂ©sence, le MystĂšre pascal permet de saisir la nature de la prĂ©sence eucharistique, donnĂ©e par la transformation des espĂšces, c'est-Ă -dire par la transsubstantiation. Le pain devient le Corps donnĂ©, rompu pour notre salut ; Corpus Christi salva me ; le vin devient le Sang versĂ©, surabondance de dĂ©lices divins Sanguis Christi, inebria me 61. DĂ©passer l'Ă©cart entre la pauvretĂ© des espĂšces sacramentelles et JĂ©sus-Christ qui se donne vĂ©ritablement et substantiellement, permet Ă  l'Eucharistie de semer dans le monde le germe de l'histoire nouvelle 62. Le MystĂšre pascal confirme la condescendance de Dieu et la kenosis du Fils, en prĂ©sence de la transcendance absolue de la les mots de JĂ©sus Prenez et mangez » indiquent-ils avant tout le don qu'il nous fait de soi. DeuxiĂšmement, ils portent en eux la fraternitĂ© de la table, l'unitĂ© de la communautĂ© de l'Église, l'engagement Ă  partager le pain avec ceux qui n'en ont pas. L'ensemble gĂ©nĂšre l'adoration, c'est-Ă -dire la reconnaissance permanente du Seigneur qui accompagne le chemin du Peuple de transsubstantiation se produit dans la consĂ©cration du pain et du vin. À ce sujet, les rĂ©ponses recommandent d'expliquer la thĂ©ologie de la consĂ©cration Ă  la lumiĂšre des traditions ecclĂ©siales d'Orient et d'Occident, en particulier Ă  propos de la consĂ©cration en tant qu'imitation du Seigneur dans ce qu'il a fait et ordonnĂ© dans la CĂšne, et de l'invocation de l'Esprit Saint dans l'Ă©piclĂšse. Une thĂ©ologie plus claire de la consĂ©cration pourrait ĂȘtre trĂšs utile pour le dialogue oecumĂ©nique avec les Églises orientales avec lesquelles il n'y a pas encore de pleine communion. Cette clartĂ© serait Ă©galement utile pour Ă©liminer certaines ombres signalĂ©es par les rĂ©ponses aux Lineamenta comme, par exemple l'emploi d'hosties confectionnĂ©es avec du levain et autres ingrĂ©dients ; la cĂ©lĂ©bration avec du pain commun ; l'improvisation de la PriĂšre Eucharistique, la rĂ©citation d'une partie ou de toute cette priĂšre par les fidĂšles, Ă  la demande insistante du cĂ©lĂ©brant ; la fractio panis au moment de la rĂ©elle39. C'est le Seigneur lui-mĂȘme qui a voulu ĂȘtre prĂ©sent dans le sacrement pour ĂȘtre prĂšs de l'homme et le nourrir de son Corps et pour rester au sein de la communautĂ© ecclĂ©siale. L'homme rĂ©pond par sa foi dans la prĂ©sence rĂ©elle et substantielle, comme cela est rappelĂ© dans certaines rĂ©ponses, sur la base des Encycliques Ecclesia de Eucharistia et Mysterium fidei. En mĂȘme temps que la foi en la prĂ©sence du Christ dans le sacrement, d'autres aspects doivent aussi ĂȘtre rappelĂ©s le sens du mystĂšre et les attitudes qui l'expriment, la place du tabernacle, la solennitĂ© de la cĂ©lĂ©bration, la valeur eschatologique, c'est-Ă -dire le sacrement comme gage de la gloire ; en effet, celui-ci est aussi anticipation de la rĂ©alitĂ© derniĂšre et Ă©ternelle pendant le pĂšlerinage vers la maison du PĂšre cĂ©leste, comme cela est manifestĂ©, par exemple, dans l'attente nuptiale des personnes sa Lettre apostolique Mane nobiscum Domine pour l'AnnĂ©e de l'Eucharistie, Jean-Paul II proposait cette synthĂšse de la doctrine de la prĂ©sence du Christ vivant dans son Église Toutes ces dimensions de l'Eucharistie se rejoignent dans un aspect qui, plus que tous les autres, met notre foi Ă  l'Ă©preuve, Ă  savoir celui du mystĂšre de la prĂ©sence rĂ©elle ». Avec toute la tradition de l'Église, nous croyons que, sous les espĂšces eucharistiques, JĂ©sus est rĂ©ellement prĂ©sent. Il s'agit d'une prĂ©sence qui - comme l'a si bien dit le Pape Paul VI - est dite rĂ©elle » non par exclusion, comme si les autres formes de prĂ©sence n'Ă©taient pas rĂ©elles, mais par antonomase, car, en vertu de cette prĂ©sence, le Christ tout entier se rend substantiellement prĂ©sent dans la rĂ©alitĂ© de son corps et de son sang. C'est pourquoi la foi nous demande de nous tenir devant l'Eucharistie avec la conscience que nous sommes devant le Christ lui-mĂȘme. C'est sa prĂ©sence mĂȘme qui donne Ă  toutes les autres dimensions - repas, mĂ©morial de la PĂąque, anticipation eschatologique - une signification qui va bien au-delĂ  d'un pur symbolisme. L'Eucharistie est mystĂšre de prĂ©sence, par lequel se rĂ©alise de maniĂšre Ă©minente la promesse de JĂ©sus de rester avec nous jusqu'Ă  la fin du monde » 63.Cette citation affirme la donnĂ©e doctrinale rappelĂ©e dans diverses rĂ©ponses aux Lineamenta Celui qui rĂ©side secrĂštement dans le Sacrement est le MĂ©diateur rempli de majestĂ© entre Dieu et l'homme, le Grand PrĂȘtre souverain, le MaĂźtre divin, le Juge des vivants et des morts, le Dieu-Homme, la Parole incarnĂ©e, Celui qui renferme de façon mystĂ©rieuse tous les fidĂšles dans la grande communautĂ© de l'Église. C'est ainsi qu'il se prĂ©sente dans la Cependant, Ă  partir de certaines rĂ©ponses aux Lineamenta, il ressort que parfois sont diffusĂ©es des dĂ©clarations contraires Ă  la transsubstantiation et Ă  la prĂ©sence rĂ©elle, comprise seulement en tant que symbole, et que certains comportements manifestent cette conviction de façon implicite. Comme de nombreuses rĂ©ponses le font remarquer, il semble quelquefois que, dans la liturgie, certains agissent comme animateurs devant attirer l'attention du public sur leur propre personne, plutĂŽt qu'en serviteurs du Christ appelĂ©s Ă  conduire les fidĂšles Ă  s'unir Ă  lui 64. Bien Ă©videmment tout cela a une rĂ©percussion nĂ©gative sur le peuple et risque ainsi de troubler sa comprĂ©hension et sa foi dans la prĂ©sence rĂ©elle du Christ dans le la tradition de l'Église, un vĂ©ritable langage des gestes liturgiques s'est créé dans le but d'exprimer la foi authentique dans la prĂ©sence rĂ©elle du Christ dans l'Eucharistie comme, par exemple, la purification mĂ©ticuleuse des vases sacrĂ©s aprĂšs la Communion ou lorsque l'hostie tombe sur le sol, la gĂ©nuflexion devant le tabernacle, l'emploi des plateaux de Communion, le renouvellement rĂ©gulier des hosties conservĂ©es dans le tabernacle, le rangement de la clef du tabernacle en un lieu sĂ»r, l'attitude correcte et le recueillement du cĂ©lĂ©brant conformĂ©ment au caractĂšre transcendant et divin du Sacrement. Omettre ou nĂ©gliger ces signes sacrĂ©s, qui recĂšlent un sens plus profond et plus vaste par rapport Ă  leur aspect extĂ©rieur, ne contribue certainement pas Ă  conserver une foi forte dans la prĂ©sence rĂ©elle du Christ dans le Sacrement. Aussi, dans les rĂ©ponses il est recommandĂ© que les signes et les symboles exprimant la foi dans la prĂ©sence rĂ©elle soient l'objet d'une mystagogie et d'une catĂ©chĂšse liturgique En outre, il ne faut pas oublier que l'expression de la foi en la prĂ©sence rĂ©elle du Seigneur mort et ressuscitĂ© dans le TrĂšs Saint Sacrement culmine dans l'Adoration eucharistique, tradition qui, dans l'Église latine, a des racines profondes. Comme le soulignent avec justesse de nombreuses rĂ©ponses aux Lineamenta, cette pratique ne devrait pas ĂȘtre prĂ©sentĂ©e en discontinuitĂ© avec la CĂ©lĂ©bration eucharistique, mais comme sa prolongation naturelle. Ces mĂȘmes rĂ©ponses indiquent que, dans certaines Églises particuliĂšres, on constate un rĂ©veil de l'Adoration eucharistique, qui doit, dans tous les cas, se dĂ©rouler dignement et position du tabernacle aussi dans un lieu aisĂ©ment visible est une autre façon de mettre en Ă©vidence la foi en la prĂ©sence du Christ dans le TrĂšs Saint Sacrement. À ce propos, les rĂ©ponses aux Lineamenta demandent une rĂ©flexion plus approfondie sur le juste emplacement du tabernacle dans les Ă©glises, conformĂ©ment aux dispositions canoniques 65. VĂ©rification pourrait ĂȘtre faite de ce que le dĂ©placement du tabernacle du centre du sanctuaire en un lieu Ă©cartĂ© et dĂ©pourvu de solennitĂ©, dans une chapelle isolĂ©e, ou encore celui du siĂšge du cĂ©lĂ©brant installĂ© dans une position centrale ou devant lui - comme cela a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© dans de nombreuses adaptations d'Ă©glises anciennes ou dans celles de nouvelle construction - ne soient pas, d'une maniĂšre ou d'une autre, Ă  l'origine de la diminution de la foi en la prĂ©sence ressort aussi des rĂ©ponses que, lĂ  oĂč des instructions ont Ă©tĂ© donnĂ©es en vue de la construction et de la restructuration des Ă©glises, en insistant particuliĂšrement sur la place du tabernacle, afin que celui-ci exprime la conscience de la prĂ©sence rĂ©elle, des rĂ©sultats positifs ont Ă©tĂ© atteints, comme la croissance de la foi et de l'adoration. Les Ă©glises doivent rester des lieux de priĂšre et d'adoration, et non devenir des musĂ©es. Cela vaut aussi pour les cathĂ©drales et les basiliques d'une valeur historique et artistique PARTIE L'EUCHARISTIE DANS LA VIE DE L'ÉGLISE Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'Ă  la fin du monde. » Mt 28, 30 Nous te rendons grĂące car tu nous as choisis pour servir en ta prĂ©sence. » 6642. La cĂ©lĂ©bration de la Sainte Messe commence avec la reconnaissance que Dieu est prĂ©sent lĂ  oĂč deux personnes ou plus sont rĂ©unies en son nom, et que nous nous trouvons devant lui. Lorsque nous participons Ă  la Messe, nous devons avoir conscience de nous trouver Ă  la source de la grĂące Nos chants n'ajoutent rien Ă  ce que tu es, mais ils nous rapprochent de toi » 67. Dans la liturgie, l'homme ne se regarde pas lui-mĂȘme, il regarde n'est pas notre louange qui fait l'Eucharistie, mais l'action de Dieu. L'Eucharistie est au centre de la liturgie cosmique oĂč la TrinitĂ© est prĂ©sente, Ă©ternellement adorĂ©e par Marie et par les anges qui servent Dieu, qui nous offrent un modĂšle de service. Le Dieu Un et Trine est aussi adorĂ© par les saints et les justes qui jouissent de sa vision bienheureuse et intercĂšdent pour nous, tout comme par les Ăąmes des fidĂšles qui se purifient dans l'attente de voir Dieu. C'est ici que l'Église se manifeste en tant que famille de Dieu, ainsi que l'enseigne le Concile Vatican II et, rĂ©cemment, l'Exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in Africa 68.Le culte rendu au Seigneur et aux saints a son centre dans le MystĂšre pascal Dans les anniversaires des saints, l'Église proclame le MystĂšre pascal en ces saints qui ont souffert avec le Christ et sont glorifiĂ©s avec lui »69. Cette liturgie de communion, qui unit le ciel et la terre, est cĂ©lĂ©brĂ©e pour le salut de tous les hommes, et Ă©galement de ceux qui ne croient pas. Rappeler la liturgie cĂ©leste ne veut pas dire se dĂ©tacher de celle qui est terrestre, mais vouloir saisir dans celle-ci la dimension itinĂ©rante et La cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie a une structure et des Ă©lĂ©ments propres exposĂ©s dans la PrĂ©sentation gĂ©nĂ©rale du Missel romain et dans l'Instruction pour l'application des prescriptions liturgiques du Code des Canons des Églises orientales, en particulier dans la tradition byzantine, la plus rĂ©pandue dans les Églises orientales catholiques, mais aussi dans les autres traditions. Il faut que soit rĂ©affirmĂ© que la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie nĂ©cessite que le prĂȘtre et les ministres observent avec humilitĂ© ces normes faciliter le respect et la vĂ©nĂ©ration dus Ă  l'Eucharistie, il est souhaitable surtout que les ministres se prĂ©parent par la priĂšre Ă  la cĂ©lĂ©bration du Sacrifice eucharistique - au cours duquel le Seigneur devient prĂ©sent entre leurs mains - et qu'ensuite ils rendent grĂące Ă  Dieu 70.HĂ©las, comme certaines rĂ©ponses le signalent, ces temps rĂ©servĂ©s Ă  la prĂ©paration et Ă  l'action de grĂące ne sont pas toujours observĂ©s. Pourtant, force est de reconnaĂźtre que nombreux sont les Ă©vĂȘques, les prĂȘtres, les diacres et les laĂŻcs qui louent le Seigneur et lui rendent grĂące, en en tirant un profit spirituel certain. À ce sujet, il ne faut pas nĂ©gliger l'appel insistant lancĂ© par un grand nombre de rĂ©ponses, Ă  se prĂ©parer Ă  la CĂ©lĂ©bration par le silence et la priĂšre, en puisant aux vĂ©nĂ©rables traditions du Pour aider Ă  crĂ©er cet esprit de priĂšre, seront utiles non seulement la conscience, chez le cĂ©lĂ©brant, du grand MystĂšre qu'il va accomplir, mais aussi l'usage de certains signes comme l'encens, symbole de la priĂšre qui s'Ă©lĂšve Ă  Dieu, selon les paroles du Psaume Que monte ma priĂšre, en encens devant ta face, les mains que j'Ă©lĂšve, en offrande du soir »Ps 140, 2.Un minimum d'assistance et de collaboration de la part des laĂŻcs pour cĂ©lĂ©brer dignement les Saints MystĂšres contribue Ă©galement Ă  crĂ©er un climat de sĂ©rĂ©nitĂ© appropriĂ© pour la Liturgie eucharistique. Parfois, les cĂ©lĂ©brants remplissent aussi les fonctions de cĂ©rĂ©moniaires, rĂ©primandent les personnes, donnent des ordres et se soucient de tout, mĂȘme dans la phase prĂ©paratoire de la CĂ©lĂ©bration eucharistique. Le prĂȘtre aurait au contraire besoin de l'assistance de lecteurs, d'acolytes, de ministres, de laĂŻcs afin de pouvoir se concentrer sur les MystĂšres sacrĂ©s qu'il cĂ©lĂšbre, transmettant cette attitude de paix et de recueillement Ă  toute l'assemblĂ©e rĂ©unie autour de l'autel du Seigneur. Ainsi, de nombreuses rĂ©ponses proposent de renforcer la collaboration des laĂŻcs convenablement prĂ©parĂ©s et de rĂ©introduire le service des hostiaires, des laĂŻcs disponibles surtout Ă  l'accueil des fidĂšles dans l'Ă©glise, afin que l'ordre soit respectĂ© dans la CĂ©lĂ©bration eucharistique, et de veiller Ă  ce que la Communion ne soit pas distribuĂ©e Ă  des personnes Le chant d'entrĂ©e, le signe de croix, le salut, l'hymne du Gloria lorsqu'il est prĂ©vu, dans le rite romain ; les antiennes, les litanies, l'hymne Unigenito, dans le rite byzantin et dans d'autres rites tels que l'ambrosien, le mozarabe et les anciens rites orientaux, servent Ă  prĂ©parer les fidĂšles Ă  la conscience de se trouver en prĂ©sence de Dieu, et ce avant d'Ă©couter sa Parole et de lui rendre grĂące avec l'Eucharistie. L'acte pĂ©nitentiel en particulier rappelle l'attitude nĂ©cessaire pour cĂ©lĂ©brer les Saints MystĂšres celle du publicain qui reconnaĂźt humblement d'ĂȘtre pĂ©cheur. Tout en n'ayant pas valeur de sacrement, il rappelle le lien indissoluble entre la PĂ©nitence et l'Eucharistie ; ce lien est particuliĂšrement observĂ© dans les Églises orientales catholiques. Et lorsqu'il est remplacĂ© par l'aspersion d'eau bĂ©nite, il renvoie au BaptĂȘme, principe de vie nouvelle, par lequel nous avons renoncĂ© aux oeuvres du Malin. Aussi, dĂšs le dĂ©but, il nous est rappelĂ© que pour aller communier, nous devons ĂȘtre purifiĂ©s par la pĂ©nitence, libres de toute dispute et division, qui sont contraires au signe de l'unitĂ© qu'est l'Eucharistie. Dans la catĂ©chĂšse, il est important d'illustrer ces aspects et, en particulier, de clarifier le fait que l'acte pĂ©nitentiel ne remet pas les pĂ©chĂ©s graves, pour lesquels il est nĂ©cessaire d'accĂ©der au sacrement de la Les lectures bibliques, le Psaume responsorial, l'acclamation avant l'Évangile, l'homĂ©lie et la profession de foi constituent la Liturgie de la Parole. Dieu nous a parlĂ© par l'intermĂ©diaire de son Fils, sa Parole incarnĂ©e. La Parole divine est unique, et puisqu'elle actualise ce qu'elle proclame, elle devient en mĂȘme temps le Pain de vie, signe accompli par JĂ©sus-Christ. Reprenant le rĂ©cit d'EmmaĂŒs, le Pape Jean-Paul II montrait le lien insĂ©parable qui existe entre l'autel de la Parole et celui de l'Eucharistie 71. C'est pourquoi, en union avec la Liturgie eucharistique, celle de la Parole qualifie la CĂ©lĂ©bration comme un acte de culte unique, qui n'admet aucune liturgie de la Parole nous relie Ă  la rĂ©vĂ©lation que Dieu a faite dans l'Ancien Testament. L'immense richesse de la prĂ©sence puissante de Dieu, qui fut la gloire du Peuple Ă©lu d'IsraĂ«l, est venue faire partie de la liturgie catholique, Ă©clairĂ©e par la lumiĂšre du Verbe incarnĂ©, mort et ressuscitĂ© pour tous les outre, comme le rappelle le Concile Vatican II, la rĂ©vĂ©lation de JĂ©sus va au-delĂ  de la codification du texte des Écritures qui ne l'exprime pas en totalitĂ© 72. Sa parole reste vivante dans la vie de l'Église, qui la transmet au cours des siĂšcles, la rendant accessible dans le signe sacramentel. L'annonce faite par JĂ©sus n'est pas sĂ©parĂ©e de sa prĂ©sence dans le sacrement, et cela crĂ©e une unitĂ© jamais rĂ©alisĂ©e auparavant, et jamais rĂ©itĂ©rĂ©e par la incarnation, sa passion, sa mort et sa rĂ©surrection constituent une parole et un Ă©vĂ©nement Ă  voir et Ă  contempler. La parole renvoie Ă  l'Ă©vĂ©nement. Le MystĂšre eucharistique accompagnera pour toujours la vie de l'Église comme synthĂšse de parole et d'Ă©vĂ©nement, engendrant la contemplation. Dans le rite romain et dans la Petite entrĂ©e byzantine, tout cela est rappelĂ© par la vĂ©nĂ©ration et l'honneur dont l'ÉvangĂ©liaire est l'objet, comme l'entrĂ©e mystique du Verbe incarnĂ© et sa prĂ©sence parmi l'assemblĂ©e des À ce propos, il a Ă©tĂ© relevĂ© que la Parole de Dieu n'est pas toujours proclamĂ©e de façon adĂ©quate. Il serait nĂ©cessaire d'amĂ©liorer le service des lecteurs pour transmettre aux fidĂšles toute la beautĂ© du contenu et de la forme de la Parole que Dieu adresse Ă  son peuple. En certains endroits, oĂč prĂ©vaut l'habitude de lire deux lectures seulement les dimanches et fĂȘtes d'obligation, on dĂ©plore le manque de connaissance des Lettres et des Actes des ApĂŽtres. Il est opportun, pourtant, de rappeler que ces lectures, qui se rĂ©fĂšrent Ă  l'action de Dieu dans la communautĂ© primitive, ne doivent pas ĂȘtre partie importante de la liturgie de la Parole est constituĂ©e par l'homĂ©lie, tenue par le ministre, afin d'aider les fidĂšles Ă  placer leur coeur et leur esprit Ă  l'Ă©coute de la Parole de Dieu. Pour ce faire, le type d'homĂ©lie conseillĂ© par un grand nombre est l'homĂ©lie mystagogique, qui permet d'introduire les fidĂšles dans les MystĂšres SacrĂ©s en cours de cĂ©lĂ©bration, selon les lectures proclamĂ©es, dans le but d'Ă©clairer la vie de chacun grĂące Ă  la lumiĂšre de JĂ©sus-Christ, en Ă©vitant toute allusion ou rĂ©fĂ©rence non appropriĂ©e ou ayant bien prĂ©sents Ă  l'esprit les passages des Saintes Écritures, on pourrait penser aux homĂ©lies thĂ©matiques qui, tout au long de l'annĂ©e liturgique, peuvent prĂ©senter Ă  nouveau les grands thĂšmes de la foi chrĂ©tienne le Credo ; le Notre PĂšre ; la structure de la Sainte Messe ; les Dix Commandements, et d'autres encore. À ce sujet, il pourrait ĂȘtre fait usage du matĂ©riel Ă©laborĂ© par les Commissions compĂ©tentes des ConfĂ©rences Ă©piscopales ou des Synodes des ÉvĂȘques des Églises orientales catholiques sui iuris, ou encore d'autres organismes spĂ©cialisĂ©s dans la pastorale. Dans les Églises orientales catholiques, on dĂ©plore des homĂ©lies sans aucun lien avec les lectures de la liturgie, du fait que tous les ans les mĂȘmes lectures se rĂ©pĂštent aux mĂȘmes Les rĂ©ponses aux Lineamenta recommandent que la PrĂ©sentation des dons serve surtout Ă  appeler l'attention sur le pain et sur le vin, qui deviendront le Corps et le Sang du Seigneur. C'est sur eux que doit porter l'importance, avant les autres dons pour le culte et la charitĂ©, du fait que c'est pour eux que l'autel est prĂ©parĂ© et ornĂ©. En outre, ces dons renvoient au grand Don d'amour, l'Eucharistie, qui imprime l'Ă©lan Ă  la charitĂ© envers les plus pauvres et les rapport avec cet argument, il est nĂ©cessaire d'expliquer, par une catĂ©chĂšse appropriĂ©e, l'importance de l'aumĂŽne pendant les CĂ©lĂ©brations eucharistiques, celle qui est destinĂ©e aux pauvres et celle pour les besoins de l'Église. On verrait ainsi se crĂ©er et se dĂ©velopper la conscience de la dimension sociale de l'Eucharistie. Il faut renforcer cette conscience surtout dans les pays oĂč l'Église ne peut exercer librement cette activitĂ© caritative. Les fidĂšles doivent ĂȘtre exhortĂ©s Ă  aider ceux qui sont dans le La PrĂ©sentation des dons est suivie de la PriĂšre eucharistique qui, dans les diffĂ©rentes formes existant en Orient et en Occident, voit l'Église Ă  la lumiĂšre du MystĂšre de la TrinitĂ©, avec son dĂ©but, dans la crĂ©ation, son sommet, dans le MystĂšre Pascal, et son but ultime dans la rĂ©capitulation de tout dans le Christ Ă  la fin des temps. C'est pour cela que le cĂ©lĂ©brant invite les fidĂšles Ă  Ă©lever leurs coeurs vers le Seigneur. Le mot mĂȘme d'Anaphore signifie Ă©lever les Dons et nous-mĂȘmes au PĂšre, nous adresser au Seigneur dont vient le l'Ă©piclĂšse, l'Église supplie le PĂšre d'envoyer l'Esprit Saint, pour qu'avec sa puissance il descende sur les Dons. Dans l'Ă©piclĂšse qui suit la consĂ©cration dans la liturgie orientale, est accentuĂ© le lien entre l'Eucharistie et le MystĂšre de PentecĂŽte, effusion de l'Esprit sur la communautĂ© rassemblĂ©e Seigneur, tout comme tu as envoyĂ© ton Esprit Saint sur tes disciples saints et tes ApĂŽtres purs et saints, envoie aussi sur nous ton Esprit Saint pour qu'il sanctifie notre Ăąme, notre corps et notre esprit » 73. L'invocation Ă  l'Esprit concerne tous ceux qui entendent communier afin qu'ils puissent avoir la force de se donner les uns aux autres, et de vivre selon le sacrement qu'ils sein de la PriĂšre eucharistique, le rĂ©cit de l'institution, avec les mots de JĂ©sus sur le pain et sur le vin, occupe la place centrale c'est la consĂ©cration, moment solennel au cours duquel se rĂ©alise la prĂ©sence rĂ©elle du Seigneur ressuscitĂ© sous les EspĂšces du Pain et du Vin. Elle garantit la continuitĂ© Ă©ternelle de l'Eucharistie, depuis le Christ jusqu'aux ApĂŽtres et Ă  leurs successeurs et collaborateurs, les Ă©vĂȘques et les prĂȘtres qui, de par le ministĂšre hiĂ©rarchique, agissent au nom du Seigneur pour le bien de l' continuitĂ© s'exprime tout particuliĂšrement dans l'intercession Souviens-toi, Seigneur, de ton Église rĂ©pandue Ă  travers le monde » 74. Ici, la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie montre qu'elle est un acte profond de l'Église dans son universalitĂ©, antĂ©rieur Ă  toute autre distinction particuliĂšre et d'ĂȘtre rĂ©pandue dans le monde, l'assemblĂ©e eucharistique, par les intercessions, entre dans la communion des saints, se projette vers le Royaume, mais est consciente qu'elle vit ici-bas. Aussi, dans la priĂšre, elle n'oublie pas les difficultĂ©s qu'elle rencontre, les persĂ©cutions qu'elle supporte, les calamitĂ©s naturelles, les guerres, et invoque surtout les dons de l'unitĂ© et de la l'Esprit qui imprime Ă  la grande priĂšre l'orientation intĂ©rieure vers le Seigneur JĂ©sus pour que l'offrande soit portĂ©e par [son] ange en prĂ©sence de [sa] gloire sur [son] autel cĂ©leste » 75 et que soit louĂ©e la TrinitĂ© per Ipsum, cum Ipso et in Ipso », avec le consentement du Peuple de Dieu qui proclame La PrĂ©sentation gĂ©nĂ©rale du Missel romain recommande que reçoivent la Communion les fidĂšles bien prĂ©parĂ©s » 76. La bonne prĂ©paration naĂźt du discernement que le Corps du Seigneur n'est pas un pain commun, mais un Pain de vie, qui attend tous ceux qui se sont rĂ©conciliĂ©s avec le PĂšre. Tout comme le partage de l'autel entre les hommes prĂ©suppose la concorde, de mĂȘme l'Eucharistie est le sacrement des rĂ©conciliĂ©s, au sens oĂč elle est le sommet de l'itinĂ©raire de rĂ©conciliation avec Dieu et avec l'Église Ă  travers le sacrement de la PĂ©nitence. De cette façon se manifeste la compassion du Christ pour le salut des Ăąmes, qui est aussi la loi suprĂȘme de l'Église. AprĂšs que les fidĂšles aient Ă©tĂ© rĂ©conciliĂ©s au moyen de la PĂ©nitence et aprĂšs qu'ils aient retrouvĂ© l'Ă©tat de grĂące, les rites de Communion constituent la prĂ©paration immĂ©diate. Il conviendrait de souligner davantage l'importance de la grĂące des sacrements comme un bien qui ne doit ĂȘtre refusĂ© Ă  personne dĂšs que les conditions requises sont remplies 77, conditions dĂ©terminĂ©es avec prĂ©cision dans les normes canoniques et liturgiques, sans en ajouter d' prĂ©paration Ă  la Communion est exigĂ©e en vertu de la puretĂ© nĂ©cessaire pour approcher le Seigneur. En effet, il revient Ă  chacun de nous d'examiner si nous sommes dans de telles dispositions. À ce propos, une catĂ©chĂšse appropriĂ©e sur le pouvoir qu'a l'Eucharistie d'effacer les pĂ©chĂ©s vĂ©niels peut ĂȘtre des plus opportunes. En fait, recevoir l'Eucharistie avec un coeur repenti nous obtient la grĂące de l'Esprit Saint pour ne pas succomber aux tentations, mais aussi pour tĂ©moigner de la vie chrĂ©tienne, dans un milieu souvent dĂ©favorable. La priĂšre du Notre PĂšre aussi est une aide pour nous, du fait que par elle nous demandons la purification de nos pĂ©chĂ©s et la libĂ©ration du Malin. L'Ă©change de la paix Ă©galement permet aux fidĂšles d'exprimer la communion ecclĂ©siale et l'amour rĂ©ciproque 78, tout en orientant vers une vĂ©rification de l'aptitude au pardon, une disposition dont l'importance n'est pas secondaire pour recevoir la Communion. Dans les liturgies orientales et dans la liturgie ambrosienne, avec le baiser de paix Ă©changĂ© Ă  l'offertoire, c'est justement cet aspect qui est accentuĂ©, l'extinction de toute inimitiĂ© cf. Mt 5, 23-24. On fait observer de plusieurs cĂŽtĂ©s que le geste de paix est facultatif et qu'il ne devrait pas se superposer au geste suivant et central de la fractio panis, qui indique le Corps du Christ rompu pour plusieurs rĂ©ponses, on peut lire qu'au moment de la distribution de la Communion le prĂȘtre bĂ©nit les enfants ou les catĂ©chumĂšnes, qui ont prĂ©cĂ©demment Ă©tĂ© portĂ©s Ă  sa connaissance et qui s'approchent de lui sans avoir fait leur premiĂšre Communion. Dans certaines Ă©glises, la bĂ©nĂ©diction est aussi impartie aux non-catholiques qui s'approchent de l'autel au moment de la Communion. Et c'est dans cette ligne aussi que, d'Asie, des suggestions sont avancĂ©es pour que soit pris en considĂ©ration quelque signe en faveur des non-chrĂ©tiens au moment de la Communion, afin qu'ils ne se sentent pas exclus de la communautĂ© de conclusion51. AprĂšs avoir reçu la Communion, il faut prier pour que le MystĂšre cĂ©lĂ©brĂ© porte ses fruits. L'un de ces premiers fruits est d'ĂȘtre l'antidote contre les chutes quotidiennes et les pĂ©chĂ©s mortels 79. Il faut prier, surtout, pour que notre foi et notre communion avec le Christ permettent de porter son Évangile en mission Ă  travers le monde, dans tous les milieux oĂč nous vivons, Ă  travers le tĂ©moignage des oeuvres, pour que les hommes croient et glorifient le renvoi de l'AssemblĂ©e comprend un envoi en mission, que l'Église, soutenue par l'Eucharistie, prĂ©cĂ©dĂ©e et accompagnĂ©e par l'exemple et l'intercession de Marie, rĂ©alise en Ă©vangĂ©lisant le monde contemporain. Le but de l'Eucharistie est de nous faire grandir dans l'amour du Christ et dans son dĂ©sir d'apporter son Évangile Ă  tous les Il faut ĂȘtre attentifs Ă  l'ars celebrandi, afin de conduire les fidĂšles au culte authentique, Ă  la rĂ©vĂ©rence et Ă  l'adoration. Les mains Ă©levĂ©es du prĂȘtre veulent indiquer la priĂšre du pauvre et de l'humble Humblement, nous te demandons... », dit la PriĂšre eucharistique 80. L'humilitĂ© de l'attitude et des mots est en accord avec le Christ, lui aussi doux et humble de coeur. Lui, doit grandir, et nous, nous devons nous abaisser. Pour que la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie exprime la foi catholique, il est recommandĂ© qu'elle soit prĂ©sidĂ©e par le prĂȘtre avec humilitĂ© ; ce n'est qu'ainsi qu'elle pourra vĂ©ritablement ĂȘtre mystagogique et contribuer Ă  l'Ă©vangĂ©lisation. Normalement, dans les PriĂšres Eucharistiques, on ne dit pas je », mais nous » ; et lorsque la premiĂšre personne est employĂ©e dans les formules sacramentelles, le ministre parle pour la personne du Christ, et non en son nom rĂ©ponses aux Lineamenta concernent le thĂšme de la mystagogie, la comprenant comme une introduction au MystĂšre de la prĂ©sence du Seigneur et mettant en relief qu'il faut aujourd'hui conduire l'homme Ă  se rapprocher de Dieu, du fait qu'il vit dans un milieu oĂč l'existence du MystĂšre semble ĂȘtre niĂ©e. La ligne maĂźtresse est indiquĂ©e par le Seigneur lui-mĂȘme Je vous appelle amis, parce que tout ce que j'ai entendu de mon PĂšre, je vous l'ai fait connaĂźtre » Jn 15, 15. Le Seigneur veut que nous allions vers lui, pour nous rĂ©vĂ©ler le MystĂšre de la vie premier plan se situe la responsabilitĂ© de l'Ă©vĂȘque Ă  l'Ă©gard de l'Eucharistie, en tant que premier mystagogue. L'engagement en vue d'une participation consciente, pleine et active des fidĂšles Ă  la CĂ©lĂ©bration eucharistique 81 est entiĂšrement liĂ© Ă  la responsabilitĂ© particuliĂšre de l'Ă©vĂȘque envers le Saint Sacrement, responsabilitĂ© qui vient du fait que le Seigneur l'a confiĂ©e aux ApĂŽtres et que l'Église la transmet avec la mĂȘme foi. Chaque CĂ©lĂ©bration eucharistique qui se tient dans un diocĂšse se dĂ©roule en communion avec l'Ă©vĂȘque et dĂ©pend de son autoritĂ© 82. Il veille afin que les fidĂšles puissent participer Ă  la Messe et que le sacrement soit cĂ©lĂ©brĂ© avec dignitĂ© et solennitĂ©, en Ă©liminant les abus si besoin en est. C'est le sensus EcclesiĂŠ dans la cĂ©lĂ©bration liturgique, qui transcende les situations spĂ©cifiques, les groupes et les cultures. En tant que primus mysteriorum Dei dispensator, l'Ă©vĂȘque cĂ©lĂšbre souvent la Sainte Messe dans la cathĂ©drale, Ă©glise-mĂšre et coeur du diocĂšse, dont la liturgie doit constituer un exemple pour tout le Reste l'obligation de la Messe pro populo par l'Ă©vĂȘque diocĂ©sain et le curĂ©, avec l'application aux vivants et aux dĂ©funts 83. Pour des raisons thĂ©ologiques et spirituelles, il est recommandĂ©, en outre, que les prĂȘtres cĂ©lĂšbrent chaque jour l'Eucharistie. Et plus particuliĂšrement, il est important de cĂ©lĂ©brer les dĂ©funts dont les Ăąmes se trouvent au Purgatoire, en attente du jour bienheureux oĂč elles pourront voir la Face de Dieu. Prier pour les dĂ©funts est un devoir de charitĂ© Ă  leur Ă©gard. Pour ce qui est des intentions, plusieurs rĂ©ponses mentionnent des abus, parmi lesquels le plus commun est l'accumulation dans les Messes dites pluri-intentionnelles ». À ce sujet, il est Ă©galement suggĂ©rĂ© de clarifier l'attitude Ă  l'Ă©gard des intentions de messe. On constate en mĂȘme temps que, dans certains pays, cette pratique a notablement diminuĂ© et presque disparu, alors que dans beaucoup d'autres les intentions de messe reprĂ©sentent le mode traditionnel, et souvent le seul, de subsistance du clergĂ©. Il y a en outre des pays, oĂč l'on peut noter le manque d'intentions, celles-ci provenant alors d'autres pays depuis des annĂ©es, en tant que contribution valable Ă  la communion ecclĂ©siale et Ă  la participation concrĂšte Ă  l'activitĂ© point de vue pastoral, il est tout aussi important de s'attacher Ă  la formation des fidĂšles quant Ă  la signification de l'application des Messes en suffrage des dĂ©funts qui, grĂące Ă  la rĂ©demption du Christ et Ă  la priĂšre de toute l'Église, pourront ĂȘtre admis rapidement au Banquet de la vie Ă©ternelle. Ainsi, les intentions de Messes pour les dĂ©funts deviennent Ă©galement une expression de foi dans la rĂ©surrection des morts, vĂ©ritĂ© solennellement professĂ©e dans le À propos du rapport entre la Sainte Messe et les cĂ©lĂ©brations de la Parole, nombre de rĂ©ponses aux Lineamenta font observer que, dans certaines situations, les fidĂšles risquent de perdre progressivement le sens de la diffĂ©rence entre la CĂ©lĂ©bration eucharistique et les autres cĂ©lĂ©brations. Un tel problĂšme au niveau pastoral se vĂ©rifie, par exemple, lĂ  oĂč sont frĂ©quents les services de Communion prĂ©sidĂ©s par des diacres ou des ministres extraordinaires. Ce mĂȘme risque incombe aux fidĂšles invitĂ©s en certains endroits Ă  participer Ă  la liturgie de la Parole au lieu de se rendre Ă  la Messe dans une paroisse il y a aussi des rĂ©ponses qui transmettent le tĂ©moignage du service prĂ©cieux assurĂ© par les laĂŻcs, adĂ©quatement prĂ©parĂ©s, dans les cĂ©lĂ©brations de la Parole, avec et sans distribution de l'Eucharistie, lĂ  oĂč se trouvent des communautĂ©s qui, en attendant que soit nommĂ© un prĂȘtre de façon stable, ne peuvent compter sur lui pour les CĂ©lĂ©brations du dimanche. Dans ces cas, sous la conduite de l'Ă©vĂȘque diocĂ©sain et des prĂȘtres, il est possible, grĂące Ă  la collaboration des laĂŻcs, de faire face aux besoins pastoraux des nombreuses communautĂ©s assoiffĂ©es de la Parole et du Pain de vie. Lorsque cette activitĂ© se dĂ©roule conformĂ©ment aux orientations du MagistĂšre en la matiĂšre 84, les rĂ©sultats sont rĂ©confortants et elle peut mĂȘme donner naissance Ă  des vocations sacerdotales au sein des familles de laĂŻcs engagĂ©s dans ces services, ainsi que dans les communautĂ©s qui savent apprĂ©cier le service prĂ©cieux du prĂȘtre, ministre ordinaire de l' Dans ce contexte, Ă©merge la question des excĂšs dans les cĂ©lĂ©brations de la Parole qui remplacent la Sainte Messe, et qui risquent d'abaisser le culte chrĂ©tien Ă  un service d'assemblĂ©e. D'ailleurs, il serait prĂ©fĂ©rable d'assurer, comme dans les postes de mission, une catĂ©chĂšse en attendant que l'Eucharistie puisse ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ©e par le prĂȘtre. Pour indiquer cette rĂ©alitĂ©, dans certaines rĂ©gions, une Ă©tole est placĂ©e sur l'autel ou sur le siĂšge du cĂ©lĂ©brant. La priĂšre pour les vocations garde vivant le dĂ©sir d'une prĂ©sence permanente du cĂ©lĂ©brant de l'Eucharistie. Le manque de prĂȘtres, qui assume des dimensions prĂ©occupantes dans certaines rĂ©gions, devrait constituer un fort encouragement au rĂ©veil de l'activitĂ© missionnaire et de l'Ă©change de dons entre les Églises rĂ©ponses aux Lineamenta suggĂšrent que les fidĂšles dĂ©signĂ©s en tant que ministres extraordinaires de l'Eucharistie puissent participer Ă  des sessions d'Ă©tude pour approfondir la doctrine eucharistique et les normes liturgiques. Un tel programme devrait aussi ĂȘtre insĂ©rĂ© dans la formation permanente des outre, ces mĂȘmes rĂ©ponses mettent en avant la nĂ©cessitĂ© d'une explication claire sur la triple dimension sacerdotale, prophĂ©tique et royale, dans la distinction entre ministĂšre ordonnĂ© et non ordonnĂ©. Serait alors mise en Ă©vidence l'identitĂ© du prĂȘtre en tant que ministre des MystĂšres divins, mais aussi en mĂȘme temps comme leur interprĂšte, mystagogue et tĂ©moin. Enfin, pour surmonter une certaine confusion Ă  propos du ministĂšre ordonnĂ© dans l'Église, il est recommandĂ©, entre autres, de promouvoir la connaissance des documents appropriĂ©s du MagistĂšre, tels que l'Exhortation apostolique post-synodale Pastores dabo vobis sur le prĂȘtre, signe du Christ Chef, Époux et Il faut ĂȘtre reconnaissant envers les fidĂšles laĂŻcs, et en particulier envers les catĂ©chistes, qui sont responsables de la prĂ©paration Ă  la priĂšre et Ă  la Communion, surtout dans les cas oĂč le manque de prĂȘtres est un obstacle Ă  la participation des fidĂšles Ă  l'Eucharistie. Cependant, nombreuses sont les rĂ©ponses aux Lineamenta qui signalent certaines pratiques tendant Ă  voiler, chez les fidĂšles, la distinction essentielle entre le sacerdoce ministĂ©riel et le sacerdoce commun. Par exemple l'attitude de certains agents de la pastorale qui prennent en main la direction effective des paroisses et exercent, de facto, une sorte de prĂ©sidence de l'Eucharistie, laissant au prĂȘtre la latitude minimum pour en garantir la validitĂ© ; l'homĂ©lie tenue par des laĂŻcs pendant la Sainte Messe ; l'habitude d'accorder la prioritĂ© aux ministres extraordinaires de l'Eucharistie lors de la distribution du Sacrement, tandis que les ministres ordinaires, en particulier le prĂȘtre cĂ©lĂ©brant et les concĂ©lĂ©brants, restent assis ; l'habitude qu'ont certains ministres extraordinaires de conserver le TrĂšs Saint Sacrement chez eux avant de l'apporter aux malades, ou bien l'autorisation accordĂ©e par le curĂ© au parent d'un malade d'apporter le viatique Ă  celui-ci. Avec les normes canoniques sur l'argument, les dispositions de l'Instruction Ecclesia de mysterio 85 devraient ĂȘtre prises en due considĂ©ration pour informer les responsables de façon appropriĂ©e et pour assurer une cĂ©lĂ©bration ecclĂ©siale de l' des normes57. Les rĂ©ponses aux Lineamenta au sujet du nouvel Ordo MissĂŠ et de la PrĂ©sentation gĂ©nĂ©rale du Missel romain qui Ă©noncent les caractĂ©ristiques de la liturgie de l'Église universelle sont liĂ©es Ă  la question de l' normes liturgiques peuvent ĂȘtre comprises comme l'accompagnement vers le MystĂšre. Les PĂšres post-apostoliques ont Ă©tĂ© les premiers Ă  Ă©tablir les normes et les canons, dans les cĂ©lĂšbres Constitutiones et DidascaliĂŠ. Ils devaient alors, d'une part, annoncer le MystĂšre rĂ©vĂ©lĂ© en JĂ©sus, et de l'autre, contrer les concepts mystĂ©riques, allĂ©goriques et Ă©sotĂ©riques des d'un cĂŽtĂ©, les normes reconduisent au caractĂšre apostolique de l'Eucharistie, de l'autre c'est surtout la saintetĂ© de celle-ci qui exige de telles normes il faut s'approcher du TrĂšs Saint Sacrement avec le plus grand respect. On peut dire que c'est pour cela que les prĂȘtres sont consacrĂ©s, ainsi que le rappelle l'allocution prononcĂ©e par l'Ă©vĂȘque avant l'ordination vous aurez aussi Ă  remplir, dans le Christ, la charge de sanctification. Par votre ministĂšre, en effet, s'accomplira le sacrifice spirituel des fidĂšles, uni au sacrifice du Christ avec eux et par vos mains, il sera offert sur l'autel de maniĂšre non sanglante dans la cĂ©lĂ©bration des MystĂšres. Ayez donc conscience de ce que vous faites ; imitez dans votre vie ce que vous accomplissez dans les rites en cĂ©lĂ©brant le mystĂšre de la mort et de la rĂ©surrection du Seigneur, efforcez-vous de faire mourir en vous tout penchant au mal, et d'avancer sur le chemin de la vie nouvelle » 86. Certaines rĂ©ponses font remarquer que la norme fondamentale qui doit ĂȘtre observĂ©e par l'Ă©vĂȘque et le prĂȘtre est d'aider les fidĂšles Ă  entrer dans le MystĂšre de la personne du Plusieurs rĂ©ponses aux Lineamenta mentionnent certaines des motivations portant Ă  nĂ©gliger les normes la connaissance insuffisante de l'histoire et du sens thĂ©ologique des rites, le dĂ©sir de nouveautĂ© et le manque de confiance dans la capacitĂ© du rite de parler Ă  l'homme avec le langage des signes. Certaines rĂ©ponses considĂšrent que le non-respect des normes est dĂ» Ă  des dĂ©fauts prĂ©sumĂ©s, intrinsĂšques Ă  la PrĂ©sentation gĂ©nĂ©rale du Missel romain, et elles mentionnent, par exemple, les traductions inadĂ©quates des textes liturgiques et le manque de prĂ©cision dans les rubriques, qui laissent au cĂ©lĂ©brant la libertĂ© d'improviser certaines parties. Elles signalent en particulier la nĂ©cessitĂ© de soigner minutieusement la traduction des textes liturgiques, en confiant ce travail dĂ©licat aux spĂ©cialistes sous la supervision des Ă©vĂȘques, et avec l'approbation de la CongrĂ©gation du Saint-SiĂšge compĂ©tente en la sont Ă©noncĂ©es des orientations doctrinales ou des normes, il faut tenir compte d'un principe fondamental tout comme une surĂ©valuation de la maturitĂ© des fidĂšles peut avoir contribuĂ© Ă  crĂ©er des difficultĂ©s pratiques dans l'introduction de la rĂ©forme, de mĂȘme il ne faut pas sous-estimer la psychologie populaire ou la capacitĂ© des fidĂšles d'accepter le rappel aux vĂ©ritĂ©s L'ensemble des rĂ©ponses aux Lineamenta est rĂ©uni dans le tableau suivant, se rapportant aux ombres existant dans la cĂ©lĂ©bration de l' que l'on constate une certaine mĂ©fiance envers les rubriques liturgiques, d'autres sont inventĂ©es pour promouvoir des changements s'inspirant d'idĂ©ologies et de dĂ©viations thĂ©ologiques. À ce sujet, de nombreuses initiatives de ce genre proviennent de mouvements et de groupes qui entendent renouveler la estime souvent que l'affirmation de normes universelles, communĂ©ment soutenue par l'Église en tant qu'expression de la catholicitĂ©, est en contraste avec les cĂ©lĂ©brations liturgiques particuliĂšres de certains mouvements d'Église. À ce propos, une plus grande clartĂ© est rĂ©clamĂ©e aux autoritĂ©s compĂ©tentes de l'Église afin d'Ă©viter les confusions possibles. AprĂšs l'introduction des langues vernaculaires, il faut que soit respectĂ©e la structure du rite, unique moyen pour souligner visiblement l'unitĂ© de l'Église catholique de tradition occidentale. Les fidĂšles sont trĂšs sensibles Ă  d'Ă©ventuels changements arbitraires du certains cas, il est observĂ© qu'un excĂšs d'interventions porte Ă  la manipulation de la Messe, et dans plusieurs cas il est arrivĂ© que les textes liturgiques soient remplacĂ©s par des textes d'une autre nature. Il n'est pas rare qu'une telle attitude engendre des conflits entre le clergĂ© et les laĂŻcs, et parfois mĂȘme entre les prĂȘtres Afin de dissiper ces ombres, les mĂȘmes rĂ©ponses aux Lineamenta suggĂšrent certaines faut que soient promus un esprit renouvelĂ© de priĂšre, ainsi qu'un renforcement de la formation permanente du clergĂ©, dans le but d'affermir une disposition d'adhĂ©sion humble Ă  l'esprit et Ă  la lettre des normes liturgiques afin de pouvoir rendre un vĂ©ritable service au Peuple de Dieu, appelĂ© Ă  rendre grĂące et Ă  Ă©lever des priĂšres Ă  son Seigneur dans l'Esprit Saint, dans le cadre de la liturgie au mode d'intĂ©gration d'Ă©lĂ©ments des cultures locales dans les cĂ©lĂ©brations liturgiques, il est nĂ©cessaire d'Ă©tudier Ă  fond les principes dĂ©jĂ  connus et, Ă©ventuellement, Ă©mettre de nouvelles instructions, plus explicites et plus prĂ©cises, Ă  la lumiĂšre de la rĂ©cente rĂ©vision de la PrĂ©sentation gĂ©nĂ©rale du Missel romain, et des Instructions Redemptionis sacramentum et Varietates legitimĂŠ de la CongrĂ©gation pour le Culte Divin et la Discipline des faut que soit expliquĂ©e aux fidĂšles la portĂ©e de la foi eucharistique. Dans l'Eucharistie, les fidĂšles se nourrissent du Corps du Christ ressuscitĂ©. Le Seigneur ressuscitĂ©, vainqueur du pĂ©chĂ© et de la mort, dĂ©passe les dimensions de l'espace et du temps, et se trouve rĂ©ellement prĂ©sent sous les EspĂšces du Pain et du Vin dans chaque CĂ©lĂ©bration eucharistique, de par le monde entier. Il s'agit donc du Corps du Seigneur glorifiĂ©, transformĂ©, Pain des anges et de tous les hommes appelĂ©s Ă  partager la vision bĂ©atifique, dans la communion des saints et dans l'adoration Ă©ternelle du Dieu Un et catĂ©chĂšse appropriĂ©e doit Ă©liminer les possibles conceptions magiques, superstitieuses ou spiritistes de l'Eucharistie. Cette catĂ©chĂšse est particuliĂšrement adaptĂ©e lors des Messes de guĂ©rison qui sont cĂ©lĂ©brĂ©es dans certains est urgent de se prĂ©munir contre les sacrilĂšges des hosties consacrĂ©es, qui se dĂ©roulent lors de rites sataniques et de messes RassemblĂ© dans la maison du Seigneur, le Peuple de Dieu exprime son action de grĂące et de louange par les mots, l'Ă©coute, le silence et le rĂ©ponses aux Lineamenta souhaitent que le chant exĂ©cutĂ© pendant la Messe et pendant l'Adoration soit vĂ©ritablement empreint de dignitĂ©. Il y est soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© de s'assurer que les fidĂšles connaissent l'essentiel du rĂ©pertoire du chant grĂ©gorien. Celui-ci est composĂ© Ă  la mesure de l'homme de tout temps et de tous lieux, et ce grĂące Ă  sa transparence, Ă  sa discrĂ©tion, et Ă  la souplesse de ses formes et de ses rythmes. Aussi est-il nĂ©cessaire de reconsidĂ©rer les chants actuellement en usage 87. Si la musique instrumentale et vocale ne possĂšde pas Ă  la fois le sens de la priĂšre, celui de la dignitĂ© et celui de la beautĂ©, elle se nie toute possibilitĂ© d'accĂ©der au domaine du sacrĂ© et du religieux. Cela exige la bontĂ© des formes, en tant qu'expression d'art authentique, en correspondance aux diffĂ©rents rites et Ă  la capacitĂ© d'adaptation aux exigences lĂ©gitimes tant de l'inculturation que de l'universalitĂ©. Le chant grĂ©gorien rĂ©pond Ă  toutes ces exigences et c'est pourquoi, comme l'a dit Jean-Paul II 88, il est le modĂšle d'oĂč tirer inspiration. Aussi faut-il aider les musiciens et les poĂštes pour qu'ils composent de nouveaux chants, empreints d'un vĂ©ritable contenu catĂ©chĂ©tique sur le MystĂšre Pascal, sur le dimanche et sur l'Eucharistie, et rĂ©digĂ©s selon les critĂšres L'emploi des instruments de musique a fait lui aussi l'objet d'une attention particuliĂšre dans diffĂ©rentes rĂ©ponses, en rappelant les orientations de la Constitution Sacrosanctum Concilium sur le sujet 89. À ce propos, la valeur de l'orgue dans la tradition latine a Ă©tĂ© relevĂ©e Ă  maintes reprises, le son de cet instrument pouvant apporter de la solennitĂ© au culte et favoriser la contemplation. L'expĂ©rience faite de l'insertion d'autres instruments a Ă©tĂ© Ă©galement reprise dans diverses rĂ©ponses, avec des rĂ©sultats positifs lorsque, avec le consentement de l'autoritĂ© ecclĂ©siastique compĂ©tente, ceux-ci sont jugĂ©s aptes Ă  ĂȘtre employĂ©s dans la sphĂšre sacrĂ©e, en harmonie avec la dignitĂ© du temple, et efficaces pour l'Ă©dification des rĂ©ponses, au contraire, dĂ©plorent la pauvretĂ© des traductions des textes liturgiques et de nombre de textes musicaux en langue courante, traductions sans beautĂ© aucune et parfois mĂȘme ambiguĂ«s au niveau thĂ©ologique, capables d'affaiblir la doctrine et la comprĂ©hension du sens de la priĂšre. Une attention particuliĂšre est accordĂ©e, dans quelques rĂ©ponses, Ă  la musique et au chant durant les Messes pour les jeunes. À ce sujet, il est soulignĂ© l'importance d'Ă©viter toute forme musicale qui n'invite pas Ă  la priĂšre, parce qu'assujettie Ă  des rĂšgles d'usage profane. Certains musiciens font preuve d'une trop grande prĂ©occupation pour la composition de nouveaux chants, succombant presque Ă  une mentalitĂ© consumĂ©riste, sans se prĂ©occuper de la qualitĂ© de la musique et du texte et en nĂ©gligeant trop facilement un immense patrimoine artistique dont la valeur thĂ©ologique et musicale a fait ses preuves dans la liturgie de l' est Ă©galement recommandĂ© que lors des rassemblements internationaux, au moins la PriĂšre eucharistique soit proclamĂ©e en latin pour faciliter une participation adĂ©quate des concĂ©lĂ©brants et de tous ceux qui ne connaissent pas la langue du lieu, comme le suggĂšre opportunĂ©ment la Constitution sur la Sainte Liturgie Sacrosanctum Concilium 90.Il est toutefois rĂ©confortant de constater que, dans certaines nations, existe une tradition solide de chants religieux propres Ă  chaque pĂ©riode de l'annĂ©e liturgique Avent, NoĂ«l, CarĂȘme, PĂąques. Connus et chantĂ©s par les fidĂšles rassemblĂ©s, ces chants favorisent le recueillement et aident Ă  vivre, avec une remarquable p articipation spirituelle, les cĂ©lĂ©brations du MystĂšre de la foi Ă  l'occasion de chaque pĂ©riode liturgique. Il est Ă  souhaiter que cette expĂ©rience positive puisse s'Ă©tendre Ă  d'autres nations, et dynamiser les temps forts de l'annĂ©e liturgique, en aidant les fidĂšles Ă  en percevoir le message Ă  travers la musique et les La fonction de l'art est aussi rappelĂ©e dans les Lineamenta. La dignitĂ© de tout ce qui touche Ă  la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie manifeste la foi dans le MystĂšre et contribue efficacement Ă  la garder vivante aussi bien chez les ministres que chez les fidĂšles. Une telle attitude peut ĂȘtre exprimĂ©e par un amĂ©nagement convenable du lieu sacrĂ©, ainsi que par l'emplacement appropriĂ© du tabernacle et du siĂšge du cĂ©lĂ©brant, et dans l'attention Ă  certains dĂ©tails comme la propretĂ©, les objets sacrĂ©s et les fleurs fraĂźches. En effet, ce que les fidĂšles Ă©coutent, mais aussi ce qu'ils voient autour d'eux est trĂšs important pour leur formation Ă  la doctrine eucharistique. Au contraire, toute nĂ©gligence tĂ©moigne d'une faiblesse dans la tradition de l'Église a puisĂ© dans la Bible la dĂ©limitation de l'aire rĂ©servĂ©e aux ministres cette distinction est un signe Ă©loquent que c'est le Seigneur qui admet les ministres Ă  son service, ceux-ci Ă©tant choisis par lui. Les Ă©glises orientales, avec la dĂ©limitation du sanctuaire, et les Ă©glises occidentales, avec le choeur, ont conservĂ© cette distinction. Celle-ci veut attester que dans la liturgie se manifeste le Peuple de Dieu ordonnĂ© hiĂ©rarchiquement et disposĂ© convenablement pour participer de façon active. L'autel est la partie la plus sainte du temple et il est surĂ©levĂ© pour indiquer que l'oeuvre de Dieu est supĂ©rieure Ă  toutes les oeuvres de l'homme. Les nappes qui le recouvrent indiquent la puretĂ© nĂ©cessaire pour accueillir Dieu. C'est Ă  lui seul qu'il est consacrĂ©, comme le temple lui-mĂȘme, et il ne peut ĂȘtre utilisĂ© Ă  d'autres Dans les rĂ©ponses, on peut remarquer un certain souci quant Ă  la destination assez frĂ©quente des Ă©glises Ă  des usages profanes, tels que concerts et activitĂ©s théùtrales qui ne sont pas toujours d'inspiration religieuse. La liturgie de la consĂ©cration de l'Ă©glise rappelle que la communautĂ© offre le temple entiĂšrement au Seigneur, et qu'il ne peut donc pas ĂȘtre destinĂ© Ă  des usages diffĂ©rents de celui pour lequel il a Ă©tĂ© phĂ©nomĂšnes contraires Ă  la tradition de l'Église sus-mentionnĂ©e ont Ă©tĂ© signalĂ©s, phĂ©nomĂšnes qui voilent le sens du sacrĂ© et la transcendance du MystĂšre. Par exemple, aprĂšs avoir Ă©tĂ© restructurĂ©es, beaucoup de nouvelles Ă©glises et certaines Ă©glises anciennes aussi mettent en Ă©vidence, comme critĂšre fondamental du projet architectural, la proximitĂ© des fidĂšles de l'autel, pour que ceux-ci puissent voir aisĂ©ment la cĂ©rĂ©monie qui s'y dĂ©roule et que s'instaure une plus grande communication entre le cĂ©lĂ©brant et l'assemblĂ©e. La tendance Ă  dĂ©placer aussi l'autel vers le lieu destinĂ© aux fidĂšles, Ă©liminant ainsi le choeur par ce procĂ©dĂ©, dĂ©rive du mĂȘme concept. De la sorte, on gagne en communication, mais on ne sauvegarde pas toujours suffisamment le sens du sacrĂ©, qui est lui aussi un Ă©lĂ©ment essentiel des cĂ©lĂ©brations rĂ©ponses montrent certains signes encourageants. ConformĂ©ment aux lignes de la PrĂ©sentation gĂ©nĂ©rale du Missel romain, diverses initiatives ont Ă©tĂ© prises pour que l'espace sacrĂ© des Ă©glises dĂ©jĂ  existantes ou de celles en construction constitue un vrai lieu de priĂšre et d'adoration, oĂč l'art et l'iconographie deviennent des instruments au service de la liturgie. Ainsi, par exemple, dans certaines Ă©glises des prie-Dieu ont Ă©tĂ© rĂ©introduits, et a Ă©tĂ© rĂ©instaurĂ©e parmi les fidĂšles la pratique de s'agenouiller pendant la PriĂšre eucharistique ; lĂ  oĂč il n'Ă©tait pas assez visible, le tabernacle a de nouveau Ă©tĂ© placĂ© dans le sanctuaire ou en un lieu plus visible ; les nouveaux projets d'Ă©glises accordent davantage d'attention Ă  l'art, Ă  la dĂ©coration, aux objets et aux vĂȘtements destinĂ©s au culte. On cherche ainsi Ă  harmoniser l'espace rapprochĂ© entre le cĂ©lĂ©brant et le peuple et le caractĂšre sacrĂ© du MystĂšre de Dieu Ă  la fois prĂ©sent et transcendant. Sanctifiez dans vos coeurs le Seigneur Christ, toujours prĂȘts Ă  la dĂ©fense contre quiconque vous demande raison de l'espĂ©rance qui est en vous. » 1 P 3, 1565. L'adoration est l'attitude appropriĂ©e du cĂ©lĂ©brant et de l'assemblĂ©e liturgique devant le Dieu Tout-puissant qui se rend rĂ©ellement prĂ©sent dans le Sacrement de l'Eucharistie. Il n'est pas rare que cette attitude se poursuive aussi aprĂšs la Sainte Messe, de diffĂ©rentes façons propres Ă  l'Église recherche l'homme, et celui-ci veut le voir. De toi mon coeur a dit Cherche sa face ». C'est ta face, Seigneur, que je cherche, ne me cache point ta face » Ps 26, 8-9. Le Christianisme n'est pas seulement la religion de l'Ă©coute, il est aussi celui de la vue. Lorsque nous voyons JĂ©sus, nous voyons aussi Dieu le PĂšre cf. Jn 14, 9. Dieu assume la nature humaine pour partager notre vie. La lettre de saint Paul aux Philippiens offre une perspective sur ce MystĂšre, que nous indiquons avec le mot kenosis, c'est-Ă -dire que le Fils se vide de la gloire qui lui est due pour participer Ă  la nature humaine Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'Ă©galait Ă  Dieu » Ph 2, 6. D'une certaine façon, cette kenosis se poursuit dans l'Eucharistie, mĂȘme si elle a en elle le corps ressuscitĂ© et glorieux du Seigneur. Mais le paradoxe rĂ©side dans ce que JĂ©sus de Nazareth rĂ©vĂšle Dieu dans la plĂ©nitude de son humanitĂ© Qui me voit, voit celui qui m'a envoyĂ© » Jn 12, 45 a-t-il dit aux HĂ©breux, en synthĂ©tisant en une phrase la vĂ©ritĂ© profonde de la foi chrĂ©tienne. Le Dieu qui se fait homme provoque des rĂ©actions dans la sphĂšre de la connaissance, comme la vue, le toucher, l'ouĂŻe, la contemplation cf. 1 Jn 1, 1-2. Avec un seul mot, la rĂ©vĂ©lation de JĂ©sus actualise une relation qui bouleverse les sens, en tant que facultĂ© de mĂ©diation de la connaissance. Voir et Ă©couter forment un binĂŽme essentiel pour la religion chrĂ©tienne. JĂ©sus de Nazareth ne peut pas ĂȘtre seulement Ă©coutĂ©, il doit aussi ĂȘtre est l'image du Dieu invisible cf. Col 1, 15. Le mot eikon est chargĂ© de son sens historique car il ne rĂ©duit pas ce qu'il reprĂ©sente purement Ă  un symbole. Pour la culture grecque, le mot eikon indiquait le portrait, en gĂ©nĂ©ral. Toutefois, un portrait n'est crĂ©dible que s'il reprĂ©sente un visage rĂ©el, concret et historique, sans laisser place Ă  l' revient au thĂšme du visage, c'est-Ă -dire Ă  l'expression personnelle qui exprime l'identitĂ© mieux que tout autre chose. Le visage de JĂ©sus, qui laisse transparaĂźtre Dieu, devient au mĂȘme instant l'icĂŽne de toute l'humanitĂ© rachetĂ©e et sauvĂ©e lui qui a Ă©tĂ© Ă©prouvĂ© en tout d'une maniĂšre semblable [Ă  la nĂŽtre] » He 4, 15. Ceci fait dĂ©jĂ  comprendre pourquoi le Christianisme ne peut ĂȘtre insĂ©rĂ© uniquement parmi les religions du engendre un culte complet, car elle est Ă  la fois sacrifice, mĂ©morial et banquet, et elle rĂ©clame la contemplation. Ainsi se trouve dĂ©passĂ©e la difficultĂ© psychologique qui porte Ă  interprĂ©ter erronĂ©ment l'adoration et la rĂ©vĂ©rence comme une forme anormale de la liturgie et donc Ă  dĂ©valuer les actes du Culte eucharistique, tels que l'exposition du Saint Sacrement et la BĂ©nĂ©diction Parmi les problĂšmes les plus graves et les plus rĂ©pandus en Occident et sur les autres continents, oĂč parfois ils ont Ă©tĂ© importĂ©s par certains agents pastoraux, on trouve surtout la crise de la priĂšre et la rĂ©duction de la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie Ă  un prĂ©cepte ou Ă  un simple rĂ©ponses aux Lineamenta demandent que soit relancĂ©e la priĂšre, pleinement et totalement, en tant que don, alliance et communion 91, sous les formes qui sont les siennes bĂ©nĂ©diction, adoration, louange, action de grĂące, invocation, expiation, intercession. S'ils manquent de la catĂ©chĂšse opportune pour ce faire, les fidĂšles ne pourront pas bĂ©nĂ©ficier de la lymphe qui Ă©mane de la liturgie, regula fidei par l'intermĂ©diaire des signes demande de promouvoir l'attribution d'un temps et d'un espace pour l'adoration et la mĂ©ditation revient frĂ©quemment dans les rĂ©ponses. En effet, les hommes d'aujourd'hui, qui sont soumis au rythme frĂ©nĂ©tique de la vie moderne, ont besoin de s'arrĂȘter, de penser et de prier. DiffĂ©rentes religions, particuliĂšrement celles d'Orient, proposent la mĂ©ditation selon les caractĂ©ristiques de leur propre tradition religieuse. Aussi, devant ce dĂ©fi, les chrĂ©tiens sont-ils appelĂ©s Ă  redĂ©couvrir la beautĂ© de l'adoration, de la priĂšre personnelle et communautaire, du silence et de la mĂ©ditation qui, dans le Christianisme, constituent une rencontre personnelle de l'homme avec Dieu, TrinitĂ© trĂšs Sainte, et avec JĂ©sus-Christ ressuscitĂ© prĂ©sent dans l'Eucharistie, par la puissance de l'Esprit Saint et pour la gloire de Dieu le demandes ont Ă©tĂ© avancĂ©es pour que soient prĂ©sentĂ©s Ă  nouveau les motifs thĂ©ologiques et spirituels de l'Adoration, comprise comme prĂ©paration Ă  la Sainte Messe, comme attitude de cĂ©lĂ©bration des Saints MystĂšres et comme action de grĂące pour le don de l'Eucharistie. À ce propos, il a Ă©tĂ© proposĂ© de faciliter la renaissance des confraternitĂ©s du TrĂšs-Saint-Sacrement, en les adaptant aux attentes et aux besoins de l'homme d'aujourd'hui dans sa recherche de Dieu. En outre, il est suggĂ©rĂ© d'encourager l'Adoration eucharistique parmi les prĂȘtres. Chaque paroisse pourrait organiser une journĂ©e d'exposition solennelle du TrĂšs Saint Sacrement de façon Ă  ce que, dans les diocĂšses, en particulier ceux d'une certaine dimension, le Peuple de Dieu puisse adorer le Seigneur Eucharistie dans l'une ou l'autre des paroisses. RĂ©instaurer la BĂ©nĂ©diction du Saint-Sacrement, lĂ  oĂč la pratique est abandonnĂ©e, en particulier le dimanche aprĂšs-midi, pourrait aider Ă  renforcer la dĂ©votion eucharistique. Les vĂȘpres ou les laudes peuvent ĂȘtre rĂ©citĂ©es devant le Saint-Sacrement exposĂ©. LĂ  oĂč plusieurs Messes sont cĂ©lĂ©brĂ©es, par exemple l'aprĂšs-midi dans certaines paroisses urbaines, le curĂ© pourrait introduire une heure d'Adoration entre l'une et l' faut en outre soutenir d'autres formes de dĂ©votion chrĂ©tienne, comme l'Adoration du Jeudi Saint, les processions du Saint Sacrement, surtout Ă  l'occasion de la FĂȘte-Dieu, la Visite eucharistique, les Quarante-Heures et la priĂšre communautaire devant le Saint-Sacrement exposĂ©. Selon les indications du MagistĂšre, de telles initiatives introduisent les fidĂšles Ă  la priĂšre de rĂ©paration pour les offenses, en particulier celles envers le Saint-Sacrement 92. Il conviendrait Ă©galement de valoriser dans une juste mesure les expressions de la piĂ©tĂ© populaire en rapport avec l'Eucharistie, comme les chants, les compositions de fleurs et les La priĂšre commence par le silence qui permet de prendre conscience d'ĂȘtre en prĂ©sence du Seigneur, Lui qui parle au coeur de l'homme et suscite une rĂ©ponse dans la grande priĂšre de la liturgie, ou dans l'Adoration eucharistique en dehors de celle-ci. Dans ce dialogue, on effectue des actes extĂ©rieurs qui sont des gestes religieux le signe de croix, le mouvement des mains, les gĂ©nuflexions, les inclinaisons, la position debout et celle assise, la procession, et d'autres encore 93. Nombreuses sont les rĂ©ponses aux Lineamenta qui exhortent Ă  une catĂ©chĂšse sur de telles attitudes extĂ©rieures, rendues vraies par une plus grande conscience de leur prĂȘtres et les fidĂšles manifestent la foi et l'adoration par des attitudes corporelles conformes aux indications reportĂ©es dans les livres liturgiques ou selon la tradition. Suivant les cultures, des adaptations de ces gestes sont prĂ©vues, dans la mesure oĂč ils expriment la vĂ©nĂ©ration et l'amour envers le MystĂšre de l' JĂ©sus ressuscitĂ© est le Principe, Premier-nĂ© d'entre les morts »Col 1, 18. Ces mots de l'ApĂŽtre Paul expriment la vĂ©ritĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e, selon laquelle, pour le chrĂ©tien, la mort n'est pas la fin de toutes choses mais au contraire la porte introduisant dans une vie nouvelle et mystĂ©rieuse, caractĂ©risĂ©e par un rapport intime et direct avec le Seigneur, et donc par un bonheur qui dĂ©passe radicalement toute il ne faut pas oublier que certains facteurs culturels tendent Ă  Ă©liminer toute perspective au-delĂ  de la mort, tandis que la revendication de l'autonomie Ă©thique totale de l'homme rend dĂ©sormais inacceptable, ou du moins sans importance, toute idĂ©e de rĂ©compense ou de punition l'attendant aprĂšs la mort en fonction de ses comportements rĂ©ponses considĂšrent inadĂ©quate la catĂ©chĂšse actuelle sur la vĂ©ritĂ© eschatologique de l'Eucharistie. Dans sa deuxiĂšme partie, le CatĂ©chisme de l'Église catholique y consacre un titre ayant pour thĂšme L'Eucharistie, gage de la gloire Ă  venir » 94, anticipation du Banquet du Royaume de Dieu et manifestation de la communion des saints. Naturellement, cette anticipation n'est pas Ă©trangĂšre Ă  la vie du monde, ainsi que le proclame la priĂšre suivante Que tes sacrements, Seigneur, achĂšvent de produire en nous ce qu'ils signifient, afin que nous entrions un jour en pleine possession du mystĂšre que nous cĂ©lĂ©brons dans ces rites » 95.69. La tension eschatologique peut ĂȘtre expliquĂ©e comme l'irruption, dans l'annĂ©e liturgique, de Celui qui est, qui Ă©tait et qui vient. Lui, le RessuscitĂ© et le Vivant, est toujours prĂ©sent. C'est pourquoi l'Eucharistie est le sacrement de la prĂ©sence de Celui qui a dit Je suis avec vous pour toujours jusqu'Ă  la fin du monde » Mt 18, 20. Certaines rĂ©ponses aux Lineamenta reconnaissent que cet aspect n'est pas assez mis en Ă©vidence, si ce n'est dans la liturgie latine de la Messe des funĂ©railles et de celles du 1er et du 2 novembre, ou encore dans certaines priĂšres pour les dĂ©funts dans les textes de la sont conscients que l'Eucharistie est source de communion avec les dĂ©funts et avec les saints, mais pas qu'elle est l'anticipation du Banquet cĂ©leste. Aussi serait-il opportun d'avoir prĂ©sent Ă  l'esprit que, mĂȘme si la communion des saints est fĂȘtĂ©e tout au long de l'annĂ©e liturgique, tout le mois de novembre constitue une excellente occasion pour la cĂ©lĂ©brer, avec une intercession pour les propos des noms des dĂ©funts Ă  mentionner pendant la messe, et bien qu'il existe Ă  ce sujet des normes spĂ©cifiques, un nombre consistant de rĂ©ponses mettent en lumiĂšre les abus allant du refus total de mention Ă  la rĂ©pĂ©tition ce sont pourtant les mĂȘmes rĂ©ponses qui proposent aussi quelques orientations pour mettre davantage en Ă©vidence la dimension eschatologique du MystĂšre eucharistique la priĂšre tournĂ©e vers l'Orient lorsque cela est possible ; une prĂ©sentation appropriĂ©e du lien entre la prĂ©sence rĂ©elle du Christ dans l'Eucharistie et l'Adoration eucharistique, Ă  travers laquelle nous prions de pouvoir jouir de la plĂ©nitude de sa prĂ©sence lorsqu'il nous fera une place au Banquet eschatologique Ă  la fin des temps, selon les paroles de l'Anaphore dans l'attente de ta venue » et dans l'attente de ta venue dans la gloire » 96. L'Eucharistie est un remĂšde d'immortalitĂ© car, en agissant comme antidote pour prĂ©venir le pĂ©chĂ© et en libĂ©rant des pĂ©chĂ©s vĂ©niels, elle insuffle dans l'Ăąme la force de la grĂące qui sanctifie et prĂ©pare Ă  la vie Ă©ternelle, Ă  travers l'invocation adressĂ©e au Seigneur qui vient MaranĂ  tha »1 Co 16, 22 ; cf. Ap 22, 20.70. Les rĂ©ponses invitent Ă  accorder davantage d'attention Ă  la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie lors du Dies Domini, jour sacrĂ© pour la vie de l'Église, pour la communautĂ© de foi et pour tous les croyants. C'est dans ce contexte que doit ĂȘtre soulignĂ©e l'importance de la communautĂ© qui se rĂ©unit pour la CĂ©lĂ©bration, puisque le Seigneur est parmi elle. Toutefois, sans la foi nous ne pourrions ni parler du Jour du Seigneur, ni vivre ce jour. Le dimanche nous aide Ă  voir le monde Ă  la lumiĂšre de l'Eucharistie. La messe est le sacrifice du Christ qui change le monde et demande Ă  l'Église de devenir offrande elle aussi, en s'ouvrant Ă  est Ă©galement la source d'une culture du pardon, si difficile aujourd'hui. Pendant la CĂ©lĂ©bration eucharistique, la demande de pardon pour renouveler la vie est rĂ©citĂ©e Ă  plusieurs reprises. Le Pape Jean-Paul II invitait en outre Ă  voir comme consĂ©quence significative de cette tension eschatologique inhĂ©rente Ă  l'Eucharistie » 97 le fait de faire naĂźtre un germe de vive espĂ©rance dans le dĂ©vouement quotidien, et de crĂ©er de nouveaux signes dans le monde pour pouvoir dire que l'Eucharistie est Jour du Seigneur est aussi le jour de la solidaritĂ© et du partage avec les pauvres, dans la mesure oĂč l'Eucharistie est lien de fraternitĂ© et source de communion. En effet, il rayonne de la messe dominicale une onde de charitĂ©, destinĂ©e Ă  se diffuser dans toute la vie des fidĂšles, en commençant par animer aussi la façon de vivre le reste du dimanche » 98.71. En l'absence de la messe du dimanche, il est impossible d'alimenter la foi par la rencontre avec le Seigneur, d'Ă©couter la Parole de Dieu et de vivre la rĂ©alitĂ© communautaire de l'Église. Pour nombre de personnes, leur seul contact avec l'Église est celui de la messe dominicale et, de fait, leur foi est liĂ©e Ă  ce moment particulier. Si le chrĂ©tien manque la messe du dimanche, peu Ă  peu ce sera le Christ qui lui manquera. Il faut que tous les membres du Peuple de Dieu, en particulier le clergĂ©, les personnes consacrĂ©es, les catĂ©chistes et les membres des mouvements d'Église soient engagĂ©s Ă  promouvoir le respect du Jour du Seigneur. L'assemblĂ©e synodale devrait s'attacher Ă  redĂ©couvrir le sens thĂ©ologique et spirituel profond du dimanche comme Jour du Seigneur, en en facilitant la cĂ©lĂ©bration. Ceci aura des consĂ©quences trĂšs positives pour les fidĂšles, pour leurs familles et pour la communautĂ© tout effet, s'il consacre de son temps au Seigneur chaque dimanche et jours de fĂȘte d'obligation, l'homme, en tant que personne et membre d'une famille, redĂ©couvre la hiĂ©rarchie des valeurs auxquelles conformer son existence en jouissant, en union avec Dieu, son CrĂ©ateur et RĂ©dempteur, du temps libre Ă  consacrer Ă  l'exercice de ses capacitĂ©s humaines et chrĂ©tiennes pour le bien de toute la sociĂ©tĂ©. C'est pour cette raison qu'il est important de sauvegarder le dimanche comme jour fĂ©riĂ©, en particulier dans les pays ayant des racines diverses rĂ©ponses aux Lineamenta, est exprimĂ© le souhait d'orientations pastorales aptes Ă  motiver les fidĂšles Ă  participer Ă  l'Eucharistie, surtout celle du dimanche. Dans la cĂ©lĂ©bration du Jour du Seigneur, lorsque les fidĂšles, souvent troublĂ©s par nombre de problĂšmes personnels, familiaux et sociaux, se retrouvent au sein d'une assemblĂ©e accueillante, ils pourront puiser dans l'Eucharistie, source de lumiĂšre, de paix et de consolation spirituelle, la force nĂ©cessaire pour transformer leur vie et le monde selon les desseins de Dieu le PĂšre, par l'intermĂ©diaire de signale en mĂȘme temps la nĂ©cessitĂ© de garantir la cĂ©lĂ©bration de la messe au plus grand nombre possible de fidĂšles, de rĂ©affirmer les dispositions fondamentales pour recevoir dignement l'Eucharistie, Ă  savoir l'Ă©tat de grĂące et le jeĂ»ne, et de suivre pastoralement ceux qui vivent dans des conditions morales qui ne leur permettent pas de prendre part Ă  la Communion ce dernier contexte, il est proposĂ© de prĂ©senter briĂšvement la doctrine sur la Communion spirituelle ou de dĂ©sir, basĂ©e sur les privilĂšges accordĂ©s par le BaptĂȘme et qui est la seule forme de Communion Ă  laquelle beaucoup peuvent accĂ©der, lorsque viennent Ă  manquer, objectivement ou subjectivement, les conditions nĂ©cessaires Ă  la Communion sacramentelle. Par exemple, la Communion spirituelle est toujours accessible aux personnes ĂągĂ©es et malades qui manifestent leur amour pour l'Eucharistie et participent Ă  la communion des saints, en y trouvant un grand bĂ©nĂ©fice spirituel pour eux-mĂȘmes mais aussi pour l'Église, enrichie de leurs souffrances offertes Ă  Dieu. Se trouve ainsi comblĂ© ce qui manque Ă  la passion de JĂ©sus-Christ pour son Corps, l'Église cf. Col 1, 24 et l'Évangile de la souffrance » 99 est cĂ©lĂ©brĂ©, cet Évangile que le MaĂźtre a remis Ă  ses disciples avec son sacrifice, et dont l'Eucharistie est le redĂ©couvrir le sens joyeux de la CĂ©lĂ©bration eucharistique du dimanche est un des nombreux dĂ©fis pastoraux que doit affronter l'Église dans le monde d'aujourd'hui, toujours plus portĂ© Ă  concevoir la fĂȘte uniquement comme un moment de divertissement superficiel et non comme un moment de communion et de cĂ©lĂ©bration. Un autre dĂ©fi tout aussi exigeant est celui de susciter l'intĂ©rĂȘt des familles Ă  participer Ă  la Sainte Messe. De la sorte, la famille, Église domestique, Ă©largit ses horizons chrĂ©tiens et, dans la communion avec d'autres familles, elle se redĂ©couvre partie vivante de la grande famille de Dieu qu'est l'Église la CĂ©lĂ©bration dominicale des catholiques devient pour eux un signe distinctif, en particulier dans les pays oĂč ils sont minoritaires. En priant ensemble et en transmettant ensuite cette attitude dans les oeuvres de charitĂ©, une contribution importante est fournie Ă  l'amĂ©lioration de la sociĂ©tĂ©, surtout dans les nations oĂč, par tradition, prĂ©vaut un concept individualiste du rapport de l'homme avec la PARTIE L'EUCHARISTIE DANS LA MISSION DE L'ÉGLISE Demeurez en moi, comme moi en vous. De mĂȘme que le sarment ne peut de lui-mĂȘme porter du fruit s'il ne demeure pas sur la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. » Jn 15, 472. La mĂ©taphore de l'Évangile de saint Jean qui se trouve insĂ©rĂ©e dans le discours de la CĂšne acquiert un sens non seulement ecclĂ©sial, mais aussi moral, puisque la vie de la grĂące reçue Ă  travers l'Eucharistie devient la garantie de la vraie communion ecclĂ©siale, ainsi que d'une vie morale caractĂ©risĂ©e par les bonnes oeuvres et par la droiture des actions, typique des personnes unies au Christ de façon sont les rĂ©ponses aux Lineamenta qui insistent sur le sens personnel et ecclĂ©sial de l'Eucharistie par rapport Ă  la vie morale, Ă  la saintetĂ© et Ă  la mission dans le monde. La prĂ©sence et l'action permanentes de l'Esprit Saint, don du Seigneur ressuscitĂ©, reçu dans la Communion, est la source du dynamisme de la vie spirituelle, de la saintetĂ© et du tĂ©moignage des l'Eucharistie et la vie morale sont insĂ©parables, parce que lorsqu'on se nourrit du Saint Sacrement on obtient la transformation intĂ©rieure, mais aussi parce que c'est vers JĂ©sus Eucharistie que tend l'homme nĂ© Ă  nouveau dans le BaptĂȘme Ă  la vie selon l'Esprit, une vie morale nouvelle, qui n'a aucun lien avec la chair. L'Eucharistie renforce vĂ©ritablement le sens chrĂ©tien de la vie, du fait que la cĂ©lĂ©bration est un service de Dieu et aux frĂšres et qu'elle conduit Ă  un tĂ©moignage des valeurs Ă©vangĂ©liques dans le monde. Ainsi, les trois dimensions de la vie chrĂ©tienne, liturgia-martyria-diakonia, manifestent la continuitĂ© entre le Sacrement cĂ©lĂ©brĂ© et adorĂ©, l'engagement Ă  tĂ©moigner le Christ au coeur des rĂ©alitĂ©s temporelles et la communion construite dans le service de la charitĂ©, en particulier en faveur des Plusieurs rĂ©ponses ont insistĂ© sur le rapport entre Eucharistie et vie morale, en mettant en Ă©vidence une forte conscience de l'importance de l'engagement moral, suite Ă  la Communion eucharistique. Des mentions sont faites Ă©galement du fait que trop de fidĂšles reçoivent la Communion sans avoir suffisamment rĂ©flĂ©chi sur la moralitĂ© de leur vie 100. Certains communient mĂȘme s'ils nient les enseignements de l'Église ou soutiennent publiquement des choix immoraux, comme l'avortement, sans penser qu'ils commettent un acte personnel profondĂ©ment malhonnĂȘte ni qu'ils sont source de scandale. Du reste, il existe des catholiques qui ne comprennent pas pourquoi ils commettent un pĂ©chĂ© lorsqu'ils soutiennent politiquement un candidat ouvertement en faveur de l'avortement ou d'autres actes graves contre la vie, la justice et la paix. À partir de cette attitude, on constate, entre autres, la crise sur le sens d'appartenance Ă  l'Église mais aussi le manque de clartĂ© dans la distinction entre pĂ©chĂ© vĂ©niel et pĂ©chĂ© bon nombre de rĂ©ponses font remarquer que certains catholiques ne se distinguent guĂšre des autres personnes qui succombent Ă  la tentation de la corruption, sous ses diffĂ©rentes formes et Ă  ses diffĂ©rents exigences spĂ©cifiques de la vie morale sont souvent sĂ©parĂ©es du rĂŽle de l'Église en tant qu'Ă©ducatrice de vie, de sorte que ses enseignements sont considĂ©rĂ©s comme ayant besoin d'ĂȘtre filtrĂ©s par la conscience individuelle. Dans d'autres sphĂšres, les Pasteurs se sont engagĂ©s Ă  clarifier pourquoi il est contradictoire d'invoquer la libertĂ© de conscience ou la libertĂ© religieuse en tant que critĂšre pour ignorer l'enseignement de l'Église. L'accent est mis sur le devoir des fidĂšles de chercher la vĂ©ritĂ© et d'avoir une conscience toutefois, sont ceux qui s'efforcent d'insĂ©rer l'Eucharistie dans leur vie et de la considĂ©rer comme source d'Ă©nergie pour vaincre le pĂ©chĂ©. Cela se produit spĂ©cialement dans les paroisses avec une forte prĂ©sence de ministĂšres diffĂ©rents, d'organisations caritatives, de groupes de priĂšre et d'associations de Les rĂ©ponses aux Lineamenta mettent en Ă©vidence plusieurs suggestions pour dĂ©passer la dichotomie entre l'enseignement de l'Église et l'attitude morale des fidĂšles. Tout d'abord, on trouve signalĂ©e l'opportunitĂ© d'accorder toujours plus d'importance Ă  la nĂ©cessitĂ© de la sanctification et de la conversion personnelle, et d'insister encore davantage sur l'unitĂ© entre l'enseignement de l'Église et la vie morale. En outre, les fidĂšles doivent ĂȘtre encouragĂ©s en permanence Ă  prendre conscience que l'Eucharistie est la source de la force morale, de la saintetĂ© et de tout progrĂšs spirituel. Enfin, il apparaĂźt comme fondamentalement important de mettre en avant, dans la catĂ©chĂšse, le lien entre l'Eucharistie et la construction d'une sociĂ©tĂ© juste, Ă  travers la responsabilitĂ© personnelle de chacun dans la participation active Ă  la mission de l'Église dans le monde. Dans ce sens, une responsabilitĂ© particuliĂšre revient aux catholiques qui occupent des postes importants en politique et dans diffĂ©rentes activitĂ©s nourrit une grande espĂ©rance dans ses jeunes, toujours plus intĂ©ressĂ©s Ă  l'Eucharistie, ce trĂ©sor prĂ©cieux, source inĂ©puisable pour le renouvellement de la vie de l'Église et pour l'espĂ©rance du monde. Aussi ne faut-il pas s'Ă©tonner de ce que le thĂšme choisi pour la JournĂ©e mondiale des Jeunes Ă  Cologne, du 16 au 21 aoĂ»t 2005 nous sommes venus l'adorer » Mt 2, 2, soit riche d'un sens eucharistique profond. Une attention particuliĂšre doit ĂȘtre accordĂ©e Ă  la contribution valable que cet important Ă©vĂ©nement offre Ă  la rĂ©flexion synodale. À ce sujet, le Pape Jean-Paul II avait dĂ©clarĂ© L'Eucharistie est le centre vital autour duquel je dĂ©sire que les jeunes se rassemblent pour nourrir leur foi et leur enthousiasme » 101. C'est pourquoi il est suggĂ©rĂ©, avec raison, que dans les Ă©coles catholiques Ă©galement, une plus grande importance soit accordĂ©e Ă  l'Ă©ducation des jeunes gĂ©nĂ©rations Ă  la foi et, en particulier, Ă  la spiritualitĂ© qui est PrĂ©sence de JĂ©sus-Christ ressuscitĂ©, conduit Ă  la perfection et Ă  la saintetĂ© dans la vie chrĂ©tienne. Pour rĂ©aliser un tel idĂ©al, sont nĂ©cessaires la grĂące de Dieu, une bonne disposition de la part des chrĂ©tiens et une catĂ©chĂšse permanente spĂ©cifique pour chaque catĂ©gories de L'Eucharistie prouve son efficacitĂ© Ă  partir des fruits de vie nouvelle ici-bas, fruits de sanctification et de divinisation, c'est-Ă -dire de vie Ă©ternelle. Dans ce sens, l'Eucharistie se rĂ©vĂšle comme un Sacrement d'une grande grand nombre de rĂ©ponses prennent acte d'un dĂ©veloppement positif de la spiritualitĂ© eucharistique. En effet, dans maints endroits ces derniers temps, on a assistĂ© Ă  une reprise de l'Adoration du Saint-Sacrement. À ce sujet, mention est faite d'une augmentation de la dĂ©votion eucharistique dans les Ă©glises paroissiales et rectorales, ainsi que le prouvent le temps consacrĂ© Ă  l'Adoration eucharistique et l'institution de chapelles spĂ©cifiques dans ce but. La procession de la FĂȘte-Dieu continue d'ĂȘtre toujours profondĂ©ment ressentie, et la Liturgie des Heures devant le Sacrement exposĂ© est promue rĂ©guliĂšrement. Tout aussi importante, dans ce contexte, est la dĂ©votion imprimĂ©e par les nouveaux mouvements. LĂ  oĂč existe une formation catĂ©chĂ©tique et liturgique rĂ©elle, les fidĂšles perçoivent clairement la diffĂ©rence entre la Messe et les autres cĂ©lĂ©brations liturgiques ou pratiques dĂ©votionnelles, et ils participent avec piĂ©tĂ© Ă  toutes les initiatives eucharistiques que proposent leurs pasteurs. On peut dire, en gĂ©nĂ©ral, que toutes ces pratiques viennent alimenter la dĂ©votion, pouvant ĂȘtre perçue comme le don de soi au Seigneur, en esprit, Ăąme et certaines rĂ©ponses indiquent plusieurs aspects moins encourageants l'abandon de la pratique de la BĂ©nĂ©diction eucharistique ; la fermeture des Ă©glises pendant une grande partie de la journĂ©e, principalement par crainte des vols, ce qui empĂȘche les fidĂšles de venir adorer le Saint Sacrement ; l'emplacement du tabernacle dans des lieux isolĂ©s et mal valorisĂ©s, difficiles Ă  identifier, en raison de quoi la plupart des fidĂšles qui entrent dans l'Ă©glise ne s'aperçoivent pas de la prĂ©sence du Saint Sacrement et renoncent Ă  prier ; la diminution de l'habitude de venir devant le Saint Sacrement pour prier et mĂ©diter ; le manque d'une catĂ©chĂšse qui enseigne la distinction entre la Sainte Messe et les autres cĂ©lĂ©brations liturgiques ou pratiques dĂ©votionnelles ; une vision trop individualiste de la Messe qui empĂȘche d'apprĂ©cier dans sa juste mesure la dimension communautaire du sacrifice Plusieurs rĂ©ponses aux Lineamenta souhaitent une plus grande conscience de la dimension ecclĂ©siale de l'Eucharistie, dĂ©passant tout individualisme ; un renouveau de la spiritualitĂ© eucharistique qui prĂ©sente le Sacrement comme le dĂ©but de la rĂ©demption du monde, en intĂ©grant Ă©galement la dĂ©votion au Christ trouve exprimĂ©e la nĂ©cessitĂ© d'une promotion adĂ©quate de la connaissance de la vie des saints et des bienheureux qui ont Ă©tĂ© des modĂšles de spiritualitĂ© et de vie eucharistiques, se faisant l'Ă©cho de la suggestion de l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia 102. Ils nous enseignent Ă  centrer la vie chrĂ©tienne sur le MystĂšre de l'Eucharistie, Ă  adorer la prĂ©sence du Seigneur dans le Saint Sacrement, Ă  nous nourrir du Pain de Vie qui soutient notre pĂšlerinage vers la Patrie cĂ©leste. Pour tous les saints, l'Eucharistie est le centre et le creuset de la vie spirituelle mais nombreux aussi sont ceux qui ont dĂ©veloppĂ© une spiritualitĂ© uniquement eucharistique de saint Ignace d'Antioche Ă  saint Tarcisius, de saint Jean Chrysostome Ă  saint Augustin, de saint Antoine AbbĂ© Ă  Saint BenoĂźt, de saint François d'Assise Ă  saint Thomas d'Aquin, de sainte Catherine de Sienne Ă  sainte Claire d'Assise, de saint Pascal Baylon Ă  saint Pierre-Julien Eymard, de saint Alphonse de Liguori au VĂ©nĂ©rable Charles de Foucauld, de saint Jean-Marie Vianney au bienheureux Joseph Bilczewski, du bienheureux Ivan Mertz Ă  la bienheureuse Teresa de Calcutta, pour ne citer que quelques noms parmi bien d'autres 103.77. Parmi tous les saints, la TrĂšs Sainte Vierge Marie resplendit comme modĂšle de saintetĂ© et de spiritualitĂ© eucharistique. Selon la tradition ecclĂ©siale vivante, son nom est repris avec vĂ©nĂ©ration dans tous les canons de la Sainte Messe, et avec un accent particulier dans les Églises orientales catholiques. Plusieurs rĂ©ponses suggĂšrent de mieux spĂ©cifier le rĂŽle de la Bienheureuse Vierge Marie dans la liturgie est liĂ©e au MystĂšre eucharistique au point que, dans l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia 104, elle est appelĂ©e avec raison la Femme eucharistique ». Dans l'existence de Marie de Nazareth, on trouve exprimĂ©s, de façon sublime, non seulement le rapport exclusif entre la MĂšre et le Fils de Dieu, qui a pris Corps et Sang dans son corps et dans son sang, mais aussi la relation sublime qui unit l'Église et l'Eucharistie, puisque la TrĂšs Sainte Vierge est modĂšle et figure de l'Église, dont la vie et la mission ont leur source et leur sommet dans le Corps et le Sang du Seigneur eucharistique de Marie provient d'une attitude intĂ©rieure qui marque sa vie tout entiĂšre plus que de sa participation active au moment oĂč le sacrement est instituĂ©. Son existence, riche d'un profond sens ecclĂ©sial, assume aussi cette note eucharistique. Marie a vĂ©cu dans un esprit eucharistique dĂ©jĂ  bien avant que le sacrement fĂ»t instituĂ©, par le fait qu'elle avait offert son sein virginal Ă  l'incarnation du Verbe de Dieu. Pendant neuf mois, elle a Ă©tĂ© le tabernacle vivant de Dieu. Puis, en prĂ©sentant l'enfant JĂ©sus aux pasteurs, aux Rois Mages et au Grand PrĂȘtre du Temple, elle a accompli un geste eucharistique, puisque c'est le Fruit bĂ©ni de son sein qu'elle a offert au Peuple de Dieu et aux paĂŻens pour qu'ils l'adorent et le reconnaissent comme le Messie. Sa prĂ©sence et son intercession de demande Ă  Cana fut un acte identique, Ă  l'heure du premier signe rĂ©alisĂ© par le Fils en s'offrant dans un miracle. C'est un mĂȘme geste encore qu'accomplit la Vierge aux pieds de la Croix, en participant aux souffrances de son Fils et en accueillant ensuite son corps dans ses bras et en le dĂ©posant dans le tombeau, comme la semence secrĂšte de la rĂ©surrection et de la vie nouvelle pour le salut du monde. Et sa prĂ©sence lors de l'effusion de l'Esprit Saint, premier don du Seigneur ressuscitĂ© Ă  l'Église naissante, fut encore une offrande de nature eucharistique et Vierge Marie avait conscience d'avoir conçu le Christ pour le salut de tous les hommes. Cette conscience se fit plus Ă©vidente dans sa participation au MystĂšre pascal lorsqu'en prononçant les mots Femme, voici ton Fils » Jn 19, 26, son Fils, dans la personne de l'ApĂŽtre Jean, lui confia tous les fidĂšles. Comme la Vierge Marie, l'Église aussi rend le Seigneur JĂ©sus prĂ©sent Ă  travers la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie, pour le donner Ă  tous les hommes afin qu'ils aient la vie en abondance cf. Jn 10, 10. Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du PĂšre et du Fils et du Saint Esprit, et leur apprenant Ă  observer tout ce que je vous ai prescrit. »Mt 28, 19-2078. L'envoi missionnaire Ă  Ă©vangĂ©liser tous les peuples, que JĂ©sus a confiĂ©s Ă  ses disciples, est fondĂ© sur le BaptĂȘme en tant que sacrement ouvrant le chemin Ă  une vie nouvelle, marquĂ©e par le caractĂšre indĂ©lĂ©bile des fils de Dieu. Cet envoi comprend la formation des consciences Ă  un style de vie Ă©vangĂ©lique centrĂ© sur l'annonce de la Bonne Nouvelle et sur le commandement nouveau de l'Amour, dont l'Eucharistie est le sommet et la source rĂ©ponses aux Lineamenta mettent en relief le fait qu'il existe partout l'attente d'un Ă©lan renouvelĂ© d'Ă©vangĂ©lisation, conformĂ©ment aux exigences des temps. Le nombre de BaptĂȘmes d'adultes et d'adhĂ©sion Ă  l'Église est en augmentation. Mais nombreux encore sont ceux qui doivent connaĂźtre le Christ et son Évangile, tout comme nombreux aussi sont ceux qui, bien que le connaissant, ont besoin de grandir dans la foi qu'ils professent. C'est Ă  eux que s'adresse aujourd'hui l'engagement de la nouvelle Ă©vangĂ©lisation. Cette expression a Ă©tĂ© employĂ©e pour la premiĂšre fois par le Pape Jean-Paul II, qui en a expliquĂ© le sens en mĂȘme temps. En effet, il voulait dire que l'Ă©vangĂ©lisation devrait ĂȘtre nouvelle dans son ardeur, nouvelle dans ses mĂ©thodes et nouvelle dans son expression » 105. Ainsi, alors qu'avec cette dĂ©finition on faisait allusion Ă  une nouveautĂ© du tĂ©moignage joyeux dans l'attitude des Ă©vangĂ©lisateurs, on affirmait en mĂȘme temps le contenu Ă©ternel et immuable de la Bonne Nouvelle qu'est JĂ©sus-Christ, prĂ©sentĂ© Ă  nouveau Ă  l'homme contemporain. Ce nouvel Ă©lan de l'Ă©vangĂ©lisation, qui peut ĂȘtre aussi appliquĂ© Ă  la premiĂšre annonce de l'Évangile, se nourrit de l'Eucharistie qui, tout au long des Ă©vĂ©nements changeants de l'histoire, reste Ă©ternellement source et sommet de la vie et de la mission de l' a toujours Ă©tĂ© source d'Ă©nergie pour les choix et les comportements Ă©thiques et moraux des croyants, en Ă©tant reconnue favorablement par la philosophie, l'art, la littĂ©rature et mĂȘme les institutions civiles et les lois, en contribuant Ă  modeler le visage de toute une civilisation dans la vie personnelle, familiale, culturelle, politique et sociale. L'Eucharistie encourage les chrĂ©tiens Ă  s'engager en faveur de la justice dans le monde d'aujourd'hui. Pour une telle mission, l'Eucharistie ne procure pas seulement la force intĂ©rieure, mais aussi - en un sens - le projet. Elle est en effet une maniĂšre d'ĂȘtre qui, de JĂ©sus, passe chez le chrĂ©tien et, par le tĂ©moignage de ce dernier, vise Ă  se rĂ©pandre dans la sociĂ©tĂ© et dans la culture. [...] Incarner le projet eucharistique dans la vie quotidienne, dans les milieux de travail et de vie - en famille, Ă  l'Ă©cole, Ă  l'usine, dans les conditions de vie les plus diverses - signifie, entre autre chose, tĂ©moigner que la rĂ©alitĂ© humaine ne se justifie pas sans la rĂ©fĂ©rence au CrĂ©ateur "La crĂ©ature sans son CrĂ©ateur s'Ă©vanouit" » 106. Tout cela est dĂ©fini comme attitude eucharistique », attitude qui doit encourager les chrĂ©tiens Ă  tĂ©moigner plus intensĂ©ment la prĂ©sence de Dieu dans le monde, Ă  ne pas avoir peur de parler de Dieu et de porter les signes de la foi la tĂȘte haute, dans le tĂ©moignage et dans le dialogue avec tous les autres hommes. Aussi, la consigne de l'AnnĂ©e eucharistique est-elle la culture de l'Eucharistie », qui doit ĂȘtre promue et diffusĂ©e 107.79. La Communion eucharistique a pour effet essentiel la charitĂ© qui doit pĂ©nĂ©trer la vie sociale. Le Concile Vatican II et le Pape Paul VI ont parlĂ© de la prĂ©sence multiforme du Christ 108 il faut aider les chrĂ©tiens Ă  saisir ce que signifie, pour la foi, le lien entre le Christ dans l'Eucharistie et le Christ prĂ©sent dans leurs frĂšres et leurs soeurs, en particulier les pauvres et les marginaux de la seulement l'amour pour les pauvres et les marginaux a fait l'objet de la prĂ©dication de JĂ©sus, mais il a aussi donnĂ© un sens Ă  sa vie tout entiĂšre. La solution des problĂšmes, grands et petits, de l'humanitĂ© rĂ©side dans l'amour, non pas l'amour faible et rhĂ©torique, mais l'amour que le Christ nous enseigne dans l'Eucharistie, l'amour qui est donnĂ©, diffusĂ©, l'amour qui se sacrifie. Il faut prier pour que le Christ soit vainqueur de nos rĂ©sistances humaines et fasse de chacun de nous un tĂ©moin crĂ©dible de son thĂšme du 48e CongrĂšs eucharistique international, L'Eucharistie, lumiĂšre et vie du nouveau millĂ©naire, a voulu affirmer que le Christ Ă©tant la lumiĂšre du monde, il doit, dans le nouveau millĂ©naire, l'Ă©clairer de la force d'une vie renouvelĂ©e selon la logique de l'Évangile. Dans le monde globalisĂ© d'aujourd'hui, et que l'on dit peu solidaire et conditionnĂ© par une technologie toujours plus raffinĂ©e, un monde marquĂ© par le terrorisme international et par d'autres formes de violence et d'exploitation, l'Eucharistie conserve son message actuel, nĂ©cessaire pour construire une sociĂ©tĂ© oĂč prĂ©valent la communion, la solidaritĂ©, la libertĂ©, le respect des personnes, l'espĂ©rance et la confiance en La foi devient culture et elle fait la culture. Nous connaissons tous le riche trĂ©sor culturel qui s'est accumulĂ© au long des siĂšcles dans la liturgie d'Orient et d'Occident les textes des priĂšres, la richesse des rites, les oeuvres de l'architecture, des arts plastiques et de la musique sacrĂ©e. Tout cela montre le lien entre religion et culture, ensemble de tout ce que l'humanitĂ© créé de bon et de significatif. La culture fournit Ă  la foi les instruments adaptĂ©es pour exprimer la vĂ©ritĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e par Dieu et proclamĂ©e dans la est le processus qui a accompagnĂ© l'Église dĂšs ses dĂ©buts. Il existe de nombreux et excellents exemples d'inculturation. Les Églises orientales catholiques, par exemple, en sont un tĂ©moignage authentique. À ce propos, il faut mentionner l'oeuvre des saints Cyrille et MĂ©thode, apĂŽtres des peuples slaves 109. Le processus d'inculturation est encore vivant dans les communautĂ©s ecclĂ©siales actuelles. Pour pouvoir le mettre en pratique de façon appropriĂ©e, il faut tenir compte de la nature purement gratuite de l'acte rĂ©dempteur de Dieu et de la maniĂšre dont il est compris et accueilli adĂ©quatement par l'homme, dans le cadre de la pleine responsabilitĂ© et de la rĂ©alitĂ© de celui-ci, au plan Ă  la fois personnel et communautaire, et reflĂ©tĂ©es dans sa vie et sa principes gĂ©nĂ©raux de l'inculturation sont clairement exprimĂ©s dans le DĂ©cret conciliaire Ad gentes 110, dans l'Instruction Varietates legitimĂŠ sur la liturgie romaine et l'inculturation 111 et dans de nombreuses autres interventions du MagistĂšre sur le sujet 112. Le thĂšme de l'inculturation a aussi Ă©tĂ© traitĂ© dans les diffĂ©rentes AssemblĂ©es spĂ©ciales continentales et dans les Exhortations apostoliques post-synodales relatives 113.Toutefois, les difficultĂ©s ne manquent pas lorsqu'on s'efforce d'actualiser ces principes. Il existe deux risques principaux celui de tomber dans l'archaĂŻsme, et celui d'effectuer une recherche de la modernitĂ© Ă  tout prix. Ce qu'il ne faut jamais oublier c'est l'objectif ultime de la mission de l'Église Ă©vangĂ©liser tous les hommes dans le coeur de leurs cultures. Ainsi, l'inculturation n'est pas une simple adaptation, mais le rĂ©sultat vivant de la rencontre vĂ©cue entre la culture d'un certain milieu et celle engendrĂ©e par l'Évangile. C'est pourquoi, avant de dĂ©cider d'incorporer certains Ă©lĂ©ments d'une culture locale dans la liturgie, il est opportun que l'Évangile soit annoncĂ© et que soit rĂ©alisĂ© un grand effort d'Ă©ducation dans la foi, c'est-Ă -dire de catĂ©chĂšse et de formation Ă  tous les niveaux, dans le but de faire naĂźtre une nouvelle culture Ă©vangĂ©lisĂ©e. C'est Ă  ce point que les ConfĂ©rences Ă©piscopales et les autres organismes compĂ©tents devront juger si l'introduction, dans la liturgie, d'Ă©lĂ©ments ressortant des coutumes des populations, et bien que ceux-ci soient une partie vivante de ces cultures, peut enrichir l'action liturgique sans entraĂźner des consĂ©quences dĂ©favorables pour la foi et pour la piĂ©tĂ© des Des rĂ©ponses aux Lineamenta, il ressort que dans les diffĂ©rentes parties du monde occidental, l'inculturation concerne habituellement les groupes d'Ă©migrĂ©s et les paroisses ethniques ; les efforts rĂ©alisĂ©s dans ce domaine sont nombreux. Dans d'autres rĂ©gions gĂ©ographiques, la question est en train de devenir prioritaire au plan de la toutes façons, pour ce qui est du thĂšme de l'inculturation, il est nĂ©cessaire de respecter les normes des documents officiels de l'Église, qui offrent les critĂšres pastoraux opportuns, en ayant toujours prĂ©sent Ă  l'esprit qu'une grande fidĂ©litĂ© Ă  l'Esprit Saint est exigĂ©e pour conserver limmuable dĂ©pĂŽt de la foi Ă  travers la diversitĂ© considĂ©rable des priĂšres et des rites »114. C'est pour cette raison, justement, qu'il faut garder un Ă©quilibre profond entre la Tradition qui exprime une foi immuable dans l'Eucharistie, et l'adaptation aux nouvelles rĂ©ponses mentionnent des problĂšmes provenant des essais d'inculturation liturgique qui, tout en Ă©tant rĂ©alisĂ©s de bonne foi, peuvent projeter des ombres sur l'Eucharistie. À ce propos, il faut signaler que les Ă©lĂ©ments locaux, comme les chants, les gestes, les danses, les vĂȘtements, ne sont pas toujours soumis Ă  une purification adĂ©quate pour pouvoir intĂ©grer ensuite dans la cĂ©lĂ©bration liturgique uniquement ce qui convient au Culte eucharistique. Il y a eu des cas d'adaptation liturgique promus en toute bonne foi, mais sans une connaissance appropriĂ©e de la culture locale, ce qui a provoquĂ© le scandale parmi les fidĂšles. Ceux-ci restent perplexes lorsqu'ils constatent que sont attribuĂ©s Ă  l'Eucharistie des significations inappropriĂ©es, typiques de certains de leurs contre, plusieurs rĂ©ponses aux Lineamenta mettent en relief des aspects positifs en matiĂšre d'inculturation, surtout dans le domaine de la musique sacrĂ©e. De toutes façons, il est recommandĂ© de rĂ©aliser l'inculturation sous la responsabilitĂ© de l'Ordinaire diocĂ©sain, avec la supervision de la ConfĂ©rence Ă©piscopale et la recognitio du Saint-SiĂšge. En mĂȘme temps, l'application fidĂšle des normes communes dans la sphĂšre de l'inculturation et de l'innovation est demandĂ©e, afin d'Ă©viter que des changements inopportuns soient pratiquĂ©s au nom de l' est souhaitĂ© que l'usage du latin soit maintenu, surtout dans les cĂ©lĂ©brations de nature internationale, afin d'exprimer l'unitĂ© et l'universalitĂ© de l'Église dans son lien avec le rite de l'Église-mĂšre de Rome. À ce sujet, il serait bon que les chrĂ©tiens de tous le pays sachent prier et chanter en latin quelques-uns des textes fondamentaux de la liturgie, comme le Gloria, le Credo et le Notre Avant de distribuer la Sainte Communion, l'Ă©vĂȘque ou le prĂȘtre prient le Seigneur JĂ©sus-Christ ressuscitĂ©, lui qui a dit Ă  ses disciples je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix » Jn 14, 27. Le cĂ©lĂ©brant supplie le Seigneur JĂ©sus de concĂ©der Ă  l'Église la paix et [...] l'unitĂ© [...] pour les siĂšcles des siĂšcles » 115.L'Eucharistie est le sacrement de la paix, rĂ©alisĂ©e dans sa plĂ©nitude aprĂšs la rĂ©conciliation avec Dieu et avec le prochain dans le sacrement de PĂ©nitence. Elle actualise la grĂące que le Seigneur ressuscitĂ© a exprimĂ©e en disant paix Ă  vous » Jn 20, 19. En outre, le sacrement de l'Eucharistie offre aux croyants la grĂące nĂ©cessaire pour mettre en pratique l'esprit des BĂ©atitudes et, en particulier, la proclamation de JĂ©sus-Christ heureux les artisans de paix » Mt 5, 9. Par le sacrifice de la Croix, Il a accompli la victoire sur le pĂ©chĂ©, sur la mort et sur toutes les divisions et les haines. RessuscitĂ©, Il Ă©tend sa paix Ă  ceux qui sont proches et Ă  ceux qui sont Ă©loignĂ©s cf. Ep 2, 17.La paix des coeurs, celle des familles, des communautĂ©s et de l'Église est le don du Seigneur ressuscitĂ©, prĂ©sent dans le sacrement de l'Eucharistie. Le fidĂšle qui vient communier doit dĂ©jĂ  avoir en lui la paix de Dieu, Ă  laquelle le pĂ©chĂ© fait obstacle. Tandis que l'acte pĂ©nitentiel au dĂ©but de la Sainte Messe purifie des pĂ©chĂ©s vĂ©niels, pour les pĂ©chĂ©s mortels il est nĂ©cessaire de recevoir l'absolution sacramentelle. Par elle-mĂȘme, l'Eucharistie renforce ce don de la paix et offre Ă  tous ceux qui la reçoivent la grĂące de devenir eux aussi artisans de paix dans les lieux oĂč ils vivent et oĂč ils Il faut que les fidĂšles dĂ©couvrent Ă  nouveau l'Eucharistie comme la force de rĂ©conciliation et de paix avec Dieu et parmi tous leurs frĂšres. Dans le monde d'aujourd'hui, oĂč les raisons de divisions et de diversification - mĂȘme lĂ©gitimes - ne manquent pas, il est opportun que les chrĂ©tiens rassemblĂ©es autour de l'autel du Seigneur redĂ©couvrent leurs racines communes, ces racines qui se trouvent en Lui. Dans la priĂšre, dans la rĂ©flexion et dans l'adoration, avec l'aide de la Parole de Dieu et de l'homĂ©lie du cĂ©lĂ©brant, les fidĂšles seront renforcĂ©s dans leur foi, dans la charitĂ© et dans l'espĂ©rance, afin de pouvoir s'engager toujours plus et toujours mieux dans la tĂąche difficile qui consiste Ă  Ă©difier un monde meilleur, plus juste et pacifique. Ils respecteront les diffĂ©rentes options politiques et sociales, pourvu qu'elles ne soient pas en contradiction avec les normes fondamentales de l'Évangile, qui ont inspirĂ© la doctrine sociale de l' cette dimension de l'Eucharistie n'est pas toujours perçue ; les attitudes prolongĂ©es de conflit entre les personnes et les communautĂ©s deviennent alors des motifs de contradiction et de scandale. Nouvellement pacifiĂ©e dans ses fidĂšles, l'Église cĂ©lĂšbre et adore l'Eucharistie comme le sacrement de la piĂ©tĂ©, le signe de l'unitĂ© et le lien de la charitĂ© 116.84. S'en remettant Ă  la source inĂ©puisable de grĂące qu'est l'Eucharistie, l'Église promeut la cause de la paix dans le monde bouleversĂ© par les conflits, les violences, le terrorisme et les guerres qui blessent la dignitĂ© des hommes et des peuples et constituent un obstacle Ă  leur dĂ©veloppement, quel qu'il soit. L'Église catholique ne se lasse jamais de proclamer l'Évangile de la paix cf. Ep 6, 15 et de promouvoir diffĂ©rentes initiatives dans le but de faire cesser toute guerre et, par le dialogue et la collaboration, encourager la construction de la paix dans le mĂ©morial du sacrifice de JĂ©sus, lui qui est notre paix, lui qui des deux peuples n'en a fait qu'un, dĂ©truisant la barriĂšre qui les sĂ©parait, supprimant en sa chair la haine » Ep 2, 14, oriente l'Église dans cette mission urgente et difficile, en l'ouvrant Ă  la collaboration avec les hommes de bonne volontĂ©. L'Eucharistie, sacrement des rĂ©conciliĂ©s avec Dieu et avec leurs frĂšres cf. Col 1, 22, devient aussi exhortation Ă  l'exercice du ministĂšre de la rĂ©conciliation » 2 Co 5, 18. Sachant de la Parole de Dieu que tous ont pĂ©chĂ© cf. Rm 3, 23 et que, de ce fait, tous ont besoin du pardon, l'Église propose aux hommes de sortir du cercle vicieux de la violence et de la haine en trouvant la force de demander pardon et de nom de l'Église, le Saint-PĂšre et le Saint-SiĂšge sont prĂ©sents de façon active dans les forums internationaux, soutenant ardemment la cause de la paix, se prodiguant pour rĂ©duire les armements et promouvoir la mise au ban des armes de destruction massive. Dans cette oeuvre de priĂšre, de persuasion et d'Ă©ducation, les Messages du Pape Ă  l'occasion de la JournĂ©e mondiale de la Paix jouent un rĂŽle que la vraie paix peut venir uniquement d'en haut cf. Jc 1, 17 ; Lc 2, 14, l'Église continue d'implorer ce grand pardon, en oeuvrant pour qu'il puisse se rĂ©pandre le plus possible ici-bas, avant de briller pleinement dans l'Ă©ternitĂ©, oĂč le Dieu de la vie assure la paix, la bĂ©nĂ©diction, la lumiĂšre et la joie aux artisans de paix cf. Mt 5, 9.Eucharistie et unitĂ©85. Dans la PriĂšre Eucharistique, l'Église supplie Dieu Tout-puissant de lui concĂ©der aussi le don de l'unitĂ©. Ce don regarde la nature mĂȘme de l'Église voulue par JĂ©sus-Christ qui, justement, se traduit dans ses attributs essentiels comme une, sainte, catholique et d'accepter le sacrifice sur la croix, le Seigneur JĂ©sus a priĂ© pour l'unitĂ© de ses disciples PĂšre saint, garde-les dans ton nom que tu m'as donnĂ©, pour qu'ils soient un comme nous » Jn 17, 11. Dans cette priĂšre sacerdotale », tous les chrĂ©tiens de tous les temps sont prĂ©sents. En effet, JĂ©sus-Christ a priĂ© aussi bien pour l'unitĂ© des ApĂŽtres que pour ceux qui, grĂące Ă  leur parole, croiraient en lui cf. Jn 17, 20. L'unitĂ© des disciples du Seigneur JĂ©sus-Christ provient de la nature mĂȘme de l'Église. L'unitĂ© est, en outre, l'une des raisons qui fait qu'elle est crĂ©dible Comme toi, PĂšre, tu es en moi et moi en toi, qu'eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m'as envoyĂ© » Jn 17, 21.HĂ©las, les pĂ©chĂ©s contre l'unitĂ© ont accompagnĂ© la vie terrestre de l'Église. En plus du fils de la perdition cf. Jn 17, 12, la communautĂ© primitive a du faire les comptes avec les faux prophĂštes cf. 1 Jn 4, 4 et avec ceux qui ont abandonnĂ© la communautĂ© parce que, dans le fond, ils ne lui appartenaient pas sincĂšrement cf. 1 Jn 2, 19. Saint Paul a dĂ» mettre en garde contre les fauteurs de dissensions et de scandales contre l'enseignement [qu'ils ont] reçu » Rm 16, 17. Il dut lui-mĂȘme intervenir avec dĂ©cision dans la communautĂ© de Corinthe, pour aplanir les divisions cf. 1 Co 1, 12 provoquĂ©es par des ĂȘtres psychiques, qui n'ont pas d'esprit » Jude 19.Il faut dĂ©plorer que le scandale des divisions Ă  diffĂ©rents niveaux existe encore dans l'Église d'aujourd'hui. L'Eucharistie devrait reprĂ©senter pour tous les hommes un rappel fort Ă  garder l'unitĂ© au sein des familles, des communautĂ©s paroissiales, des mouvements d'Église, des Ordres religieux et des diocĂšses. En outre, l'Eucharistie offre la grĂące pour rĂ©tablir l'unitĂ© des chrĂ©tiens, membres du Corps du Christ Parce qu'il n'y a qu'un pain, Ă  plusieurs nous ne sommes qu'un corps, car tous nous participons Ă  ce pain unique » 1 Co 10, 17.La priĂšre sacerdotale » de JĂ©sus-Christ s'Ă©largit Ă  tous ceux qui croient en lui cf. Jn 17, 20. Tout au long de l'histoire, hĂ©las, le Christianisme a connu de douloureuses divisions dans diffĂ©rentes Églises et CommunautĂ©s ecclĂ©siales. Devant un tel pĂ©chĂ©, source de scandale pour le monde, il faut prier et oeuvrer afin que soit recomposĂ©e l'unique tunique sans couture de JĂ©sus cf. Jn 19, 23-24 et que soit maintenu entier le filet des pĂȘcheurs d'hommes cf Mt 4, 19 ; Jn 21, 11. Il s'agit de l'oeuvre de Dieu, Ă  la rĂ©alisation de laquelle tous les chrĂ©tiens sont appelĂ©s, chacun selon sa propre vocation et responsabilitĂ©. Cependant, tous ont le devoir de prier pour que s'accomplisse la parole de JĂ©sus-Christ J'ai encore des brebis qui ne sont pas de cet enclos ; celles-lĂ  aussi, il faut que je les mĂšne ; elles Ă©couteront ma voix ; et il y aura un seul troupeau, un seul pasteur » Jn 10, 16. À cette parole du Seigneur fait Ă©cho la priĂšre de toute l'Église qui, par la bouche de son Pasteur universel Ă©lĂšve sa supplique Seigneur, souviens-toi de ce que tu as promis. Fais que nous ne soyons qu'un seul Pasteur et un seul troupeau ! Ne permets pas que ton filet se dĂ©chire et aide-nous Ă  ĂȘtre des serviteurs de l'unitĂ© ! » 117.86. L'oecumĂ©nisme est certainement un don de l'Esprit Saint et une voie que l'Église ne peut Ă©viter. AprĂšs le Concile oecumĂ©nique Vatican II et le DĂ©cret sur l'oecumĂ©nisme Unitatis redintegratio, un chemin long et fructueux a Ă©tĂ© parcouru dans les rapports avec les Églises et les CommunautĂ©s ecclĂ©siales, suscitant des liens d'unitĂ© qui existent dĂ©jĂ  Ă  diffĂ©rents niveaux, dans la recherche de la pleine union, en vue de la cĂ©lĂ©bration commune de l'Eucharistie. Dans cette tĂąche urgente et incontournable, il existe des rapports particuliers avec les Églises orientales, auxquelles mĂȘme en l'absence d'une pleine communion, l'Église catholique reconnaĂźt la validitĂ© du sacrement de l'Eucharistie. Les catholiques des Églises mentionnĂ©es peuvent donc communier Ă  certaines conditions, tout comme les membres de ces Églises sont accueillis dans l'Église catholique, Ă  l'Autel du Seigneur, lorsque il leur manque un prĂȘtre validement rapports avec les CommunautĂ©s ecclĂ©siales issues de la RĂ©forme se sont aussi dĂ©veloppĂ©s favorablement. À ce sujet, l'expĂ©rience d'un chemin dĂ©licat et prometteur est marquĂ©e en grande partie par le rapport avec le sacrement de l'Eucharistie, comme l'indiquent opportunĂ©ment la lĂ©gislation canonique 118 et le Directoire sur l'oecumĂ©nisme 119.Dans les rĂ©ponses aux Lineamenta est soulignĂ© le fait que la liturgie doit ĂȘtre respectĂ©e comme manifestation cultuelle de l'Église et non considĂ©rĂ©e comme une initiative sociale quelconque. Dans le sillage de l'enseignement du Concile Vatican II, le Pape Jean-Paul II a dĂ©clarĂ© dans sa premiĂšre Encyclique Et bien qu'il soit vrai que l'Eucharistie fut toujours et doit ĂȘtre encore la rĂ©vĂ©lation la plus profonde et la cĂ©lĂ©bration la meilleure de la fraternitĂ© humaine des disciples du Christ et de ceux qui lui rendent tĂ©moignage, elle ne peut pas ĂȘtre traitĂ©e seulement comme une occasion de manifester cette fraternitĂ©. Dans la cĂ©lĂ©bration du sacrement du Corps et du Sang du Seigneur, il faut respecter la pleine dimension du MystĂšre divin, le sens plĂ©nier de ce signe sacramentel dans lequel le Christ rĂ©ellement prĂ©sent est reçu, l'Ăąme est comblĂ©e de grĂące et le gage de la gloire future nous est donnĂ© » 120. À la lumiĂšre de cet enseignement, on peut comprendre l'affirmation selon laquelle l'Eucharistie prĂ©suppose la communion ecclĂ©siale 121. Aussi, dire que l'Eucharistie est le signe de l'unitĂ© de l'Église, son Corps, ne se rĂ©fĂšre pas Ă  la nature du sacrement mais Ă  l'effet propre qui est le sien 122.Les rencontres oecumĂ©niques sont une occasion privilĂ©giĂ©e pour mieux faire connaĂźtre la doctrine de l'Église Ă  propos de l'Eucharistie et de l'unitĂ© des chrĂ©tiens. Bien qu'acceptant avec douleur les divisions, qui empĂȘchent une participation commune Ă  la Table du Seigneur, l'Église ne cesse d'encourager la priĂšre pour que reviennent les jours de l'unitĂ© entre les croyants dans le Christ 123. Certaines rĂ©ponses aux Lineamenta mentionnent toutefois que, dans de telles rencontres, il arrive parfois que la doctrine sur l'Eucharistie ne soit pas exposĂ©e avec clartĂ© de la part des catholiques. En outre, tandis que dans certains cas le sacrement est exclu de façon dĂ©libĂ©rĂ©e durant les cĂ©lĂ©brations respectives, dans d'autres il est inclus et tous les participants sont invitĂ©s sans distinction aucune Ă  recevoir la Communion. On dĂ©plore aussi des problĂšmes surgis lĂ  oĂč certaines CommunautĂ©s ecclĂ©siales issues de la RĂ©forme pratiquent le prosĂ©lytisme parmi les immigrĂ©s, en particulier ceux de langue espagnole, en diffusant des invitations Ă  participer Ă  leurs services religieux, auxquels est souvent donnĂ© le nom de Messe ».De toutes les façons, l'esprit avec lequel beaucoup de pasteurs, en adhĂ©sion Ă  la doctrine de l'Église en la matiĂšre, s'efforcent avec diligence et charitĂ© de contribuer Ă  l'unitĂ© ecclĂ©siale dĂ©sirĂ©e, est trĂšs positif, sans oublier que l'Eucharistie reprĂ©sente le but ultime de l'engagement oecumĂ©nique orientĂ© vers la recherche de l'unitĂ© de la foi. Il est trĂšs clair qu'en tant que but de l'unitĂ©, la CĂ©lĂ©bration ne peut constituer l'instrument de l'unification. Elle ne peut pas ĂȘtre accomplie Ă  l'avance tant que l'unitĂ© de la foi n'est pas rĂ©alisĂ©e. Seulement Ă  la lumiĂšre de l'unitĂ©, prĂ©alablement supposĂ©e et confirmĂ©e par l'Eucharistie, il est possible de comprendre le sens de l' inter-communion ».87. La division entre les chrĂ©tiens est Ă  l'origine d'une grande souffrance. Il est une urgence inĂ©vitable travailler pour rĂ©tablir la communion avec les frĂšres sĂ©parĂ©s, qui n'ont pas la mĂȘme comprĂ©hension de la foi en la prĂ©sence du Christ dans l'Eucharistie. Des normes canoniques prĂ©cises existent Ă  ce propos, ainsi qu'un enseignement clair du MagistĂšre de l'Église, qui encouragent Ă  poursuivre cette recherche d'unitĂ©, tout en prĂ©sentant toujours avec clartĂ© les raisons qui empĂȘchent la pleine communion et rĂ©glementent la communication in sacris 124. De nombreux catholiques connaissent et apprĂ©cient cette discipline, car ils y voient un itinĂ©raire sĂ»r qui conduit Ă  prier pour les frĂšres sĂ©parĂ©s, en attendant que l'union s' comme plusieurs rĂ©ponses aux Lineamenta y font allusion, il existe des cas d'Ă©galitarisme mal compris ayant conduit Ă  des erreurs. En effet, beaucoup prĂ©tendent communier in sacris en l'absence d'une plus grande communion au niveau doctrinal et ecclĂ©sial. Une telle attitude est surprenante car il est incohĂ©rent de ne pas appartenir Ă  la communautĂ© ecclĂ©siale mais de vouloir recevoir la Communion eucharistique qui en est le signe d'appartenance ; de refuser les Pasteurs et la Doctrine mais de vouloir prendre part aux sacrements qu'ils cĂ©lĂšbrent. Une telle façon de penser dĂ©rive sans doute d'un manque de clartĂ© Ă  propos de la diffĂ©rence entre l'unitĂ© de l'Église et l'unitĂ© du genre humain la premiĂšre est le signe et l'instrument de la seconde, encore Ă  outre, Ă  partir des rĂ©ponses, on constate que, dans certains cas, lorsque des personnes non catholiques participent Ă  une cĂ©lĂ©bration eucharistique dans une Ă©glise catholique, le cĂ©lĂ©brant les invite parfois Ă  s'approcher de l'autel pour recevoir une bĂ©nĂ©diction, et non la Communion. Une pratique qui ressemble Ă  la distribution de l'antidoron dans le rite byzantin. Dans ces occasions, la doctrine catholique Ă  propos de la Communion est prĂ©sentĂ©e sans aucun compromis, et observĂ©e. En outre, dans diffĂ©rentes Nations, les rencontres oecumĂ©niques se dĂ©roulent dans le contexte de cĂ©lĂ©brations de la Parole, en Ă©vitant tout malentendu relatif au sacrement de l'Eucharistie. Quoi qu'il en soit, si les non-catholiques ou les non-chrĂ©tiens devaient participer Ă  la Sainte Messe, il serait trĂšs utile de leur distribuer un livret fournissant les explications essentielles de la cĂ©lĂ©bration, afin qu'ils puissent suivre son de nombreuses rĂ©ponses aux Lineamenta expriment la certitude qu'une observance fidĂšle des normes de l'Église en matiĂšre d'inter-communion eucharistique est une expression authentique d'amour Ă  l'Ă©gard de JĂ©sus-Christ dans le Saint-Sacrement, et des frĂšres d'autres confessions chrĂ©tiennes 125, de mĂȘme qu'un tĂ©moignage authentique de la vĂ©ritĂ©. Tandis que semble plutĂŽt large le consentement sur le fait que l'unitĂ© dans la profession de foi prĂ©cĂšde la communion de la CĂ©lĂ©bration eucharistique, il reste encore Ă  prĂ©ciser la façon dont le MystĂšre eucharistique doit ĂȘtre prĂ©sentĂ© dans le dialogue oecumĂ©nique, afin d'Ă©viter deux risques opposĂ©s les fermetures dues aux prĂ©jugĂ©s, et le relativisme. Trouver la juste mesure est une condition essentielle si l'on veut conserver une ouverture saine et prĂ©server en mĂȘme temps la vĂ©ritĂ© et l'identitĂ© catholique Les mots qui concluent la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie, Ite missa est, rappellent le mandat missionnaire du Seigneur ressuscitĂ© Ă  ses disciples, avant son Ascension au ciel Allez donc, de toutes les nations faites des disciples » Mt 28, 19. En effet, la conclusion de toute sainte Messe est immĂ©diatement liĂ©e Ă  l'envoi en mission. Celle-ci englobe tous les baptisĂ©s, chacun selon sa vocation propre au sein du Peuple de Dieu les Ă©vĂȘques, les prĂȘtres, les diacres, les membres de la vie consacrĂ©e et des mouvements d'Église, les laĂŻcs. Le tĂ©moignage, premier devoir de tous les chrĂ©tiens envoyĂ©s dans le monde, est essentiel pour que se rĂ©alise cette mission. En effet, il n'y a pas de tĂ©moignage sans tĂ©moins, de mĂȘme qu'il n'y a pas de mission sans missionnaires » 126. Cette caractĂ©ristique de l'activitĂ© missionnaire dĂ©coule des paroles mĂȘmes de JĂ©sus À ceci tous reconnaĂźtront que vous ĂȘtes mes disciples si vous avez de l'amour les uns pour les autres » Jn 13, 35. La mission est exigeante et contraignante pour les capacitĂ©s humaines. Aussi, oĂč donc prendre la force si ce n'est dans l'Eucharistie, source inĂ©puisable de la mission, source authentique de communion et de solidaritĂ©, de rĂ©conciliation et de paix ?L'oeuvre Ă©vangĂ©lisatrice a pour but ultime la rencontre personnelle de tous les ĂȘtres humains avec JĂ©sus-Christ, vivant et prĂ©sent dans le Sacrement de son Corps et de son Sang, et que l'Église offre comme Pain pour la vie du monde. Cette finalitĂ© eucharistique aussi de la mission a son fondement dans l'enseignement de JĂ©sus-Christ, qui invite Ă  sa Table tous les hommes de bonne volontĂ©, sans aucune distinction ni prĂ©jugĂ© cf. Mt 22, 1-13 ; Lc 14, 16-24 et qui offre son Sacrifice pour le salut de tous cf. Mt 26, 26-29 ; Lc 22, 15-20 ; Mc 14, 22-25 ; 1 Co 11, 23-25. Par consĂ©quent, l'Eucharistie est le sommet vers lequel tend tout naturellement toute l'activitĂ© missionnaire de l'Église, mĂȘme celle spĂ©cifiquement ad gentes. En effet, quel sens cela pourrait-il avoir d'annoncer l'Évangile, sinon pour conduire chaque homme Ă  la communion avec le Christ et avec ses frĂšres, communion dont la Sainte Messe, anticipation du Banquet Ă©ternel, est l'expression liturgique sacramentelle la plus grande ?L'Eucharistie est donc le coeur palpitant de la mission, elle en est la source authentique et la fin ultime. La requĂȘte lĂ©gitime, relevĂ©e dans de nombreuses rĂ©ponses aux Lineamenta, de promouvoir avec un esprit renouvelĂ© l'Ă©lan missionnaire inscrit dans la nature de la CĂ©lĂ©bration eucharistique, naĂźt d'un regard apostolique et zĂ©lĂ© tournĂ© vers le monde en ce dĂ©but du troisiĂšme millĂ©naire, qui, plus que jamais, a besoin de paix, d'amour et de communion fraternelle que seul JĂ©sus-Christ peut C'est pourquoi les chrĂ©tiens doivent affirmer la dimension missionnaire de l'Eucharistie. Pour eux, il devient spontanĂ© d'annoncer aux hommes et au monde les merveilles de Dieu incarnĂ© et prĂ©sent sous les EspĂšces du Pain et du Vin, et qui, Ă  travers la Communion, entre dans leur vie pour la transformer. Cela vaut pour les chrĂ©tiens qui vivent dans un monde sĂ©cularisĂ©, oĂč les personnes Ă©loignĂ©es de l'Église, qui sont en majoritĂ©, connaissent un tourment spirituel constant Ă  la recherche de Dieu, qui reste cependant toujours prĂšs d'eux. Ce zĂšle accompagne les missionnaires qui, poussĂ©s par l'amour de Dieu, proposent la premiĂšre annonce de la Bonne Nouvelle aux personnes qui ne connaissent pas encore l'Évangile de JĂ©sus-Christ, ou ne le connaissent pas en plĂ©nitude ou de façon appropriĂ©e. Le dialogue et le respect qui est dĂ» aux valeurs prĂ©sentes dans les rĂ©alitĂ©s que les chrĂ©tiens rencontrent ne peuvent les empĂȘcher d'offrir la proposition missionnaire aux hommes de bonne volontĂ©, en obĂ©issance au commandement du Seigneur Allez dans le monde entier, proclamez l'Évangile a toute la crĂ©ation » Mc 16, 15.Il s'agit lĂ  d'une tĂąche Ă  la fois exaltante et difficile, qui exige un dĂ©vouement total, allant mĂȘme jusqu'au martyre. Dans cette oeuvre essentielle pour l'Église, les disciples du Seigneur sont soutenus par l'Eucharistie, dont la cĂ©lĂ©bration partout dans le monde, confirme la promesse Voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'Ă  la fin du monde » Mt 28, 20.90. Avec la cĂ©lĂ©bration de la XIe AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire du Synode des ÉvĂȘques se termine l'AnnĂ©e de l'Eucharistie, pendant laquelle l'Église dans sa totalitĂ© a Ă©tĂ© appelĂ©e Ă  tourner son regard vers le grand MystĂšre, qui cache la raison la plus profonde de son essence et de sa existence. En effet, l'Église vit de l'Eucharistie » 127, parce que ce sacrement embrasse tout le mystĂšre de notre salut » 128. GrĂące Ă  l'Eucharistie, l'Église renaĂźt toujours de nouveau ! » 129. L'AnnĂ©e eucharistique ne pouvait donc pas se conclure sans une rencontre collĂ©giale du Successeur de Pierre avec les Ă©vĂȘques, du Chef avec les membres de l'Ordre Ă©piscopal, pour cĂ©lĂ©brer le grand don de l'Eucharistie, pour se nourrir du Pain de Vie, pour adorer la prĂ©sence du Seigneur dans le Saint-Sacrement et pour rĂ©flĂ©chir sur le prĂ©cieux trĂ©sor que le Christ a confiĂ© Ă  son Église. Il sera ainsi possible de faire progresser la mission de l'Ă©vangĂ©lisation, avec une ardeur apostolique renouvelĂ©e et des indications pastorales concrĂštes adaptĂ©es aux attentes de la communautĂ© chrĂ©tienne et aux dĂ©sirs les plus profonds de l'homme la Lettre apostolique Mane nobiscum Domine, le Pape exhortait les Pasteurs Ă  s'engager pour que l'Eucharistie soit cĂ©lĂ©brĂ©e avec davantage de vitalitĂ© et de ferveur, mais surtout avec une profonde intĂ©rioritĂ© » 130. L'amour pour le Culte eucharistique passe par la re-dĂ©couverte de la beautĂ© de la cĂ©lĂ©bration du Sacrifice eucharistique dans la priĂšre d'adoration et d'action de grĂące. Mais l'accueil du Sacrement dans la piĂ©tĂ© s'ouvre Ă  l'espĂ©rance vers les rĂ©alitĂ©s promises, au-delĂ  des horizons limitĂ©s du quotidien, fortement rĂ©duits par une culture submergĂ©e par le matĂ©rialisme et le consumĂ©risme. L'Eucharistie devient ainsi une force de transformation des cultures, car elle est Ă©piphanie de communion, lieu de rencontre du Peuple de Dieu avec JĂ©sus-Christ, mort et ressuscitĂ©, source de vie et d'espĂ©rance. L'Eucharistie est semence d'un monde nouveau et Ă©cole authentique de dialogue, de rĂ©conciliation, d'amour, de solidaritĂ© et de Les ombres dans la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie, qui ont Ă©tĂ© mentionnĂ©es dans le souci de prĂ©senter, avec rĂ©alisme, les donnĂ©es parvenues Ă  travers les rĂ©ponses aux Lineamenta, disparaĂźtront dans la mesure oĂč la discussion synodale, et donc ecclĂ©siale, redĂ©couvrira une fois encore la beautĂ© et la grandeur du don du MystĂšre eucharistique, sans jamais dĂ©tourner l'attention de la finalitĂ© principale du Synode enquĂȘter en profondeur, Ă  travers l'expĂ©rience de la collĂ©gialitĂ© Ă©piscopale, pour identifier les voies que l'Esprit Saint suscite dans l'Église aujourd'hui afin que l'Eucharistie soit vĂ©ritablement source et sommet de sa vie et de sa mission, c'est-Ă -dire de la nouvelle Ă©vangĂ©lisation dont le monde a un besoin effet, la vie tout entiĂšre de l'Église trouve dans le MystĂšre eucharistique - sacrifice, mĂ©morial et banquet - sa source inĂ©puisable de grĂące pour cĂ©lĂ©brer la re-prĂ©sentation sacramentelle de la passion, de la mort et de la rĂ©surrection du Christ, pour vivre l'expĂ©rience de la rencontre personnelle avec le Seigneur, pour Ă©difier la communion ecclĂ©siale sur la fondation solide de l'amour et pour goĂ»ter Ă  l'avance la gloire future des noces de l'Agneau. Dans la vie de l'Église, tout culmine dans le MystĂšre eucharistique, but ultime de toutes les activitĂ©s de la catĂ©chĂšse Ă  la rĂ©ception des autres sacrements, de la dĂ©votion populaire Ă  la CĂ©lĂ©bration de la Divine Liturgie, de la mĂ©ditation de la Parole de Dieu Ă  la priĂšre personnelle et communautaire. L'Eucharistie est le coeur de la communion l'Église est dans le Christ comme un sacrement, c'est-Ă -dire un signe et un instrument de l'union intime avec Dieu, et de l'unitĂ© de tout le genre humain 131, alors l'Eucharistie, prĂ©sence vivante du Seigneur, devient aussi la source de la mission universelle de l'Église. C'est elle qui confĂšre la grĂące aux Ă©vĂȘques, aux prĂȘtres et aux diacres, pour qu'ils annoncent l'Évangile avec zĂšle dans le monde d'aujourd'hui ; c'est elle qui insuffle aux missionnaire le courage d'apporter la Bonne Nouvelle du Royaume jusqu'aux limites de la terre ; c'est elle qui donne aux membres de la vie consacrĂ©e la force pour vivre l'idĂ©al de la vie chrĂ©tienne dans la pauvretĂ©, l'obĂ©issance et la chastetĂ© ; c'est elle qui irradie lumiĂšre et Ă©nergie aux laĂŻcs pour transformer les rĂ©alitĂ©s temporelles selon le nouveau commandement de l'amour de Dieu et du prochain ; c'est elle enfin qui donne aux chrĂ©tiens persĂ©cutĂ©s le courage nĂ©cessaire pour ĂȘtre des tĂ©moins du Christ dans leur monde. La mission Ă©vangĂ©lisatrice de l'Église a pour fin ultime que tous les hommes se rencontrent dĂ©jĂ  ici-bas, sur cette terre, Ă  travers le Christ, prĂ©sent dans le MystĂšre eucharistique, en vue de la rencontre dĂ©finitive lors du Banquet Ă©ternel. Alors, l'Eucharistie devient aussi le point culminant de tous les projets pastoraux, de toutes les activitĂ©s missionnaires et le noyau de l'Ă©vangĂ©lisation et de la promotion humaine. En effet, ceux qui communient au Pain de la vie et en annoncent au monde le MystĂšre, doivent Ă©galement dĂ©fendre la vie dans toutes ses manifestations, en mettant tout en oeuvre aussi en vue du respect dĂ» Ă  la crĂ©ation. Les fidĂšles qui mangent le Pain descendu du ciel ressentent l'obligation de contribuer Ă  construire un monde plus juste dans lequel soit faite la volontĂ© de Dieu et oĂč Ă  chaque personne soit garanti le pain quotidien ».Dans leurs rĂ©flexions, les PĂšres synodaux compteront sur les priĂšres de toute l'Église, mais aussi sur l'intercession des saints, interprĂštes compĂ©tents de la vĂ©ritable piĂ©tĂ© et de la thĂ©ologie eucharistiques, qui nous encouragent et nous soutiennent dans notre pĂšlerinage, au milieu des joies et des douleurs du monde ces saints, la MĂšre de Dieu resplendit ; depuis qu'elle a donnĂ© sa chair immaculĂ©e au Fils de Dieu - Ave, verum corpus, natum de Maria Virgine - elle a scellĂ© pour toujours un rapport exclusif avec le MystĂšre eucharistique. En Marie, la femme eucharistique par excellence, l'Église contemple non seulement son modĂšle plus parfait, mais aussi la rĂ©alisation en avance des cieux nouveaux » et de la terre nouvelle », que toute la crĂ©ation attend avec une impatience fĂ©brile. En invoquant sa protection avec confiance et dĂ©votion, l'Église trouvera un nouvel Ă©lan pour que l'Eucharistie soit la source et le sommet de toute sa vie et de sa mission pour la gloire de Dieu et pour le salut des hommes et du monde 132.
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JacquesHamel naĂźt le 30 novembre 1930 Ă  DarnĂ©tal, dans la banlieue industrialisĂ©e de Rouen, la capitale de Haute-Normandie et du dĂ©partement de la Seine-Maritime. Son pĂšre Georges Hamel est mĂ©canicien Ă  la SNCF, sa mĂšre, Jeanne Marquillie, est tisserande. C’est un environnement familial ouvrier, sans pour autant ĂȘtre pauvre. Chers frĂšres et sƓurs !En ce VIIe dimanche du temps de PĂąques, nous sommes rassemblĂ©s avec joie pour cĂ©lĂ©brer une fĂȘte de la saintetĂ©. Nous rendons grĂące Ă  Dieu qui a fait resplendir sa gloire, la gloire de l’Amour, sur les martyrs d’Otrante, sur MĂšre Laura Montoya et sur MĂšre MarĂ­a Guadalupe GarcĂ­a Zavala. Je vous salue tous, vous qui ĂȘtes venus pour cette fĂȘte – d’Italie, de Colombie, du Mexique et d’autres pays – et je vous en remercie ! Nous voulons regarder vers les nouveaux saints Ă  la lumiĂšre de la Parole de Dieu qui a Ă©tĂ© proclamĂ©e. Une parole qui nous a invitĂ©s Ă  la fidĂ©litĂ© au Christ, mĂȘme jusqu’au martyre ; elle nous a rappelĂ© l’urgence et la beautĂ© d’apporter Ă  tous le Christ et son Évangile ; elle nous a parlĂ© du tĂ©moignage de la charitĂ©, sans lequel mĂȘme le martyre et la mission perdent leur saveur chrĂ©tienne. Lorsque les Actes des ApĂŽtres nous parlent du diacre Étienne, le proto-martyr, ils insistent pour dire qu’il Ă©tait un homme rempli d’Esprit Saint » 6,5 ; 7,55. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie qu’il Ă©tait rempli de l’amour de Dieu, que toute sa personne, toute sa vie, Ă©taient animĂ©es par l’Esprit du Christ ressuscitĂ©, au point de suivre JĂ©sus avec une fidĂ©litĂ© totale, jusqu’au don de soi. Aujourd’hui, l’Église propose Ă  notre vĂ©nĂ©ration une foule de martyrs qui ont Ă©tĂ© appelĂ©s ensemble au tĂ©moignage suprĂȘme de l’Évangile, en 1480. Environ 800 personnes, qui avaient survĂ©cu au siĂšge et Ă  l’invasion d’Otrante, ont Ă©tĂ© dĂ©capitĂ©es aux alentours de la ville. Elles refusĂšrent de renier leur foi et elles moururent en confessant le Christ ressuscitĂ©. OĂč ont-elles trouvĂ© la force de rester fidĂšles ? PrĂ©cisĂ©ment dans la foi qui fait voir au-delĂ  des limites de notre regard humain, au-delĂ  de la frontiĂšre de la vie terrestre, qui fait contempler les cieux ouverts » – comme le dit saint Étienne – et le Christ vivant Ă  la droite du PĂšre. Chers amis, conservons la foi que nous avons reçu et qui est notre vrai trĂ©sor, renouvelons notre fidĂ©litĂ© au Seigneur, mĂȘme au milieu des obstacles et des incomprĂ©hensions. Dieu ne nous fera jamais manquer de force et de sĂ©rĂ©nitĂ©. Alors que nous vĂ©nĂ©rons les martyrs d’Otrante, demandons Ă  Dieu de soutenir les nombreux chrĂ©tiens qui, justement Ă  notre Ă©poque et dans tant de parties du monde, subissent encore des violences, et qu’il leur donne le courage de la fidĂ©litĂ© et de rĂ©pondre au mal par le Laura MontayaNous pouvons tirer la deuxiĂšme idĂ©e des paroles de JĂ©sus que nous avons entendues dans l’Évangile Je prie pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi. Que tous, ils soient un, comme toi, PĂšre, tu es en moi, et moi en toi » Jn 17, 20. Sainte Laura Montoya a Ă©tĂ© un instrument d’évangĂ©lisation tout d’abord comme institutrice, puis comme mĂšre spirituelle des autochtones, chez qui elle a infusĂ© l’espĂ©rance en les accueillant avec cet amour appris de Dieu, et en les conduisant Ă  lui avec une pĂ©dagogie efficace qui respectait leur culture et ne s’opposait pas Ă  elle. Dans son Ɠuvre d’évangĂ©lisation, MĂšre Laura s’est vraiment faite toute Ă  tous, selon l’expression de saint Paul cf. 1 Co 9, 22. Ses filles spirituelles aussi vivent aujourd’hui l’Évangile et l’apportent dans les lieux les plus reculĂ©s et qui en ont le plus besoin, comme une forme d’avant-garde de l’Église. Cette premiĂšre sainte nĂ©e sur la belle terre colombienne nous enseigne Ă  ĂȘtre gĂ©nĂ©reux avec Dieu, Ă  ne pas vivre la foi de façon solitaire – comme si c’était possible de vivre la foi de façon isolĂ©e – mais Ă  la communiquer, Ă  apporter la joie de l’Évangile par la parole et par le tĂ©moignage de la vie dans tous les milieux oĂč nous nous trouvons. Dans tous les lieux oĂč nous vivons, il faut faire rayonner cette vie de l’Évangile ! Elle nous enseigne Ă  voir le visage de JĂ©sus reflĂ©tĂ© dans l’autre, Ă  vaincre l’indiffĂ©rence et l’individualisme qui corrompent les communautĂ©s chrĂ©tiennes et corrompent notre cƓur et elle nous enseigne Ă  accueillir chacun sans prĂ©jugĂ©s, sans discrimination, sans rĂ©ticences, avec un amour sincĂšre, en leur donnant le meilleur de nous-mĂȘmes et, surtout, en partageant avec eux ce que nous avons de plus prĂ©cieux, qui n’est pas nos accomplissements ou nos organisations, non ! Ce que nous avons de plus prĂ©cieux, c’est le Christ et son MarĂ­a Lupita GarcĂ­a ZavalaEnfin, une troisiĂšme idĂ©e. Dans l’Évangile d’aujourd’hui, JĂ©sus prie le PĂšre avec ces paroles Je leur ai fait connaĂźtre ton nom, et je le ferai connaĂźtre encore, pour qu’ils aient en eux l’amour dont tu m’as aimĂ©, et que moi aussi, je sois en eux » Jn 17, 26. La fidĂ©litĂ© des martyrs jusqu’à la mort, la proclamation de l’Évangile Ă  tous, s’enracinent dans l’amour de Dieu, qui a Ă©tĂ© rĂ©pandu dans nos cƓurs par l’Esprit Saint cf. Rm 5, 5, et dans le tĂ©moignage que nous devons donner de cet amour dans notre vie quotidienne. Sainte Guadalupe GarcĂ­a Zavala le savait bien. En renonçant Ă  une vie confortable – combien de dommages provoque une vie confortable, le bien-ĂȘtre ; l’ embourgeoisement » du cƓur nous paralyse –, en renonçant Ă  une vie confortable pour suivre l’appel de JĂ©sus, elle enseignait Ă  aimer la pauvretĂ©, pour pouvoir aimer davantage les pauvres et les malades. MĂšre Lupita s’agenouillait sur le sol de l’hĂŽpital, devant les malades et les abandonnĂ©s pour les servir avec tendresse et compassion. Et cela s’appelle toucher la chair du Christ ». Les pauvres, les abandonnĂ©s, les malades, les marginalisĂ©s sont la chair du Christ. Et MĂšre Lupita touchait la chair du Christ et nous a enseignĂ© cette façon d’agir ne pas avoir honte, ne pas avoir peur, ne pas avoir de rĂ©pugnance Ă  toucher la chair du Christ » ! MĂšre Lupita avait compris ce que signifie toucher la chair du Christ ». Aujourd’hui aussi, ses filles spirituelles s’efforcent de reflĂ©ter l’amour de Dieu dans des Ɠuvres de charitĂ©, sans Ă©pargner les sacrifices et en affrontant avec douceur et persĂ©vĂ©rance apostolique hypomonē, en supportant avec courage tout obstacle. Cette nouvelle sainte mexicaine nous invite Ă  aimer comme JĂ©sus nous a aimĂ©s, et cela suppose de ne pas se renfermer sur soi-mĂȘme, sur ses problĂšmes, ses idĂ©es, ses intĂ©rĂȘts, dans ce petit monde qui nous procure tant de mal, mais de sortir et d’aller Ă  la rencontre de ceux qui ont besoin d’attention, de comprĂ©hension et d’aide, pour leur apporter la proximitĂ© chaleureuse de l’amour de Dieu, Ă  travers des gestes concrets de dĂ©licatesse, d’affection sincĂšre et d’amour. FidĂ©litĂ© au Christ et Ă  son Évangile, pour l’annoncer par la parole et par la vie, en tĂ©moignant de l’amour de Dieu par notre amour, par notre charitĂ© envers tous ce sont les exemples et les enseignements lumineux que nous offrent les saints proclamĂ©s aujourd’hui, mais qui posent aussi des questions Ă  notre vie chrĂ©tienne. Comment suis-je fidĂšle au Christ ? Portons avec nous cette question, pour y rĂ©flĂ©chir pendant la journĂ©e comment suis-je fidĂšle au Christ ? Suis-je capable de faire voir » ma foi avec respect mais aussi avec courage ? Suis-je attentif aux autres, est-ce que je m’aperçois de celui qui est dans le besoin, est-ce que je vois dans tous des frĂšres et des sƓurs Ă  aimer ? Demandons, par l’intercession de la bienheureuse Vierge Marie et des nouveaux saints, que le Seigneur remplisse notre vie de la joie de son frĂšres et sƓurs,Au terme de cette cĂ©lĂ©bration, je dĂ©sire vous saluer, vous tous qui ĂȘtes venus rendre hommage aux nouveaux saints, en particulier les dĂ©lĂ©gations officielles d’Italie, de Colombie et du Mexique. Que les martyrs d’Otrante aident le cher peuple italien Ă  regarder avec espĂ©rance vers l’avenir, confiant dans la proximitĂ© de Dieu qui n’abandonne jamais, mĂȘme dans les moments difficiles. Que par l’intercession de MĂšre Laura Montoya, le Seigneur accorde un nouvel Ă©lan missionnaire et Ă©vangĂ©lisateur Ă  l’Église et que, inspirĂ©s par l’exemple de concorde et de rĂ©conciliation de cette nouvelle sainte, les bien-aimĂ©s fils de Colombie continuent d’Ɠuvrer pour la paix et le juste dĂ©veloppement de leur pays. Nous confions entre les mains de sainte Guadalupe GarcĂ­a Zavala tous les pauvres, les malades et tous ceux qui les assistent, et nous confions Ă  son intercession la noble nation mexicaine, afin qu’elle bannisse toute forme de violence et d’insĂ©curitĂ©, et avance toujours plus sur le chemin de la solidaritĂ© et de la coexistence fraternelle. Je suis heureux de rappeler Ă©galement qu’hier, Ă  Rome, a Ă©tĂ© proclamĂ© bienheureux le prĂȘtre Luigi Novarese, fondateur du Centre des volontaires de la Souffrance et des Ouvriers silencieux de la Croix. Je m’unis Ă  l’action de grĂące pour ce prĂȘtre exemplaire, qui a su renouveler la pastorale des malades en faisant d’eux des sujets actifs dans l’Église. Je salue les participants Ă  la Marche pour la vie » qui a eu lieu ce matin Ă  Rome et j’invite Ă  maintenir vive l’attention de tous sur le thĂšme si important du respect pour la vie humaine dĂšs le moment de sa conception. À ce propos, j’ai plaisir Ă  rappeler Ă©galement la pĂ©tition qui se tient aujourd’hui dans de nombreuses paroisses italiennes, afin de soutenir l’initiative europĂ©enne Un de nous », pour garantir une protection juridique Ă  l’embryon, en protĂ©geant chaque ĂȘtre humain dĂšs le premier instant de son existence. Un moment spĂ©cial pour ceux qui ont Ă  cƓur la dĂ©fense du caractĂšre sacrĂ© de la vie sera la JournĂ©e d’Evangelium vitĂŠ », qui aura lieu ici au Vatican, dans le cadre de l’AnnĂ©e de la foi, les 15 et 16 juin prochains. Je salue avec affection tous les groupes paroissiaux, les familles, les Ă©coles, les jeunes prĂ©sents. Avec un amour filial, nous nous tournons Ă  prĂ©sent vers la Vierge Marie, mĂšre et modĂšle de tous les chrĂ©tiens.
FidĂšlejusqu’à la mort Paul Calzada “Sois fidĂšle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie.” Apocalypse 2.10 Alexamenos Ă©tait un soldat romain, chrĂ©tien, vivant Ă  Rome au deuxiĂšme siĂšcle aprĂšs J.C. Une caricature reprĂ©sente Alexamenos au pied d’une croix, sur laquelle le crucifiĂ© a une tĂȘte d’ñne.
A la folie. Lutter pour une sociĂ©tĂ© fraternelle et Ă©galitaire. Braver les baĂŻonnettes du pouvoir. Et puis perdre la tĂȘte, parce que le monde rĂ©siste. Tel est le destin de Karl Thomas, hĂ©ros de Hop lĂ , nous vivons! piĂšce formidable de l'Allemand Ernst Toller 1893-1939. A la ComĂ©die de GenĂšve, dans le spectacle remarquable de cohĂ©rence du Français Christophe Perton, le point final survient et l'on croit que tout est jouĂ©. Mais non! Sur le plateau, une demi-douzaine de morts-vivants, des ombres qui fixent le public. Une voix dĂ©chire les tĂ©nĂšbres J'ai 30 ans. Mes cheveux deviennent gris. Je ne suis pas fatiguĂ©.»Cette conclusion pugnace, c'est celle d'Une jeunesse en Allemagne, autobiographie d'Ernst Toller qui paraĂźt en Hollande en 1933. L'Ă©crivain a 40 ans. Il a Ă©tĂ© sur le front en 14-18, un choc qui en fait un pacifiste et un rĂ©volutionnaire, un qui prend les armes. En 1919, il est prĂ©sident du directoire de la RĂ©publique des Conseils Ă  Munich. Quelques semaines de pouvoir. Puis cinq ans de cellule. C'est de cette chute que naĂźt Hop lĂ , nous vivons!L'euphorie et la catastrophePourquoi touche-t-elle tant? Parce que c'est le portrait en mouvement d'un pur qui tangue quand tout chavire autour de lui. Ernst Toller transpose rĂ©voltes et espĂ©rances en scĂšnes acides. Son théùtre est le tĂ©moin d'une gĂ©nĂ©ration qui a mal Ă  ses rĂ©volutions, qui aspire Ă  un nouvel homme, celui que les communistes soviĂ©tiques tentent d'engendrer, celui que les nazis thĂ©orisent dans leurs coulisses nausĂ©euses. Dans cette fresque, Toller est tout entier. Du traĂźtre devenu ministre au rĂ©volutionnaire converti Ă  la lĂ©galitĂ© dĂ©mocratique, d'Eva la syndicaliste Ă  Madame Meller la fidĂšle, chaque personnage reprĂ©sente un possible, une tentation. Karl Thomas, lui, est le frĂšre de c'est ce que Christophe Perton souffle. Dans le dos du hĂ©ros en prologue, les yeux exorbitĂ©s de l'Ă©crivain sur un Ă©cran. Ses mots aussi, empruntĂ©s Ă  d'autres Ɠuvres. Le metteur en scĂšne ouvre grand les fenĂȘtres de Hop lĂ , nous vivons!, histoire de dĂ©clencher des courants d'air. Les annĂ©es 1920 dĂ©filent en flashes, la famine Ă  Vienne, la mort de LĂ©nine, autant de titres de journaux bombardĂ©s en toile de fond. La fiĂšvre de cette dĂ©cennie, c'est aussi ici l'euphorie d'un saxophone, la planĂšte qui vire au jazz, de Berlin Ă  New York. La piĂšce est le miroir diffractĂ© de l'Histoire qui swingue, hoquette. La radioscopie surtout d'une solitude au bord de l' que Christophe Perton Ă©pouse le point de vue dĂ©saxĂ© de Karl Thomas. Au dĂ©part, sur scĂšne, une poignĂ©e de camarades dans une cellule. C'est une image cinĂ©matographique. Une nuit Ă  la Goya. Ils sont condamnĂ©s Ă  mort. Et puis non le geĂŽlier annonce qu'ils sont graciĂ©s. Karl Thomas Gauthier Baillot est foudroyĂ© par la nouvelle. Huit ans d'asile. Et Ă  la sortie, une sensation d'Ă©trangetĂ©. Ses ex-camarades ont trouvĂ© leur rĂŽle. Ils sont dans le cadre, mĂȘme quand ils le contestent, comme Eva Pauline MoulĂšne qui enfiĂšvre Karl. Elle ne veut pas de ses Ă©lans romantiques On ne peut plus se permettre de se comporter comme des enfants...»Karl dĂ©cide d'agir. Serveur dans un restaurant, il s'apprĂȘte Ă  descendre le ministre traĂźtre Kilmann Vincent Garanger. Il va tirer. Mais un autre surgit, un nationaliste nazi qui fait la tĂąche Ă  sa place. Karl, qui croit que c'est un frĂšre, le poursuit, puis rĂ©alise sa mĂ©prise. L'infortunĂ© n'a plus qu'Ă  fuir. Chez Perton, la course est hallucinante. Gauthier Baillot galope, captif d'un essaim d'images, nuit et forĂȘt urbaines. Le rĂ©el se dissout. Karl va bientĂŽt se cauchemar d'un pur, cousin en idĂ©al de Rosa Luxemburg, donc. En 1927, quand la piĂšce est créée Ă  Berlin, Toller, lui, n'a pas capitulĂ©. Son Ɠuvre mord. Il dĂ©nonce les nazis, soutient plus tard les rĂ©publicains espagnols, s'agrippe Ă  l'espoir. Et puis voici que le fantĂŽme de Karl Thomas le rattrape. Ernst Toller se suicide en mai 39. Comme Klaus Mann ou Stefan Zweig, comme tant d'autres qui jusqu'au bout auront jetĂ© dans la mĂȘlĂ©e Hop lĂ , nous vivons!»Hop lĂ , nous vivons!, comĂ©die de GenĂšve, bd des Philosophes, jusqu'au 5 mai loc. 022/320 50 01. 2h20. ElledĂ©signe l’ensemble des personnes, hommes et femmes, qui officient dans la prĂ©paration et l’organisation de l’inhumation. Pour postuler Ă  la ‘Hevra Kadicha, il faut ĂȘtre pratiquant et rĂ©solument tournĂ© vers les autres. Cette mitsva est surnommĂ©e ‘hessed chel Ă©met : « bontĂ© de vĂ©ritĂ© », commentĂ©e ainsi par RACHI dans
Notre-Dame Ă  Giselle Cardia le 20 aoĂ»t 2022 Chers enfants bĂ©nis, merci d'avoir pliĂ© les genoux dans la priĂšre et d'avoir Ă©coutĂ© mon appel dans vos cƓurs. Mon Fils vous a demandĂ© de boire au pied de la Croix, mais beaucoup ne cherchent pas des eaux fraĂźches et bĂ©nies, mais des eaux saumĂątres. Personne, ou peu de gens, ne voient tout ce qui se passe sur terre ; le ciel vous envoie des signes pour prier davantage,[1]Rejoignez nous Le mot maintenant – Signes groupe sur Mewe suivre l'actualitĂ© et les "signes des temps" mais beaucoup continuent dans leur aveuglement. Mes enfants, le dĂ©sert avance et vous serez envahis par d'autres frĂšres et sƓurs. Mes enfants, priez pour les prĂȘtres, car tous ne sont pas bergers ils ne conduisent pas les brebis au bercail. Mes enfants, Ă©coutez et veillez; ne soyez pas distrait et s'il vous plaĂźt convertissez-vous - c'est trĂšs urgent. Maintenant je vous bĂ©nis au nom du PĂšre, du Fils et du Saint-Esprit. Amen. Message de navigation
Nousconfessons la RĂ©surrection et ne reconnaissons pas de rĂ©incarnation, car chaque ĂȘtre est unique et a du prix aux yeux de Dieu. Chacun est connu de Dieu par son nom. Chacun est voulu par lui, par amour et pour aimer. La vie humaine est une aventure unique, ouverte sur l’infini. Pour nous, toute vie est dĂ©jĂ  un don.
La communautĂ© catholique est encore sous le choc et au-delĂ , la France entiĂšre. Le pĂšre Olivier Maire, 61 ans, originaire de Besançon Doubs, a Ă©tĂ© assassinĂ© dans la petite commune de Saint-Laurent-sur-SĂšvre, en VendĂ©e. Il y vivait au sein d’une communautĂ© d’une vingtaine de prĂȘtres des Missionnaires montfortains, congrĂ©gation fondĂ©e par saint Louis-Marie Grignon de Montfort au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle. Mgr François Jacolin, Ă©vĂȘque de Luçon depuis trois ans, l’avait rencontrĂ© une dizaine de fois. Il se souvient d’un homme trĂšs spirituel, bon, gĂ©nĂ©reux, bienveillant et ouvert sur le monde, fidĂšle en cela Ă  la dimension internationale de sa congrĂ©gation. » Il prĂ©cise aussi que c’était un homme mettant en pratique l’Évangile, au service des autres, ce qui nĂ©cessite de s’exposer, voire de se mettre en danger comme le Christ l’a fait lui-mĂȘme. »>>> À regarder la commĂ©moration du 300e anniversaire de la mort du pĂšre de Montfort, Ă  Saint-Laurent-sur-SĂšvres, en 2016, en prĂ©sence du pĂšre Olivier Maire Le suspect s'est rendu À l’exemple de nombre de ses frĂšres, ce prĂȘtre qui Ă©tait le supĂ©rieur provincial de sa congrĂ©gation, avait beaucoup voyagĂ© notamment en Afrique et Ă  Rome. C’est finalement au cƓur du bocage vendĂ©en que sa vie a pris fin, dans des circonstances tragiques. Son corps inanimĂ© a Ă©tĂ© retrouvĂ© lundi 9 aoĂ»t au matin dans les parties communes du bĂątiment qui abrite sa communautĂ©. Un Rwandais, ĂągĂ© de 40 ans, que le prĂȘtre hĂ©bergeait, s’est rendu le jour mĂȘme Ă  la gendarmerie pour avouer ce meurtre. Il s’agit de l’individu mis en examen et placĂ© sous contrĂŽle judiciaire Ă  la suite de l’incendie de la cathĂ©drale de Nantes, en juillet 2020. À l’heure oĂč nous imprimons, le suspect, lui-mĂȘme catholique, n’expliquerait pas son homicide. L’enquĂȘte est confiĂ©e au groupement de gendarmerie de la VendĂ©e et Ă  la section de recherche de la gendarmerie de Nantes.>>> À lire aussi sur À Nantes, Ă©motion et mobilisation aprĂšs l’incendie de la cathĂ©drale Un Ă©moi gĂ©nĂ©ral Le prĂ©sident de la RĂ©publique Emmanuel Macron a adressĂ© ses pensĂ©es chaleureuses Ă  tous les Montfortains et Ă  tous les catholiques de France », ajoutant que protĂ©ger ceux qui croient est une prioritĂ© ». L’heure est au recueillement et non aux polĂ©miques politiciennes », rappelle de son cĂŽtĂ© le porte-parole de la ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques de France, Vincent Neymon, tandis que, sur les rĂ©seaux sociaux, les rĂ©actions les plus vives ont dĂ©ferlĂ© Ă  propos du parcours du suspect. En France, on peut donc ĂȘtre clandestin, incendier la cathĂ©drale de Nantes, ne jamais ĂȘtre expulsĂ© et rĂ©cidiver en assassinant un prĂȘtre », a ainsi commentĂ© Marine Le Pen. Le ministre de l’IntĂ©rieur GĂ©rald Darmanin, qui s’est rendu sur les lieux, a corrigĂ© la prĂ©sidente du Rassemblement national en prĂ©cisant que cet Ă©tranger n’était pas expulsable malgrĂ© son arrĂȘtĂ© d’expulsion tant que son contrĂŽle judiciaire n’était pas levĂ©. » Dans une homĂ©lie prononcĂ©e en 2020 , le prĂȘtre rappelait les propos de saint Paul dans la premiĂšre Ă©pĂźtre aux Corinthiens Ceux qui donnent leur vie au Seigneur et aux autres sont assis sur le mĂȘme trĂŽne que Dieu lui-mĂȘme. » Il ajoutait, semblant rĂ©sumer la façon dont il concevait sa vocation Alors, osons nous asseoir avec Dieu et pas seulement avec nos frĂšres et sƓurs, dans la fraternitĂ© et avec les pauvres, les exclus et les rebuts de l’humanitĂ©. » Cette symbiose avec le monde dans lequel nous vivons, ce monde de l’exclusion comme dirait le pape François, ce monde de la pĂ©riphĂ©rie, c’est ce qu’à vĂ©cu Marie Louise. La vie fraternelle, la derniĂšre encyclique du pape Fratelli Tutti, nous le rappelle, vivre en symbiose avec l’autre, la vie fraternelle et vivre en symbiose avec Dieu lui-mĂȘme. Osons nous asseoir pour un temps de partage fraternel, osons nous asseoir avec les plus pauvres, avec les exclus, les rebuts de l’humanitĂ©. [
] »>>> À lire aussi sur Dans la tĂȘte de l’incendiaire de la cathĂ©drale de Nantes Lencyclique nous invite Ă  nous Ă©tonner et Ă  nous Ă©merveiller de la capacitĂ© rĂ©demptrice et toute la vie du monde est concentrĂ©e dans cet Ă©vĂšnement. Contenu-anticipation- concentration En prenant les mots mĂȘmes de Jean-Paul II : espace et temps, contenu, anticipation et concentration, on remarque que le pape est trĂšs original dans sa
P. 92-100 Le PĂšre Nothomb, qui nous a dĂ©jĂ  donnĂ© de trĂšs belles mĂ©ditations sur les trois vƓux de religion mars 1991, septembre 1992 et mars 1993, nous propose ici, sur le ton familier et grave de la confidence, une forte et profonde approche du quotidien fraternel. Qu’on ne s’y trompe pas, rien d’étroitement anecdotique ! Mais une vraie thĂ©ologie concrĂšte, toute thĂ©rĂ©sienne de Lisieux, de l’unitĂ© de la charitĂ© l’amour fraternel ne trouvant sa plĂ©nitude que dans un “pour Dieu” fondateur et conduisant seul “jusqu’à l’extrĂȘme” la vie qui s’y consacrĂ©e nous a offert dans son numĂ©ro de mars 1994 deux excellentes contributions sur la vie commune, en commun ou communautaire, et sur la vie fraternelle Ă©vangĂ©lique vĂ©cue dans la vie religieuse [1]. L’article du PĂšre MarĂ©chal, est particuliĂšrement riche en doctrine spirituelle, en sagesse pratique et en conseils inspirĂ©s par une expĂ©rience exceptionnelle puisqu’elle est celle d’un SupĂ©rieur GĂ©nĂ©ral. À ce qu’il a si bien dit, je ne vois guĂšre ce qu’on pourrait ajouter de valable, du moins au niveau oĂč il se place. Et pourtant, l’idĂ©e m’est venue d’y apporter comme un complĂ©ment, non au niveau de la thĂ©orie, mais Ă  celui de l’humble pratique quotidienne. J’ai pensĂ© que quelques rĂ©flexions glanĂ©es tout au long d’une expĂ©rience dĂ©jĂ  longue, pourraient en aider l’un ou l’autre - et moi le premier. Il se fait que j’ai terminĂ© mon noviciat en septembre 1944, il y a donc cinquante ans, et que je fais partie d’une SociĂ©tĂ© de vie apostolique oĂč la vie communautaire, ou en communautĂ© au sens prĂ©cis de G. Geeroms, est tellement essentielle qu’on renoncera Ă  l’existence de la SociĂ©tĂ© plutĂŽt qu’à ce point capital », Ă  savoir la vie de chacun en communautĂ© rĂ©elle, de cohabitation, d’au moins trois membres. Pour moi, cinquante ans de vie missionnaire ont Ă©tĂ© de fait cinquante ans de vie en communautĂ© d’au moins trois personnes. Il est vrai que sur ces cinquante annĂ©es, trois furent vĂ©cues en communautĂ© avec des prĂȘtres diocĂ©sains, africains et europĂ©ens, dix-huit mois avec des religieux frĂšres africains, et cinq ans avec des jĂ©suites. Mais, du point de vue du vĂ©cu quotidien oĂč je me place ici, c’est pratiquement la mĂȘme chose, Ă  quelques dĂ©tails prĂšs, que ce que j’ai connu en communautĂ© avec mes confrĂšres = notre vocabulaire traditionnel. Je dirais plus volontiers “avec mes frĂšres” de ma SociĂ©tĂ© des Missionnaires d’Afrique. Je suis cependant assez mal venu pour aborder ce sujet de la vie fraternelle en communautĂ©. De tempĂ©rament, j’ai plutĂŽt tendance Ă  me marginaliser. J’ai rarement Ă©prouvĂ© la vie en communautĂ© comme un besoin sauf au niveau matĂ©riel ! et toujours comme un devoir. Si, d’aventure, un des frĂšres qui a vĂ©cu avec moi quelques annĂ©es lisait ces lignes, il sourirait sous cape et me dirait aimablement MĂ©decin, guĂ©ris-toi toi-mĂȘme. Tu n’as guĂšre de leçons Ă  nous donner ». PrĂ©cisĂ©ment, j’ai des leçons Ă  me donner. Mais rares sont ceux qui sont sans pĂ©chĂ© » dans le domaine de la vie fraternelle en communautĂ©. Les rĂ©flexions que je me suis faites pourront aider ceux qui, comme moi, ne sont pas des modĂšles Ă  imiter. Et tout de suite, je livre ma premiĂšre dĂ©couverte, qui n’est pas la moindre. Si la vie communautaire n’a guĂšre Ă©tĂ© ressentie par moi comme un besoin psychologique, elle a Ă©tĂ© incontestablement un grand bienfait. Sans elle, il est Ă  peu prĂšs certain que des dĂ©sĂ©quilibres de diverses sortes se seraient produits dans ma mentalitĂ©, mon comportement et mes activitĂ©s. Je m’en rends compte de plus en plus dans la mesure oĂč j’avance en Ăąge. Avec le recul des ans, je rends grĂące Ă  Dieu d’avoir vĂ©cu avec des frĂšres qui n’étaient pas toujours d’accord avec moi, m’ont critiquĂ©, m’ont fait des reproches, et m’ont dissuadĂ© d’entreprendre tel ou tel projet. Ils m’ont rendu ainsi un incontestable service de charitĂ©. Merci Ă  eux. Je voudrais Ă©voquer ici un souvenir qui date de 1949 ou 1950. En ces annĂ©es, j’eus la chance de lire un livre de l’abbĂ© Combes sur ThĂ©rĂšse de l’Enfant-JĂ©sus. À cette Ă©poque, nous n’avions, pour la connaĂźtre, que L’Histoire d’une Ăąme, arrangĂ©e par la MĂšre AgnĂšs, et pas encore les Écrits autobiographiques. Combes rĂ©vĂ©lait que le passage oĂč ThĂ©rĂšse avouait qu’elle venait de dĂ©couvrir, enfin, le mystĂšre de la charitĂ© fraternelle, datait de la derniĂšre annĂ©e de sa vie, quelques mois avant sa mort. Qu’est-ce que cela signifiait pour moi ? Que le sommet de l’ascension spirituelle de ThĂ©rĂšse n’était pas la dĂ©couverte de l’amour misĂ©ricordieux de Dieu, ni son amour fou » pour JĂ©sus, son Aigle adorĂ©, ni sa dĂ©couverte fulgurante “ma vocation, c’est l’amour, etc”, ni celle de la “petite voie” dite de l’enfance spirituelle... mais la dĂ©couverte de la supĂ©rioritĂ©, sur toutes les autres “vertus” religieuses, de l’humble charitĂ© fraternelle au quotidien. Ce fut pour moi une trĂšs grande lumiĂšre. Exceller en charitĂ© fraternelle n’est donc pas une “vertu de novice”, de “commençant”, elle est un sommet, peut-ĂȘtre LE sommet de la vie mystique. Cette dĂ©couverte en amena une autre. J’ai compris, au fil des ans, que l’essentiel dans cette charitĂ©, Ă©tait l’affectus fraternus l’estime intĂ©rieure et sincĂšre de tous et de chacun, le dĂ©sir constant de leur vrai bien et de leur bonheur, et l’admiration de ce qui est beau en chacun. Je me souviens d’avoir lu, Ă  cette Ă©poque Ă©galement, une biographie de saint Jean Berchmans dont, aprĂšs la mort, on avait dĂ©couvert un carnet de notes spirituelles. Sur une des pages, il avait Ă©tabli la liste de ses co-novices, et Ă  cĂŽtĂ© de chaque nom, il avait notĂ© la qualitĂ© et non le dĂ©faut qu’il avait remarquĂ©e chez chacun d’eux, dans le genre Pierre toujours joyeux. Paul travailleur infatigable. Jean doux et humble. Philippe serviable. Émile trĂšs studieux. Alphonse boute-en-train. Jules modĂšle de recueillement... » et ainsi de suite. Je me suis dit ce garçon avait un cƓur bon, donc l’Ɠil vrai. Saint Augustin a Ă©crit ce mot magnifique Ubi amor, ihi oculus. LĂ  oĂč rĂšgne l’amour, l’Ɠil voit clair. Je me souviens qu’un jour oĂč j’avais fait l’éloge d’une personne absente, un ami m’a dit “Ce type est bon pour toi, parce que tu veux qu’il soit bon”. J’ai rĂ©pondu “Au fond, tu as raison. Avant de le rencontrer, j’avais, comme a priori, de l’estime pour lui, convaincu qu’il avait des qualitĂ©s. Celles-ci, je voulais les voir, et je les ai vues”. C’était l’anecdote de Jean Berchmans qui m’avait suggĂ©rĂ© ce regard bon, et depuis lors, je me suis efforcĂ© de toujours commencer ainsi. Cela m’a beaucoup rĂ©confortĂ©, car au niveau des paroles et des actes, je suis souvent trĂšs maladroit envers certains frĂšres, et je fais des impairs. Mais ce n’est pas trĂšs grave. Dieu sait que, dans mon cƓur, je les estime et les admire. Revenons Ă  sainte ThĂ©rĂšse. Deux dĂ©couvertes complĂ©mentaires. D’abord Je le sens, quand j’aime mes sƓurs, c’est JĂ©sus qui les aime en moi ». Ensuite, au sujet de cette moniale peu agrĂ©able Ă  qui ThĂ©rĂšse offrait son plus beau sourire “Ah ! Ce qui m’attirait en elle, c’était JĂ©sus cachĂ© au fond de son Ăąme”. Ainsi, JĂ©sus est des deux cĂŽtĂ©s JĂ©sus en ThĂ©rĂšse qui aime ses sƓurs, et JĂ©sus dans la sƓur qu’elle aime. Saint Augustin n’a-t-il pas Ă©crit Et erit Christus amans seipsum ? N’est-on pas au cƓur du mystĂšre du Christ en aimant ainsi le prochain ? Cela m’a fait beaucoup rĂ©flĂ©chir et m’a beaucoup aidĂ©. Sublime, Ă  vrai dire. Mais dans la pratique ? Comment d’abord dĂ©couvrir JĂ©sus dans l’autre et l’y aimer ? Il y a des personnes chez qui c’est facile tous ceux et celles ! qui, dans l’ensemble de leur personnalitĂ©, rayonnent un quelque chose de divin » bontĂ©, douceur, patience, bonne humeur, serviabilitĂ©, compassion, sagesse, amabilitĂ© et ainsi de suite. Oui, mais le frĂšre antipathique, dĂ©sagrĂ©able, insupportable, ou qui se conduit mal, ou qui est dur pour les gens, voire mĂ©chant et rancunier ? Dans ce cas, le premier remĂšde, c’est la parabole de la paille et de la poutre. Le second, c’est la parole de Paul Supportez-vous les uns les autres, et ainsi vous accomplirez la loi du Christ". Je puis aussi me dire ce frĂšre me supporte avec mes dĂ©fauts, n’aurais-je pas la courtoisie de le supporter avec les siens ? Le troisiĂšme remĂšde, c’est prĂ©cisĂ©ment celui de ThĂ©rĂšse “voir JĂ©sus en lui”. Mais comment est-ce possible ? Je me dis si ce frĂšre est ce qu’il est mĂ©chant, impoli, critiqueur, ivrogne, dĂ©molisseur, insupportable, que sais-je, c’est parce qu’il souffre. C’est trĂšs important d’avoir dĂ©couvert cela l’homme mauvais ou le mĂ©chant l’est devenu parce qu’il a souffert, et qu’il souffre. Il y a en lui, quelque part, une blessure profonde qui le dĂ©chire et qu’il ne peut assumer. Il a peur. Il faut qu’il crache un jour son venin. Et finalement, il vaut mieux qu’il le crache sur moi plutĂŽt que sur d’autres. Alors, au lieu d’éprouver envers lui de la colĂšre, j’ai appris Ă  Ă©prouver de la compassion Comme ce frĂšre a dĂ» souffrir pour en ĂȘtre arrivĂ© là” ! Je me rappelle alors l’anecdote qu’en 1970, Ă  Ottawa, le PĂšre Henry, o. p., m’a racontĂ©e et que j’ai reprise dans mon livre sur la priĂšre. Celle d’un missionnaire en Inde qui avait secouru un vieillard sale et pouilleux, jetĂ© par les villageois dans la brousse pour qu’il ne contamine pas les autres et pour qu’il y meure comme un chien. Ce vieillard, recueilli, lavĂ©, nourri par le missionnaire, n’en revenant pas, lui dit “Mais pourquoi, toi un Ă©tranger, as-tu fait cela pour moi” ? Et le missionnaire de lui rĂ©pondre Tu me rappelles mon Dieu”. Seul un chrĂ©tien peut dire cela. Le malheureux, c’est JĂ©sus qui souffre »ce que vous avez fait au moindre des miens, c’est Ă  Moi... . Mon frĂšre antipathique, lui aussi, car il souffre, me »rappelle mon Dieu". Il y a aussi les dĂ©ceptions. Comment se fait-il qu’un tel, si vertueux », si apostolique, si pieux, si... en soit arrivĂ© Ă  nous dĂ©cevoir ainsi ? Pire encore quand c’est la communautĂ© elle-mĂȘme, ou la RĂ©gion, ou la Province, ou la SociĂ©tĂ© entiĂšre qui est de plus en plus dĂ©cevante ! J’ai dĂ©couvert d’abord que la dĂ©ception et l’insatisfaction sont des donnĂ©es inhĂ©rentes Ă  la condition humaine terrestre. Vouloir en ĂȘtre totalement libĂ©rĂ©, c’est sans doute l’idĂ©al du bouddhisme, mais pour le chrĂ©tien cela ne lui sera donnĂ© qu’au ciel. En attendant, il faut apprendre Ă  “vivre avec”, comme une grĂące, Ă  ne pas dramatiser et Ă  dĂ©passer la dĂ©ception par l’espĂ©rance, fruit de l’amour “la charitĂ© espĂšre tout...”. Je me dis aussi souvent “Les autres doivent ĂȘtre parfois déçus par moi. J’ai toutes les raisons d’ĂȘtre indulgent envers eux”. À celui, ou celle, qui, déçue par sa communautĂ© souhaite changer de communautĂ©, ou de congrĂ©gation, je rĂ©ponds d’une maniĂšre ou d’une autre Ne te fais pas d’illusion ailleurs, c’est la mĂȘme chose. J’ai donnĂ© des retraites Ă  des membres de tant de congrĂ©gations diffĂ©rentes et j’ai vu que, en gros, les problĂšmes sont les mĂȘmes partout. Les dĂ©ceptions que tu ressens ici, tu les ressentiras lĂ  aussi. Ce qu’il faut changer sans doute, c’est toi, c’est ton cƓur ». Autre rĂ©ponse Qu’as-tu fait de positif pour le bien de celui qui te déçoit ? » Quand j’envisage mon frĂšre comme celui dont j’ai beaucoup Ă  recevoir, je suis toujours déçu par lui. Quand je l’envisage comme celui que Dieu m’appelle Ă  aimer, un frĂšre Ă  aimer, donc Ă  rendre plus heureux, Ă  lui donner le meilleur de moi-mĂȘme, je finis toujours par le trouver aimable, au moins en quelque chose.... S’il me déçoit en certaines choses, c’est un motif de plus d’ĂȘtre fidĂšle, autant que je le peux, Ă  ma vocation Ă  moi c’est la meilleure chose que je puisse faire pour qu’il soit plus fidĂšle Ă  la sienne. Il m’est arrivĂ© un jour d’ĂȘtre mis Ă  la porte par un de mes frĂšres. Ce jour-lĂ , nous n’étions que deux Ă  la maison. À mon retour de l’église, oĂč j’avais cĂ©lĂ©brĂ© l’eucharistie, il me dit Fiche le camp, je ne veux plus te voir ici ». Je n’ai rien rĂ©pondu, j’ai fait ma valise et j’ai Ă©tĂ© dans le poste voisin. J’avais dĂ» faire quelque chose qui lui avait dĂ©plu ou qui l’avait blessĂ©, je ne sais quoi, et par dessus le marchĂ© il avait ce jour-lĂ  mal au foie... On s’est revu bien des fois depuis lors, et on n’en a plus parlĂ©. Nous restons de bons amis. Leçon il ne faut pas dramatiser. Un coup de tonnerre n’est pas une catastrophe et n’est pas le signe d’un mauvais cƓur. Il y a alors l’autre dĂ©couverte de ThĂ©rĂšse “Quand j’aime mes sƓurs, c’est JĂ©sus qui les aime en moi.” Depuis une vingtaine d’annĂ©es, quand je donne une retraite, je m’arrange pour proposer quelque part de mĂ©diter sur 1 Co 13. Une merveille. Je suggĂšre, comme le fait saint Jean Chrysostome, de lire en filigrane JĂ©sus » chaque fois que Paul Ă©crit agapĂš, charitĂ©, amour. Les trois premiers versets nous rĂ©vĂšlent quel est le lieu » de la charitĂ©, sa source non dans le beau langage v. 1, ni dans l’intelligence brillante ou les pensĂ©es sublimes v. 2, ni - ĂŽ surprise - dans les actes de dĂ©vouement ou de service, ni dans les exploits hĂ©roĂŻques se tuer Ă  la besogne », ou “s’user jusqu’à la corde” v. 3. Alors, oĂč ? La rĂ©ponse est claire dans le cƓur. Nous revenons Ă  l’affectus fraternus. Mais quel cƓur ? Les versets 4 Ă  7 nous le dĂ©couvrent et nous en dessinent le portrait, en quinze traits deux vertus fondamentales la patience et la bontĂ© [2] ; huit verbes que le cƓur charitable = JĂ©sus en moi » ne conjugue jamais, et cinq verbes qu’il conjugue volontiers, dont le dernier rejoint, comme par inclusion, le premier trait la patience. Ce qui frappe dans ce portrait, c’est le caractĂšre veloutĂ© », je dirais onctueux » si ce mot n’était devenu pĂ©dant, ou “huileux”, de l’agapĂš bontĂ© surtout, douceur, humilitĂ©, modestie, oubli de soi, compassion, patience, etc, Ă  peu prĂšs le fruit de l’Esprit » de Gal 5,22, et les petites vertus si chĂšres Ă  saint François de Sales. Quelle leçon ! Trop souvent, nous identifions charitĂ© » et dĂ©vouement », et ce n’est pas tout Ă  fait faux la parabole du bon samaritain, celle de Mt 25, 31-46 oĂč le mot charitĂ© » n’est pas prononcĂ© et 1 Jn 3,16-18 sont lĂ  pour nous le rappeler. Mon long sĂ©jour en Afrique noire m’a cependant fait dĂ©couvrir l’ambiguĂŻtĂ© du dĂ©vouement » et du travailler pour ». LĂ  oĂč les Africains que j’ai connus et sans doute bien d’autres aussi reconnaissent un tĂ©moin de JĂ©sus, c’est celui qui, comme le MaĂźtre, est doux et humble de cƓur ». L’hymne Ă  la charitĂ© de 1 Cor 13 en est le meilleur commentaire. Un mot sur les paroles en communautĂ©. Il y faudrait un long exposĂ©. Une seule rĂ©flexion. L’expĂ©rience m’a appris que lorsque une communautĂ© grince », cela vient souvent de la mauvaise gestion de la parole ou... de l’argent. Parfois par abus, mais le plus souvent par dĂ©faut. Il y a un manque d’information et de communication, ou de partage oral de ce que chacun fait, a fait, projette de faire, de ce qu’il pense, de ce qu’il a vĂ©cu, lu, entendu, souffert... Mais j’ai dĂ©couvert aussi que le mutisme de certains, ou leur discrĂ©tion sur ce qui les concerne, est parfois la consĂ©quence du bavardage de tel ou tel ; ou encore du peu d’intĂ©rĂȘt que les autres portent Ă  ce frĂšre. Si personne ne lui demande jamais ce qu’il a fait et ce qui l’intĂ©resse, il n’aura guĂšre envie de le dire. Il y a, dans les communautĂ©s religieuses comme dans les autres, certaines personnes qui ont l’art si on ose parler ainsi de toujours ramener Ă  elles-mĂȘmes, et Ă  leurs centres d’intĂ©rĂȘt, tous les sujets de conversation. Dans ces conditions, les autres finissent par se taire sur ce qui les intĂ©resse, eux. Cela m’amĂšne Ă  dire un mot sur le “supĂ©rieur” ou tout autre nom de la communautĂ©. GrĂące Ă  Dieu, je n’ai Ă©tĂ© chargĂ© de ce service de charitĂ© que peu d’annĂ©es. Mais ce furent peut-ĂȘtre les plus pĂ©nibles de ma vie. J’ai dĂ©couvert qu’il s’agit prĂ©cisĂ©ment, d’une charge, lourde Ă  porter. Le plus pesant, selon mon expĂ©rience, est la solitude » d’un supĂ©rieur ». À un moment donnĂ©, il est seul Ă  avoir le dernier mot, et c’est le plus difficile. Souvent, il se demande s’il a bien interprĂ©tĂ© la volontĂ© de Dieu. Il peut ĂȘtre sĂ»r qu’à tel moment, un frĂšre sera mĂ©content et va murmurer ou le critiquer. Quand, lors d’une retraite, un ou une religieuxse se plaint de son sa supĂ©rieur e, il m’arrive souvent de lui dire Mon cher, je te souhaite de devenir un jour supĂ©rieur. Tu verras ce que c’est. Cela t’aidera Ă  ĂȘtre plus indulgent envers les supĂ©rieurs que tu auras dans la suite ». J’aime aussi rappeler que le “supĂ©rieur” est un homme qui “a le droit d’avoir des problĂšmes personnels” des ennuis de santĂ©, des soucis de famille et d’autres tracas comme tout un chacun. Je pense que c’est une forme Ă©minente de charitĂ© fraternelle que d’ĂȘtre trĂšs fraternel, justement, avec ce frĂšre qui, mĂȘme soutenu par les autres, porte le premier la responsabilitĂ© de la communautĂ©. J’aimerais terminer par quelques considĂ©rations thĂ©ologiques. Lors de mes annĂ©es d’étude, j’ai rĂ©digĂ© une dissertation doctorale en thĂ©ologie sur le motif thĂ©ologal de la charitĂ© envers le prochain. En clair “Que signifie aimer le prochain pour Dieu ?” J’ai lu Ă  cette Ă©poque toute une littĂ©rature qui rejette cette formule ou la suspecte. “La vraie charitĂ©, dit-on, c’est d’aimer le prochain pour lui-mĂȘme”. On retrouve d’ailleurs rĂ©guliĂšrement cette idĂ©e dans des Ă©crits ou des discours apparemment gĂ©nĂ©reux. En fait, il s’agit ou bien d’une erreur, ou bien d’un malentendu. Il y a tant d’arguments dans l’Écriture, chez les PĂšres, les grands thĂ©ologiens et les Ă©crits des Saints en faveur du “pour Dieu” qu’on ne voit pas comment soutenir sĂ©rieusement la thĂšse contraire. Le langage scolastique a forgĂ© un vocabulaire technique et subtil pour dĂ©nouer les ambiguĂŻtĂ©s possibles du pour Dieu ». Ce n’est pas ici le lieu d’en faire Ă©tat. Mais ce que j’ai dĂ©couvert dans la suite, c’est-Ă -dire dans la pratique quotidienne, c’est que si je n’aime pas mon frĂšre “pour Dieu”, je l’aimerai mal et je n’aimerai pas chrĂ©tiennement tous mes frĂšres et tous mes autres prochains, mĂȘme les antipathiques et les mĂ©chants. Je n’aime mon frĂšre en lui-mĂȘme » et Ă  son avantage rĂ©el que si je l’aime pour Dieu » pour ce Dieu qui habite en lui ou qui dĂ©sire y habiter, ce Dieu qui lui donne le meilleur de lui-mĂȘme, ce Dieu pour lequel il est fait et qui est, en dĂ©finitive, son seul bonheur vrai. L’aimant pour Dieu », je l’aimerai aussi Ă  ma petite mesure “comme Dieu”, comme JĂ©sus l’aime. Comment pourrait-on faire mieux ? Une des rĂ©vĂ©lations essentielles du Nouveau Testament est celle de l’unitĂ© de la charitĂ© envers ces trois “aimĂ©s” Dieu, le prochain, moi-mĂȘme. Si un des trois n’est pas aimĂ© pour Dieu », ce n’est plus la charitĂ© chrĂ©tienne. Ce qui en fait l’unitĂ©, c’en est la source Dieu, la fin Dieu, et le motif Dieu toujours. “La foi, disait Jean-Marie Vianney, c’est de parler Ă  Dieu comme on parle Ă  un homme”. “La foi, disait Jeanne Jugan, c’est de parler Ă  un homme comme on parle Ă  Dieu”. Les deux ont raison. Le P. Congar aime dire que, dans notre comportement avec notre prochain, nous prĂ©figurons notre comportement avec Dieu. J’ai oubliĂ© de noter le nom de l’auteur qui dit que, dans notre comportement avec Dieu, nous prĂ©figurons celui que nous avons envers notre prochain. Les deux formules sont bonnes. Dieu, le prochain et moi-mĂȘme sommes rejoints par la mĂȘme charitĂ©, dans les deux sens. La charitĂ© est une “grande Dame”, disait saint Vincent de Paul. Saint François d’Assise a Ă©pousĂ© Dame PauvretĂ©. Ceux qui ont reçu une vocation religieuse apostolique ou missionnaire, pourraient envisager d’épouser Dame CharitĂ©. Ils s’en porteraient bien. “La plus grande, c’est la charitĂ© fraternelle”, sainte ThĂ©rĂšse de l’Enfant-JĂ©sus de la Sainte Face l’avait, elle aussi, bien compris. Paroisse NDOGUINDI 210 MOUNDOU, Tchad
Lafoi de JĂ©sus qui affronte la mort va rendre gloire Ă  Dieu, non que Dieu aime nous voir souffrir, mais qu’Il a un tel poids dans la vie de JĂ©sus que JĂ©sus ne peux que lui faire confiance et s’en remettre Ă  lui. Cette gloire va devenir manifeste dans la rĂ©surrection de JĂ©sus, oĂč Dieu va le relever et lui donner le nom au-dessus de tout nom. Affiner par gĂ©ographieTHE MAGICAL MUSIC OF HARRY POTTER Musique classiqueTOULON 83000Le 11/10/2022 Ă  2000La meilleure musique des films Harry Potter ! Les films Harry Potter sont parmi les plus rĂ©ussis de l'histoire du cinĂ©ma. Cette musique de film primĂ©e arrive maintenant en Europe sous forme de concerts uniques. Des solistes vedettes, une chorale et un orchestre symphonique donneront vie Ă  la musique magique de Harry Potter. Les spectateurs vivront les moments musicaux les plus significatifs de Harry Potter. Le programme comprend les bandes originales composĂ©es par John Williams, quatre fois oscarisĂ©, Patrick Doyle, Nicolas Hooper et Alexander Desplat, laurĂ©at d'un Oscar. Une expĂ©rience unique ! Cette soirĂ©e sera un voyage musical dans cet univers ou amitiĂ©, aventure, amour et cohĂ©sion se croisent dans le monde dangereux des magiciens. La musique Le public assistera au meilleur de la musique des 8 films d'Harry Potter, Ă  travers le travail de quatre compositeurs talentueux. John Williams Star Wars, ET, Indiana Jones, Jurassic Park a composĂ© la musique des trois premiers films, comme le cĂ©lĂšbre Hedwige's Theme, le principal thĂšme musical des films Harry Potter, et Double Trouble – le thĂšme classique de Poudlard avec une chorale d'enfants, ainsi que la drĂŽle Aunt Marges[...]GUIZZI ConcertPARIS 18 75018Du 25/02/2022 Ă  1930 au 24/09/2022 Ă  1930Guizzi a toujours baignĂ© dans la musique. Proche de beatmakers renommĂ©s comme Kezah, Cosmo, Kuro ou Raven, et grand fan de rap, il s'amuse Ă  topliner et tourner en dĂ©rision les rappeurs et les codes du YouTube Game en parodiant Lil Nas X ou encore Heuss L'EnfoirĂ© sur “Code CrĂ©ateur” et “KhaptASMR”. Pris au jeu de la topline et de l'Ă©criture, Guizzi sort en 2020 deux singles, ChĂ© Pas en feat avec le rappeur Eddy Ape, et Ratata pour fĂȘter son million d'abonnĂ©s. En 2021, il dĂ©cide d'aller encore plus loin en s'enfermant avec ses amis producteurs pour donner naissance au projet REVEAL avec lequel le crĂ©ateur belge fera sa mue en artiste complet. Reveal, dont la sortie est prĂ©vue en juin, rassemble sept titres aux vibes estivales dans un style axĂ© pop urbaine. Cet EP, c'est le combo entre sa personnalitĂ© et ses influences avec des sonoritĂ©s colorĂ©es, un beat ambiançant sur un flow maĂźtrisĂ©. “SoirĂ©e”, “Je ride”, “Au Soleil”,... des instrus variĂ©es autour du thĂšme de l'amour qui en font un EP riche et empreint d'une vraie personnalitĂ© ESTREMO Spectacle comiqueTOURS 37000Le 12/10/2022 Ă  2045CAROLINE ESTREMO InfirmiĂšre sa mĂšre ! humour tout public Ă  partir de 8 ans durĂ©e 1H20 avec Caroline Estremo Caroline Estremo est infirmiĂšre aux urgences de Toulouse depuis 8 ans. Avec son one woman show, elle signe sa dĂ©claration d'humour et d'amour aux soignants. Alors voilĂ , on m'a dit de pitcher mon spectacle pour donner envie aux gens de venir me voir sur scĂšne. Et c'est LĂ  que j'ai paniquĂ©. J'ai regardĂ© ma femme qui m'a dit DĂ©brouille-toi , puis j'ai regardĂ© ma mĂšre qui m'a dit De toute façon tu ne m'Ă©coutes jamais . Et c'est vrai que je ne l'Ă©coute pas ma mĂšre, pourtant je la revois encore me dire InfirmiĂšre aux Urgences... tu es sĂ»re de toi meuf ? [Bon en vrai elle n'a pas dit meuf ]. Je suppose qu'elle tentait de me prĂ©venir et de me prĂ©parer Ă ... À quoi ? Accrochez-vous, je vous raconte InfirmiĂšre sa mĂšre ! ou l'histoire d'une monumentale claque in my face. PrĂȘts ? Oui ?!... Parce que moi je ne l'Ă©tais pas ! Caroline Estremo a Ă©mu la toile en 2016 en postant sur les rĂ©seaux une vidĂ©o Ă  chaud sur ses conditions de travail et les difficultĂ©s de l'hĂŽpital public. En 2017, elle publie son 1er livre sur les rĂ©alitĂ©s de son quotidien. Vendu Ă  20 000 exemplaires[...]LA BOHÈME - OPÉRA DE GIACOMO PUCCINI Spectacle, MusiqueCarcassonne 11000Le 16/10/2022DurĂ©e 1h45 Direction musicale Martin MÁZIK Mise en scĂšne Roberta MATTELLI Direction Artistique Luis Miguel LAINZ ScĂ©nographie et crĂ©ation costumes Alfredo TROISI RĂ©alisation costumes Arrigo Milan - Italie CrĂ©ation LumiĂšres Domingo GONZALEZ Chaussures Calzature di Epoca Milan - Italie Solistes et Orchestre de la compagnie lyrique OPERA 2001 Choeur Coro Lirico Siciliano Distribution en cours de sĂ©lection. À Paris, au XIXe siĂšcle, une bande d’étudiants sans le sou, compte sur les joies de la vie pour Ă©gayer un peu son quotidien misĂ©rable, car manger, se chauffer ou payer son loyer tient du luxe ! La tendresse de la petite cousette Mimi apporte lumiĂšre et chaleur au poĂšte Rodolfo tous deux vivent passionnĂ©ment leur coup de foudre et font connaĂźtre leur amour Ă  leurs amis durant la soirĂ©e de NoĂ«l. Le peintre Marcello, lui, est habituĂ© aux coups d’éclat avec Musette, sa maĂźtresse volage leur couple forme un contrepoint plein d’humeur Ă  celui, plus mĂ©lodramatique de Mimi et Rodolfo...Concert du groupe GOGOTIK FĂȘte, Chorale - Chant, Musique traditionnelle, ConcertBiscarrosse 40600Le 16/10/2022GOGOTIK, chƓur d'hommes Basques Créé en 2007 Ă  Saint Jean Pied de Port, et fort d'une trentaine de chanteurs, ce chƓur d'hommes porte en lui toute la symbolique du pays Basque. Leurs chansons racontent la vie des villages, l'amour, le temps qui passe et revisitent des registres plus modernes, en basque, français et espagnol. Que ces chants soient festifs ou plus solennels, ils sont le rĂ©sultat du travail et de la rigueur de toute une Ă©quipe soucieuse de faire vivre la tradition du chant du Pays Basque. Comme ils aiment partager avec leur public, l'ambiance est sympathique et chaleureuse et illustre pleinement le nom du groupe qui veut dire "de bon cƓur". Bon Ă  savoir PrĂ©ventes des billets Ă  l'Arcanson les vendredis 7 et 14 Octobre de 10h Ă  12h15Exposition ornithologique Nature - Environnement, Animaux, Photographie - VidĂ©oOrgon 13660Du 17/09/2022 au 31/12/2022Venez dĂ©couvrir le travail de Daniel Boccabella, photographe diplĂŽmĂ©. PassionnĂ© de photographie, d’ornithologie, de faune et de flore depuis plus de 7 ans, il est membre de la Lpo Ligue de protection des oiseaux, de la SNPN SociĂ©tĂ© nationale de protection de la nature et de l’ASPAS Association pour la protection des animaux sauvages. Il parcourt sur son temps libre notre belle rĂ©gion entre La Crau, La Camargue et les Alpilles, afin de capter, par la photographie, la beautĂ© de la faune et de la flore sauvage avec un amour tout particulier pour les oiseaux. Son chemin est jalonnĂ© de belles rencontres humaines et professionnelles lui permettant d’approfondir chaque jour ses connaissances en ornithologie. À travers cette exposition vous pourrez partir Ă  la dĂ©couverte des oiseaux de notre belle rĂ©gion grĂące aux photographies prises de ce passionnĂ© d’ du groupe GOGOTIK Chorale - Chant, ConcertBiscarrosse 40600Le 16/10/2022GOGOTIK, chƓur d'hommes Basques Créé en 2007 Ă  Saint Jean Pied de Port, et fort d'une trentaine de chanteurs, ce chƓur d'hommes porte en lui toute la symbolique du pays Basque. Leurs chansons racontent la vie des villages, l'amour, le temps qui passe et revisitent des registres plus modernes, en basque, français et espagnol. Que ces chants soient festifs ou plus solennels, ils sont le rĂ©sultat du travail et de la rigueur de toute une Ă©quipe soucieuse de faire vivre la tradition du chant du Pays Basque. Comme ils aiment partager avec leur public, l'ambiance est sympathique et chaleureuse et illustre pleinement le nom du groupe qui veut dire "de bon cƓur". Bon Ă  savoir PrĂ©ventes des billets Ă  l'Arcanson les vendredis 7 et 14 Octobre de 10h Ă  12h15"Ici/LĂ -bas" adaptation du roman de Yasmina Khadra "Ce que le jour doit Ă  la nuit" ThéùtreMĂ©nĂ©trĂ©ol-sur-Sauldre - 18 Du 08/10/2022 Ă  2030 au 08/10/2022 Ă  2130Le dĂ©mĂ©nagement de l’appartement de sa mĂšre plonge Hermine dans un questionnement sur sa propre quĂȘte. A travers la dĂ©couverte d’une correspondance qui ne lui appartient pas, elle va faire revivre une histoire d’amour impossible sur fond de guerre d’AlgĂ©rie. Ici/LĂ -bas est une rĂ©flexion[...]La mouette Théùtre, ConfĂ©rence - DĂ©batMartigues 13500Du 24/11/2022 au 25/11/2022Dans cette libre adaptation passĂ©e par le filtre de la traduction d’Olivier Cadot, Cyril Teste nous propose d’explorer l’amour fou qui unit Treplev Ă  sa mĂšre, la grande actrice Arkadina. Par le biais de la camĂ©ra, nous nous glissons aux cĂŽtĂ©s des comĂ©diens pour assister aux tourments des sentiments et Ă  l’ambiguĂŻtĂ© de cette relation. S’ajoutent les dĂ©bats esthĂ©tiques qui agitent le théùtre, entre acadĂ©misme et dĂ©sir de renouveau. Deux visions, celle d’une mĂšre, actrice au sommet de son art et d’un fils, Treplev, apprenti comĂ©dien, en manque d’amour et de Manifestation culturelleMarseille 13000Du 17/01/2023 au 20/01/2023Julie Rossello-Rochet Lucie RĂ©bĂ©rĂ© La Maison SĂ©duites par la soif de libertĂ© et l’énergie viscĂ©rale de la flamboyante Albertine Sarrazin, l’autrice Julie Rossello-Rochet et la metteuse en scĂšne Lucie RĂ©bĂ©rĂ© nous conduisent, entre ombre et lumiĂšre, dans un voyage d’amour, Ă  mort, pour la libertĂ©. IngĂ©rable et animĂ©e par une ardeur de vivre, Albertine Sarrazin aura tout connu l’adoption, le rapatriement d’AlgĂ©rie, les institutions religieuses, l’errance, la prostitution, les assises, la prison, la cavale, le grand amour et la gloire littĂ©raire. Une vie romantique et romanesque puissamment incarnĂ©e par Nelly Pulicani. Dans un seul en scĂšne passionnĂ© et physique, la comĂ©dienne se glisse dans les diffĂ©rents rĂŽles qui ont Ă©tĂ© ceux d’Albertine durant sa vie. HabillĂ© d’une simple baignoire, le plateau quant Ă  lui se transforme tour Ă  tour en cellule carcĂ©rale, chambre de bonne, maison de couple ou chambre d’hĂŽpital. Loin d’un biopic Sarrazine est l’histoire des amours et des combats d’une jeune femme pour vivre tel qu’elle l’a rĂȘvĂ© en Ă©crivaine. DISTRIBUTION avec Nelly Pulicani avec les voix de Bouacila Idira, Ruth NĂŒesch, Mitchelle Tama riz & Gilles David collaboration[...]MusĂ©e les amoureux d'AngĂ©lique Patrimoine - CultureCarla-Bayle 09130Du 01/04/2022 au 31/10/2022Association Geppetto , installĂ©e au Carla Bayle depuis 2001, recherche et collectionne les productions non professionnelles, les crĂ©ations spontanĂ©es d'artistes populaires, autodidactes, naĂŻfs, bruts et les montre au public dans son musĂ©e "Les Amoureux d'AngĂ©lique". PĂ©riodes d'ouverture tous les jours en juillet et aoĂ»t, de 15h Ă  19h. Autres pĂ©riodes sur RDV EntrĂ©e libre et gratuite Lieu non commercialFASCINANT WEEK-END - LES SENTIERS DU VIN Vin - Oenologie, Balades, Visite guidĂ©e, Repas - DĂ©gustationSaint-Laurent-de-la-Cabrerisse 11220Le 15/10/2022DĂ©couvrir autrement la vigne et le vin avec cette balade au cƓur des CorbiĂšres organisĂ©e par le Cellier des Demoiselles et en compagnie de Carlos, guide confĂ©rencier. Envie d’une promenade Ă  la dĂ©couverte des vins des CorbiĂšres et de profiter des couleurs de l’Automne ? Le Cellier des Demoiselles vous attend. Venez dĂ©couvrir la balade les sentiers du vin ». Au dĂ©part de la cave, suivez les pas de Carlos. Cet amoureux d’histoire et de vins, vous emmĂšnera pour une balade passionnĂ©e et passionnante Ă  la dĂ©couverte du vin des CorbiĂšres et de son histoire. La balade se terminera par une visite de la cave et une dĂ©gustation. De 9h Ă  11h balade guidĂ©e 12h30 dĂ©gustation. Inscription obligatoire places limitĂ©es – gratuit pour les SpectacleMarseille 13000Du 14/10/2022 au 15/10/2022Starmania, le cĂ©lĂšbre OpĂ©ra Rock créé par Michel Berger et Luc Plamondon il y a plus de quarante ans, revient Ă  Paris Ă  partir du 8 novembre 2022 et en tournĂ©e dans toute la France. Thomas Jolly signe la mise en scĂšne de ce spectacle phĂ©nomĂšne. Il est rejoint dans cette aventure par le chorĂ©graphe de renommĂ©e internationale Sidi Larbi Cherkaoui. Le public, attendu Ă  partir du 8 novembre 2022 Ă  la Seine Musicale puis dans toutes les plus grandes villes de France, pourra redĂ©couvrir tous les tubes incontournables de cet OpĂ©ra Rock Quand on arrive en ville, Le Blues du Businessman, Le Monde est stone, Les uns contre les autres, SOS d’un terrien en dĂ©tresse, Besoin d’amour... L’Histoire de Starmania Monopolis, ville tentaculaire oĂč les nĂ©ons remplacent le soleil, huit personnages croisent leurs destins ZĂ©ro Janvier l’homme le plus riche du monde et le Gourou Marabout, dĂ©fenseur des thĂ©ories de l’écologie tous deux candidats Ă  la prĂ©sidence de l’Occident, l’actrice dĂ©chue Stella Spotlight, le jeune zonard Johnny Rockfort, Cristal la prĂ©sentatrice vedette, l’énigmatique Sadia, Marie-Jeanne la serveuse automate et son "ami" Ziggy. Dans ce monde qui ne leur ressemble[...] Spectacle musicalRENNES 35000Le 11/10/2022 Ă  2000Au vu du contexte actuel, la tournĂ©e de P. R2B est reportĂ©e. Le concert Ă  Rennes, initialement prĂ©vu le 18 fĂ©vrier Ă  l'Etage est reportĂ© au MARDI 11 OCTOBRE 2022 mĂȘme salle et mĂȘmes horaires. Les billets achetĂ©s pour la date du 18/02/2022 restent valables pour la nouvelle date du 11/10/2022. Pour tout remboursement, veuillez-vous rapprocher du point de vente dans lequel vous avez achetĂ© votre billet. Inclassable, amoureuse des mots autant que des images, avec ses chansons incarnĂ©es fait un fabuleux travelling dans la chanson française, lui insufflant avec son chant face camĂ©ra une modernitĂ© inĂ©dite. Son univers imprĂ©visible et inattendu, d'ombres et de lumiĂšres comme au cinĂ©ma, emprunte autant Ă  Barbara qu'Ă  Kanye West, Ă  Tyler the Creator qu'Ă  Catherine Ringer. Sa voix Ă  l'Ă©nergie rap, ses chansons frontales et bagarreuses mĂȘlant brillamment les styles, synthĂ©s et clarinette, ses mots sous tension tels des dĂ©flagrations, nous propulsentdans les RĂȘves d'une artiste intense et pour le moins unique. Pauline Rambeau de Baralon chant, clarinette Axel Rigaud Sax, SynthĂ© Augustin Hauville Basse, SynthĂ© Charlie Trimbur Drum Machine, SynthĂ©HIATUS KAIYOTE ConcertPARIS 08 75008Le 14/10/2022 Ă  2000AprĂšs plusieurs annĂ©es d'absence, le groupe originaire de Melbourne fait son grand retour avec l'album Mood Valiant, sorti en 2021 sur Brainfeeder Records / Ninja Tune. Mood Valiant est un album qui est nĂ© parmi les hauts et les bas, les faux dĂ©parts et les arrĂȘts forcĂ©s. TraversĂ© par l'amour, le courage, le respect mutuel et la fraternitĂ©. Le groupe composĂ© de Naomi Nai Palm » Saalfield voix, guitare, Paul Bender basse, Simon Mavin claviers et Perrin Moss batterie connaĂźt son premier succĂšs international en 2012 avec le LP Tawk Tomahawk, acclamĂ© par des musiciens comme Erykah Badu, Questlove, Prince, et repris par de nombreux DJs comme Gilles Peterson, Jazzy Jeff ou Anthony Valadez. Leur premier hit Nakamarra » est suivi par leur album Choose Your Weapon en 2015, qui vaut au groupe sa deuxiĂšme nomination aux Grammy Awards. Leur musique dĂ©fie alors toute catĂ©gorisation neo-soul » pour certains, future soul » pour d'autres, wondercore » pour le groupe L'enthousiasme, lui, est unanime Hiatus Kaiyote gagne de nombreux fans de hip-hop Ă  travers les samplings Beyonce & Jay-Z, Kendrick Lamar, Chance the Rapper, Drake ; leur musique sĂ©duit[...]COEUR DE PIRATE Spectacle musicalPLOUGASTEL DAOULAS 29470Le 15/10/2022 Ă  2030Plus d'une dĂ©cĂ©nnie s'est Ă©coulĂ©e depuis que BĂ©atrice Martin s'est incrustĂ©e dasn le paysage sous le pseudonyme coutumier de Coeur de Pirate . VĂ©ritable icone pop Ă  travers toute la francophonie, elle compte cinq albums couronnĂ©s de succĂšs. A l'automne 2021, Elle sort un nouvel album IMPOSSIBLE A AIMER . On y retrouve les chansons d'amour tristes et dĂ©chirantes, signature de l'autrice-compositrice-interprĂšte, sur des airs dansants aux allures disco e sospiri MusiqueMarseille 13000Le 09/10/2022La virtuositĂ© au fĂ©minin chez Stradella et Vivaldi. Compositeur influent Ă  son Ă©poque, Ă©clipsĂ© au siĂšcle suivant par Corelli ou Vivaldi, Stradella est rĂ©putĂ© avoir inventĂ© le concerto grosso vers 1670 et menĂ© une vie amoureuse trĂ©pidante, avant d'ĂȘtre assassinĂ© sur ordre d'un mari jaloux en 1682 Ă  GĂȘnes. Chantal Santon Jeffery interprĂšte avec talent les figures fĂ©minines que propose l'Ɠuvre du maĂźtre italien et les fait dialoguer avec celles plus tardives, mais non moins exigeantes, de Vivaldi. Au programme Stradella Moro per amore, La Susanna, La forza dell amor paterno Vivaldi Farnace, Judith Triumphans, Orlando furioso... Chantal Santon Jeffery, soprano Benjamin ChĂ©nier, violon et direction - Galilei Consort ​RENCONTRE D'AUTEUR / LAURENT PETITMANGIN Lecture - Conte - PoĂ©sieLuçon 85400Le 14/10/2022Venez rencontrer Laurent Petitmangin Ă  la mĂ©diathĂšque pour son premier roman Ce qu’il faut de nuit », un rĂ©cit qui rend compte de la fragilitĂ© des relations pĂšre-fils, et de la force de l’amour fraternel. Un roman qui parle tout simplement de l’adolescence, cet Ăąge oĂč l’on se construit et oĂč l’on doit dĂ©cider d’une voie Ă  suivre
 Laurent Petitmangin a reçu une vingtaine de prix littĂ©raires pour ce roman dont le Prix Stanislas 2020, rĂ©compensant le meilleur premier roman de la rentrĂ©e littĂ©raire. La mĂ©diathĂšque a la chance de le recevoir alors que son deuxiĂšme roman, Ainsi Berlin », paru en octobre, est saluĂ© par toute la presse. En partenariat avec La Maison Gueffier, PĂŽle LittĂ©rature du Grand R, ScĂšne nationale, cette soirĂ©e est animĂ©e par vos bibliothĂ©caires et les Passeurs de lecture Luçon. Renseignements au 02 51 56 10 Normandie OpĂ©ra - OpĂ©retteSaint-Dizier 52100Le 14/10/2022Dans le huis-clos d’un luxueux paquebot, se tisse une joyeuse histoire oĂč se cĂŽtoient un trio de milliardaires, des jeunes filles dans le vent, un pasteur, une amoureuse
 et ce qui sera bientĂŽt un tube immortel Ça vaut mieux que d’attraper la FRANCOIS Spectacle musicalCHASSENEUIL DU POITOU 86360Le 26/11/2022 Ă  1800FREDERIC FRANCOIS demeure la voix de l'amour dans tous les pays francophones , faisant partie de la famille des chanteurs populaires». 350 chansons dont il est le compositeur, 40 Millions de disques vendus , 85 disques d'or Il a offert Ă  son public fidĂšle des mĂ©lodies incontournables qui ont traversĂ© les 5 derniĂšres dĂ©cennies. Mon cœur te dit je t'aime, Je t'aime Ă  l'italienne, Je n'ai jamais aimĂ© comme je t'aime L'annĂ©e 2019 va voir naĂźtre un nouvel album Juste un peu d'amour » le 22 mars. Et une scĂšne parisienne LE GRAND REX le samedi 12 octobre . Une tournĂ©e spĂ©ciale 50 ans de carriĂšre » dĂšs le mois d'avril. Informations, rĂ©servations, PMR 0972 392 999Théùtre "Ondine"Imphy 58160Le 19/11/2022Texte dit par Vincent Bernard, ComĂ©dien lecteur. Piano Marie Pierre Carlier Ondine est une adaptation du conte de Friedrich De La Motte Fouquet. Le peuple des Ondins au fond des Ă©tendues d'eau se dĂ©lecte dans les facĂ©ties, le plaisir, les rires. Il peut ĂȘtre trĂšs joyeux, car il n'a pas d'Ăąme. Le roi des Ondins a promis Ă  sa fille Ondine que le jour oĂč elle tomberait en amour avec un humain, elle recevrait une Ăąme. Ondine va recevoir une Ăąme, connaitre l'amour et la souffrance. Dans ce spectacle, Ondine, pas de virtuositĂ© intempestive, juste un frĂ©missement de nuances, un scintillement de lumiĂšres. Le piano et la voix tissent des liens poĂ©tiques avec l'histoire. Les piĂšces jouĂ©es sont plutĂŽt courtes Debussy, Tchaikovsky, Ravel, Rachmaninoff, Chopin, Mompou, Schubert. Improvisations BURANA Danse - Bal - CabaretBREST 29200Le 29/11/2022 Ă  2000La date du 30 janvier 2022 est reportĂ©e au 29 novembre 2022 Ă  20h00. EvĂ©nement musical et chorĂ©graphique, Franceconcert prĂ©sente Carmina Burana, l'un des chefs d'œuvres les plus cĂ©lĂšbres du XXe siĂšcle. FondĂ©e sur un recueil de poĂšmes lyriques, Carmina Burana a Ă©tĂ© composĂ©e par Carl Orff entre 1935 et 1936. PrĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois en 1937 Ă  l'OpĂ©ra de Francfort, cette piĂšce magistrale fascine depuis toujours et ne laisse pas indiffĂ©rent le grand public. Le mouvement le plus cĂ©lĂšbre, O Fortuna », repris Ă  la fin de l'œuvre, est aujourd'hui mondialement connu. InterprĂ©tĂ©s avec passion et puissance par les chœurs et les solistes, ces chants profanes et latins nous racontent une histoire de vie, de mort, de destin et surtout d'amour. PrĂšs de 100 artistes chantent la joie du retour du printemps et les plaisirs de l'alcool, jouent avec la roue du destin, dansent l'amour et la luxure. Cette nouvelle production s'empare avec sensualitĂ© et Ă©motion de ce phĂ©nomĂšne musical pour montrer que la musique, le geste et la parole sont insĂ©parables. Grand succĂšs du XXĂšme siĂšcle jouĂ© dans le monde entier, ce spectacle original et plein de fougue ira Ă  la rencontre du public pour une[...]CARMINA BURANA Danse - Bal - CabaretLE GRAND QUEVILLY 76120Le 24/11/2022 Ă  2000EvĂ©nement musical et chorĂ©graphique, Franceconcert prĂ©sente Carmina Burana, l'un des chefs d'œuvres les plus cĂ©lĂšbres du XXe siĂšcle. FondĂ©e sur un recueil de poĂšmes lyriques, Carmina Burana a Ă©tĂ© composĂ©e par Carl Orff entre 1935 et 1936. PrĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois en 1937 Ă  l'OpĂ©ra de Francfort, cette piĂšce magistrale fascine depuis toujours et ne laisse pas indiffĂ©rent le grand public. Le mouvement le plus cĂ©lĂšbre, O Fortuna », repris Ă  la fin de l'œuvre, est aujourd'hui mondialement connu. InterprĂ©tĂ©s avec passion et puissance par les chœurs et les solistes, ces chants profanes et latins nous racontent une histoire de vie, de mort, de destin et surtout d'amour. PrĂšs de 100 artistes chantent la joie du retour du printemps et les plaisirs de l'alcool, jouent avec la roue du destin, dansent l'amour et la luxure. Cette nouvelle production s'empare avec sensualitĂ© et Ă©motion de ce phĂ©nomĂšne musical pour montrer que la musique, le geste et la parole sont insĂ©parables. Grand succĂšs du XXĂšme siĂšcle jouĂ© dans le monde entier, ce spectacle original et plein de fougue ira Ă  la rencontre du public pour une grande tournĂ©e europĂ©enne Ă  partir de novembre 2020. RĂ©servations personnes[...]CARMINA BURANA Danse - Bal - CabaretNANTES 44000Du 26/11/2022 Ă  1500 au 27/11/2022 Ă  1730EvĂ©nement musical et chorĂ©graphique, Franceconcert prĂ©sente Carmina Burana, l'un des chefs d'œuvres les plus cĂ©lĂšbres du XXe siĂšcle. FondĂ©e sur un recueil de poĂšmes lyriques, Carmina Burana a Ă©tĂ© composĂ©e par Carl Orff entre 1935 et 1936. PrĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois en 1937 Ă  l'OpĂ©ra de Francfort, cette piĂšce magistrale fascine depuis toujours et ne laisse pas indiffĂ©rent le grand public. Le mouvement le plus cĂ©lĂšbre, O Fortuna », repris Ă  la fin de l'œuvre, est aujourd'hui mondialement connu. InterprĂ©tĂ©s avec passion et puissance par les chœurs et les solistes, ces chants profanes et latins nous racontent une histoire de vie, de mort, de destin et surtout d'amour. PrĂšs de 100 artistes chantent la joie du retour du printemps et les plaisirs de l'alcool, jouent avec la roue du destin, dansent l'amour et la luxure. Cette nouvelle production s'empare avec sensualitĂ© et Ă©motion de ce phĂ©nomĂšne musical pour montrer que la musique, le geste et la parole sont insĂ©parables. Grand succĂšs du XXĂšme siĂšcle jouĂ© dans le monde entier, ce spectacle original et plein de fougue ira Ă  la rencontre du public pour une grande tournĂ©e europĂ©enne Ă  partir de novembre 2020. RĂ©servations personnes[...]CARMINA BURANA Danse - Bal - CabaretST BRIEUC 22000Le 02/12/2022 Ă  2000EvĂ©nement musical et chorĂ©graphique, Franceconcert prĂ©sente Carmina Burana, l'un des chefs d'œuvres les plus cĂ©lĂšbres du XXe siĂšcle. FondĂ©e sur un recueil de poĂšmes lyriques, Carmina Burana a Ă©tĂ© composĂ©e par Carl Orff entre 1935 et 1936. PrĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois en 1937 Ă  l'OpĂ©ra de Francfort, cette piĂšce magistrale fascine depuis toujours et ne laisse pas indiffĂ©rent le grand public. Le mouvement le plus cĂ©lĂšbre, O Fortuna », repris Ă  la fin de l'œuvre, est aujourd'hui mondialement connu. InterprĂ©tĂ©s avec passion et puissance par les chœurs et les solistes, ces chants profanes et latins nous racontent une histoire de vie, de mort, de destin et surtout d'amour. PrĂšs de 100 artistes chantent la joie du retour du printemps et les plaisirs de l'alcool, jouent avec la roue du destin, dansent l'amour et la luxure. Cette nouvelle production s'empare avec sensualitĂ© et Ă©motion de ce phĂ©nomĂšne musical pour montrer que la musique, le geste et la parole sont insĂ©parables. Grand succĂšs du XXĂšme siĂšcle jouĂ© dans le monde entier, ce spectacle original et plein de fougue ira Ă  la rencontre du public pour une grande tournĂ©e europĂ©enne Ă  partir de novembre 2020. RĂ©servations personnes[...]CARMINA BURANA Danse - Bal - CabaretANGERS 49000Le 25/11/2022 Ă  2000EvĂ©nement musical et chorĂ©graphique, Franceconcert prĂ©sente Carmina Burana , l'un des chefs d'œuvres les plus cĂ©lĂšbres du XXe siĂšcle. FondĂ©e sur un recueil de poĂšmes lyriques, Carmina Burana a Ă©tĂ© composĂ©e par Carl Orff entre 1935 et 1936. PrĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois en 1937 Ă  l'OpĂ©ra de Francfort, cette piĂšce magistrale fascine depuis toujours et ne laisse pas indiffĂ©rent le grand public. Le mouvement le plus cĂ©lĂšbre, O Fortuna », repris Ă  la fin de l'œuvre, est aujourd'hui mondialement connu. InterprĂ©tĂ©s avec passion et puissance par les chœurs et les solistes, ces chants profanes et latins nous racontent une histoire de vie, de mort, de destin et surtout d'amour. PrĂšs de 100 artistes chantent la joie du retour du printemps et les plaisirs de l'alcool, jouent avec la roue du destin, dansent l'amour et la luxure. Cette nouvelle production s'empare avec sensualitĂ© et Ă©motion de ce phĂ©nomĂšne musical pour montrer que la musique, le geste et la parole sont insĂ©parables. Grand succĂšs du XXĂšme siĂšcle jouĂ© dans le monde entier, ce spectacle original et plein de fougue ira Ă  la rencontre du public pour une grande tournĂ©e europĂ©enne Ă  partir de novembre 2020. RĂ©servation[...]Spectacle - Carmina Burana, OpĂ©ra national de Russie Musique, OpĂ©ra - OpĂ©retteSaint-Brieuc 22000Le 02/12/2022EvĂ©nement musical et chorĂ©graphique, Franceconcert prĂ©sente Carmina Burana, l'un des chefs d'oeuvres les plus cĂ©lĂšbres du XXe siĂšcle. FondĂ©e sur un recueil de poĂšmes lyriques, Carmina Burana a Ă©tĂ© composĂ©e par Carl Orff entre 1935 et 1936. InterprĂ©tĂ©s avec passion et puissance par les choeurs et les solistes, ces chants profanes et latins nous racontent une histoire de vie, de mort, de destin et surtout d'amour. PrĂšs de 100 artistes chantent la joie du retour du printemps et les plaisirs de l'alcool, jouent avec la roue du destin, dansent l'amour et la luxure. Cette nouvelle production s'empare avec sensualitĂ© et Ă©motion de ce phĂ©nomĂšne musical pour montrer que la musique, le geste et la parole sont insĂ©parables. Contact PMR BURANA Danse - Bal - CabaretLANESTER 56600Le 30/11/2022 Ă  2000Nous sommes contraints de reporter CARMINA BURANA / LORIENT prĂ©vu le 22/12/20 sur la date du mardi 01/02/22-20h00. EvĂ©nement musical et chorĂ©graphique, Franceconcert prĂ©sente Carmina Burana, l'un des chefs d'œuvres les plus cĂ©lĂšbres du XXe siĂšcle. FondĂ©e sur un recueil de poĂšmes lyriques, Carmina Burana a Ă©tĂ© composĂ©e par Carl Orff entre 1935 et 1936. PrĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois en 1937 Ă  l'OpĂ©ra de Francfort, cette piĂšce magistrale fascine depuis toujours et ne laisse pas indiffĂ©rent le grand public. Le mouvement le plus cĂ©lĂšbre, O Fortuna », repris Ă  la fin de l'œuvre, est aujourd'hui mondialement connu. InterprĂ©tĂ©s avec passion et puissance par les chœurs et les solistes, ces chants profanes et latins nous racontent une histoire de vie, de mort, de destin et surtout d'amour. PrĂšs de 100 artistes chantent la joie du retour du printemps et les plaisirs de l'alcool, jouent avec la roue du destin, dansent l'amour et la luxure. Cette nouvelle production s'empare avec sensualitĂ© et Ă©motion de ce phĂ©nomĂšne musical pour montrer que la musique, le geste et la parole sont insĂ©parables. Grand succĂšs du XXĂšme siĂšcle jouĂ© dans le monde entier, ce spectacle original et plein[...]CARMINA BURANA Danse - Bal - CabaretMAXEVILLE 54320Le 12/11/2022 Ă  2030Nous sommes contraints de reporter CARMINA BURANA / NANCY sur la date du vendredi 14/01/22 - 20h30. LES BILLETS RESTENT VALABLES. EvĂ©nement musical et chorĂ©graphique, Franceconcert prĂ©sente Carmina Burana , l'un des chefs d'œuvres les plus cĂ©lĂšbres du XXe siĂšcle. FondĂ©e sur un recueil de poĂšmes lyriques, Carmina Burana a Ă©tĂ© composĂ©e par Carl Orff entre 1935 et 1936. PrĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois en 1937 Ă  l'OpĂ©ra de Francfort, cette piĂšce magistrale fascine depuis toujours et ne laisse pas indiffĂ©rent le grand public. Le mouvement le plus cĂ©lĂšbre, O Fortuna », repris Ă  la fin de l'œuvre, est aujourd'hui mondialement connu. InterprĂ©tĂ©s avec passion et puissance par les chœurs et les solistes, ces chants profanes et latins nous racontent une histoire de vie, de mort, de destin et surtout d'amour. PrĂšs de 100 artistes chantent la joie du retour du printemps et les plaisirs de l'alcool, jouent avec la roue du destin, dansent l'amour et la luxure. Cette nouvelle production s'empare avec sensualitĂ© et Ă©motion de ce phĂ©nomĂšne musical pour montrer que la musique, le geste et la parole sont insĂ©parables. Grand succĂšs du XXĂšme siĂšcle jouĂ© dans le monde entier, ce spectacle[...]CARMINA BURANA Danse - Bal - CabaretPARIS 17 75017Du 16/11/2022 Ă  2000 au 22/11/2022 Ă  2000EvĂ©nement musical et chorĂ©graphique, Franceconcert prĂ©sente Carmina Burana, l'un des chefs d'œuvres les plus cĂ©lĂšbres du XXe siĂšcle. FondĂ©e sur un recueil de poĂšmes lyriques, Carmina Burana a Ă©tĂ© composĂ©e par Carl Orff entre 1935 et 1936. PrĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois en 1937 Ă  l'OpĂ©ra de Francfort, cette piĂšce magistrale fascine depuis toujours et ne laisse pas indiffĂ©rent le grand public. Le mouvement le plus cĂ©lĂšbre, O Fortuna », repris Ă  la fin de l'œuvre, est aujourd'hui mondialement connu. InterprĂ©tĂ©s avec passion et puissance par les chœurs et les solistes, ces chants profanes et latins nous racontent une histoire de vie, de mort, de destin et surtout d'amour. PrĂšs de 100 artistes chantent la joie du retour du printemps et les plaisirs de l'alcool, jouent avec la roue du destin, dansent l'amour et la luxure. Cette nouvelle production s'empare avec sensualitĂ© et Ă©motion de ce phĂ©nomĂšne musical pour montrer que la musique, le geste et la parole sont insĂ©parables. Grand succĂšs du XXĂšme siĂšcle jouĂ© dans le monde entier, ce spectacle original et plein de fougue ira Ă  la rencontre du public pour une grande tournĂ©e europĂ©enne Ă  partir de novembre 2022. Suite aux derniĂšres[...]Carmina Burana, par l'OpĂ©ra National de Russie - Report Musique, OpĂ©ra - OpĂ©rette, Chorale - ChantBrest 29200Le 29/11/2022Report du 30 janvier 2022. Vous n'avez aucune dĂ©marche Ă  effectuer vos billets sont valables pour la date du 29/11/22 Ă  Brest Arena. EvĂ©nement musical et chorĂ©graphique, le Ballet, l’Orchestre et les ChƓurs de l’OpĂ©ra National de Russie prĂ©sentent Carmina Burana, l’un des chefs d’Ɠuvres les plus cĂ©lĂšbres du XXe siĂšcle. FondĂ©e sur un recueil de poĂšmes lyriques, Carmina Burana a Ă©tĂ© composĂ©e par Carl Orff entre 1935 et 1936. PrĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois en 1937 Ă  l’OpĂ©ra de Francfort, cette Ɠuvre magistrale fascine depuis toujours et ne laisse pas indiffĂ©rent le grand public. Le mouvement le plus cĂ©lĂšbre O Fortuna » repris Ă  la fin de l’Ɠuvre, est aujourd’hui mondialement connu. InterprĂ©tĂ©s avec passion et puissance par les chƓurs et solistes de l’OpĂ©ra National de Russie, ces chants profanes et latins nous racontent une histoire de vie, de mort, de destin et surtout d’amour. PrĂšs de 200 artistes chantent la joie du retour du printemps et les plaisirs de l’alcool, jouent avec la roue du destin, dansent l’amour et la luxure. Cette nouvelle production s’empare avec sensualitĂ© et Ă©motion de ce phĂ©nomĂšne musical pour montrer que la musique, le mouvement et la parole sont[...]CARMINA BURANA Danse - Bal - CabaretCESSON SEVIGNE 35510Le 01/12/2022 Ă  2000EvĂ©nement musical et chorĂ©graphique, Franceconcert prĂ©sente Carmina Burana , l'un des chefs d'œuvres les plus cĂ©lĂšbres du XXe siĂšcle. FondĂ©e sur un recueil de poĂšmes lyriques, Carmina Burana a Ă©tĂ© composĂ©e par Carl Orff entre 1935 et 1936. PrĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois en 1937 Ă  l'OpĂ©ra de Francfort, cette piĂšce magistrale fascine depuis toujours et ne laisse pas indiffĂ©rent le grand public. Le mouvement le plus cĂ©lĂšbre, O Fortuna », repris Ă  la fin de l'œuvre, est aujourd'hui mondialement connu. InterprĂ©tĂ©s avec passion et puissance par les chœurs et les solistes, ces chants profanes et latins nous racontent une histoire de vie, de mort, de destin et surtout d'amour. PrĂšs de 100 artistes chantent la joie du retour du printemps et les plaisirs de l'alcool, jouent avec la roue du destin, dansent l'amour et la luxure. Cette nouvelle production s'empare avec sensualitĂ© et Ă©motion de ce phĂ©nomĂšne musical pour montrer que la musique, le geste et la parole sont insĂ©parables. Grand succĂšs du XXĂšme siĂšcle jouĂ© dans le monde entier, ce spectacle original et plein de fougue ira Ă  la rencontre du public pour une grande tournĂ©e europĂ©enne Ă  partir de novembre 2020. RĂ©servations[...]Duo NĂ©ria MusiqueGien 45500Le 09/10/2022GĂ©nĂ©reuses dans leurs Ă©motions, Ă©mouvantes dans leur expression. FormĂ© Ă  Paris en 2017, le duo Neria obtient le 1er Prix du 48Ăšme Concours Georges Cziffra lors du Festival SenLiszt. L'origine de son nom vient de Neria, dĂ©esse sabine de la Force et de la Bravoure c'est cette image d'Ă©nergie et de force qui inspire les deux jeunes femmes dans leurs ambitions, leur choix de rĂ©pertoire, et leurs interprĂ©tations. Les musiciennes privilĂ©gient le rĂ©pertoire romantique et moderne mais aiment aussi explorer des oeuvres mĂ©connues et crĂ©er des programmes thĂ©matiques. Cultivant un amour de la proximitĂ© avec le public et du partage, le duo Neria donne Ă©galement des concerts privĂ©s et caritatifs. Billetterie disponible Ă  l'office de LOVE PORTUGAL Spectacle musicalNANTERRE 92000Le 15/10/2022 Ă  1900Samedi 15 Octobre 2022 Ă  19h00 – PARIS LA DÉFENSE ARENA Dans la plus grande salle d'Europe seront rĂ©unis, durant plus de quatre heures, les plus grands artistes portugais, pour un show exceptionnel. Toutes les stars de la musique portugaise sont dĂ©jĂ  au programme, et avec elles de nombreux autres artistes. LE rendez-vous lusophone de l'annĂ©e 2022, LE spectacle qui restera dans les mĂ©moires de tous les amoureux du Portugal. Attention, les billets du 05/12/20 et du 09/10/21 ne sont pas valables pour le 15/10/22 et doivent ĂȘtre remboursĂ©s. RĂ©servations PMR COUPLE MAGIQUE Lecture - Conte - PoĂ©sie, Spectacle comiqueCarcassonne 11000Le 15/10/2022DurĂ©e 1h30 Auteur Laurent Ruquier Metteur en scĂšne Jean-Luc Moreau Avec StĂ©phane Plaza Jeanfi Janssens ValĂ©rie Mairesse SĂ©bastien Pierre Brigitte Winstel Pierre-François Kadabra est un magicien un peu maladroit, poĂšte et lunaire, trĂšs amoureux de Claudine, sa compagne et partenaire, un peu trop prĂ©sente dans le duo si on en croit leur agent artistique qui aimerait remplacer Claudine par son petit ami. Pierre-François va devoir redoubler d’habiletĂ© et de tours de passepasse pour sauver la place de celle qu’il aime. Place Ă  la magie du rire !CONCERT - CARMINA BURANA OPÉRA NATIONAL DE RUSSIE Musique, ConcertNancy 54000Le 12/11/2022EvĂ©nement musical et chorĂ©graphique, Franceconcert prĂ©sente Carmina Burana, l’un des chefs d’Ɠuvres les plus cĂ©lĂšbres du XXe siĂšcle. FondĂ©e sur un recueil de poĂšmes lyriques, Carmina Burana a Ă©tĂ© composĂ©e par Carl Orff entre 1935 et 1936. PrĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois en 1937 Ă  l’OpĂ©ra de Francfort, cette piĂšce magistrale fascine depuis toujours et ne laisse pas indiffĂ©rent le grand public. Le mouvement le plus cĂ©lĂšbre, O Fortuna », repris Ă  la fin de l’Ɠuvre, est aujourd’hui mondialement connu. InterprĂ©tĂ©s avec passion et puissance par les chƓurs et les solistes, ces chants profanes et latins nous racontent une histoire de vie, de mort, de destin et surtout d’amour. PrĂšs de 100 artistes chantent la joie du retour du printemps et les plaisirs de l’alcool, jouent avec la roue du destin, dansent l’amour et la luxure. Cette nouvelle production s’empare avec sensualitĂ© et Ă©motion de ce phĂ©nomĂšne musical pour montrer que la musique, le geste et la parole sont insĂ©parables. Grand succĂšs du XXĂšme siĂšcle jouĂ© dans le monde entier, ce spectacle original et plein de fougue ira Ă  la rencontre du public pour une grande tournĂ©e europĂ©enne Ă  partir de novembre 2020. Le concert initialement[...]Concert - I Woks Musique du monde, Musique, Patrimoine - CultureHinx 40180Le 15/10/2022Dans un registre musical puisant sa source dans le reggae, le hip hop, voire mĂȘme la chanson de par des refrains accrocheurs et leur souci du texte, rĂ©solument ancrĂ© dans la langue de MoliĂšre et posant au premier plan les problĂ©matiques sociales, culturelles et environnementales de la sociĂ©tĂ© moderne, le duo fondateur Seb & GĂ© chante aussi son amour de la vie, des gens et de la musique, et saluant au passage tous les activistes et les militants qui Ɠuvrent au jour le jour pour le dĂ©veloppement de l’art et de la culture alternative. Fort de son Coup de CƓur du Public » aux Victoires du Reggae 2021, et d’une communautĂ© de fans extrĂȘmement large et fidĂšle, le groupe se pose chez Sp'Hinx pour conclure le “Tout Va TrĂšs Bien Tour » ; l’occasion Ă©galement de prĂ©senter quelques nouveaux titres, et de fĂȘter dignement les 15 ans de carriĂšre du duo !Concert - I Woks Musique, ConcertHinx 40180Le 15/10/2022Dans un registre musical puisant sa source dans le reggae, le hip hop, voire mĂȘme la chanson de par des refrains accrocheurs et leur souci du texte, rĂ©solument ancrĂ© dans la langue de MoliĂšre et posant au premier plan les problĂ©matiques sociales, culturelles et environnementales de la sociĂ©tĂ© moderne, le duo fondateur Seb & GĂ© chante aussi son amour de la vie, des gens et de la musique, et saluant au passage tous les activistes et les militants qui Ɠuvrent au jour le jour pour le dĂ©veloppement de l’art et de la culture alternative. Fort de son Coup de CƓur du Public » aux Victoires du Reggae 2021, et d’une communautĂ© de fans extrĂȘmement large et fidĂšle, le groupe se pose chez Sp'Hinx pour conclure le “Tout Va TrĂšs Bien Tour » ; l’occasion Ă©galement de prĂ©senter quelques nouveaux titres, et de fĂȘter dignement les 15 ans de carriĂšre du duo !Quasi presque Modo MusiqueCuisery 71290Le 15/10/2022Entre sentiments refoulĂ©s, passion dĂ©chainĂ©e et trahison amoureuse, Notre-Dame de Paris est un roman incontournable de Victor Hugo qui a inspirĂ© le spectacle mondialement connu Notre-Dame de Paris La comĂ©die Musicale. À partir de la bande originale de la comĂ©die musicale, quatre acteurs revisitent la tragĂ©die de Victor Hugo et se rĂȘvent en chanteurs d’exception en prĂȘtant leurs corps aux voix puissantes et Ă©mouvantes de Julie Zenatti, HĂ©lĂšne Segara, Garou, Patrick Fiori et Daniel Lavoie en suivant la technique dite du playback. Les jeunes Ă©lĂšves de la section Théùtre et Musique du CollĂšge Les DĂźmes » seront initiĂ©s le matin par les acteurs et seront sur scĂšne le soir. Moments inoubliables assurĂ©ment !Adieu Monsieur Haffmann - Atelier Théùtre actuel AtelierRouziers-de-Touraine 37360Le 15/10/2022Paris. Mai 1942. Le port de l’étoile jaune est dĂ©crĂ©tĂ© pour les Juifs. Au bord de la faillite, Joseph Haffmann propose Ă  son employĂ© Pierre Vigneau de lui confier sa bijouterie en attendant que la situation s’amĂ©liore. Pierre accepte
 Ă  condition que Joseph offre Ă  sa femme ce qu’il ne parvient pas Ă  lui offrir
un enfant. 4 MoliĂšres 2018. Une piĂšce qui parle d’amour, de peur, de courage, des Hommes au coeur de l’HistoireThéùtre "Ondine" Théùtre, MusiqueImphy 58160Le 19/11/2022Texte dit par Vincent Bernard, ComĂ©dien lecteur. Piano Marie Pierre Carlier Ondine est une adaptation du conte de Friedrich De La Motte Fouquet. Le peuple des Ondins au fond des Ă©tendues d'eau se dĂ©lecte dans les facĂ©ties, le plaisir, les rires. Il peut ĂȘtre trĂšs joyeux, car il n'a pas d'Ăąme. Le roi des Ondins a promis Ă  sa fille Ondine que le jour oĂč elle tomberait en amour avec un humain, elle recevrait une Ăąme. Ondine va recevoir une Ăąme, connaitre l'amour et la souffrance. Dans ce spectacle, Ondine, pas de virtuositĂ© intempestive, juste un frĂ©missement de nuances, un scintillement de lumiĂšres. Le piano et la voix tissent des liens poĂ©tiques avec l'histoire. Les piĂšces jouĂ©es sont plutĂŽt courtes Debussy, Tchaikovsky, Ravel, Rachmaninoff, Chopin, Mompou, Schubert. Improvisations Spectacle comiqueIRISSARRY 64780Le 14/10/2022 Ă  2030GrĂące Ă  son humour toujours aiguisĂ©, son autodĂ©rision il vous donne son ressenti de la vie dans cette sociĂ©tĂ© de beaux gosses . AprĂšs le succĂšs ses rĂŽles au cinĂ©ma dans Neuilly sa mĂšre et Beur sur la ville et aprĂšs le carton de sa piĂšce de théùtre La grande Ă©vasion, Booder revient Ă  ses premiers amours le one man show, pour votre plus grand plaisir. Son expĂ©rience dans le domaine artistique, ses rencontres, son fils, son pays d'origine, tout y IS BACK Spectacle comiqueBOURG LES VALENCE 26500Le 09/10/2022 Ă  1700GrĂące Ă  son humour toujours aiguisĂ©, son autodĂ©rision il vous donne son ressenti de la vie dans cette ” sociĂ©tĂ© de beaux gosses “. AprĂšs le succĂšs ses rĂŽles au cinĂ©ma dans ” Neuilly sa mĂšre “1 et 2 et ” beur sur la ville ” et aprĂšs le carton de sa piĂšce de théùtre ” la grande Ă©vasion “, Booder revient Ă  ses premiers amours le one man show, pour notre plus grand plaisir Son expĂ©rience dans le domaine artistique, ses rencontres, son fils, son Pays d'origine, tout y passe !NEJ' ConcertLILLE 59000Le 18/11/2022 Ă  2000NEJ' SOS Tour Le 14 janvier 2022, NEJ est de retour avec SOS Chapitre 2, le second volet de son rĂ©cit. Cette grande voix française offre une seconde partie Ă  SOS Chapitre 1 sorti en juin 2021 qui a connu un grand succĂšs, notamment grĂące au titre “Ma Colombe”. GrĂące Ă  sa signature vocale inĂ©dite, mĂ©lange de r'n'b et de vibes Ă  tonalitĂ©s orientales, elle chante majestueusement ce que lui dicte sa plume des histoires d'amour, celles qui passionnent mais qui blessent aussi. Dans ses textes, elle parle de tous les types de relations l'amour qui vous transporte du paradis en enfer, l'amitiĂ© qui vous trahit et les familles qui vous déçoivent. Sa tournĂ©e française promet d'ĂȘtre un succĂšs car ses dates parisiennes sont dĂ©jĂ  complĂštes. RĂ©servation PMR A GAUCHE DE LA LUNE reservation HOP BOOMBOX NEJ' + INVITE ConcertBORDEAUX 33800Le 25/11/2022 Ă  2030Le 14 janvier 2022, NEJ est de retour avec SOS Chapitre 2, le second volet de son rĂ©cit. Cette grande voix française offre une seconde partie Ă  SOS Chapitre 1 sorti en juin 2021 qui a connu un grand succĂšs, notamment grĂące au titre “Ma Colombe”. GrĂące Ă  sa signature vocale inĂ©dite, mĂ©lange de r'n'b et de vibes Ă  tonalitĂ©s orientales, elle chante majestueusement ce que lui dicte sa plume des histoires d'amour, celles qui passionnent mais qui blessent aussi. Dans ses textes, elle parle de tous les types de relations l'amour qui vous transporte du paradis en enfer, l'amitiĂ© qui vous trahit et les familles qui vous déçoivent. Sa tournĂ©e française promet d'ĂȘtre un succĂšs car ses dates parisiennes sont dĂ©jĂ  ConcertNANTES 44200Le 01/12/2022 Ă  2000Le 14 janvier 2022, NEJ est de retour avec SOS Chapitre 2, le second volet de son rĂ©cit. Cette grande voix française offre une seconde partie Ă  SOS Chapitre 1 sorti en juin 2021 qui a connu un grand succĂšs, notamment grĂące au titre “Ma Colombe”. GrĂące Ă  sa signature vocale inĂ©dite, mĂ©lange de r'n'b et de vibes Ă  tonalitĂ©s orientales, elle chante majestueusement ce que lui dicte sa plume des histoires d'amour, celles qui passionnent mais qui blessent aussi. Dans ses textes, elle parle de tous les types de relations l'amour qui vous transporte du paradis en enfer, l'amitiĂ© qui vous trahit et les familles qui vous déçoivent. Sa tournĂ©e française promet d'ĂȘtre un succĂšs car ses dates parisiennes sont dĂ©jĂ  complĂštesNEJ' ConcertRENNES 35000Le 02/12/2022 Ă  2030NEJ' SOS Tour +1re Partie Le 14 janvier 2022, NEJ est de retour avec SOS Chapitre 2, le second volet de son rĂ©cit. Cette grande voix française offre une seconde partie Ă  SOS Chapitre 1 sorti en juin 2021 qui a connu un grand succĂšs, notamment grĂące au titre “Ma Colombe”. GrĂące Ă  sa signature vocale inĂ©dite, mĂ©lange de r'n'b et de vibes Ă  tonalitĂ©s orientales, elle chante majestueusement ce que lui dicte sa plume des histoires d'amour, celles qui passionnent mais qui blessent aussi. Dans ses textes, elle parle de tous les types de relations l'amour qui vous transporte du paradis en enfer, l'amitiĂ© qui vous trahit et les familles qui vous déçoivent. Sa tournĂ©e française promet d'ĂȘtre un succĂšs car ses dates parisiennes sont dĂ©jĂ  complĂštes. RĂ©servation PMR A GAUCHE DE LA LUNE reservation presque ModoCuisery 71290Le 15/10/2022Entre sentiments refoulĂ©s, passion dĂ©chainĂ©e et trahison amoureuse, Notre-Dame de Paris est un roman incontournable de Victor Hugo qui a inspirĂ© le spectacle mondialement connu Notre-Dame de Paris La comĂ©die Musicale. À partir de la bande originale de la comĂ©die musicale, quatre acteurs revisitent la tragĂ©die de Victor Hugo et se rĂȘvent en chanteurs d’exception en prĂȘtant leurs corps aux voix puissantes et Ă©mouvantes de Julie Zenatti, HĂ©lĂšne Segara, Garou, Patrick Fiori et Daniel Lavoie en suivant la technique dite du playback. Les jeunes Ă©lĂšves de la section Théùtre et Musique du CollĂšge Les DĂźmes » seront initiĂ©s le matin par les acteurs et seront sur scĂšne le soir. Moments inoubliables assurĂ©ment !CARMINA BURANA Musique, SpectacleLaval 53000Le 04/12/2022EvĂ©nement musical et chorĂ©graphique, Franceconcert prĂ©sente Carmina Burana, l’un des chefs d’Ɠuvres les plus cĂ©lĂšbres du XXe siĂšcle. FondĂ©e sur un recueil de poĂšmes lyriques, Carmina Burana a Ă©tĂ© composĂ©e par Carl Orff entre 1935 et 1936. PrĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois en 1937 Ă  l’OpĂ©ra de Francfort, cette piĂšce magistrale fascine depuis toujours et ne laisse pas indiffĂ©rent le grand public. Le mouvement le plus cĂ©lĂšbre, O Fortuna », repris Ă  la fin de l’Ɠuvre, est aujourd’hui mondialement connu. InterprĂ©tĂ©s avec passion et puissance par les chƓurs et les solistes, ces chants profanes et latins nous racontent une histoire de vie, de mort, de destin et surtout d’amour. PrĂšs de 100 artistes chantent la joie du retour du printemps et les plaisirs de l’alcool, jouent avec la roue du destin, dansent l’amour et la luxure. Cette nouvelle production s’empare avec sensualitĂ© et Ă©motion de ce phĂ©nomĂšne musical pour montrer que la musique, le geste et la parole sont insĂ©parables. Grand succĂšs du XXĂšme siĂšcle jouĂ© dans le monde entier, ce spectacle original et plein de fougue ira Ă  la rencontre du public pour une grande tournĂ©e europĂ©enne. DurĂ©e du spectacle 1 h 50 mn dont[...]MA ScĂšne National - Pippo Delbono Amore Théùtre, Lecture - Conte - PoĂ©sieMontbĂ©liard 25200Le 15/10/2022Ensemble, ils nous invitent Ă  un voyage depuis le Portugal, sa saudade mĂ©lancolique et son langage visuel Ă©pris de nostalgie. Passant par ses anciennes colonies l’Angola et le Cap-Vert, le metteur en scĂšne recherche une gĂ©ographie intĂ©rieure, celle des cordes de l’ñme qui vibrent au moindre heurt de la vie. Sur des notes mĂ©lancoliques et vibrantes de fado, son théùtre musical Ă  fleur de peau rĂ©unit des Ă©lans de corps et des voix Ă©nergiques pour composer des tableaux vivants Ă  la recherche d’un sentiment perdu l’amour dont tant de gens ont Ă©tĂ© privĂ©s, partis seuls durant la pandĂ©mie, sans pouvoir ĂȘtre accompagnĂ©s de leurs proches. Empruntant les mots des poĂštes Rilke, Andrade
, Delbono sonde Ă  nouveau nos plaies les plus vives en quĂȘte de beautĂ©. Il redonne vie Ă  ce qui n’est plus dans une cĂ©rĂ©monie onirique nourrie de visions fantasmagoriques oĂč la poĂ©sie des corps, profondĂ©ment humaine, dĂ©borde de toute supplĂ©mentairesAnimauxAtelierBaladesChorale - ChantConcertConfĂ©rence - DĂ©batDanse - Bal - CabaretFĂȘteLecture - Conte - PoĂ©sieManifestation culturelleMusiqueMusique classiqueMusique du mondeMusique traditionnelleNature - EnvironnementOpĂ©ra - OpĂ©rettePatrimoine - CulturePhotographie - VidĂ©oRepas - DĂ©gustationSpectacleSpectacle comiqueSpectacle musicalThéùtreVin - OenologieVisite guidĂ©eAriĂšgeAudeBouches-du-RhĂŽneCherCĂŽtes dÂŽarmorDoubsDrĂŽmeFinistĂšreGirondeHaute-MarneHauts-de-SeineIlle-et-VilaineIndre-et-LoireLandesLoire-AtlantiqueLoiretMaine-et-LoireMayenneMeurthe-et-MoselleMorbihanNiĂšvreNordParisPyrĂ©nĂ©es-AtlantiquesSaĂŽne-et-LoireSeine-MaritimeVarVendĂ©eVienne
2 C’est la communion qui nous prĂ©serve des chutes et des erreurs quant Ă  la marche et Ă  la doctrine. En effet : « Si l’on a les yeux sur Christ, tout est facile : sa communion donne de la clartĂ© et de la certitude » (J. N. D.). 3. La jouissance de la communion avec Christ nous maintient dans une vraie sĂ©paration du monde et de ses
Six passeuses d'Ăąmes vous invitent Ă  aborder ce beau sujet, pour une autre vision de la mort, et donc de la vie. Nous voudrions vous parler d'un sujet particulier, mais tellement d'actualitĂ© la mort, le passage, la vie! La mort est depuis quelques siĂšcles un sujet tabou, surtout dans la sociĂ©tĂ© occidentale qui s’est enfoncĂ©e dans l’athĂ©isme et le matĂ©rialisme. Au-delĂ  de la peur de la perte d’un proche, ce sujet jette un froid, car il nous renvoie Ă  notre propre mort et Ă  la peur du vide qui se trouve derriĂšre. Cette peur est viscĂ©rale, elle nous met face Ă  l’inconnu et Ă  de nombreuses questions. Mais c’est souvent parce qu’on ne cherche pas Ă  Ă©clairer ce sujet que la peur demeure, dans l’inconscient. Et au final, regardons tout ce que l’on fait, ou que l’on ne fait pas durant sa vie Ă  cause de cette peur ! Comme le dit Pierre Rhabi avec malice Y-a-t-il une vie, avant la mort ? » Qui sommes-nous ? Nous sommes aujourd’hui six femmes, de tous lieux, milieux et horizons. Nous avons toutes eu une ou plusieurs expĂ©riences avec la mort et ce vĂ©cu nous a conduites Ă  devenir passeuses d’ñme. Nous nous sommes rencontrĂ©es et retrouvĂ©es lors de stages du Kaya Team Universe ou sur le forum, dans la Ligue des Passeurs. La pratique rĂ©guliĂšre de la mĂ©ditation crĂ©atrice, créée par Pierre Lassalle, nous aide Ă  faire Ă©voluer nos diffĂ©rentes façons de faire, tout en nous unissant. C’est en 2018 que nous avons dĂ©cidĂ© et commencĂ© Ă  aider les Ăąmes errantes lorsqu’une catastrophe naturelle se prĂ©sentait, entre autres. À une heure choisie, nous mĂ©ditons dans l’éthĂ©rique, le monde Ă©nergĂ©tique et subtil proche du physique. Aussi, dans ce contexte particulier de pandĂ©mie, nous avons dĂ©cidĂ© de travailler ensemble pour aider les victimes du corona-virus Ă  trouver sereinement le chemin... et aussi les autres. Finalement, nous rencontrons autant, si ce n'est plus, de personnes dĂ©cĂ©dĂ©es pour bien d'autres raisons. Cet Ă©crit est issu de nos diffĂ©rentes expĂ©riences. La vie ne s’arrĂȘte pas Ă  la mort
 Nous voulons vous tĂ©moigner que la mort n'est pas la fin. Quelles que soient nos croyances ou nos religions, nous sommes des esprits incarnĂ©s dans des corps nos corps meurent, mais nos esprits sont immortels ! Et ils continuent leur Ă©volution. Imaginons chez chacun un petit soleil dans son cƓur. Tout au long de sa vie, un individu peut exprimer et faire rayonner ce soleil. Et au moment de sa mort, son soleil intĂ©rieur cherche Ă  remonter vers le grand soleil dans le ciel, et comme il est de mĂȘme nature, ils s’attirent et se retrouvent. Se relier Ă  la Source, Ă  notre Dieu, Ă  l'Univers, Ă  la Sagesse, Ă  notre Ange, Ă  notre Moi supĂ©rieur ou quel que soit le nom qu'on lui donne, permet cette belle remontĂ©e qui se fait naturellement une fois notre heure venue. Mais nous sommes dans une sociĂ©tĂ© qui nie tellement l’esprit, que de plus en plus souvent, cette Ă©lĂ©vation ne se fait pas. Ce qui peut faciliter la remontĂ©e PrĂ©parer le corps physique Nous pouvons veiller Ă  offrir les meilleures conditions pour la remontĂ©e. Par exemple - Les massages permettent de soulager le mourant et l’aident Ă  se dĂ©tacher de son corps physique. - En Ă©loignant le corps des ondes Ă©lectromagnĂ©tiques qui densifient, et alourdissent l'Ă©nergie de l'humain. D'ailleurs, pas besoin d'attendre d'ĂȘtre mourant pour cela ! ; De mĂȘme, il est prĂ©fĂ©rable que la personne soit consciente de son dĂ©part. Évitez de surdoser les opiacĂ©s et autres mĂ©dicaments qui endorment ». GĂ©nĂ©ralement, ils sont donnĂ©s pour que la personne parte sans s'en rendre compte », et c'est effectivement ce qui se passe. De ce fait, elle n'est pas consciente d'ĂȘtre dĂ©cĂ©dĂ©e, Ă©tant comme dans un rĂȘve cotonneux, et elle trouvera moins facilement le chemin pour poursuivre sa route. Aider la personne Ă  remonter la libĂšre mais allĂšge aussi la nature, la Terre. L’aider est un acte fraternel pour tous. Mieux vivre le deuil Aussi douloureuse que soit la sĂ©paration pour ceux qui restent, accepter de laisser l'autre continuer sa route est important. Ainsi il pourra partir en paix, sans se culpabiliser de nous quitter. Car l’attachement et la dĂ©pendance des proches envers le mourant peuvent aussi gĂȘner sa remontĂ©e, le retenant Ă  quitter les siens. Pour autant, ne pas s’isoler, ni se replier sur sa douleur, mais au contraire parler avec les autres. Savoir se confier Ă  ceux/celles en qui nous avons confiance, sans leur faire porter le poids de notre souffrance, est trĂšs aidant pour traverser notre douleur, et trouver la force d’accompagner celui qui part. La nature apporte son aide – L’élixir floral de Coeur de Marie 1 apaise la douleur, et permet de continuer Ă  aimer malgrĂ© les circonstances. – L’élixir floral de GĂ©ranium rouge 1 lui, cicatrise les blessures internes comme externes, rĂ©centes ou anciennes. – Le RemĂšde d’urgence 1, mĂ©lange de plusieurs Ă©lixirs, en cas de crise. – L’huile essentielle de CyprĂšs permet de lĂącher la personne disparue Ă  appliquer sur le dos de la main dans le creux du pouce, 3 fois par jour. Elle vient interroger sur le sens de la vie et de la mort. Cela facilitera ensuite le processus de deuil. Bien vivre pour bien mourir La façon dont nous choisissons de vivre notre vie facilite, ou non, notre remontĂ©e. Nos pensĂ©es, nos croyances, notre lien Ă  la nature et au ciel, notre attention portĂ©e aux autres et Ă  l’esprit en chacun sont d’autant plus importants pour nous faciliter ce retour Ă  la source. À l’inverse, les regrets de ne pas avoir fait ceci ou de ne pas avoir dit cela, d’avoir attendu, remis au lendemain la rĂ©alisation de nos rĂȘves, l’aboutissement de nos projets nous empĂȘchent de mourir en paix. Il est donc trĂšs important de se pardonner pour ses erreurs et ses manquements, et de pardonner aux autres 2. C’est prĂ©cieux d’accepter notre passĂ© pour partir le cƓur lĂ©ger. Le repentir et le pardon sont tellement libĂ©rateurs pour tous qu'il serait dommage d'attendre notre dernier souffle pour l'exprimer ! De plus l’intĂ©rĂȘt pour la connaissance spirituelle, la pratique rĂ©guliĂšre de la mĂ©ditation, de la relaxation, du ressenti des Ă©nergies et autres pratiques de bien-ĂȘtre, sont favorisants pour qu’au moment venu, nous sachions oĂč aller. Ce sont des moyens pour apprendre Ă  se connaĂźtre, se relier Ă  sa lumiĂšre intĂ©rieure, lui ĂȘtre fidĂšle dans notre vie, et la suivre tout le temps en conscience jusque dans l’au-delĂ  ! Notre expĂ©rience de groupe Lors de nos rendez-vous mĂ©ditatifs, nous rĂ©unissons notre pensĂ©e et notre Ă©nergie vers un mĂȘme lieu afin d’accompagner un maximum de gens. Quand il y a des Ă©vĂ©nements oĂč un nombre de dĂ©cĂšs est important et soudain, les personnes ne savent pas forcĂ©ment ce qui leur arrive nous le leur expliquons et nous les aidons Ă  remonter. À plusieurs passeurs, c’est plus fort et protecteur pour eux, comme pour nous. Chacune rĂ©alise son propre rituel et vit son expĂ©rience mais nous avons bien souvent des ressentis et perceptions similaires ou complĂ©mentaires dans notre parcours. Nous y rencontrons des gens avec diffĂ©rents Ă©tats d’ĂȘtre inconscient, en colĂšre, triste, dans la culpabilitĂ©, EMI expĂ©rience de mort imminente, etc. Nous pouvons aussi recevoir des messages qui viennent enrichir nos comprĂ©hensions de la vie. Parfois, nous en avons pour les proches des dĂ©funts. Ces rendez-vous sont des moments surprenants Ă  chaque fois, ouvrant nos cƓurs Ă  la valeur de l’ĂȘtre humain, offrant un beau moment de gratitude. Nous avons une grande valeur en esprit et c’est ce qui est le plus beau! S’entraider aimante l’amour, et est comme un infini mouvement de donner et recevoir. En conclusion Dans cette pĂ©riode si particuliĂšre de confinement, lorsque les cĂ©rĂ©monies et les au-revoir n’ont pas pu se faire comme vous l’auriez voulu, il n’est jamais trop tard pour les rĂ©aliser. De mĂȘme, la peur de la maladie et donc de la mort est revenue plus ou moins consciemment. C’est peut-ĂȘtre l’occasion de la voir en face, et comme toutes les peurs, de chercher Ă  l’apaiser, Ă  la raisonner. C’est Ă©galement une ouverture possible pour Ă©couter les questions existentielles qui Ă©mergent, de faire des recherches et ainsi pouvoir s’ouvrir Ă  la Vie, Ă  l’AprĂšs. Alors, beau changement de regard sur la vie et la mort ! Pour approfondir le sujet Certains livres peuvent Ă©galement vous aider Ă  mieux comprendre ce qui se passe au moment de la mort physique, Ă  se prĂ©parer pour l’accueillir, Ă  mieux vivre le deuil. Selon vos sensibilitĂ©s Le Nouveau Tarot de l'Individualisation, de Pierre Lassalle, Éditions Terre de LumiĂšre, avec particuliĂšrement l'arcane 13 La Mort ». Les Ă©crits de MĂšre, alias Mirra Alfassa, et Sri Aurobindo sur le sujet de la mort Apprivoiser le dernier souffle, regard d'un mĂ©decin en soins palliatifs, du Dr Constance Yver-Elleaume, Édition Souffle d’or. La mort et au-delĂ , de Rudolph Steiner, Éditions Triades. Un point de vue Ă©sotĂ©riste complet sur ce qui se passe aprĂšs la mort et aussi lors du sommeil. Les livres d’Elisabeth KĂŒbler-Ross, une rĂ©fĂ©rence dans ce domaine, trĂšs accessible et spirituel Ă  la fois, avec de nombreux tĂ©moignages, Ă  mettre dans toutes les mains ! Son livre phare s’appelle La mort est un nouveau soleil. DiffĂ©rents conseils pour aider Ă  une remontĂ©e dans de bonnes conditions Pour l’accompagner en fin de vie » 1. Soyez Ă  l'Ă©coute de la personne, c’est essentiel pour elle, aussi bien de ses paroles que de ses besoins exprimĂ©s par sa gestuelle et sa façon d'ĂȘtre. 2. Vous pouvez lui parler, lui lire de belles pensĂ©es poĂšmes, citations, 
, mĂȘme si elle semble inconsciente. Plusieurs tĂ©moignages de gens ayant Ă©tĂ© dans le coma assurent qu'ils entendaient ou percevaient ce qu'il se passait autour d'eux. 3. Rassurez-la quant Ă  ce passage qui l'attend, rappelez-lui les belles choses qu'elle a faites dans sa vie, sa valeur. 4. Conseillez-lui de pardonner et de demander pardon pour ce qui n'a pas Ă©tĂ© juste dans sa vie 2, sans culpabiliser. 5. Offrez-lui quelques fleurs, exprimez-lui votre amour, votre amitiĂ©, votre reconnaissance. 6. Diffusez quelques gouttes d’huiles essentielles d’Ylang-ylang, de Pruche et/ou de Myrrhe dans la chambre permet au mourant de lĂącher prise et de se dĂ©sidentifier de son corps, dans une atmosphĂšre sacrĂ©e. 7. Certains Ă©lixirs floraux permettent aussi de lĂącher le corps fatiguĂ© ou malade Rock water, HellĂ©bore-Rose de NoĂ«l, Passiflore et de partir sereinement. 8. Éloignez la personne des ondes Ă©lectromagnĂ©tiques qui crĂ©ent une chape au-dessus sa tĂȘte et de la vĂŽtre Wifi, 5G, Bluetooth, tĂ©lĂ©phone portable, tĂ©lĂ©phone sans fil.... 9. Accompagnez-la d'une musique Ă  432Hz, qui allĂšge le corps, le faisant vibrer Ă  une frĂ©quence proche de la nature environnante. Pour accompagner la remontĂ©e du dĂ©funt 10. Lorsque la personne s'en va, et pendant les jours suivants, vous pouvez allumer une bougie en pensant Ă  elle. Voyez cette flamme comme une lumiĂšre sur son chemin, et laissez-la se consumer jusqu'Ă  ce qu'elle s'Ă©teigne seule. Cela peut aussi ĂȘtre fait pour les gens que vous ne connaissez pas. 11. DĂ©tachez-vous du dĂ©funt ou de la personne mourante pour la laisser poursuivre son chemin, mĂȘme si cela est douloureux pour vous, c’est un profond acte d’amour que vous accomplissez. Par exemple, placez une bougie en cire naturelle dans un contenant rapidement biodĂ©gradable, que vous dĂ©posez sur une eau vive, la laissant ĂȘtre emportĂ©e par le courant. Pensez qu'ainsi, vous laissez le dĂ©funt partir pour sa nouvelle vie. Dans le mĂȘme esprit, vous pouvez faire s'envoler un ballon colorĂ©, rapidement biodĂ©gradable lui aussi. D'autres mĂ©thodes de dĂ©tachement peuvent ĂȘtre facilement trouvĂ©es sur le net 3. 12. Si vous n'avez pas eu le temps ou la possibilitĂ© de demander pardon ou de pardonner au dĂ©funt, ne restez pas avec cette culpabilitĂ© ou ce poids. Vous pouvez pratiquer une mĂ©thode de pardon sincĂšre et profonde pour vous libĂ©rer tous deux. En complĂ©ment, vous pouvez lui Ă©crire une lettre, en veillant Ă  tourner les choses de maniĂšre positive, sans reproches ni revendications. Vous pouvez ensuite allumer une bougie et brĂ»ler la lettre en demandant Ă  ce que les mots lui parviennent. 13. Chantez une chanson, dĂ©clamez un poĂšme ou un texte en l'honneur du dĂ©funt, avec ce que vous aimez chez lui/elle. 14. Offrez-lui quelques fleurs exprimant ses qualitĂ©s. Ce parfum subtil comme l’esprit l’accompagnera. Soyez crĂ©atifs ! Vous pouvez aussi faire un petit mĂ©lange des rituels proposĂ©s, ou inventer les vĂŽtres. À partir du moment oĂč votre acte est conduit par votre cƓur, il ne peut ĂȘtre que bĂ©nĂ©fique. N'hĂ©sitez pas Ă  nous faire part de vos questions, expĂ©riences et vos propres rituels que nous pourrons partager. Pour nous contacter passeusesdame Ecrit rĂ©alisĂ© par Elisabeth Bourgeois, Caroline Dewaele, Anne Halais, StĂ©phanie Mironnet, CĂ©cile Morfouace et Catherine Tierce. Notes 1. Les Élixirs Floraux de Flora 2. Une mĂ©thode de pardon et une autre de dĂ©tachement sont expliquĂ©es dans Le Tarot des HĂ©ros, ou dans L’HĂ©roĂŻsme de l’Amour de Pierre Lassalle, Éditions Terre de LumiĂšre. 3. Par exemple, la MĂ©thode des petits bonhommes allumettes de Jacques Martel, ou encore Couper les cordes Ă©thĂ©riques de Doreen Virtue. À utiliser aussi avec les vivants ! ; Article créé le 13/05/2020 par Anne Halais AprĂšsla mort tragique d'Antoine AllĂ©no, tuĂ© par un chauffard, pour son pĂšre, Yannick, et son frĂšre, Thomas, il est hors de question de baisser les bras. Un rĂ©cit bouleversant Ă  retrouver 4 juin 2022 Je soutiens le Journal ChrĂ©tien Sois fidĂšle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie. Apocalypse 2. 10 Ils n’ont pas aimĂ© leur vie, mĂȘme jusqu’à la mort. Apocalypse 12. 11 Deux frĂšres martyrs Haik H., un ArmĂ©nien de 22 ans, dĂ©cide de consacrer sa vie au service des chrĂ©tiens. En 1980, il est actif parmi les croyants Ă  TĂ©hĂ©ran, oĂč il est interdit d’évangĂ©liser les musulmans, mais Haik refuse de cĂ©der aux pressions “Qu’ils nous jettent en prison ou nous fassent mourir pour notre foi, nous ne nous plierons pas Ă  ces exigences”. Mehdi D. a Ă©tĂ© l’un des nombreux chrĂ©tiens d’arriĂšre-plan musulman. En 1983, il est arrĂȘtĂ© et jetĂ© en prison pour dix ans. LĂ , on veut le forcer Ă  renier sa foi, mais Mehdi peut dire “Non seulement je suis heureux d’ĂȘtre en prison pour l’honneur de son saint Nom, mais en plus je suis prĂȘt Ă  donner ma vie pour JĂ©sus, mon Seigneur”. En 1993, dans un tribunal secret, Mehdi est condamnĂ© Ă  mort pour avoir reniĂ© l’islam. Mais Haik apprend sa condamnation et la dĂ©nonce publiquement. La communautĂ© internationale s’empare de l’affaire, et le 16 janvier 1994, Mehdi est libĂ©rĂ©. Trois jours plus tard, Haik est kidnappĂ© en pleine rue Ă  TĂ©hĂ©ran. Son corps sera retrouvĂ© sans vie
 Lors de l’inhumation, Mehdi, en larmes, s’adresse ainsi Ă  la foule “Lorsque notre frĂšre Haik a Ă©tĂ© tuĂ©, je savais que c’était moi qui aurais dĂ» mourir, pas lui”. Six mois plus tard, Mehdi rejoint son frĂšre Haik son corps poignardĂ© est retrouvĂ© dans un parc de TĂ©hĂ©ran
 Ces deux frĂšres martyrs, l’un d’origine armĂ©nienne, l’autre, musulmane, ont Ă©tĂ© des modĂšles de foi qui ont encouragĂ© bien des chrĂ©tiens iraniens. “Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncĂ© la parole de Dieu
, imitez leur foi” HĂ©breux 13. 7. Source Calendrier Le Seigneur est proche – Bibles et Publications ChrĂ©tiennes – Achetez Le Seigneur est proche en cliquant ici. Le Journal ChrĂ©tien est un mĂ©dia d’espĂ©rance qui passe l’information au tamis de l’Évangile. Il parle des joies et des espoirs ainsi que des tristesses et des angoisses des femmes et des hommes de notre temps. Il appartient au portail web Ă©vangĂ©lique qui regroupe la plateforme de ressources bibliques Bible audio, le rĂ©seau social chrĂ©tien la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision chrĂ©tienne Ă©vangĂ©lique ses applications chrĂ©tiennes gratuites et la lettre de nouvelles "Un message biblique par jour". Je fais un donVotre don est dĂ©ductible d’impĂŽt Ă  hauteur de 66 %, dans la limite de 20 % du revenu imposable. Dans un paysage mĂ©diatique marquĂ© par le mensonge et les fake news infox, fausses nouvelles, fausses informations, informations fallacieuses, le Journal ChrĂ©tien se positionne comme le mĂ©dia de la vĂ©ritĂ©. 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Le site propose notamment l’actualitĂ© chrĂ©tienne internationale chrĂ©tiens du monde, chrĂ©tiens persĂ©cutĂ©s, des Ă©tudes bibliques, des dĂ©pĂȘches d’agences de presse, l’actualitĂ© française et internationale, des nouvelles Ă©conomiques, boursiĂšres, sportives et sanitaires, des informations sur les sciences et technologies, etc. Tags chrĂ©tiens, chrĂ©tien, bible, bible audio, Dieu, JĂ©sus, JĂ©sus-Christ, Ă©vangĂ©lique, Ă©vangĂ©liques, Ă©glise, Ă©glise Ă©vangĂ©lique, protestants, Ă©glise protestante Elleconsiste Ă  s’associer Ă  la mort et Ă  la rĂ©surrection du Seigneur d’une maniĂšre unique et personnelle, Ă  mourir et Ă  ressusciter constamment avec lui. Mais cela peut impliquer Ă©galement de reproduire dans l’existence personnelle divers aspects de la vie terrestre de JĂ©sus : sa vie cachĂ©e, sa vie communautaire, sa proximitĂ© avec les derniers, Culture Musiques AprĂšs plusieurs reports et annulations, le duo rap originaire de l’Essonne se produit pour quatre soirĂ©es, jusqu’au 27 mai, Ă  l’Accor Arena. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Cela faisait trois ans qu’il attendait ce concert Ă  l’Accor Arena de Paris. Alors, ce lundi 23 mai, le public du duo rap PNL est plus qu’impatient il tape du pied, il gronde. AprĂšs une demi-heure de retard sur l’heure annoncĂ©e, les deux frĂšres, Ademo et montent enfin sur scĂšne, les 20 000 personnes de la salle exultent quand l’un d’eux demande Vous ĂȘtes prĂȘts ? » A cause de la crise sanitaire liĂ©e Ă  la pandĂ©mie de Covid-19, le groupe de rap originaire de la citĂ© des TarterĂȘts Ă  Corbeil-Essonnes Essonne a dĂ» reporter sa tournĂ©e trois fois de juillet 2020 Ă  fĂ©vrier 2021, puis en septembre 2021 et enfin en mai 2022. Et encore, les fans parisiens sont chanceux, car deux dates de cette mĂȘme tournĂ©e ont Ă©tĂ© annulĂ©es Ă  la derniĂšre minute, Ă  Lyon le 18 mai, et Ă  Nice le 19 mai, l’un des deux frĂšres Ă©tant tombĂ© malade. Quatre heures avant le concert lyonnais, sur leur compte Twitter, le duo promettait de tout faire pour reporter les concerts ». Lire aussi PNL, le dernier gros succĂšs du rap français, cultive son mystĂšre Le groupe n’a cessĂ© de jouer de malchance. Le 8 mai, alors que les rappeurs Ă©taient en route pour un concert Ă  Nantes, un de leur tour bus s’est couchĂ© dans un fossĂ© sur l’autoroute A11. L’accident se soldant seulement avec trois blessĂ©s lĂ©gers, dont leur manageur, le concert avait pu ĂȘtre maintenu le soir mĂȘme. Voix maĂźtrisĂ©es et sans filtre Mais de toutes ces galĂšres Ademo et ne disent mot sur scĂšne – les deux frĂšres Andrieu ne sont pas du genre Ă  se lamenter. Bien au contraire, le concert de presque deux heures qui va suivre sera une ode Ă  la vie, Ă  l’amour fraternel et une rĂ©ponse formidable Ă  tous leurs dĂ©tracteurs. La presse et les puristes du rap ont souvent moquĂ© leur utilisation du vocodeur sur scĂšne, leur manque de communication avec le public ou tout simplement leur absence de charisme. Leur spectacle de 2022 a comme rĂ©pondu Ă  toutes ces critiques leurs voix sont claires, maĂźtrisĂ©es et sans filtre. Pas un play-back lors du concert ou de voix par-dessus une bande-son pour les refrains – ce qui devient malheureusement monnaie courante dans les concerts de rap. Lire la critique de l’album Dans la lĂ©gende » Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s PNL, fournisseur expert de produits stupĂ©fiants Pas d’invitĂ©, eux deux seulement. Sur scĂšne, PNL est fidĂšle Ă  ses trois albums, Le Monde Chico 2015, Dans la lĂ©gende 2016 et le dernier, Deux frĂšres 2019 des textes mĂ©lancoliques mais pas nostalgiques, un imaginaire fort retranscrit sur scĂšne par trois Ă©crans le long de la scĂšne en façade, et une tour de vidĂ©os mobiles en scĂšne centrale, une communication directe avec le public, la famille, la mif, toutes et tous ». Ça fait du bien d’ĂȘtre Ă  la maison, ensemble », rĂ©sume Nabil, alias avant d’entonner les premiĂšres notes d’ Autre monde » Il vous reste de cet article Ă  lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
DĂ©couvrezune citation fraternel - un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase fraternel issus de livres, discours ou entretiens. Une SĂ©lection de 9 citations et proverbes sur le thĂšme fraternel. Au-delĂ  de l’émotion et de la sidĂ©ration de tout un peuple, l’onde de choc a dĂ©clenchĂ© l’élan fraternel du
Chers Amis dans le Christ, L'hymne de louange que nous venons de chanter nous unit aux anges et Ă  l'Église de tous les temps et de tous les lieux – Ă  la glorieuse compagnie des ApĂŽtres, Ă  la noble assemblĂ©e des ProphĂštes et au cortĂšge des Martyrs vĂȘtus de la robe blanche » – rendant gloire Ă  Dieu pour l'Ɠuvre de notre rĂ©demption, accomplie Ă  travers la passion, la mort et la rĂ©surrection de JĂ©sus-Christ. Devant ce Saint-SĂ©pulcre, oĂč le Seigneur a vaincu le pouvoir de la mort et ouvert aux croyants le Royaume des cieux », je vous salue tous, dans la joie de ce temps pascal. Je remercie le Patriarche Fouad Twal et le Custode, le P. Pierbattista Pizzaballa, pour leurs paroles de bienvenue. Je veux Ă©galement vous dire combien j'apprĂ©cie l'accueil que m'ont rĂ©servĂ© les HiĂ©rarques de l'Église grecque-orthodoxe et de l'Église apostolique armĂ©nienne. Je suis heureux de saluer la prĂ©sence de reprĂ©sentants des autres communautĂ©s chrĂ©tiennes de Terre sainte. Je salue le cardinal John Foley, Grand-MaĂźtre de l'Ordre Ă©questre du Saint-SĂ©pulcre, ainsi que les Chevaliers et les Dames de l'Ordre prĂ©sents ici, en Ă©tant reconnaissant pour leur inlassable engagement en vue de soutenir la mission de l'Église sur ces terres rendues saintes par la prĂ©sence terrestre du de saint Jean nous a laissĂ© un rĂ©cit qui Ă©voque la visite de Pierre et du disciple bien-aimĂ© au tombeau vide, le matin de PĂąques. Aujourd'hui, Ă  prĂšs de vingt siĂšcles de distance, le Successeur de Pierre, ÉvĂȘque de Rome, se tient devant ce mĂȘme tombeau vide et contemple le mystĂšre de la RĂ©surrection. Suivant les pas de l'ApĂŽtre, je dĂ©sire proclamer encore, aux hommes et aux femmes de notre temps, la foi inĂ©branlable de l'Église JĂ©sus-Christ a Ă©tĂ© crucifiĂ©, est mort et a Ă©tĂ© enseveli », et le troisiĂšme jour il est ressuscitĂ© des morts ». ÉlevĂ© Ă  la droite du PĂšre, il nous a envoyĂ© son Esprit pour le pardon des pĂ©chĂ©s. En dehors de lui, que Dieu a fait Seigneur et Christ, il n'y a pas sous le ciel d'autre nom donnĂ© aux hommes, par lequel nous puissions ĂȘtre sauvĂ©s » Ac 4, 12.Debout dans ce lieu saint, et mĂ©ditant cet Ă©vĂ©nement prodigieux, comment ne pas avoir le cƓur transpercĂ© » Ac 2, 37, tout comme ceux qui entendirent pour la premiĂšre fois la prĂ©dication de Pierre le jour de la PentecĂŽte ? Ici, le Christ est mort et est ressuscitĂ© pour ne plus jamais mourir. Ici, l'histoire de l'humanitĂ© a Ă©tĂ© changĂ©e de maniĂšre dĂ©cisive. Le long rĂšgne du pĂ©chĂ© et de la mort a Ă©tĂ© brisĂ© en morceaux par le triomphe de l'obĂ©issance et de la vie ; le bois de la Croix expose Ă  nu la vĂ©ritĂ© concernant le bien et le mal ; le jugement de Dieu a Ă©tĂ© rendu sur ce monde et la grĂące de l'Esprit Saint s'est rĂ©pandue sur l'humanitĂ©. Ici, le Christ, nouvel Adam, nous a enseignĂ© que le mal n'a jamais le dernier mot, que l'amour est plus fort que la mort, que notre avenir, l'avenir de toute l'humanitĂ©, est entre les mains d'un Dieu fidĂšle et les tensions et les conflitsLe tombeau vide nous parle d'espĂ©rance, de l'espĂ©rance qui ne déçoit pas parce qu'elle est don de l'Esprit de vie cf. Rm 5, 5. C'est lĂ  le message que je dĂ©sire vous laisser aujourd'hui, Ă  la fin de mon pĂšlerinage en Terre sainte. Que l'espĂ©rance se lĂšve, toujours nouvelle, par la grĂące de Dieu, dans le cƓur de toutes les personnes qui demeurent sur ces terres ! Puisse-t-elle prendre racine dans vos cƓurs, ĂȘtre l'hĂŽte de vos familles et de vos communautĂ©s, et inspirer chacun de vous pour rendre un tĂ©moignage toujours plus fidĂšle au Prince de la Paix ! L'Église en Terre sainte, qui a si souvent fait l'expĂ©rience de l'obscur mystĂšre du Golgotha, ne doit jamais cesser d'ĂȘtre l'intrĂ©pide hĂ©raut du lumineux message d'espĂ©rance que le tombeau vide proclame. L'Évangile nous rassure Dieu peut faire toutes choses nouvelles, l'histoire n'a pas besoin de se rĂ©pĂ©ter, les mĂ©moires peuvent se guĂ©rir, les fruits amers de la rĂ©crimination et de l'hostilitĂ© peuvent ĂȘtre dĂ©passĂ©s et un avenir de justice, de paix, de prospĂ©ritĂ© et de coopĂ©ration peut se lever pour tout homme et pour toute femme, pour la famille humaine tout entiĂšre, et d'une maniĂšre particuliĂšre pour le peuple qui demeure sur cette terre si chĂšre au cƓur du ancienne Ă©glise de l'AnĂĄstasis rend un tĂ©moignage muet aussi bien aux lourdeurs de notre passĂ©, avec ses erreurs, ses incomprĂ©hensions et ses conflits, qu'Ă  la promesse de gloire qui continue de rayonner du tombeau vide du Christ. Ce lieu saint, oĂč la puissance de Dieu s'est rĂ©vĂ©lĂ©e dans la faiblesse, oĂč les souffrances humaines ont Ă©tĂ© transfigurĂ©es en gloire divine, nous invite Ă  regarder de nouveau avec les yeux de la foi vers la face du Seigneur crucifiĂ© et ressuscitĂ©. En contemplant sa chair glorifiĂ©e, complĂštement transfigurĂ©e par l'Esprit, puissions-nous parvenir Ă  rĂ©aliser plus pleinement que mĂȘme maintenant, par le baptĂȘme, nous portons partout et toujours en notre corps les souffrances de mort de JĂ©sus, pour que la vie de JĂ©sus soit, elle aussi, manifestĂ©e dans notre corps » 2 Co 4, 10-11. MĂȘme maintenant, la grĂące de la rĂ©surrection est Ă  l'Ɠuvre en nous ! Puisse la contemplation de ce mystĂšre stimuler nos efforts, pour grandir Ă  la fois comme personne et membre de la communautĂ© ecclĂ©siale dans la vie de l'Esprit par la conversion, la pĂ©nitence et la priĂšre ! Puisse-t-elle nous aider Ă  surmonter, par la puissance de ce mĂȘme Esprit, les conflits et les tensions qui viennent de la chair et Ă  enlever les obstacles, aussi bien intĂ©rieurs qu'extĂ©rieurs, qui entravent notre progression dans le tĂ©moignage commun rendu au Christ et Ă  la puissance de rĂ©conciliation de son ces paroles d'encouragement, chers amis, s'achĂšve mon pĂšlerinage sur les lieux saints de notre rĂ©demption et de notre renaissance dans le Christ. Je prie pour que l'Église en Terre sainte tire toujours une nouvelle vigueur de sa contemplation du tombeau vide du Sauveur. Dans ce tombeau, elle est appelĂ©e Ă  ensevelir toutes ses inquiĂ©tudes et ses craintes, afin de ressusciter chaque jour et de continuer son chemin Ă  travers les rues de JĂ©rusalem, sur les routes de GalilĂ©e et au-delĂ , proclamant le triomphe du pardon du Christ et la promesse de la vie nouvelle. Comme chrĂ©tiens, nous savons que la paix Ă  laquelle aspire cette terre dĂ©chirĂ©e a un nom JĂ©sus-Christ. Il est notre paix », lui qui nous a rĂ©conciliĂ©s avec Dieu en un seul corps, par la Croix, mettant fin Ă  la haine cf. Ep 2, 14. DĂ©posons donc entre ses mains toute notre espĂ©rance pour l'avenir, tout comme, Ă  l'heure des tĂ©nĂšbres, il remit son esprit entre les mains du des tĂ©moins d'unitĂ© et de paixPermettez-moi de conclure par un mot d'encouragement fraternel particulier pour mes frĂšres les Ă©vĂȘques et les prĂȘtres, ainsi que pour les religieux et religieuses, qui servent l'Église bien-aimĂ©e en Terre sainte. Ici, devant le tombeau vide, au cƓur mĂȘme de l'Église, je vous invite Ă  raviver l'enthousiasme de votre consĂ©cration au Christ et de votre engagement Ă  servir avec amour son Corps mystique. À vous revient l'immense privilĂšge de rendre tĂ©moignage au Christ, dans cette terre qu'il a sanctifiĂ©e par sa prĂ©sence et son ministĂšre terrestres. Par votre charitĂ© pastorale, permettez, Ă  vos frĂšres et sƓurs, Ă  tous les habitants de cette terre, de sentir la prĂ©sence rĂ©confortante et l'amour qui rĂ©concilie du RessuscitĂ©. JĂ©sus demande Ă  chacun de nous d'ĂȘtre un tĂ©moin d'unitĂ© et de paix auprĂšs de tous ceux qui vivent dans cette Ville de la Paix. Nouvel Adam, le Christ est la source de l'unitĂ© Ă  laquelle la famille humaine tout entiĂšre est appelĂ©e, unitĂ© dont l'Église est le signe et le sacrement. Agneau de Dieu, il est la source de la rĂ©conciliation qui est Ă  la fois don de Dieu et tĂąche sacrĂ©e qui nous est confiĂ©e. Prince de la Paix, il est la source de cette paix qui transcende toute comprĂ©hension, la paix de la JĂ©rusalem nouvelle. Qu'il vous soutienne dans vos Ă©preuves, qu'il vous apporte rĂ©confort dans vos peines, et qu'il vous confirme dans vos efforts pour proclamer et faire grandir son Royaume ! À vous tous et Ă  ceux que vous servez, j'accorde de grand cƓur la bĂ©nĂ©diction apostolique en gage de la paix et de la joie de PĂąques.
Etbien, JĂ©sus a acceptĂ© consciemment cette haine, en continuant de remplir la mission pour laquelle le PĂšre l’a envoyĂ© : aimer l’humanitĂ©, sauver le monde de la haine et de toute fallacieuse « sagesse », vaincre le mal par le bien, inaugurer le Royaume de Dieu. La haine du monde est donc simplement l’autre face de la rĂ©vĂ©lation
Il n’y a pas de rĂ©alitĂ© plus universelle que la mort. Nous devons faire face Ă  la mort de personnes qui nous sont trĂšs chĂšres, et chacun de nous doit faire face Ă  la certitude de sa propre mort. Dans certaines cultures on Ă©vite Ă  tout prix d’en parler ou d’y penser. C’est un sujet qui met beaucoup de gens mal Ă  l’aise. La mort provoque souvent la peur, le dĂ©sespoir, la tristesse profonde et un sens de futilitĂ©. MĂȘme ceux dont l’existence sur terre est devenue trĂšs pĂ©nible Ă  cause de la douleur, la solitude, ou d’autres circonstances difficiles souhaitent rarement que la mort vienne plus vite. Ils s’accrochent Ă  la vie de façon tenace. Et quand la mort frappe nos bien-aimĂ©s, on rĂ©agit tantĂŽt avec des pleurs et d’autres manifestations de dĂ©tresse Ă©motionnelle, tantĂŽt dans l’engourdissement, tantĂŽt dans la colĂšre ou l’indignation. Sur le plan Ă©motionnel, le chrĂ©tien peut ressentir dans un premier temps les mĂȘmes Ă©motions que quiconque lorsque la mort le menace ou lui arrache, surtout de façon inattendue, une personne qu’il aime. Mais quand sa foi aura repris le dessus, quelle sera son attitude Ă  l’égard de la mort? JĂ©sus-Christ a-t-il changĂ© de façon fondamentale notre maniĂšre de penser et mĂȘme de rĂ©agir Ă©motionnellement Ă  cette rĂ©alitĂ© universelle qu’est la mort? Sa rĂ©surrection a tout changĂ© L’apĂŽtre Paul affirma que notre Sauveur JĂ©sus-Christ
 a dĂ©truit la mort et a mis en Ă©vidence la vie et l’immortalitĂ© par l’Évangile» 2 TimothĂ©e Le Christ a dĂ©truit, ou aboli, la mort, non en faisant que les hommes ne meurent plus, mais en dĂ©montrant que la mort n’est pas l’état final de l’homme. La rĂ©surrection de JĂ©sus garantit la nĂŽtre 1 Corinthiens JĂ©sus s’est montrĂ© plus puissant que la mort, et il nous dit que le jour vient oĂč tous ceux qui sont dans les sĂ©pulcres entendront sa voix et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement» Jean Ceux qui vĂ©curent sous l’Ancien Testament n’avaient pas cette conception claire et certaine de la vie aprĂšs la mort. La souffrance de Job Ă©tait aggravĂ©e par son ignorance sur ce point. Il dit Un arbre a de l’espĂ©rance Quand on le coupe, il repousse, il produit encore des rejetons; quand sa racine a vieilli dans la terre, quand son tronc meurt dans la poussiĂšre, il reverdit Ă  l’approche de l’eau, il pousse des branches comme une jeune plante. Mais l’homme meurt, et il perd sa force; l’homme expire, et oĂč est-il? Les eaux des lacs s’évanouissent, les fleuves tarissent et se dessĂšchent; ainsi l’homme se couche et ne se relĂšvera plus, il ne se rĂ©veillera pas tant que les cieux subsisteront, il ne sortira pas de son sommeil
 Si l’homme une fois mort pouvait revivre, j’aurais de l’espoir tout le temps de mes souffrances, jusqu’à ce que mon Ă©tat vĂźnt Ă  changer.» Job Job dit que l’homme n’est pas comme l’arbre qu’on abat et qui peut Ă©ventuellement repousser. Il ne croyait ni Ă  la rĂ©surrection ni Ă  la rĂ©incarnation. Il ne croyait pas non plus que l’homme cesse d’exister lorsqu’il meurt, mais que son existence triste dans le sĂ©jour des morts, un monde d’ombres, ne permettrait pas la sorte d’activitĂ© qui glorifie Dieu voir ÉsaĂŻe Dieu n’avait pas clairement rĂ©vĂ©lĂ© au temps de Job l’idĂ©e de la rĂ©surrection, telle que nous la connaissons dans le Nouveau Testament. L’idĂ©e s’éclaircissait quand mĂȘme au cours des siĂšcles de l’histoire juive Daniel et au premier siĂšcle beaucoup de Juifs, tels les pharisiens, croyaient fermement Ă  la rĂ©surrection des morts Actes Jean Les sadducĂ©ens contestaient cette idĂ©e Luc mais l’Évangile et la rĂ©surrection de JĂ©sus lui-mĂȘme ont mis fin Ă  ce dĂ©bat pour toujours JĂ©sus notre Seigneur a mis en Ă©vidence la vie et l’immortalitĂ© par l’Évangile» 2 Tim. Il est clair que le chrĂ©tien est trĂšs bĂ©ni par la victoire de JĂ©sus sur la mort. En parlant de notre rĂ©surrection future, l’apĂŽtre Paul Ă©crit en 1 Corinthiens Lorsque ce corps corruptible aura revĂȘtu l’incorruptibilitĂ©, et que ce corps mortel aura revĂȘtu l’immortalitĂ©, alors s’accomplira la parole qui est Ă©crite La mort a Ă©tĂ© engloutie dans la victoire. Ô mort, oĂč est ta victoire? Ô mort, oĂč est ton aiguillon? L’aiguillon de la mort, c’est le pĂ©chĂ©; et la puissance du pĂ©chĂ©, c’est la loi. Mais grĂąces soient rendues Ă  Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur JĂ©sus-Christ!» Puisqu’il en est ainsi, il y a certaines rĂ©actions Ă  la mort qui sont trĂšs rĂ©pandues parmi les gens du monde, mais qui ne sont pas trĂšs raisonnables chez le chrĂ©tien. Ed Ritchie exprime cette idĂ©e dans le cantique, Seigneur, dans ma souffrance», oĂč le chrĂ©tien s’adresse Ă  lui-mĂȘme en ces termes Âme faible et craintive, Pourquoi donc te troubler? Quand tu n’es plus captive, Comment peux-tu trembler? Laisse aux enfants du monde Les soucis et les pleurs; Voyons donc trois attitudes ou comportements, qui n’ont plus vraiment de place en nous qui sommes en JĂ©sus-Christ. Ne pas craindre Avant la mort et la rĂ©surrection de JĂ©sus, Satan avait comme arme la puissance de la mort», mais JĂ©sus est venu dans le monde afin qu’il dĂ©livrĂąt tous ceux qui, par crainte de la mort, Ă©taient toute leur vie retenus dans la servitude» HĂ©breux La peur de mourir opprime les hommes, mais elle les fait tomber dans de nombreux pĂ©chĂ©s, aussi. Parce qu’on a peur de mourir, on se tait quand il faudrait Ă©lever la voix pour s’opposer Ă  l’injustice; on reste au loin quand la compassion devrait motiver Ă  s’approcher pour servir les malades, les prisonniers, ou ceux qui se trouvent en divers dangers. Parce qu’on a peur de la mort, on a recours aux praticiens occultes – les marabouts en Afrique de l’ouest, les guĂ©risseurs paĂŻens en divers pays, les houngans en HaĂŻti – et l’on commet ainsi une grave infidĂ©litĂ© contre Dieu. Par peur de la mort, on renie son Seigneur, comme l’apĂŽtre Pierre l’a fait Luc Toutes sortes de tentations perdent leur force quand l’homme n’a plus peur de la mort. D’oĂč vient cette crainte de la mort? Peut-ĂȘtre qu’on a peur de l’inconnu; peut-ĂȘtre qu’on a peur de perdre ce qu’on aime ses conforts, ses proches, son activitĂ© dans le monde, les choses pour lesquelles on a tant luttĂ© pendant sa vie; peut-ĂȘtre qu’on a peur de la condamnation au dernier jugement. Le chrĂ©tien fidĂšle sait que, grĂące au Seigneur JĂ©sus, il a la promesse de la vie Ă©ternelle avec Dieu. Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en JĂ©sus-Christ» Romains JĂ©sus dit En vĂ©ritĂ©, en vĂ©ritĂ©, je vous dis, celui qui Ă©coute ma parole, et qui croit Ă  celui qui m’a envoyĂ©, a la vie Ă©ternelle et ne vient point en jugement sous la condamnation, mais il est passĂ© de la mort Ă  la vie» Jean Si nous croyons vraiment Ă  cette bonne nouvelle que nous prĂȘchons, nous pourrons avoir l’attitude exprimĂ©e par l’apĂŽtre Paul Christ est ma vie, et la mort m’est un gain. Mais s’il est utile pour mon Ɠuvre que je vive dans la chair, je ne saurais dire ce que je dois prĂ©fĂ©rer. Je suis pressĂ© des deux cĂŽtĂ©s; j’ai le dĂ©sir de m’en aller et d’ĂȘtre avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur; mais Ă  cause de vous il est plus nĂ©cessaire que je demeure dans la chair» Philippiens Paul n’avait peur ni de ce que la vie lui rĂ©servait, ni de la mort. Mais Ă  cause de sa foi aux promesses de Dieu, il Ă©tait convaincu que la mort Ă©tait prĂ©fĂ©rable. Au lieu de l’éviter Ă  tout prix, il Ă©tait prĂȘt Ă  accueillir la mort avec joie quand le Seigneur dĂ©ciderait que le moment Ă©tait venu. Dans un autre passage il exprime la mĂȘme confiance, celle que tout chrĂ©tien fidĂšle devrait dĂ©montrer dans sa vie Nous savons, en effet, que, si cette tente ou nous habitons sur la terre notre corps est dĂ©truite, nous avons dans le ciel un Ă©difice qui est l’ouvrage de Dieu, une demeure Ă©ternelle qui n’a pas Ă©tĂ© faite de main d’homme. Aussi nous gĂ©missons dans cette tente, dĂ©sirant revĂȘtir notre domicile cĂ©leste
 Nous sommes donc toujours pleins de confiance, et nous savons qu’en demeurant dans ce corps nous demeurons loin du Seigneur» 2 Corinthiens Ne pas s’affliger comme les autres Quand une personne que nous avons aimĂ©e vient Ă  mourir, il est normal de ressentir de la tristesse, car nous Ă©prouvons une sorte de perte. MĂȘme si nous ne connaissions pas intimement le dĂ©funt, la douleur que nous lisons dans les visages de ses proches peut nous toucher et faire couler quelques larmes. Quand JĂ©sus se trouvait devant le tombeau de son ami, Lazare, bien qu’il sache fort bien qu’il allait ressusciter Lazare quelques instants aprĂšs, le Seigneur pleura Jean C’était normal JĂ©sus Ă©tait plein de compassion. Quand Étienne, le premier martyr chrĂ©tien, fut lapidĂ© Ă  mort, la Bible dit que des hommes pieux ensevelirent Étienne, et le pleurĂšrent Ă  grand bruit» Actes C’était un homme de bien, et il avait Ă©tĂ© tuĂ© par une foule en furie pour avoir eu le courage de dire la vĂ©ritĂ©. Il Ă©tait normal d’avoir un sentiment navrĂ© et amer devant une telle injustice, devant la mort gratuite d’un tel homme. MalgrĂ© la tristesse naturelle que nous ne voulons pas rejeter, il devrait y avoir une diffĂ©rence profonde entre la rĂ©action des chrĂ©tiens Ă  l’égard de la mort de l’un des leurs, et la rĂ©action des non-chrĂ©tiens face Ă  la mort. Paul dit en 1 Thessaloniciens Nous ne voulons pas, frĂšres, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n’ont pas d’espĂ©rance.» AprĂšs avoir rassurĂ© ses lecteurs qu’au retour de JĂ©sus-Christ les morts ressusciteront et que nous serons toujours avec le Seigneur, il ajoute Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles» 1 Thessaloniciens La mort ne reprĂ©sente pour nous chrĂ©tiens qu’une sĂ©paration temporaire de nos bien-aimĂ©s en Christ. En plus, nous trouvons du rĂ©confort dans la confiance que ceux qui nous ont devancĂ©s ne souffrent pas; au contraire, ils sont bĂ©nis Heureux dĂšs Ă  prĂ©sent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs Ɠuvres les suivent» Apocalypse Tout comme notre espĂ©rance chrĂ©tienne vainc la peur, elle adoucit la tristesse. Ne pas se fĂącher Une autre rĂ©action Ă  la mort qui ne devrait pas caractĂ©riser le chrĂ©tien, c’est la colĂšre contre Dieu. Il est vrai qu’il y a des situations oĂč Dieu fait ou permet des choses que nous ne comprenons pas, des choses qui suscitent en nous une forte douleur Ă©motionnelle. Nous lui avons priĂ© d’épargner la vie de notre enfant, mais l’enfant est quand mĂȘme dĂ©cĂ©dĂ©. Un dĂ©sastre, tel qu’une inondation ou un tremblement de terre, ou bien une guerre, a provoquĂ© la mort de quelques dizaines de milliers de personnes, et nous nous demandons pourquoi Dieu n’est pas intervenu pour les sauver. Un conducteur soĂ»l provoque un accident dans lequel un chrĂ©tien fidĂšle perd la vie, tandis que celui qui Ă©tait en faute en sort indemne. Celui qui ne mĂ©rite» pas la mort est fauchĂ© par elle; quant Ă  celui qui ne mĂ©rite pas de vivre ou qui n’a plus vraiment envie de vivre, il survit. Certaines personnes qui sont touchĂ©es par ces situations qui nous semblent tellement injustes, se rebellent contre Dieu. Elles se fĂąchent contre lui et l’accusent. Une femme m’a dit tout rĂ©cemment qu’elle avait perdu son pĂšre quand il n’avait que 39 ans et qu’elle Ă©tait encore petite trois ans. On lui avait dit que le Seigneur avait pris» son papa, ce qui l’avait rendu amĂšre envers Dieu pendant des annĂ©es. Elle me disait qu’on pouvait dire que le dĂ©funt Ă©tait avec le Seigneur» mais qu’on ne devait jamais dire que le Seigneur avait pris» la personne. Elle peut trĂšs bien avoir raison de ne pas employer certains termes avec de jeunes enfants qui, bien sĂ»r, ne sont pas en mesure de comprendre comme des adultes. Mais une grande personne devrait reconnaĂźtre ce que dit le CrĂ©ateur et le Souverain de l’univers Sachez donc que c’est moi qui suis Dieu, et qu’il n’y a point de dieu prĂšs de moi; je fais vivre et je fais mourir, je blesse et je guĂ©ris, et personne ne dĂ©livre de ma main» DeutĂ©ronome Gardons-nous de condamner les dĂ©cisions de l’Omniscient. Nous ne savons pas ce qu’il sait. Qu’il condamne ou qu’il pardonne, qu’il bĂ©nisse ou qu’il envoie l’épreuve, nous ne sommes pas qualifiĂ©s pour lui dire qu’il a mal fait. Sa parole nous rappelle Car mes pensĂ©es ne sont pas vos pensĂ©es, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel. Autant les cieux sont Ă©levĂ©s au-dessus de la terre, autant mes voies sont Ă©levĂ©es au-dessus de vos voies, et mes pensĂ©es au-dessus de vos pensĂ©es» ÉsaĂŻe Non seulement Dieu est omniscient, mais il est le CrĂ©ateur de toutes choses et de plein droit le MaĂźtre incontestĂ© de l’univers. Plus que quiconque, nous les chrĂ©tiens devrions accepter son autoritĂ© et nous soumettre humblement Ă  ses dĂ©cisions. Dans un autre numĂ©ro nous avons paraphrasĂ© ce que Dieu dit Ă  Job, qui, dans sa souffrance avait dit des choses trĂšs osĂ©es Job, le fait que tu souffres ne te donne pas le droit de me blĂąmer, et ne te dispense pas du devoir de t’approcher de moi dans l’humilitĂ© et la soumission. Je n’ai aucun besoin de me justifier devant un ĂȘtre humain, et je ne te donnerai pas d’explications simplement parce que tu en as rĂ©clamĂ©es.» La Bible dit en Actes David, aprĂšs avoir en son temps servi au dessein de Dieu, est mort [et] a Ă©tĂ© rĂ©uni Ă  ses pĂšres.» C’est Dieu qui dĂ©cide quand une personne a fini de servir Ă  son dessein et peut s’en aller pour recevoir sa rĂ©compense Ă©ternelle. Mais ce n’est pas simplement parce que nous reconnaissons l’autoritĂ© de Dieu que nous pouvons accepter ses dĂ©cisions concernant la vie et la mort; nous avons, en plus, l’assurance de sa justice et de son amour. En Romains Paul dit Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous Ă©tions encore des pĂ©cheurs, Christ est mort pour nous.» Quoiqu’il arrive dans notre vie, nous pouvons ĂȘtre certains d’une chose Dieu nous aime. Quand le malheur frappe, on est tentĂ© de dire Pourquoi Dieu ne m’aime-t-il pas? S’il m’aimait, il ne permettrait pas une telle tragĂ©die dans ma vie.» Il se peut que nous ne comprenions jamais pourquoi tel Ă©vĂ©nement douloureux s’est produit, mais une chose est sĂ»re Si Dieu ne nous aimait pas, il n’aurait jamais envoyĂ© son Fils unique pour qu’on le maltraite et l’humilie, pour qu’il souffre et meure sur une croix Ă  notre place. Un tel amour est insondable et indĂ©niable. Dieu a le droit d’appeler en jugement n’importe qui Ă  n’importe quel moment. Il n’agit pas injustement quand il le fait. Supposez que Dieu fait mourir» un jeune chrĂ©tien qui avait devant lui, Ă  nos yeux, toute une vie de joie et de service Ă  rendre dans l’Église. Nous pouvons ĂȘtre sĂ»rs que ce jeune ne se lamentera pas dans l’au-delĂ  de tout ce qu’il n’a pas eu l’occasion de vivre ici sur la terre. Comme Paul l’a dit J’ai le dĂ©sir de m’en aller et d’ĂȘtre avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur» Phil. PĂšlerins sur cette terre Une idĂ©e qui revient souvent dans la Parole de Dieu est que nous sommes de passage dans ce monde et que nous ne devons pas trop nous y attacher. Bien-aimĂ©s, je vous exhorte, comme Ă©trangers et voyageurs sur la terre, Ă  vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre Ă  l’ñme» 1 Pierre Car nous n’avons point ici-bas de citĂ© permanente, mais nous cherchons celle qui est Ă  venir» HĂ©breux Ils ne pensent qu’aux choses de la terre. Mais notre citĂ© Ă  nous est dans les cieux, d’oĂč nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur JĂ©sus-Christ» Philippiens Ne vous amassez pas des trĂ©sors sur la terre, oĂč la teigne et la rouille dĂ©truisent, et oĂč les voleurs percent et dĂ©robent; mais amassez-vous des trĂ©sors dans le ciel
 Car lĂ  oĂč est ton trĂ©sor, lĂ  aussi sera ton cƓur» Matthieu Nous rappeler que nous sommes lĂ  pour peu de temps nous aide Ă  fixer les yeux sur notre destination finale et Ă  supporter les difficultĂ©s et les privations de cette vie, sachant que les souffrances du temps prĂ©sent ne sauraient ĂȘtre comparĂ©es Ă  la gloire Ă  venir qui sera rĂ©vĂ©lĂ©e pour nous» Romains Conclusion Parfois, on entend quelqu’un parler d’une situation oĂč une vie a Ă©tĂ© en danger. Si la personne n’est pas morte, mĂȘme si elle a Ă©tĂ© blessĂ©e ou doit se contenter d’une santĂ© qui sera toujours fragile, on se console en disant qu’elle a pu Ă©viter le pire». Certes, il y a dans une telle situation de quoi remercier Dieu. En mĂȘme temps, le chrĂ©tien devrait reconnaĂźtre que la mort n’est pas du tout le pire» qui puisse arriver; au contraire, elle permet au fidĂšle d’entrer dans un bonheur parfait et Ă©ternel. Le pire, c’est le fait de mourir dans un Ă©tat de rĂ©bellion contre son Dieu. Ce n’est que dans le cas oĂč il vit dans l’infidĂ©litĂ© que le chrĂ©tien devrait craindre la mort. Ce n’est donc pas la mort qui est l’ennemi; c’est le pĂ©chĂ©. La rĂ©alitĂ© de la mort tout autour de nous devrait nous amener Ă  vivre de telle maniĂšre que nous soyons prĂȘts pour le jugement. La philosophie du monde est Mangeons et buvons, car demain nous mourrons» 1 Cor. La philosophie des chrĂ©tiens est que la mort est pour eux un gain, mais elle leur rappelle aussi l’urgence de la mission que Dieu leur confie tant qu’ils sont sur la terre Nous sommes pleins de confiance, et nous aimons mieux quitter ce corps et demeurer auprĂšs du Seigneur. C’est pour cela aussi que nous nous efforçons de lui ĂȘtre agrĂ©ables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous le quittions. Car il nous faut tous comparaĂźtre devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, Ă©tant dans son corps. Connaissant donc la crainte du Seigneur, nous cherchons Ă  convaincre les hommes» 2 Corinthiens EtrefidĂšle Ă  ceux qui sont morts, Ce n’est pas s’enfermer dans la douleur. Il faut continuer de creuser son sillon, droit et profond. Comme ils l’auraient fait eux-mĂȘmes. Comme on l’aurait fait avec eux, pour eux. Etre fidĂšle Ă  ceux qui sont morts, C’est vivre. Comme ils auraient vĂ©cu. Et les faire vivre avec nous.
DescriptionDans les annĂ©es qui ont suivi la Seconde guerre mondiale, le monde occidental et les milieux protestants en particulier se sont mis Ă  insister sur le concept d’une tradition judĂ©o-chrĂ©tienne » qui lierait de façon intime le peuple juif Ă  l’univers chrĂ©tien et qui forgerait une unitĂ© indestructible entre ces cultures, ces traditions religieuses. On a commencĂ© Ă  reconnaĂźtre ouvertement que JĂ©sus Ă©tait juif et qu’il s’adressait Ă  des apĂŽtres et Ă  des auditeurs juifs, que ses paroles contenaient les accents d’un savoir judaĂŻque qu’il dĂ©passait bien entendu, mais dont il s’inspirait. Au lieu d’ĂȘtre perçus comme une rupture totale d’avec le message de la tradition juive, les propos du Nouveau Testament ont commencĂ© Ă  ĂȘtre dĂ©crits dans un contexte plus vaste, sur un ton plus conciliant, oĂč rĂ©sonnent les Ă©chos du interprĂ©tation nouvelle des textes sacrĂ©s a en partie permis de mieux aborder les questions Ă©thiques insurmontables que posait au grand public la rĂ©vĂ©lation des camps de concentration et des horreurs de la Shoah. Une telle vision offrait aussi l’avantage de dĂ©tourner l’attention au sujet de l’attitude pour le moins ambiguĂ« adoptĂ©e par beaucoup de gouvernements et de peuples occidentaux durant la guerre et au sujet des habitudes ancestrales d’oppression envers les Juifs que partageait tout l’Occident. L’antisĂ©mitisme qui sĂ©vissait de façon quasi aussi virulente dans les pays alliĂ©s pendant l’avant-guerre, ainsi que la tradition de discrimination sociale et religieuse millĂ©naire vis-Ă -vis du judaĂŻsme, concerne toute l’histoire des pays occidentaux. Le monde chrĂ©tien avait beaucoup de difficultĂ© Ă  reconnaĂźtre que les camps de concentration constituaient l’aboutissement logique de vingt siĂšcles de rĂ©pression Ă  travers l’Occident sous certains aspects, le martyre dans les camps ne reprĂ©sente qu’une extension des pratiques ancestrales de pogroms, de discriminations, de ghettoĂŻsation, d’expulsions et de spoliations. En raison de la fĂ©rocitĂ© du crime, le statut de victime est trĂšs clairement revenu aux Juifs, alors que l’image du bourreau affectait l’Occident dans sa Ă  une solidaritĂ© de tradition religieuse et sociale a eu pour but de susciter un lien fraternel profond entre les victimes et ceux qui sont restĂ©s massivement des spectateurs plus ou moins complices des crimes nazis. Les tentatives de revendiquer une filiation spirituelle ou culturelle commune aux Juifs et aux chrĂ©tiens ont visĂ© Ă  redorer quelque peu le blason des vainqueurs, eux qui avaient fermĂ© leurs portes aux rĂ©fugiĂ©s alors qu’il Ă©tait encore temps pour eux de s’échapper. Aussi, le monde occidental a pu se dĂ©douaner et en appeler Ă  une solidaritĂ© de groupe pour les survivants il leur a entrouvert, puis ouvert ses portes et leur a promis une intĂ©gration plus complĂšte et un plus grand respect humain. Il est certain que la rĂ©vĂ©lation de l’existence des camps – ainsi que l’explosion de la bombe atomique, arme de destruction massive qu’on n’avait jamais connue auparavant – a imposĂ© au monde occidental une réévaluation de ses fondements Ă©thiques et religieux et a certainement terni la superbe d’une civilisation qui a pu produire de telles horreurs. Dans cet examen, certaines sociĂ©tĂ©s ont certainement accompli une rĂ©vision profonde de leurs principes ; elles ont aussi modifiĂ© leurs attitudes et leurs pratiques institutionnelles vis-Ă -vis des Juifs et des minoritĂ©s en se montrant plus accueillantes et plus ouvertes. Il se pourrait aussi que, prises sous les assauts efficaces des philosophies laĂŻques depuis deux siĂšcles, les Ă©glises aient voulu souligner leur anciennetĂ© en faisant se prolonger leurs racines dans un passĂ© plus notion de tradition judĂ©o-chrĂ©tienne », pour politique qu’elle puisse ĂȘtre, ne recouvre pas forcĂ©ment une expĂ©rience Ă©thique, thĂ©ologique ou morale particuliĂšre. On s’aperçoit vite que cette expression, lorsqu’elle est utilisĂ©e par des chrĂ©tiens – et ils restent quasiment les seuls Ă  l’employer – ne sert qu’à asseoir une antĂ©rioritĂ© judaĂŻque Ă  des principes chrĂ©tiens. Trop souvent, le concept s’applique comme si l’antĂ©rioritĂ© Ă©voquĂ©e jouait le simple rĂŽle de renforçateur de l’affirmation chrĂ©tienne. Chevauchant deux traditions, les principes du christianisme plongeraient leurs racines dans un passĂ© plus glorieux, plus lointain et plus universel et gagneraient en autoritĂ©. Mais cette approche prĂ©sente toutefois plusieurs dangers. D’une part, elle tend Ă  gommer les diffĂ©rences entre les systĂšmes religieux en postulant que les deux traditions s’imbriquent dans un mĂȘme type de pensĂ©e en raison de leur linĂ©aritĂ© et suivent des chemins parallĂšles, sinon identiques. Les variations entre les doctrines s’inscrivent comme de simples colorations dans l’interprĂ©tation de vĂ©ritĂ©s sur lesquelles existerait un accord unanime. Comme un tel discours provient en trĂšs large partie du milieu chrĂ©tien, il apparaĂźt que les chrĂ©tiens ne cherchent guĂšre Ă  saisir la spĂ©cificitĂ© ou la portĂ©e vĂ©ritable de la parole et de l’expĂ©rience juives, mais postulent une similitude du judaĂŻsme avec l’expĂ©rience chrĂ©tienne. De lĂ  dĂ©coulent la dĂ©naturation, voire la totale ignorance, de l’expĂ©rience et de la pensĂ©e telle façon de concevoir les religions peut aussi entraĂźner un effet pervers celui de nier totalement l’apport de la tradition judaĂŻque. En effet, l’antĂ©rioritĂ© proclamĂ©e du message juif – alors qu’il Ă©volue en parallĂšle depuis vingt siĂšcles – semble impliquer qu’il prĂ©sente un Ă©tat plus primitif » de la pensĂ©e, une forme incomplĂšte et rudimentaire de l’expression chrĂ©tienne. Les Ă©crits juifs reprĂ©sentent de simples fondements sur lesquels la chrĂ©tientĂ© a pu bĂątir son Ă©difice. Renouant avec un usage bimillĂ©naire, le message chrĂ©tien se prĂ©sente comme l’accomplissement mĂ©lioratif » de la parole juive, une expression plus proche des rĂ©alitĂ©s contemporaines, comme un discours qui aurait su intĂ©grer une expĂ©rience particuliĂšre – de caractĂšre tribal – Ă  une vision universaliste. La rĂ©fĂ©rence Ă  la disposition de la Bible, avec sa division entre ancien testament » et nouveau testament », renforce l’illusion le second livre est censĂ© remplacer le premier, tout en s’en inspirant. L’ancien livre ne se lit qu’en rĂ©fĂ©rence avec le nouveau, qui contient une avancĂ©e dans le progrĂšs moral, Ă©thique et social de l’humanitĂ©. Tout comme un codicille amende et transforme la rĂ©solution originale qu’il abroge dans certaines diffĂ©rences, le Nouveau Testament marquerait une Ă©tape dĂ©cisive dans l’évolution de l’ĂȘtre humain. Un postulat s’installe dans la prĂ©sentation de la nouvelle cohabitation des deux traditions. La connaissance du message sous sa version chrĂ©tienne implique une comprĂ©hension de la pensĂ©e juive, avec en sous-entendu, l’idĂ©e d’une coĂŻncidence entre les rĂ©alitĂ© ne correspond pourtant pas Ă  la vision simplificatrice et orientĂ©e suggĂ©rĂ©e par les mots tradition judĂ©o-chrĂ©tienne ». Si les rĂ©fĂ©rences bibliques quand elles portent sur l’Ancien Testament demeurent identiques, la comprĂ©hension et l’interprĂ©tation de la parole peuvent se placer Ă  des pĂŽles extrĂȘmes. La tradition rabbinique Ă©claire les textes d’une lumiĂšre bien diffĂ©rente de celle des Ă©glises, mais le mode de rĂ©flexion judaĂŻque continue Ă  ĂȘtre ignorĂ© ou rĂ©interprĂ©tĂ© par les chrĂ©tiens pour convenir au confort intellectuel de l’Occident. MĂȘme si la voix sur le mode juif reste assourdie, le monde juif s’accommode de la reconnaissance, mĂȘme fallacieuse, de son apport. En raison de la cohabitation des deux traditions, on observe de nombreuses influences entre elles et les Juifs ont appris le langage de la majoritĂ© pour s’ pourrait prendre pour exemple de cette diversitĂ© d’expĂ©riences de vie, dissimulĂ©e sous un couvert de similitudes, la relation de l’individu avec son corps. Nous allons nous interroger, dans la pratique des deux cultures, sur la nature et le rĂŽle de la sexualitĂ© dans le domaine privĂ© et dans le domaine public. Ce choix nous semble d’autant plus pertinent que la morale sexuelle est par tradition qualifiĂ©e de judĂ©o-chrĂ©tienne », alors que, dans la rĂ©alitĂ©, les attitudes sont, nous allons tenter de le dĂ©montrer, trĂšs diffĂ©rentes. L’expĂ©rience chrĂ©tienne de la relation de l’ĂȘtre humain Ă  son propre corps ne peut ĂȘtre plus dissemblable de celle exprimĂ©e par le judaĂŻsme. La comprĂ©hension du lien du temporel et de la dimension spirituelle dans la matĂ©rialitĂ© biologique ne suit pas des chemins parallĂšles. Le christianisme tend Ă  Ă©lever des barriĂšres infranchissables entre le corps et l’esprit, alors que le judaĂŻsme s’accommode fort bien des liens qui unissent ces deux composantes de l’individu. Nous savons que l’Église a placĂ© la morale sexuelle au centre de ses prĂ©occupations et a utilisĂ© le contrĂŽle de la sexualitĂ© comme une arme de rĂ©pression. Son obsession Ă  ce sujet s’immisce dans tous les domaines le cĂ©libat des prĂȘtres, la censure de toutes les expressions de la sensualitĂ©, le mĂ©pris profond du corps et de ses besoins, etc. La dissemblance totale entre cette vision et celle du judaĂŻsme porte sur des donnĂ©es fondamentales dans le rapport de l’ĂȘtre humain avec mort chrĂ©tienneConsidĂ©rons le corps et son traitement sous l’aspect le plus immĂ©diat, le plus physiologique. La matĂ©rialitĂ© saignante du corps et de ses organes reste toujours prĂ©sente Ă  l’esprit judaĂŻque – comme en attestent abondamment les littĂ©ratures religieuses et profanes – mĂȘme dans les cas oĂč se produit une transposition intellectuelle ou mĂ©taphorique de notre rĂ©alitĂ© premiĂšre. La vision du corps reste, en toutes circonstances, quasiment mĂ©dicale. Le souci du bien-ĂȘtre et de la survie garde le sceau de l’expĂ©rience physique de la souffrance des membres de la communautĂ©. La relation du Juif Ă  son corps reflĂšte en grande partie l’équilibre dĂ©licat entre la matĂ©rialitĂ© et la spiritualitĂ©, cette harmonie qui nous apparaĂźt comme une spĂ©cificitĂ© du peuple point de dĂ©part de notre rĂ©flexion, on pourrait considĂ©rer le phĂ©nomĂšne de la mort. FonciĂšrement, le christianisme se prĂ©sente comme une religion valorisant la mort la mort reprĂ©sente le dĂ©but de la vraie existence qui, elle, se dĂ©roule dans l’au-delĂ  et donne un sens Ă  la vie d’ici-bas. Notre passage sur terre, dans la prison du corps, s’achĂšve par la libĂ©ration de l’ñme qui trouve dans la mort sa vraie voie et qui y exprime sa vraie nature. La vie constitue une sorte de premier purgatoire, propre Ă  amorcer le processus de purification ou de damnation qui sera couronnĂ© par le voyage dans l’au-delĂ . Toute l’existence se prĂ©sente donc comme une Ă©preuve, ou plus exactement comme un conditionnement Ă  l’expĂ©rience ultime. Dans sa vision d’une cĂ©sure absolue entre le corps et l’esprit, le christianisme assigne au second la mission obligĂ©e de se dĂ©gager de toute emprise du premier. L’attachement au monde constitue le pĂ©chĂ© capital que l’Église condamne avec vigueur. L’avaritia, dans son sens premier, c’est-Ă -dire l’amour exagĂ©rĂ© du monde, constitue plus qu’un pĂ©chĂ© dont on a honte et remords, elle est haine de Dieu, odium Dei, qui pousse Ă  l’endurcissement et au dĂ©fi, Ă  l’alliance avec le Diable ».La dualitĂ© existentielle du corps et de l’ñme se perçoit comme une lutte sans rĂ©pit et surtout sans merci, oĂč la moindre dĂ©faillance du vrai reflet de Dieu l’ñme sera exploitĂ©e par l’instrument de Satan le corps. Dans cette lutte perpĂ©tuelle, il faut donc que le corps soit subjuguĂ© et mĂ©prisĂ©, qu’il apprenne Ă  taire ses besoins et ses impulsions. Cette attitude entraĂźne un profond mĂ©pris et un rejet total de toute expression des fonctions biologiques du corps la nourriture, la boisson et surtout le sexe. L’ascĂšse construite sur les privations et les douleurs devient un modĂšle de vie exemplaire auquel chacun doit aspirer. Bien que le commun des mortels ne soit pas capable de s’astreindre Ă  une telle discipline de vie, il faut cependant qu’il tente d’intĂ©grer Ă  son existence des rĂšgles de jeĂ»ne et d’abstinence prescrites et sĂ©vĂšrement contrĂŽlĂ©es. Par paradoxe, plus l’interdit de l’expression des pulsions physiques s’affirme, plus l’obsession du pĂ©chĂ© de la chair et de sa rĂ©pression devient centrale dans la doctrine et dans l’expĂ©rience religieuses. Nous aurons l’occasion de revenir sur cette notion mĂȘme de mort peut subir des altĂ©rations, puisque la religion catholique invite, par exemple, le bon fidĂšle Ă  se retirer de la vie, Ă  se cloĂźtrer dans un monastĂšre qui devient antichambre et mĂȘme lieu de substitution de l’au-delĂ . Dans cette mort au monde, l’ñme trouve dĂ©jĂ  sa rĂ©compense suprĂȘme la mort en soi annonce la mort physique. Comme toute religion de salut, le christianisme se prĂ©sente comme une solution Ă  la mort et un dĂ©passement de celle-ci. Elle tend souvent Ă  nier sa rĂ©alitĂ© physique ou Ă  la minimiser autant que faire se peut. La rĂ©pugnance devant les rĂ©alitĂ©s de la chair incite le chrĂ©tien Ă  dĂ©tourner le regard du cadavre et Ă  tenter d’oblitĂ©rer aussi le moment prĂ©cis du passage de la vie Ă  la mort. DĂšs les XIIe-XIIIe siĂšcles, les textes relatifs Ă  l’Ars bene moriendi ou art de bien mourir », vĂ©ritables guides pratiques des derniers moments de l’existence, insistent sur le fait que l’épreuve salutaire de la mort reprĂ©sente le moment fatidique du choix entre la tentation du monde et le salut de l’ñme. Le rejet du corps constitue la premiĂšre Ă©tape dans la voie du salut. Dans un processus qui suit l’exemple de JĂ©sus sur la croix imitatio Christi, le mourant doit dĂ©passer sa douleur pour rendre son Ăąme Ă  Dieu dans la sĂ©rĂ©nitĂ©, pour atteindre le domaine de l’au-delĂ . Le moment mĂȘme du dĂ©cĂšs doit se dĂ©rouler dans le calme et les proches sont invitĂ©s Ă  contrĂŽler l’expression de leur douleur on n’entend pas les cris des pleureuses Ă  la grecque antique ou des explosions de sanglots bruyantes. Il convient que le silence envahisse le dĂ©roulement du trĂ©pas, comme pour souligner l’absence de l’évĂ©nement. Une prise de conscience bruyante ou extĂ©riorisĂ©e de la rĂ©alitĂ© funĂšbre attirerait trop l’attention sur le corps encore chaud du dĂ©funt et sur la putrĂ©faction entamĂ©e ; elle dĂ©tournerait l’attention de la situation heureuse nouvelle, qui permet au croyant de se retrouver enfin en prĂ©sence de son telle interprĂ©tation des relations contradictoires entre le corps et l’esprit se marque clairement au moment de la cĂ©rĂ©monie chrĂ©tienne de l’enterrement le cadavre y est quasiment escamotĂ© et le regard du participant aux funĂ©railles est invitĂ© Ă  s’orienter vers le ciel oĂč est accueilli le dĂ©funt. Le profond mĂ©pris du corps et le refus de sa vulnĂ©rabilitĂ© aux tentations se traduisent dans le rejet ostentatoire de la dĂ©pouille. Le sermon et les autres discours de consolation invitent l’auditoire Ă  se rĂ©jouir et Ă  dĂ©passer sa douleur, car le dĂ©funt ou la dĂ©funte vient de retrouver son CrĂ©ateur et vit dĂ©sormais dans le royaume des cieux. La dure Ă©preuve que reprĂ©sente le passage sur la terre est achevĂ©e pour le dĂ©funt, qui sĂ©journe dĂ©sormais dans un lieu de bĂ©atitude auquel tous les chrĂ©tiens façon trĂšs Ă©vidente, la dĂ©pouille du dĂ©funt ne participe pas au cĂ©rĂ©monial dont elle ne constitue que le prĂ©texte et non le point focal. Le regard des fidĂšles se dirige vers le haut et le corps disparaĂźt vers le bas, dans un trou oĂč seules l’accompagnent quelques fleurs jetĂ©es de loin. Philippe AriĂšs a magistralement analysĂ© les diffĂ©rentes Ă©tapes du rapport de la sociĂ©tĂ© occidentale Ă  la mort et surtout sa maniĂšre de traiter le dĂ©funt. Il nomme avec pertinence l’usage contemporain de mort inversĂ©e », oĂč le cadavre est escamotĂ© de la vue directe des survivants, oĂč le deuil devient quasiment indĂ©cent » et oĂč pratiquement la mort est exclue » et, avec elle, le corps qui se dĂ©compose. Les habitudes contemporaines constituent l’aboutissement logique d’une dĂ©marche intellectuelle qui traverse les siĂšcles. Les progrĂšs mĂ©dicaux, sociaux et technologiques ont simplement permis une application plus efficace de cette visĂ©e ultime l’élimination de la rĂ©alitĂ© pratique du dĂ©cĂšs. Philippe AriĂšs remarque par ailleurs qu’ aujourd’hui, la mort et le deuil sont traitĂ©s avec la mĂȘme pruderie que les pulsions sexuelles, il y a un siĂšcle ». Une telle constatation souligne le lien ombilical entre la vie dans ses aspects biologiques et les interdits sociaux. Le sociologue en arrive Ă  conclure que la mort a cessĂ© d’ĂȘtre admise comme un phĂ©nomĂšne naturel nĂ©cessaire ». Le corps disparaĂźt de la mĂ©moire et du toucher pour ne laisser qu’une est en droit de se demander Ă  quel point ce mĂ©pris explicite du corps entraĂźne en finale un mĂ©pris de soi. L’homme en arrive Ă  se perdre dans la lutte intĂ©rieure intense qui oppose ses pulsions profondes et naturelles Ă  des systĂšmes de contrĂŽles sĂ©vĂšres et rĂ©pressifs s’exerçant aux niveaux personnels et et mort juivesLe judaĂŻsme ne partage pas une vision eschatologique de ce genre et l’au-delĂ  ne remplit pas une fonction opĂ©ratoire similaire dans la sociĂ©tĂ© ou dans l’éthique. Lors de l’enterrement d’un dĂ©funt, le regard des proches se dirige vers le bas, vers le trou oĂč chacun est invitĂ© Ă  jeter de la terre et des pierres qui rĂ©sonnent contre la biĂšre, lançant ainsi un dernier appel au disparu. Loin de nier la mort ou d’essayer de l’escamoter, les membres de la communautĂ© et de la famille placent celle-ci au centre mĂȘme de la cĂ©rĂ©monie et la portĂ©e dramatique de l’évĂ©nement est soulignĂ©e Ă  profusion. Une semaine entiĂšre de deuil, pendant laquelle la famille ne fait rien d’autre que de recevoir et partager les condolĂ©ances de la communautĂ©, impose un temps d’arrĂȘt prolongĂ© dans l’existence du groupe et renforce la perception de l’absence du dĂ©funt. De plus, la mitzvah, ou bonne action la plus importante dans la vie d’un individu, consistera Ă  laver le corps du mort. Un tel contact avec la rĂ©alitĂ© du cadavre implique normalement la participation active des proches, leur prĂ©sence renforçant de maniĂšre tangible pour eux la perception directe de la mort et le sentiment de l’absolu de la perte. Le corps est veillĂ© toute la nuit ainsi est soulignĂ©e l’importance accordĂ©e Ă  la matĂ©rialitĂ© du corps et au respect qui lui est dĂ». La biĂšre ne peut donner lieu Ă  aucune dĂ©monstration de richesse il s’agit un simple coffre de bois sans ornement, qui a remplacĂ© le linceul. Rien d’extĂ©rieur ne doit distraire l’attention des prĂ©sents Ă  l’égard du corps enfermĂ©. Aucune allusion, aussi tĂ©nue soit telle, d’un quelconque confort dans la mort ne peut ĂȘtre Ă©voquĂ©. Aucun baume ne doit s’appliquer pour rĂ©duire ou distraire la souffrance vĂ©cue par les respect de la matĂ©rialitĂ© du corps mort confirme l’interprĂ©tation de la relation de l’individu Ă  son corps vivant. Le cĂ©rĂ©monial funĂšbre se centre sur la dĂ©pouille, car, mĂȘme si la vie l’a quittĂ©, ce corps est Ă  l’image de Dieu. L’ĂȘtre créé reflĂšte la divinitĂ© et, Ă  ce titre, requiert un respect religieux. Loin d’ĂȘtre un rebut mĂ©prisable Ă  Ă©viter et Ă  oublier, le cadavre conserve une Ă©tincelle du judaĂŻsme accorde une valeur primordiale Ă  la vie et Ă  sa prĂ©servation. Ainsi aucune rĂšgle de comportement – humaine ou divine – n’échappe Ă  l’obligation de protĂ©ger la vie. DĂšs lors que la vie est en danger, toutes les prohibitions diĂ©tĂ©tiques de la kashrut, par exemple, ou les prescriptions sacrĂ©es du Sabbat s’estompent. Il y a mĂȘme obligation Ă  y contrevenir, car ce serait un pĂ©chĂ© d’attenter Ă  la vie. Nul n’est tenu, par exemple, de se laisser mourir de faim si de la nourriture non kasher pouvait le sauver. Mais cette prescription va plus loin. L’ascĂšse et la torture du corps ne sont pas rĂ©compensĂ©es par une quelconque reconnaissance religieuse, au contraire. Dans une synagogue, personne ne doit se tenir debout pour prier avec la congrĂ©gation si cette position cause une douleur physique au participant. Rien n’est plus Ă©tranger au judaĂŻsme que la notion d’ascĂšse, de contrition ou de mortification. Le don d’organe, dans le cas oĂč une vie est en danger, constitue non seulement un geste de sympathie au sens Ă©tymologique – υΜ Ï€Î±ÎžÎż ou le partage de la souffrance » –, mais une obligation morale de Tsedaqah, c’est-Ă -dire du don de soi dans un concept social cĂ©lĂ©bration religieuse suprĂȘme se reconnaĂźt Ă  et dans la joie. C’est le lieu final Ă  atteindre et la corroboration de l’authenticitĂ© de l’élan de la priĂšre. Cette joie inclut expressĂ©ment l’exubĂ©rance du corps. L’expression physique doit correspondre Ă  une expĂ©rience spirituelle et, inversement, la quĂȘte spirituelle s’exprime par le geste de la danse. Ainsi les cĂ©lĂ©brations religieuses se terminent dans une danse enivrante oĂč le plus savant et le plus courbaturĂ© des rabbins est tenu de participer, et mĂȘme de guider la fĂȘte. La danse doit mener Ă  l’ivresse et Ă  un sentiment de communion avec la crĂ©ation divine dans la joie. Le dĂ©but du moment saint qu’est le Sabbat se trouve marquĂ© par une expression physique intense et la recherche de l’élĂ©vation de l’ñme passe par une certaine exubĂ©rance corporelle. Loin de la contrition et de l’ascĂšse chrĂ©tiennes prĂ©paratoires Ă  la priĂšre, le judaĂŻsme fait appel aux dĂ©monstrations du corps pour intĂ©grer la vie Ă  la priĂšre. La danse devient mĂȘme une priĂšre, un acte probant de l’engagement de l’individu total – corps et esprit – dans son devoir religieux. 1 1,193 vues totales

pluspenser qu'à la vie ! Et c'est justement la vie qui chaque jour ramÚne à la mort ! DÚs le matin, en ouvrant son journal, criminelle, accidentelle, naturelle ou sénile, la mort s'étale sous nos yeux. On sort alors pour se rendre à ses affaires, pour se laisser entiÚrement absorber par les choses de la vie, et, dans la rue, on croise

Retour Ă  Louis Guilloux et Albert CamusrĂ©unis par une amitiĂ© libertaire,par Alain Dugrand Le 4 janvier 1960, Louis Guilloux s’effondre. Il vient d’apprendre la mort accidentelle d’Albert Camus, son ami, son copain nous dirions son pote ; il part immĂ©diatement pour Lourmarin. Il avait toutes les raisons de penser qu’il mourrait le premier, lui de presque quinze ans l’aĂźnĂ© de celui qu’il n’appelait plus qu’Albert ; l’absence dĂ©finitive sera blessure irrĂ©mĂ©diable. »Ces lignes figurent en ouverture de la prĂ©face que livre AgnĂšs Spiquel-Courdille Ă  cette correspondance Camus/Guilloux 1945-1959.Qui ignore Louis Guilloux ne mĂ©rite pas de savoir lire. Fils d’un cordonnier socialiste de Saint-Brieuc, Guilloux nĂ© en 1899 publie La Maison du peuple 1927, un rĂ©cit lourd des espoirs de la classe ouvriĂšre au dĂ©but du siĂšcle. Avant-guerre, encore, il donne Le Sang noir 1935, un roman puissant qui marquera les gĂ©nĂ©rations. On dira de Saint-Brieuc et des siens que Guilloux s’en est fait le Dickens. Dans les centaines de feuillets du Jeu de patience 1949 on rencontre l’éblouissement, ce ton Guilloux auquel on ne peut rĂ©sister, un style simple, chaleureux, qui s’enfle dans l’épique est la vie de Guilloux, langueur et rĂ©volte, dĂ©filĂ©s de protestation, lock-out des ateliers, Espagne rĂ©publicaine, oĂč le Guilloux du Secours Rouge », ami de Max Jacob, tend ses deux mains aux rĂ©fugiĂ©s d’une Espagne trahie par les belles Barcelone, CNT, FĂ©dĂ©ration anarchiste ibĂ©rique, fameuse FAI, la tuberculose de l’un comme de l’autre noueront des liens de tendresse, l’amitiĂ© en 1913, en AlgĂ©rie dĂ©partement français, Albert est orphelin. Son pĂšre, Lucien Camus, est mort Ă  Saint-Brieuc d’une blessure reçue dĂšs le dĂ©but de la boucherie des batailles de la Marne. TransportĂ© du front vers l’arriĂšre, le grand blessĂ© est soignĂ© au lycĂ©e de Saint-Brieuc, oĂč Ă©tudie le jeune Guilloux, 14 ans. A 17 ans, Ă  la bibliothĂšque municipale du chef-lieu, celui-ci entre en amitiĂ© pour la vie avec Jean Grenier. Le condisciple, plus tard Ă  Alger, sera le maĂźtre de l’élĂšve Albert Camus en classe de philosophie. Combinaison des origines, des hasards, la littĂ©rature, de fait, rassemblera les trois hommes jusqu’à la fin tragique du plus commence le 29 avril 1945. Jean Grenier, prof de philo, Ă©crit Ă  son pays » Guilloux. Il le prie, jeune mariĂ©, de rechercher la sĂ©pulture de son propre beau-pĂšre au cimetiĂšre de Saint-Brieuc. De mĂȘme, peut-il localiser le tombeau de Lucien Camus, pĂšre de son Ă©lĂšve ? Guilloux lui rĂ©pond Dans le carrĂ© des soldats, j’ai trouvĂ© la tombe de Camus Lucien, appartenant Ă  un rĂ©giment de zouaves, mort le 1er octobre 1914. Est-ce cela ? Si oui, tu peux dire Ă  Camus que cette tombe est extrĂȘmement bien entretenue comme toutes les tombes de soldats, d’ailleurs par le Souvenir français. Si ce n’est pas cela, dis-le-moi, je retournerai au cimetiĂšre. Sur cette tombe sont plantĂ©s des fuchsias, qui commencent aussi Ă  fleurir. »L’étĂ© suivant, Camus et Guilloux pour la premiĂšre fois font connaissance en mĂ©tropole. Une correspondance se noue, dĂ©cembre 1945. Cher Guilloux, merci de votre lettre et du Bakounine’. J’ai regrettĂ© de ne pas vous avoir vu Ă  Bougival. Mais je sais que rien n’est facile en ce moment. Je suis heureux, trĂšs heureux de ces commencements d’amitiĂ©. J’ai cent raisons de me sentir prĂšs de vous, et j’espĂšre que la vie me permettra de vous le prouver. Confession le texte de Bakounine est un document extraordinaire. L’explication que donne le traducteur est tout Ă  fait insuffisante. C’est bien plus compliquĂ© que cela, et j’y rĂ©flĂ©chis, sans parvenir Ă  trouver d’interprĂ©tations satisfaisantes. »Pour la revue Caliban en 1948, Camus donne un avant-propos Ă  La Maison du peuple de Guilloux. Extrait La pauvretĂ©, par exemple, laisse Ă  ceux qui l’ont vĂ©cue une intolĂ©rance qui supporte mal qu’on parle d’un certain dĂ©nuement autrement qu’en connaissance de cause. Dans les pĂ©riodiques et les livres rĂ©digĂ©s par les spĂ©cialistes du progrĂšs, on traite souvent du prolĂ©tariat comme d’une tribu aux Ă©tranges coutumes, et en parlent alors d’une maniĂšre qui donnerait aux prolĂ©taires la nausĂ©e, si seulement ils avaient le temps de lire les spĂ©cialistes pour s’informer de la bonne marche du progrĂšs
 De la flatterie dĂ©goĂ»tante au mĂ©pris ingĂ©nu, il est difficile de savoir ce qui, dans ces homĂ©lies, est le plus insultant. Ne peut-on vraiment se priver d’utiliser et de dĂ©grader ce qu’on prĂ©tend vouloir dĂ©fendre ? Faut-il que la misĂšre, toujours, soit volĂ©e deux fois ? Je ne le pense pas. Quelques hommes au moins, avec VallĂšs et Dabit, ont su trouver le seul langage qui convenait. VoilĂ  pourquoi j’admire et j’aime l’Ɠuvre de Louis Guilloux, qui ne flatte ni ne mĂ©prise le peuple dont il parle, et qui lui restitue la seule grandeur qu’on ne puisse lui arracher, celle de la vĂ©ritĂ©. »RassemblĂ© par Lou Marin, Albert Camus et les libertaires 1948-1960 dessine un ĂȘtre conforme Ă  sa nature profonde, ses indignations, son inquiĂ©tude, ses impulsions. RĂ©voltĂ©, Albert comme son aĂŻeul tient l’auteur de Guerre et Paix en leçons de vivre. Ainsi Guilloux Ă©voquera le grand Russe dans une note du 22 novembre 1953 Albert reste tolstoĂŻen, comme il l’a toujours Ă©tĂ©. Parlant de TolstoĂŻ, il dit papa, ou le grand-pĂšre. RĂ©cemment, dĂ©jeunant dans un restaurant prĂšs des abattoirs, il me disait que, dans ces cas-lĂ , il Ă©prouvait toujours une grande gĂȘne qui lui venait surtout de la quantitĂ© » de viande qu’on servait aux clients. Chacun avait, dans son assiette, de quoi nourrir une famille, ’j’avais honte devant les garçons’’. »Lecteur de Bakounine puis de Victor Serge, comme Lou Marin l’indique, le goĂ»t de Camus vitrifie les conformistes d’aujourd’hui, ceux qui ont renoncĂ© Ă  leur jeunesse, curetons dĂ©froquĂ©s, palĂ©o-staliniens hier, ceux dorĂ©navant qui gomment leur enfance. Albert Camus est ami, familier d’une indĂ©passable revue, La RĂ©volution prolĂ©tarienne, du syndicaliste rĂ©volutionnaire Alfred Rosmer ; Ă  Paris, avec les typos aux marbres de Combat, des hebdos anti-autoritaires, des meetings, il frĂ©quente nombre de libertaires, français, catalans, argentins, colombiens, andalous, tous lecteurs de la revue antistalinienne de Monatte, lĂ  oĂč Simone Weil, combattante anarchiste, livre les rĂ©cits cruels de l’écrasement de la rĂ©volution Ă  l’instar de Guilloux, Orwell et PanaĂŻt Istrati dont il est familier, Camus demeura fidĂšle au socialiste syndicaliste Messali Hadj, fondateur du premier cercle Zimmerwald d’Alger. Tous deux auront frĂ©quentĂ© les imprimeries du Parti communiste algĂ©rien PCA, dont Camus, justement, sera virĂ© pour ĂȘtre demeurĂ© solidaire des messalistes qui combattent pour une AlgĂ©rie indĂ©pendante. Messali, vomi par les staliniens, les intellectuels germanopratins, est l’animateur anti-autoritaire du Mouvement nord-africain, ce MNA pourchassĂ© par les flics colonialistes, la gauche du Quartier latin et des Bourses du travail ralliĂ©e Ă  Moscou. C’est un temps de tueries. En France comme en AlgĂ©rie, quatre mille messalistes seront les victimes de la guerre d’extermination menĂ©e par le FLN nationaliste soumis aux dĂ©mocraties populaires ». Camus, solide, demeure fidĂšle au camp des massacrĂ©s, quatre cent quatre-vingt-dix villageois Ă©gorgĂ©s de Tifraten 13-14 avril 1956, oĂč un an plus tard, en 1957, le FLN soviĂ©tisĂ© extermine encore trois cent soixante-quatorze sympathisants messalistes du bourg de fidĂšle, honni pour avoir dĂ©noncĂ© publiquement un FLN ivre de sa puissance autoritaire, Camus, insulte meurtriĂšre, sera dĂ©noncĂ© comme trotskyste » par les sartriens, infamie qui vaut bien deux balles dans la peau pour les amis des Temps propos de Sartre, Camus n’a jamais la langue dans sa poche. Lou Marin Camus dĂ©nonçait la morale jĂ©suitique de la gauche autoritaire de l’Ouest qui s’acharnait Ă  ne pas voir l’antisĂ©mitisme Ă©vident des procĂšs-spectacles montĂ©s contre l’ex-chef du Parti, Slansky, et son exĂ©cution, fin 1952, Ă  Prague. 
 Camus se fit plus direct vis-Ă -vis de Sartre dans ses le pape de l’existentialisme se rend Ă  Vienne pour un CongrĂšs des communistes pour la paix, il oublie de protester contre l’interdiction de sa piĂšce Les Mains sales par les autoritĂ©s tchĂšques alors que les dirigeants communistes Slansky et Clementis furent exĂ©cutĂ©s dans le cadre de la campagne antisĂ©mite. Camus note ’Aller Ă  Vienne, en temps ordinaire, c’était participer Ă  un acte de guerre froide. Y aller avec la toile de fond de onze pendus, dont le nom Ă©tait suivi du mot juif dans les journaux tchĂšques, ne se qualifie mĂȘme plus.’’ »C’est encore Camus, avec Jean Giono, Maurice Nadeau, l’écrivain libertaire Georges Navel, AndrĂ© Breton, Jean Cocteau, le pasteur Roser, Pierre Vidal-Naquet, TrĂ©no du Canard enchaĂźnĂ©, qui, le 13 mai 1958, rĂ©clame Ă  de Gaulle la libĂ©ration immĂ©diate de cent objecteurs de conscience et rĂ©fractaires emprisonnĂ©s dans les citadelles de l’armĂ©e française. Ainsi l’Alsacien Edmond SchaguenĂ©, bouclĂ© depuis dix ans Ă  la prison de Metz. Mieux encore, ce Camus moquĂ© par le tout-Paris prĂȘte sa plume au vieil anarchiste Louis Lecoin, 75 ans, grĂ©viste de la faim au finish en mars 1962, pour rĂ©diger ce qui deviendra le statut de ceux qui refusent l’usage des armes. Les son vivant mĂȘme, l’Ɠuvre de Camus provoqua la nargue, le mĂ©pris des bourgeois de papier, de ceux, inĂ©vitablement, qui retourneraient leurs vestons. En ces temps de confusion, on se souviendra du concert des repentants qui accompagneront le centiĂšme anniversaire de la naissance algĂ©rienne de Camus. Ainsi assista-t-on aux sauts carpĂ©s d’hĂ©roĂŻques personnalistes, chrĂ©tiens culs-bĂ©nis hier, va-t-en-guerre devenus glabres aujourd’hui, moumoutes et cheveux teint RĂ©gĂ©color. A l’heure de l’impossible rĂ©mission des pĂ©chĂ©s, on se souviendra tout de mĂȘme des autoritaires d’avant-hier, ceux qui moquaient Camus, philosophe pour classe de seconde », celui qui dĂ©nonçait l’écrasement totalitaire des insurrections ouvriĂšres de Berlin-1953, Budapest-1958, celui, avec son compagnon Arthur Koestler, qui combattait dĂ©jĂ  le chĂątiment capital, notre guillotine, et l’armement atomique
Les Ă©crits, les controverses rassemblĂ©es par Lou Marin font rĂ©sonner un Camus non-violent, autrement radical que les thurifĂ©raires d’un Sartre, d’un Jeanson stalinistes. Ces livres offrent Ă  leurs lecteurs mille dĂ©couvertes de Camus, ses amis libertaires, le Navel des splendides Travaux, sables et limons Gallimard, les conversations avec la correctrice d’imprimerie Rirette MaĂźtrejean, responsable du journal L’Anarchiste, compagne de Victor Serge, le rĂ©fractaire Louis Lecoin, un courrier de Simone Weil Ă  Bernanos, les companeros de la CNT, brave collection de personnages, figures fraternelles, personnes admirables les en finir, il est bon de lire cette vieille adresse Ă  un copain » qu’écrit RenĂ© Char, dĂ©fenseur comme lui de l’ami, cible des faux-nez Quand on sait pourquoi cette meute française, qui s’enflamme pour des Ɠuvres de sots, s’acharne contre Camus-et-son-Ɠuvre, on ne s’interroge pas plus avant, et on tourne son dĂ©goĂ»t, on vire Ă  l’opposĂ© de cette espĂšce de pĂ©tainisme inverti, perverti, qui est le lot d’intellectuels d’aujourd’hui, fardĂ©s au progressisme. 
 Je comprends et je partage votre rĂ©volte. Il y a longtemps que mon opinion est faite. Sur ce qu’on peut attendre des barbotins de la nouvelle manche, en bancs dans le journalisme littĂ©raire ou politique, eh bien ! Cessons de nous Ă©tonner. C’est tout ce que les moulins du capitalisme ont Ă  se mettre sous la dent ! Mais ils passeront, ils mourront. Auront-ils jamais Ă©tĂ© seulement, cher Camus, du cĂŽtĂ© des difficultĂ©s du vivant ? Et, quelles que soient, certes, les discussions parfois restrictives dont ses livres doivent faire l’objet. Mon affection n’était pas aveugle, ni la sienne pour moi. Mais nous disposions de la libertĂ©, celle que la main garde au creux de ses lignes comme un dĂ©fi Ă  la mĂ©fiance et Ă  la confusion. » Camus-Louis Guilloux, Correspondance, 1945-1959. Folio Marin, Albert Camus et les libertaires 1948-1960, EgrĂ©gores Ă©ditions diffusĂ© par IndigĂšnes.Louis Lecoin, Le cours d’une vie, Ă©ditĂ© par l’auteur Ă  dĂ©nicher sur les sites de livres rares. A8AmMF1.